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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 16:31
LE PREFET ENGAGE SA PAROLE
Mardi soir, fin des discussions sur une promesse du préfet Desforges : il donnera les réponses ce mercredi. Mais, aura-t-il des réponses satisfaisantes ? Suffisantes ?


Le débat sur l'essence se poursuit une heure durant (voir première partie).
C'est Elie Domota qui retient la parole. Pour dire que les emplois des 1 000 pompistes de Guadeloupe sont menacés.
« Il y a des pompes automatiques. Et on compte, dans le prix de l'essence, le travail du pompiste qui n'est pas là. Ce pompiste qui est bien utile pour éviter que nos mains sentent l'essence. Mettre des pompes automatiques, c'est mettre au chômage un millier de salariés. Voilà pourquoi les gérants de stations se battent pour qu'il n'y ait pas de nouvelles stations avec des pompes automatiques. Ils ne veulent pas voir cela. C'est un problème social important. M. Le préfet, il ne faut pas faire de mauvais choix au nom de la liberté d'entreprendre ! Nous invitons l'Etat, la région,le département à bien mesurer les risques. M. Desforges, appliquez la baisse mécanique de suite ! »
Le préfet: « Je n'ai pas de problèmes avec les gérants de stations. Nous sommes en discussions. Laissez-moi un mois ou deux... La Guadeloupe a suffisamment de stations-service, le prix du brut ne va pas augmenter dans les mois ou les années qui viennent... »
On l'écoute, médusés, jouer les pythonisses.
Et les débats se poursuivent. Chacun y va de ses explications. C'est long. On aligne les chiffres, on s'embrouille. Ça dure.
Le président Gillot : « Quand y aura-t-il la fameuse baisse mécanique dont vous nous parlez, M. le préfet ? Peut-être cela nous permettra-t-il d'attendre mars. »
Nicolas Desforges : « Aux environs du 10 février... »
Personne ne semble savoir le montant de la baisse du sans plomb, de l'essence en décembre. A croire que ces gens-là n'achètent pas leur essence...
Victorin Lurel : « Je vous crois honnête homme. Si vous nous dites le 10 février, c'est le 10 février. »
On continue, Victorin Lurel est déchaîné, excellent dans ses démonstrations. C'est son grand soir.
« Vous voulez une baisse durable des taxes... mais, dans lek cadre d'un effort commun, l'Etat s'associera. Il faut en déterminer les modalités, les participants, examiner à l'aune de l'évolution des prix. L'Etat continuera son effort... »
Victorin Lurel : « Dans l'immédiat, nous pouvons aboutir sur ce sujet. »
« Je suis prêt à monter un petit groupe de travail... », fait le préfet.
Elie Domota : « Ne jouons pas. Le président Lurel et vous pouvez vous rencontrer très vite. »
Il poursuit : « Il y a des choses à dire : sur un litre de carburant, 12,584 centimes vont pour le gérant. Il y a 6,068 centimes pour le transport, 55 centimes pour la région et 77 centimes pour la Région, au 1er octobre 2008. Sur les 12 centimes, 3 centimes vont pour gérer la formation professionnelle du personnel... Trois centimes ! D'où vient l'essence ? Ce n'est pas du pétrole raffiné en Martinique, à la Sara. L'essence vient de sainte-Lucie ! Quand on nous dit que la baisse du prix de l'essence, c'est grâce à la solidarité nationale, c'est faux ! Ça vient de nos impôts ! »
Nicolas Desforges : « Nous sommes à un moment-clé de la discussion. ce que je voudrais, c'est qu'on se parle correctement. Mettons en concordance vos demandes, nos possibilités. Je vous donne ma parole que vous aurez des réponses, dès demain. »
« L'heure est venue de s'arrêter ! », lance Jean-Claude Malo.
Fin de la deuxième journée.
André-Jean VIDAL
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commentaires

M
pour éviter que "nos mains sentent l'essence", pourquoi la question du tram (transport en commun non polluant et non consommateur d'essence) n'est elle pas abordée ainsi que la question des carburants bio et écologiques? on sait très bien que ce type d'activité est générateur d'emploi et de sous.<br /> Par ce moyen, le principe de l'offre et de la demande profiterait à l'essence qui baisserait; les taxes perçues par les collectivités territoriales pourraient être utilisées pour le développement de ces activités et en même temps seraient utilisées pour la création de structures porteuses d'emplois (comme l'Afpa par exemple). autre bonus: moins d'accidents mortels sur les routes.<br /> Mais les machos guadeloupéens accepteront ils davantage de laisser leur voiture à la maison pour le bien être des générations futures?
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