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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 22:31
Elie Domota, leader du LKP, « Président » d'une Guadeloupe en lutte   
Diffusé par l'AFP hier.
Depuis le début du conflit en Guadeloupe, il est le pilier de la contestation face au « patronat et au gouvernement » : Elie Domota, leader du collectif du LKP, le « président de la Guadeloupe » pour ses aficionados, un homme « revanchard » pour ses détracteurs.
Dans toutes les manifestations, telle une star de cinéma, M. Domota est encadré par une bonne dizaine de gardes du corps, le rendant difficilement accessible à la foule qui le suit. Il ferait l'objet de « menaces », selon son entourage, qui se refuse à dire où on peut le trouver.
Pour bon nombre de Guadeloupéens, à 42 ans, M. Domota, directeur adjoint de l'ANPE de l'île, a pris la place des élus de droite comme de gauche, de plus en plus discrédités par une population qui réclame un vrai changement et la fin du "mépris" de la métropole.

Au point que certains militants font du secrétaire de l'UGTG (syndicat majoritaire de l'île) depuis avril 2008 le « Président de la Guadeloupe ». Il a même été rebaptisé Moïse, Elie signifiant « l'élu ».
Mais cette soudaine célébrité n'a pas changé le style plutôt modeste et serein de cet homme qui prend soin de s'exprimer dans tous ses meetings en créole. En t-shirt rouge siglé de son syndicat, on l'a vu sucer en plein défilé de la canne à sucre « pour reprendre des forces dans le combat » contre la « pwofitasyon » (l'exploitation outrancière), le mouvement le plus impressionnant depuis 1967.
« C'est le meilleur syndicaliste de Guadeloupe, un très bon débatteur », répète à l'envie Bernard Carbon, « médiateur » social.
Ses proches ne tarissent pas d'éloges. « C'est un camarade humble, engagé, courageux, très intelligent », estime Charlie Lendo, son adjoint au LKP. Il se vante des études faites « avec brio » à Limoges (diplôme supérieur de gestion et d'urbanisme) après avoir grandi dans une famille modeste de Basse-Terre.
Même le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo n'a pas caché avoir été impressionné par cette homme et par l'organisation très bien huilée de son collectif.

« Il aime bien blaguer » serait, à entendre M. Lendo, son seul défaut. Son physique robuste et son regard noir ne laissent pas transparaître immédiatement ce trait de caractère.
« C'est le mouvement qui façonne son leader », estime M. Lendo pour expliquer le charisme du chef, qui n'a pas trouvé d'équivalent en Martinique. « Il est transcendé par ce peuple », dit Max Evariste de Force Ouvrière.
Mais il risque au final d'en être « victime », juge M. Carbon car « les attentes des Guadeloupéens sont énormes ».
Sous couvert d'anonymat, le collaborateur d'un élu socialiste de l'île lui prête des « visées politiques » avec un programme d'extrême gauche « revanchard » plus proche de Djibaou (leader indépendantiste kanak en Nouvelle-Calédonie, assassiné en 1989) que d'Obama. Il est de fait souvent accusé de cacher des velléités indépendantistes.
« Il tente de se présenter comme le patron de la Guadeloupe mais il ne propose rien, il fait des revendications », dit le même.
Le patronat a nourri une détestation à son endroit. « Il veut mettre les blancs dehors et prendre le pouvoir par un mouvement insurrectionnel qui ne dit pas son nom », affirme Nicolas Vion, président de la Fédération des associations des professionnels de l'hôtellerie et du tourisme.
M. Domota, marié et père de trois enfants, écarte lui d'un revers de la main « toute ambition politique ».
« Pour l'instant », ajoute M. Evariste.
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commentaires

H
Bonjour,<br /> <br /> Plusieurs aspects m'étonnent dans ce conflit qui s'éternise quelque peu:<br /> 1) tout d'abord pourquoi il n'y a pas de structure AFPA ( Association de formation pour adultes) dans les départements antillo guyanais? Il y en a pourtant partout dans l'hexagone. par ce biais on accède à des formations et des diplômes répondant aux besoins du marché du travail aussi bien local , régional que national. en plus pour les demandeurs d'emplois qui ont l'expérience mais pas le diplôme, l'accès à des diplômes et des titres professionnels existent par le biais d'une validation des acquis et de l'expérience ( VAE). L'AFPA organise 99,99% des VAE.<br /> Leur implantation est soutenue par les directions régionales de l'ANPE et les Conseils Régionaux. Qu'est ce qu'ils faisaient ces gens ( Monsieur Domota en tête)ces 15 dernières années? ils comptaient les yen-yen?<br /> 2)La précarité aussi est très forte en métropole, je ne parle même pas des chômeurs. Içi avec le smic c'est l'horrreur.<br /> mais pour se nourrir à bas prix, nous avons les chaînes LIDL et ALDI ( pour ne pas leur faire de pub). et vous qu'avez vous à part les épiceries de proximité et les supermarchés?<br /> 3) pour accéder à l'emploi, c'est très difficile ici aussi pour les jeunes quelque soit leur couleurs de peau! La discrimination à l'embauche est courante. mais les plus touchés sont les demandeurs d'emplois handicapés: et c'est pareil chez vous!!! Je suis demandeur d'emploi handicapé au rmi, j'ai un titre professionnel de conseiller en insertion professionnelle auprès des demandeurs d'emplois handicapés, avec une expérience de plus de 5 ans et demi et je ne trouve pas de poste ici. Je cherche dans les départements français des caraibes et de l'océan indien: pas de poste non plus qui me soit ouvert. D'un côté le handicap pose problème, de l'autre ma couleur de peau blanche ( tirant vers le blanc coco) inquiète aussi. Aussi je me montre très méfiant vis à vis non pas du collectif dont les revendications sont légitimes ( pour la plupart à l'exception de certaines émanant de l'UGTG), mais de Monsieur Domota 1er et de ses amis indépendantistes qui cherchent à renouveler mai 67. Aller plus loin que Luc Reinette peut être? avec eux, ils faudrait presque que j'ai un permis de séjour ou d'emploi pour vivre et travailler aux Antilles. Pour les personnes ayant l'esprit très échauffé, je conseille la lecture attentive du livre de François Xavier Guillerm " (In)dépendance Créole. Il vous éclairera sur les véritables objectifs de Monsieur Domota.<br /> Si certaines personnes veulent me répondre allez y je suis un adepte du dialogue, contrairement à l'UGTG qui avait supprimé un de mes commentaires de leur site et refusé tout dialogue, lorsque j'abordais la situation des demandeurs d'emplois handicapés aux Antilles et dans l'Hexagone.<br /> nb: pour ma part je trouve la notion de départements d'outre mer idiote, car lorsque l'on se trouve en Martinique ou en Guadeloupe, les départements d'outre mer c'est ceux qui se trouvent en métropole....<br /> Précaires et chômeurs même combat aux Antilles et en métropole: Ensemble nou pli fo..<br /> Pour l'UGTG ( leader indépendantiste du collectif LKP)le pourrissement de la situation en guadeloupe ne vise pas à solutionner les problèmes sociaux et économiques. Il vise à placer ses revendications indépendantistes, en semant la peur et la violence parmi les journalistes neutres, parmi les petits commercants. Elle sème le racisme anti blanc, anti français, et ne songe qu'à imposer l'anarchie pour créer son état totalitaire. Il ne manque plus que les bombes comme dans les années 80. On se demande pourquoi la population les soutient autant, et bien " ventre qui a faim n'a pas d'oreille" .<br /> Population de la Guadeloupe, fraternelle, pacifique, démocratique, quelque soit votre votre couleur de peau, les français de métropole pensent à vous, tiennent à vous. <br /> Nous comprenons vos problèmes, de salaire, de chômage, car nous les vivons aussi.<br /> l'Union fait la force! Refusons le chacun pour soit.<br /> Tous Différents, Tous égaux!!<br /> Appliquons cela ce sera une bonne base et rejetons les extrémistes des tables des négociations....il y aura un grand progrès!!
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