5 mars 2009
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LA GRÈVE EST SUSPENDUE, LES NÉGOCIATIONS VONT SE POURSUIVRE
En Guadeloupe, c'est l'euphorie. Elie Domota pour le Liyannaj kont pwòfitasyon (LKP), le préfet Nicolas Desforges pour l'Etat, Victorin Lurel pour la Région, Jacques Gillot pour le département, ont signé un protocole d'accord ce mercredi soir. Pour mettre un terme à 44 jours de grève dure, qui ont fait que la société guadeloupéenne a été immobilisée. Qui ont fait que l'activité économique a été réduite à zéro. Qui ont fait que la Guadeloupe a vécu en semi-coma.
Mais, ce n'est pas la fin de la grève. C'est une suspension du mouvement. Une simple suspension d'un mouvement qui peut reprendre du jour au lendemain.
Demain, il y a des négociations sur la baisse des prix de 54 produits de première nécessité dans les magasins. Mais, les grandes surfaces se font tirer l'oreille.
Si une entente expresse n'est pas trouvée rapidement, ce pourrait être le prétexte tout trouvé pour dire que l'Etat et les grands patrons se moquent du monde et l'explosion de colère serait là. la grève pourrait revenir sur le devant de la scène, malgré les explosions de joie de ce mercredi soir.
Depuis l'accord signé par des organisations patronales minoritaires (groupes d'entreprises employant environ 10 000 salariés), il y a une semaine, avec le LKP, les organisations patronales majoritaires (groupes d'entreprises employant 90 000 salariés) disent et répètent qu'elles ne paieront pas les 200 euros réclamés pour les bas salaires par le LKP.
Pour contrer cette réaction, le LKP a dit qu'il passerait dans chaque entreprise pour faire signer l'accord. Pour obtenir, « de gré ou de force », ont dit certains syndicalistes, que le patronat local verse à ses salariés au dessous d'un seuil de salaire (1,4 Smic, soit environ 2 100 euros) les 200 euros obtenus par les négociations.
Déjà, des adhérents d'un syndicat, la CTU, pourtant adhérant à LKP, occupent des entreprises. On pense que, les prochains jours, des incursions en nombre viennent troubler la quiétude retrouvée des entreprises.
A noter que, depuis le 20 janvier, plus aucun paquebot n'a fait escale en Guadeloupe, que depuis quinze jours les hôtels sont vides et la destination Guadeloupe retirée des programmes des tour opérateurs mondiaux.
A noter aussi que l'on estime l'incidence de ce long conflit social à la perte d'un millier d'entreprises, d'environ 10 000 emplois salariés.
A.-J.V.
En Guadeloupe, c'est l'euphorie. Elie Domota pour le Liyannaj kont pwòfitasyon (LKP), le préfet Nicolas Desforges pour l'Etat, Victorin Lurel pour la Région, Jacques Gillot pour le département, ont signé un protocole d'accord ce mercredi soir. Pour mettre un terme à 44 jours de grève dure, qui ont fait que la société guadeloupéenne a été immobilisée. Qui ont fait que l'activité économique a été réduite à zéro. Qui ont fait que la Guadeloupe a vécu en semi-coma.
Mais, ce n'est pas la fin de la grève. C'est une suspension du mouvement. Une simple suspension d'un mouvement qui peut reprendre du jour au lendemain.
Demain, il y a des négociations sur la baisse des prix de 54 produits de première nécessité dans les magasins. Mais, les grandes surfaces se font tirer l'oreille.
Si une entente expresse n'est pas trouvée rapidement, ce pourrait être le prétexte tout trouvé pour dire que l'Etat et les grands patrons se moquent du monde et l'explosion de colère serait là. la grève pourrait revenir sur le devant de la scène, malgré les explosions de joie de ce mercredi soir.
Depuis l'accord signé par des organisations patronales minoritaires (groupes d'entreprises employant environ 10 000 salariés), il y a une semaine, avec le LKP, les organisations patronales majoritaires (groupes d'entreprises employant 90 000 salariés) disent et répètent qu'elles ne paieront pas les 200 euros réclamés pour les bas salaires par le LKP.
Pour contrer cette réaction, le LKP a dit qu'il passerait dans chaque entreprise pour faire signer l'accord. Pour obtenir, « de gré ou de force », ont dit certains syndicalistes, que le patronat local verse à ses salariés au dessous d'un seuil de salaire (1,4 Smic, soit environ 2 100 euros) les 200 euros obtenus par les négociations.
Déjà, des adhérents d'un syndicat, la CTU, pourtant adhérant à LKP, occupent des entreprises. On pense que, les prochains jours, des incursions en nombre viennent troubler la quiétude retrouvée des entreprises.
A noter que, depuis le 20 janvier, plus aucun paquebot n'a fait escale en Guadeloupe, que depuis quinze jours les hôtels sont vides et la destination Guadeloupe retirée des programmes des tour opérateurs mondiaux.
A noter aussi que l'on estime l'incidence de ce long conflit social à la perte d'un millier d'entreprises, d'environ 10 000 emplois salariés.
A.-J.V.