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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 15:48
Outre-mer: le CES tire la sonnette d'alarme sur la santé

Le Conseil économique et social (CES) tire la sonnette d'alarme sur la situation des femmes enceintes en outre-mer et sur les problèmes de santé en général dans les collectivités ultra-marines.

En Polynésie, "aucun dispositif social relais n'a été pensé ni développé" pour les femmes vivant dans les archipels éloignés, évacuées vers Tahiti dès le huitième mois de leur grossesse, déplore un projet d'avis du CES dont l'AFP a obtenu copie jeudi.
"Les enfants sont livrés à eux-mêmes pendant les deux mois d'absence" de la mère, seule à Tahiti.
A Saint-Barthélémy, en l'absence de maternité, les femmes enceintes doivent accoucher à Saint-Martin où "il n'existe pas, à ce jour, un hébergement (...) pour les accueillir" et quitter leur domicile 15 jours, voire un mois, avant la date présumée de l'accouchement. De nombreuses femmes quittent Saint-Barthélémy au dernier moment, s'exposant à d'importants risques.
Le CES suggère également une réforme de la santé en Nouvelle-Calédonie et à à Wallis-et-Futuna. Dans ces petites îles du Pacifique, les missions des spécialistes du centre hospitalier territorial de Nouméa se raréfient et "le budget consacré à la santé d'un Wallisien ou d'un Futunien est deux fois à deux fois et demie inférieur à celui consacré à un métropolitain".
En Guyane (84.000 km²), le CES constate un "déficit de couverture sanitaire", avec un nombre de médecins qui plafonne depuis 2005. La protection civile devrait, selon le CES, disposer d'un hélicoptère dans ce territoire couvert à 94% par la forêt amazonienne.
En Martinique, où neuf communes sur 34 sont dépourvues de médecins, "une politique de recrutement volontariste comprenant des indemnités de logement et de déplacement pour les étudiants de troisième cycle pourrait voir le jour".
En Guadeloupe, le CES prône la modernisation des plateaux techniques du CHU, installé en zone à risques (sismique, cyclonique et épidémique) et un dépistage précoce des cancers du sein et de la prostate.
A Mayotte, futur DOM, "il conviendrait d'apporter une plus grande vigilance à la veille sanitaire" (paludisme, chikungunya, ..), de développer l'offre de soins de ville (16 généralistes, très peu de spécialistes, pour 186.000 habitants en 2007) et former des traducteurs médicaux, une grande partie de la population ne maîtrisant pas le français.
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