15 janvier 2010
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16:00
L'ONU dénombre 300.000 sans-abri dans la seule ville de Port-au-Prince
Quelque 300.000 sans-abri, deux millions de personnes ayant besoin d'une aide alimentaire d'urgence: trois jours après le séisme qui a dévasté la capitale haïtienne, l'ONU commence à dresser un tableau des besoins humanitaires gigantesques pour le pays en ruines.
Face à l'ampleur des dégâts, les Nations unies s'apprêtent à lancer un appel de fonds d'urgence vendredi à New York. Déjà, l'organisation a reçu des promesses d'aide à hauteur de 268,5 millions de dollars d'une vingtaine de pays, institutions et entreprises.
"Les besoins sont énormes", a reconnu la directrice de l'information de l'ONU à Genève, Corinne Momal-Vanian. Et ce qui a été fait jusqu'à présent ne représente "qu'une goutte d'eau dans l'océan", reconnaît le Programme alimentaire mondial (PAM).
Si les agences onusiennes se refusent à confirmer le chiffre de 50.000 morts donné par la Croix-Rouge, elles estiment en tout état de cause que 3,5 millions de personnes ont subi les secousses les plus vives à Port-au-Prince et ses environs, à 17 km de l'épicentre du tremblement de terre.
"Les premières estimations montrent que 10% des habitations à Port-au-Prince ont été détruites, ce qui signifie que 300.000 personnes se sont retrouvées sans abri", explique le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU dans une note.
Au total, 30% des bâtiments de la ville seraient dévastés ou gravement endommagés, selon l'agence de Stratégie internationale de prévention des catastrophes naturelles.
La Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah), dont le siège s'est écroulé comme un château de cartes, faisant au moins 36 morts parmi ses employés, fait même état de certaines zones de la capitale détruites à 50%.
Compte tenu du nombre de personnes ayant tout perdu, le PAM table de son côté sur une assistance alimentaire d'urgence pour deux millions de personnes dans le mois qui vient sur les neuf millions d'habitants d'Haïti, l'un des pays les pauvres au monde.
"Les gens ne peuvent cuisiner, ils n'ont pas de gaz, ils n'ont pas forcément d'eau et n'ont pas d'endroit où se préparer à manger", a expliqué la porte-parole du PAM à Genève, Emilia Casella.
"Nous essayons d'apporter les vivres que nous avons à disposition aux gens. Pour l'instant, ce que nous avons pu faire n'est qu'une goutte dans l'océan", souffle-t-elle.
L'agence, dont des stocks ont été volés dans la capitale en proie à de nombreux pillages, prépare l'envoi de nouveaux ravitaillements, notamment des kits qui permettent de se nourrir sans cuisiner.
Pour cette mobilisation, le PAM aura besoin de 100 millions de dollars à lui seul pour trois mois.
Dans l'attente des fonds, l'ONU tente d'organiser sur le terrain une assistance humanitaire confrontée à des "défis logistiques majeurs", avec un aéroport fonctionnant difficilement, un port hors d'état de fonctionner et des routes impraticables rendant certaines zones inaccessibles. Sans parler du manque de moyens de transport.
La priorité reste "la recherche et le sauvetage des survivants" toujours pris sous les décombres, a expliqué à la presse la porte-parole d'Ocha à Genève, Elisabeth Byrs.
Pour l'instant, l'ONU n'a "plus besoin de nouvelles équipes de sauvetage" après les nombreuses arrivées de ces derniers jours.
L'aéroport a été congestionné jeudi et "la priorité est désormais aux équipes médicales, aux médicaments", a insisté Mme Byrs, assurant que l'ONU n'avait "pas non plus besoin pour le moment d'hôpitaux mobiles".
Quelque 300.000 sans-abri, deux millions de personnes ayant besoin d'une aide alimentaire d'urgence: trois jours après le séisme qui a dévasté la capitale haïtienne, l'ONU commence à dresser un tableau des besoins humanitaires gigantesques pour le pays en ruines.
Face à l'ampleur des dégâts, les Nations unies s'apprêtent à lancer un appel de fonds d'urgence vendredi à New York. Déjà, l'organisation a reçu des promesses d'aide à hauteur de 268,5 millions de dollars d'une vingtaine de pays, institutions et entreprises.
"Les besoins sont énormes", a reconnu la directrice de l'information de l'ONU à Genève, Corinne Momal-Vanian. Et ce qui a été fait jusqu'à présent ne représente "qu'une goutte d'eau dans l'océan", reconnaît le Programme alimentaire mondial (PAM).
Si les agences onusiennes se refusent à confirmer le chiffre de 50.000 morts donné par la Croix-Rouge, elles estiment en tout état de cause que 3,5 millions de personnes ont subi les secousses les plus vives à Port-au-Prince et ses environs, à 17 km de l'épicentre du tremblement de terre.
"Les premières estimations montrent que 10% des habitations à Port-au-Prince ont été détruites, ce qui signifie que 300.000 personnes se sont retrouvées sans abri", explique le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU dans une note.
Au total, 30% des bâtiments de la ville seraient dévastés ou gravement endommagés, selon l'agence de Stratégie internationale de prévention des catastrophes naturelles.
La Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah), dont le siège s'est écroulé comme un château de cartes, faisant au moins 36 morts parmi ses employés, fait même état de certaines zones de la capitale détruites à 50%.
Compte tenu du nombre de personnes ayant tout perdu, le PAM table de son côté sur une assistance alimentaire d'urgence pour deux millions de personnes dans le mois qui vient sur les neuf millions d'habitants d'Haïti, l'un des pays les pauvres au monde.
"Les gens ne peuvent cuisiner, ils n'ont pas de gaz, ils n'ont pas forcément d'eau et n'ont pas d'endroit où se préparer à manger", a expliqué la porte-parole du PAM à Genève, Emilia Casella.
"Nous essayons d'apporter les vivres que nous avons à disposition aux gens. Pour l'instant, ce que nous avons pu faire n'est qu'une goutte dans l'océan", souffle-t-elle.
L'agence, dont des stocks ont été volés dans la capitale en proie à de nombreux pillages, prépare l'envoi de nouveaux ravitaillements, notamment des kits qui permettent de se nourrir sans cuisiner.
Pour cette mobilisation, le PAM aura besoin de 100 millions de dollars à lui seul pour trois mois.
Dans l'attente des fonds, l'ONU tente d'organiser sur le terrain une assistance humanitaire confrontée à des "défis logistiques majeurs", avec un aéroport fonctionnant difficilement, un port hors d'état de fonctionner et des routes impraticables rendant certaines zones inaccessibles. Sans parler du manque de moyens de transport.
La priorité reste "la recherche et le sauvetage des survivants" toujours pris sous les décombres, a expliqué à la presse la porte-parole d'Ocha à Genève, Elisabeth Byrs.
Pour l'instant, l'ONU n'a "plus besoin de nouvelles équipes de sauvetage" après les nombreuses arrivées de ces derniers jours.
L'aéroport a été congestionné jeudi et "la priorité est désormais aux équipes médicales, aux médicaments", a insisté Mme Byrs, assurant que l'ONU n'avait "pas non plus besoin pour le moment d'hôpitaux mobiles".
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