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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 23:15
INDISCRÉTIONS
Yves
Yves Jégo, ex-secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, dans son bouquin de 150 pages, 15 mois et 5 jours entre faux gentils et vrais méchants (Grasset) en consacre 70 à la Guadeloupe. C'est vrai que c'est là qu'il a laissé... sa peau de ministre de la République. Petites perles au fil des pages...

Nicolas
Pas tendre le ci-devant ministre. Page 53, il égratigne le préfet Nicolas Desforges : « Le préfet a accepté, sans savoir pensé à me demander mon avis, que les discussions soient retransmises en direct sur une chaîne de télé locale et à la radio. Première faute (...) il vient d'offrir une opportunité inouïe à celui qui se présente comme l'humble porte-parole du collectif, Elie Domota (...) Elie Domota met en joue... »

Jacques et Victorin
Les élus ne sont pas oubliés. MM. Lurel et Gillot en prennent pour leur grade, page 55. le préfet Desforges a quitté la table des discussions, au WTC. « Les présidents des deux exécutifs pensent alors qu'ils vont reprendre la main... » Ils proposent un plan, que rejette le LKP. « La suite est d'une banalité politique attristante, commente M. Jégo. les élus de gauche, comprenant que leur tentative de récupération  échoué, se retournent alors vers l'Etat, criant au scandale, « puisque le ministre n'est pas là. » Une merveille de paradoxe, un sublime exemple de mauvaise foi... »

Gugusse
Page 62, Yves Jégo règle son compte au patronat local qui, selon lui, a eu sa peau... « Une partie du patronat, qui s'est révélée par la suite très influente à paris, ne plaidait que pour une seule chose : la matraque. J'ai encore le souvenir d'une conversation téléphonique avec un de ces patrons emblématiques de ce que l'on appelle le pouvoir béké : "Mais, monsieur le ministre, faites-nous confiance, nous avons l'habitude. Il ne faut pas discuter, rétablissez d'abord l'ordre public" » C'était pour moi complètement incompréhensible, se désole M. Jégo.

Willy
« En Guadeloupe, écrit Yves Jégo, page 63, le Medef est représenté par un homme fort sympathique, Willy Angèle, consultant de son état, mais sans vraie légitimité et surtout sans aucun pouvoir de décision. Durant nos réunions, il devait sans cesse rendre compte et s'absentait pour téléphoner. Rendre compte à ceux qui tiennent l'économie de la Guadeloupe entre leurs mains. Mais ceux-là restaient invisibles... »

Lucette
Page 85, M. Jégo assène : « J'ai aussi découvert qu'à côté de la Guadeloupe visible où chacun jouait son rôle, jusqu'à en être caricatural, il existait une Guadeloupe plus souterraine, où les alliances pouvaient se révéler étonnantes. Comment comprendre que Lucette Michaux-Chevry, grande figure de la droite chiraquienne locale et mère de celle qui m'a succédé, se vante d'avoir reçu Elie Domota chez elle, il y a quelques semaines, porteur d'un bouquet de fleurs le jour de ses quatre-vingts ans ? »
André-Jean VIDAL
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commentaires

D
<br /> Visiblement Jego n avait jamais entendu parler du "tambour à deux bondas"<br /> <br /> <br />
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