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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 22:21
JEANNY MARC SUR RCI : VERBATIM

Jeannie Marc était, lundi soir, invitée de Lundi politique (RCI).
La maire de Deshaies et député était interrogée par Daniel Marival, Thierry Fundere et Christian Bataille.


Quel bilan faites-vous de la mandature régionale de Victorin Lurel ?
Le socle de gauche que nous avons accompagné a tenté de remplir les missions qui leur ont été confiées dans le cadre des compétences qui étaient les leurs. Et c'est vrai que tout au long de cette mandature, nous avons eu des récriminations de la part de nos élus qui faisaient partie de ce socle gauche, dénonçant les méthodes qui étaient employées et qui ne leur permettaient pas de pouvoir s'exprimer, d'ailleurs c'est la raison pour laquelle lors de la Convention, cet esprit de travail non collectif a été dénoncé, et donc aujourd'hui ce bilan, c'est vrai que guadeloupe unie en faisant partie mais quand on prend chacun des domaines, un bilan cela s'analyse au travers d'un certain nombre de critères. Dans les compétences qui sont celles de la Région, moi c'est la première que je prends parce que je dis toujours, je suis en politique pour la jeunesse, la première que je vais prendre c'est celle de la formation, où nous avons un
nombre très important de jeunes qui ont quitté le système scolaire sans formation, et aujourd'hui l'AFPA est fermée, ne permettant pas à ces jeunes là sans diplôme, sans formation de pouvoir

Thiery FUNDERE : L'afpa a été remplacée quand même

Jeanny MARC : Par l'école de la deuxième chance

Thiery FUNDERE : Non, non, vous savez bien qu'il y a une nouvelle structure,

Jeanny MARC : Ils sont en train d'essayer d'avoir le nouveau label, mais, en attendant, pendant plus de deux ans, nous avons eu des jeunes qui sont restés sur le tapis, nous avons eu des pères et des mères de famille qui ont perdu leur emploi, car à un certain moment il a fallu régler un certain nombre de problèmes qui ont  laissé certaines personnes sur le terrain

Thiery FUNDERE : Donc il fallait faire quoi, il fallait laisser l'afpa telle qu'elle était ?

Jeanny MARC : Non, non vous m'avez demandé, laissez-moi terminer vous aller me poser la question après, en terme de développement économique, qui est l'une des compétence du CR, c'est vrai qu'il y a eu le schéma, un Congrès autour du schéma régional du développement économique, et que malgré tout ce schéma de développement économique n'est pas accompagné d'outils performants lui permettant d'obtenir les résultats que nous aurions pu atteindre. De même, dans le cadre de l'environnement, en 2004, il y a une directive qui veut que le plan climat puisse répondre aux problèmes d'inondation, aux feux de forets, aux risques naturels qui peuvent mettre à mal l'environnement, toutes ces choses n'ont pas été mises en place. Et donc certains plans, oui, il y a des plans qui ont été élaborés, il y a des études, des schémas, mais pour avoir ce bilan il aurait fallu une bonne vision de développement de ce pays avec des critères d'évaluation qui
nous auraient permis de dire voilà aujourd'hui on a réalisé. Moi je peux vous demander aujourd'hui, parce que là aussi on évalue le bilan d'un exécutif à l'autre, sur les équipements qui ont été réalisés et qui permettent de structurer un territoire, je peux vous demander aujourd'hui. Si je vous dis Proto on voit un certain nombre de réalisations, si on vous dit michaux chevry on voit un certain nombre de réalisations, si on vous dit victorin lurel, j'aurais aimé qu'on puisse me dire, qu'est ce qu'on peut mettre à coté du président sortant concernant l'équipement, les investissements forts qui permettent à un pays, à notre jeune pays de pouvoir se développer.

Thierry FUNDERE : Donc un bilan s'apprécie en tonnes de béton?

Jeanny MARC : Non pas seulement, en perspective en terme d'avenir, je vous ai bien dis, il y a des projets, il y a des études, il y a des schémas, mais je vous ai bien dis, il n'y a pas de coordination, il n'y a pas de lien, il n'y a pas de vision globale, moi j'aurais aimé comprendre cette vision, j'aurais aimé la lire pour pouvoir la défendre.

Christian BATAILLE : Mais qu'ont fait vos collègues de Guadeloupe unie, pourquoi ils n'ont pas demandé des comptes, ils étaient bien avec Victorin Lurel, ils sont là ils ne sont pas simplement des pantins, ils peuvent demander des comptes, dire là vous vous allez dans le bon sens, là non

Jeanny MARC : Il faudrait leur demander. Je pense que le moment venu, les élus de guadeloupe unie qui sont des adultes, seront à même de dire devant vous, les raisons pour lesquelles ils ont demandé au parti de pouvoir dénoncer les méthodes qui étaient pratiquées. Il y en a même qui avaient l'intention de démissionner et on leur a demandé non, nous sommes dans un socle, il faut rester.

Daniel MARIVAL : Pensez vous pouvoir avoir une meilleure vision que lui ?

Jeanny MARC : Je n'ai aucun problème avec Victorin Lurel, il vous le dira, on se dit bonjour. Quand il peut me fuir.. Mais le problème est trop important, ce n'est pas un problème de personne, il s'agit de notre pays, qui nécessite une nouvelle donne, au niveau de la direction de notre région. Le slogan de 2004, la guadeloupe pour tous était très alléchant, le programme laissait penser que dans les compétences de la région, chacun allait pouvoir trouver les moyens de son développement. C'est vrai qu'en 2008, la crise est passée par là, mais de 2004 à 2008, il y avait largement le temps de pouvoir mettre en place, un certain nombre de dispositions.

Tous : Lesquels?

Jeanny MARC : Moi ce qui manque, c'est la méthode, quand on est à la tête d'un Conseil régional, (...) l'instance la plus importante pour la population de la guadeloupe, vous devez avoir une méthode. Une méthode qui inspire la confiance, qui implique tout le monde, une communication non pas de vulgarisation, mais une communication informative de façon à ce que le citoyen comprenne où il va.

Daniel MARIVAL : Est ce que la méthode que vous dénoncez n'est pas celle qui a abouti à ce que vous ayez un socialiste dans les pattes à Deshaies, et qu'il ait emporté le siège de conseiller général, faute pour vous de ne pas avoir trouvé un successeur idéal

Jeanny MARC : Vous l'avez dit, faute pour moi de ne pas avoir trouvé un successeur idéal, voilà

Thierry FUNDERE : Est ce que ce n'est pas ce compte là que vous réglez aussi ?

Jeanny MARC : Non, je dis toujours que la politique est un jeu, mais un jeu sérieux, quand on regarde l'état d'un pays, on ne peut pas se permettre de mettre en avant des sentiments. Aujourd'hui parlons en si monsieur Lurel est là, à qui il le doit. Revenons en arrière, en mars 2001, rappelez vous l'élection du président du CG. Vingt et un élus de droite, vingt et un élus de gauche, les deux candidats, arrivent à égalité, il y a une voix qui fait la différence, à l'époque j'ai voté pour l'équipe Gillot, pourquoi? Parce que j'estimais qu'à cette époque la Guadeloupe allait vivre un moment qui était important, puisque le président de la République de l'époque avait proposé qu'il y ait une évolution institutionnelle, au début c'était statutaire et après cela a été institutionnelle, et nous avions une région qui était déjà dirigée par une élue de droite, donc il était important qu'au niveau du département, malgré les distensions
que je pourrais avoir avec le groupe en place, puisque pendant trois ans, après le départ de monsieur Larifla, je n'ai pas reçu une seule subvention de ce groupe, mais je n'ai pas mis en avant moi ma personne,(...) oui ma commune, et donc je ne mets pas en avant ma personne mais l'intérêt supérieur du pays, et donc cela a permis d'avoir de beaux débats, a permis aux guadeloupéens de s'exprimer en 2003 et de dire qu'ils n'étaient pas d'accord avec la proposition qui leur était faite. Et donc, Victorin Lurel a été élu, premier vice président  et a pu bénéficier des moyens, du CG et a pu être député, et après en tant que député, il a pu être, président du CR, donc je pense qu'il aurait du avoir à mon égard un peu plus de...

Daniel MARIVAL : Retour d'ascenseur

Jeanny MARC : Et le contraire, qu'est ce que j'ai eu, j'ai eu bon, malgré le fait qu'en 2004 il n'a pas voulu que je sois à nouveau la vice-présidente, il ne faut pas oublier, il faut que les journalistes puissent reprendre pour éclairer la population.

Thierry FUNDERE : Vous avez la rancune tenace.

Jeanny MARC : Non, non, pas du tout, pas du tout

Thierry FUNDERE : Un petit peu non?

Jeanny MARC : Jamais, quand il faut faire pour la Guadeloupe, je suis capable de m'asseoir n'importe où pour faire, pour la Guadeloupe, pas pour les gens. Et donc je me suis retrouvée en 2004, vraiment obligée de quitter la table de discussion et dire au président, faites ce que vous voulez avec votre poste de vice présidente je n'en veux plus, je m'en vais, et le président du CG m'a dit non je veux que cela soit toi qui soit à nouveau ma première vice présidente, et cela s'est fait. Mais c'était contre la volonté forte de Lurel qui a dit que c'est moi qui allait mettre fin au socle de gauche. Donc aujourd'hui quand vous dites que je n'aime pas Victorin Lurel...

Daniel MARIVAL : C'est vous qui avez dit qu'il faut de l'amour...
Christian BATAILLE : C'est un peu à géométrie variable...

Jeanny MARC : Je n'ai pas de haine pour quiconque dans mon coeur, (...) on peut pas avoir de la rancune, mais il ne faut pas oublier...

Thierry FUNDERE : Il n'empêche Jeannie Marc que vous êtes déterminée à conduire cette liste. Vous en êtes où ?

Jeanny MARC : Vous allez vite, je suis là parce que je suis une femme de parole, quand vous m'avez appelé la première fois, je vous ai dit pas tout de suite, peut être en janvier... Guadeloupe uni est un parti, avec une Convention... etc.


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