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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 13:32
Un an après la grève générale, le LKP tente de relancer la contestation

Un an après la grève générale qui avait paralysé la Guadeloupe pendant 44 jours, le LKP a tenté samedi de relancer un mouvement de contestation contre la vie chère, qui pour l'heure n'est pas allé au-delà d'une manifestation à Pointe-à-Pitre.
A l'appel du collectif, "plus de 20 000 voire 25 000" manifestants ont défilé à Pointe-à-Pitre, a annoncé le leader du LKP, Elie Domota. Mais selon la préfecture ils n'étaient que 7 500, dont 2 000 suivaient un groupe carnavalesque, membre du collectif.
"Malgré la désinformation qu'ils ont faite, nous avons réussi à mobiliser en quatre jours", a affirmé M. Domota lors de la dispersion de la manifestation contre la hausse des prix des carburants. Le leader emblématique du LKP - collectif de syndicats et d'associations- estime "avoir déjà gagné".
Dénonçant une "désinformation" dont le LKP serait victime, il a appelé désormais à des "assemblées générales dans les entreprises et les quartiers". L'appel à une grève n'est plus de mise.
Le LKP avait pourtant déposé un préavis de "grève générale illimitée", probablement pour faciliter la participation à la manifestation de samedi, sans toutefois l'annoncer publiquement sur le plan local.
Dans une interview accordée vendredi au Parisien M. Domota avait pourtant lancé un appel à "la grève générale pour le 20 janvier". Samedi sur Europe 1, il a revu son ambition à la baisse, parlant seulement de mobilisation et s'étonnant, bizarrement, que la date du 20 janvier ait été avancée.
Le LKP table désormais sur "toutes les mobilisations" qui seront organisées autour de son anniversaire. Le collectif - qui fédère, autour de la centrale syndicale indépendantiste UGTG, près d'une cinquantaine de syndicats, associations et partis- s'est fait connaître en déclenchant le 20 janvier 2009 une grève générale paralysant l'île durant 44 jours.
La grève s'était soldée par des accords prévoyant notamment une baisse des prix des produits de première nécessité et une hausse salariale de 200 euros pour de nombreux salariés.
Mais, depuis plusieurs mois, le LKP proteste contre "le non respect" de tel ou tel des 165 points du protocole qu'il avait signé en mars 2009 avec l'Etat, les collectivités locales et une pléiade de syndicats et institutions.
Il conteste en particulier une hausse de quatre centimes du prix des carburants au 1er janvier décidée par le gouvernement, survenant après une hausse de six centimes en septembre.
Mais sa capacité de mobilisation est aujourd'hui à l'épreuve : sa précédente manifestation le 25 novembre avait rassemblé 10 000 personnes, selon la préfecture, et la grève générale de deux jours à laquelle elle avait appelé était passée inaperçue.
L'opinion locale, quelque peu échaudée par les conséquences d'un conflit à la fois social et identitaire auquel elle avait pourtant largement adhéré, semble avoir de la peine à suivre.
Le refus du LKP de participer aux Etats généraux de l'Outre-mer, voulus par le président Nicolas Sarkozy comme une réponse à la crise, l'ambiguïté du discours des principaux dirigeants du collectif quant au statut politique de l'île et la perspective de la prochaine consultation électorale régionale constituent autant de freins à une nouvelle adhésion populaire.
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