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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 23:37
Régionales : sous le plus grand chapiteau de Guadeloupe

C'est parti ! Le grand cirque des régionales est en route. Et dire qu'il va falloir supporter ces diatribes, ces pseudos coups de théâtre jusqu'au 14 mars !
Le premier à dégainer, c'est Victorin Lurel, désigné il y a trois mois par le PS pour être tête de liste socialiste en Guadeloupe. Difficile de faire autrement — même s'il n'a pas voté Aubry — c'est le président sortant de la Région, avec un bilan plutôt positif.
Ensuite, s'émancipant du PS pour rallier franchement les thèses du LKP, il y a eu Eric Jalton. Sans doute le plus âprement critique des politique en place tant à la Région qu'au Département (Jacques Gillot n'a pas été épargné, malgré ses atermoiements au moment de la mobilisation générale LKP (20 janvier-4 mars). Eric Jalton qui a fait son coming out politique au WTC, quand Elie Domota démontait, avec beaucoup d'intelligence, en procureur révolutionnaire de circonstance, les rouages de la machine post-coloniale de l'establishment guadeloupéen.
Et puis, Jeanny Marc s'est sentie des ailes, la coquine ! Maire de Deshaies, député socialiste — mais qui a souvent voté avec la majorité Sarkozy, notamment pour la révision constitutionnelle — elle a du ressentiment. Elle a mal avalé deux ou trois avanies imputées à Victorin Lurel. Dont le rapt par Max Mathiasin, son cousin germain et rival politique à Deshaies, de son siège de conseiller général de Sainte-Rose/Deshaies. Elle sait qu'elle n'a qu'à s'en prendre à elle même qui avait choisi un successeur falot.
Marie-Luce Penchard a tôt fait de dire qu'elle ne conduirait pas de liste. Il est vrai qu'elle doit conforter son poste de ministre de l'Outre-mer. Et ce n'est pas en laissant augmenter de 4, puis 6 en attendant 1à centimes de prix des carburants qu'elle se rendra populaire en Guadeloupe, même si elle n'est pour rien dans la conjoncture économique mondiale défavorable et le prix en yoyo du Brent. Elle devrait trouver une place sur la liste que prépare Blaise Aldo. Le maire de Sainte-Anne, ancien député européen, l'un des politiques les plus capable de sa génération, a été mandaté par l'UMP pour faire une liste. Blaise Aldo, ancien dauphin de Lucette Michaux-Chevry, flingué par elle, s'est rallié fut un temps aux majorités de gauche au conseil général, puis retrouvant sa fibre gaulliste il s'est fait élire maire de Sainte-Anne à la place d'une gaulliste authentique, Marlène Captant, déchoukée pour un millier d'euros de frais de campagne en trop.
Actuellement, Blaise Aldo est en mission : arrêter le délire de Philippe Chaulet, président de l'UMP locale, et de Louis Molinié, chef de file de l'UMP en Guadeloupe. Ceux-ci se sont mis dans la tête qu'ils en avaient soupé des ukases de Paris. Pour éviter qu'on leur impose Marie-Luce Penchard, ils ont poussé un petit jeune (45 ans cette année), Laurent Bernier, maire de Saint-François... et suppléant de Gabrielle Louis-Carabin à l'Assemblée nationale. Et c'est là que la maire et député du Moule refait son apparition.
Silencieuse depuis qu'elle s'est brouillée d'abord avec son mentor, Lucette Michaux-Chevry, ensuite avec fifille, avant de claquer la porte de l'UMP, la douce Gabrielle ira-t-elle avec Laurent Bernier ? Se compromettra-t-elle avec Blaise Aldo ? Restera-t-elle en dehors du débat ?
Quand on écoute Philippe Chaulet — ou Louis Molinié —, seule la maladresse de Paris en essayant d'imposer Marie-Luce Penchard a fait que Gabrielle s'est retirée dans sa grotte. Elle allait venir, ou à tout le moins soutenir une liste UMP. Depuis, elle est rétive à toute discussion. Mais, comme on connaît la dame, elle ne va pas tarder à faire une déclaration tonitruante. Pour rompre définitivement avec LMC (et Jacques Chirac) n'avait-elle pas profité d'un voyage officiel de Dominique de Villepin, Premier ministre, pour s'exclamer aux micros de la presse nationale : « On en a marre de ces vieux ! » ?
Alors Laurent Bernier ? L'homme qui dit qu'il ne doute pas... est bien silencieux. A part une intervention calamiteuse (oui, oui !) au micro de RCI, pour dire que « le triomphe du non au changement de statut en Martinique et en Guyane ce n'est pas une victoire de Victorin Lurel », car lui aussi en son temps a milité contre l'article 74, on ne l'a guère entendu. Avec qui ferait-il sa liste ? Sans les soutiens de Lucette Michaux-Chevry, de Gabrielle Louis-Carabin ?.. Reste ceux de Philippe Chaulet, de Louis Molinié. Mais, ces deux là, que représentent-ils effectivement ?
Surtout que l'on assiste en ce moment à une fuite des potentiels vers Victorin Lurel. Tout ce qui veut avoir un avenir toque à la porte.

(À SUIVRE)
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