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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 17:22
Outre-mer : les états généraux ont du mal à se mettre en place

Calendrier mouvant, défection des principaux acteurs des mouvements de grève: les états généraux de l'outre-mer promis par Nicolas Sarkozy au plus fort de la crise antillaise ont du mal à se mettre en place.
Alors que M. Sarkozy avait proposé mi-février aux élus locaux que la consultation, intervenant après une crise sociale d'une durée et d'une ampleur sans précédent (44 jours de grève en Guadeloupe et 38 en Martinique), soit étalée "sur trois mois", le gouvernement a annoncé jeudi un "assouplissement du calendrier".
La synthèse des états généraux, censés mettre à plat tous les problèmes qui se posent outre-mer (pouvoir d'achat, productions locales, évolutions institutionnelles, dialogue social, etc.), se fera finalement en septembre.
Le premier conseil interministériel de l'outre-mer, qui se réunira sous la présidence de M. Sarkozy pour arrêter un ensemble de décisions tirant les conséquences de la consultation, aura lieu en octobre.

Assouplir...
Initialement, M. Sarkozy avait parlé de "mai" pour la synthèse et d'"avant la fin du mois de mai" pour la réunion du conseil interministériel.
Puis le préfet Richard Samuel, délégué général à l'outre-mer, placé sous l'autorité du secrétaire d'Etat Yves Jégo, et chef de projet des états généraux, avait avancé juin pour la synthèse et début juillet pour le conseil.
On explique aujourd'hui au sein du gouvernement qu'il fallait "assouplir" le calendrier afin de "donner du temps à la concertation réclamée par les ultra-marins".
La date du déplacement aux Antilles de M. Sarkozy dans le cadre de la consultation est également très fluctuante.
M. Sarkozy devait se rendre en avril en Guadeloupe "ouvrir" les états généraux. Jeudi, on indiquait de source gouvernementale que son déplacement aux Antilles aurait lieu "avant les vacances d'été".
Les états généraux seront lancés "officiellement" mercredi 22 avril à Paris par M. Jégo et sa ministre de tutelle Michèle Alliot-Marie, en charge de l'Intérieur et de l'outre-mer.
Ils souffrent d'ores et déjà de l'absence des trois collectifs de syndicats et d'associations qui ont conduit les grèves générales en Guadeloupe, Martinique et à la Réunion, et en particulier de celle du porte-parole emblématique du LKP guadeloupéen, Elie Domota.
Tous estiment que "tout a déjà été décidé par l'Etat", ce que réfute le gouvernement. "Il n y a pas dans les tiroirs du gouvernement des solutions toutes prêtes", selon M. Jégo. "Il est faux de dire que tout est joué d'avance", selon Mme Alliot-Marie.

Boycott
Les principaux syndicats guadeloupéens, dont la puissante UGTG de M. Domota, boycotteront également.
"Je pense que ceux qui seront absents seront sans doute sévèrement jugés par la population et par l'histoire", a jugé la ministre de l'Intérieur.
"Etre absent en refusant même la réflexion, en refusant de discuter sur des problèmes de fond, c'est une erreur. La politique de la chaise vide ne contribue certainement pas au rétablissement d'un climat social serein outre-mer, ni à la préparation de cet avenir", a-t-elle jugé.
Préparatoires aux états généraux, les premiers ateliers locaux, mardi en Guadeloupe, ont connu une très faible participation.
Ils ont "démarré avec un moteur diesel", a reconnu M. Jégo, cependant optimiste pour la suite.
Selon le délégué interministériel Patrick Karam, qui les organise pour la métropole, on se bouscule au portillon à Paris pour participer aux ateliers.
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