Je vous communique la position de l'UPG (Union des producteurs agricoles de Guadeloupe) et un texte de Jean-marie Abillon.
Contrairement à ce qui a été dit sur RCI et qui sera corrigé demain matin dans son émission, je ne suis pas le président du Collectif contre l'épandage aérien. Ce
collectif étant un regroupement d'associations, il n'a pas de président, mais des porte prole divers dont moi. Autre contre vérité: nous n'avons aucune ambition politicienne
comme le laisse entendre l'adversaire. Il est vrai qu'en Guadeloupe on n'est guère habitué à des hommes et des femmes qui ont une action publique de façon désinterressée. Soyons clairs:
j'aurais préféré une retraite plus paisible me permettant de lire et d'écrie comme je le souhaite. C'est la situation et les circonstances qui me happent. Enfin, on me reproche dans ma
dernièe lettre d'avoir utilisé l'expression "béké". Je renvoyais simplement à un groupe social historique puissant notamment en Martinique. Mais sans doute est-ce une erreur de l'avoir
utilisée et je m'en excuse car il s'agit de groupes capitalistes non liées nécessairement à une race. Il faudrait dissocier, lorsqu'on parle des planteurs, les petits et moyens
planteurs, qui ont acheté des terres, qui sont légitimement anxieux de leur avenir, qui ont tout de même le souci de la santé des Guadeloupéens, et du gros lobby résidant surtout en
Martinique et qui historiquement a toujours fait prévaloir ses intérêts au détriment de l'intérêt général, selon une tradtion qui est celle de la "culture
plantationnaire". Ce sont ces derniers en réalité qui mènent le jeu, influencent les responsables de l'Etat, qu'il soient de droite ou de gauche, tandis que les
autres planteurs risquent d'être les victimes de la logique des intérêts égoïstes des premiers. L'important est de dégager un consensus le plus large possible quant à l'intérêt
supérieur de notre pays ce qui n'est pas facile car notre société est pleine de sa diversité et de sa complexité, ce qui d'ailleurs fait sa richesse.
jacky Dahomay
C O M M U N I Q U E
Considérant la proximité des habitations, des plantations de banane ;
Considérant que les produits utilisés contiennent des matières actives nocives ;
Considérant les risques sanitaires réels pour la population ;
Considérant les risques pour l’environnement, notamment pour les abeilles et les très nombreux insectes pollinisateurs et auxiliaires des cultures ;
Considérant les dégâts considérables consécutifs à la dérogation accordée à l’utilisation de la chlordécone ;
L’UPG s’insurge contre la dérogation accordée pour l’épandage aérien de produits dangereux.
L’UPG demande à l’Etat de prendre en compte la catastrophe sanitaire et environnementale causée par la dérogation accordée pour la chlordécone, d’appliquer le principe de précaution et de tout mettre en œuvre pour trouver une solution durable alternative.
L’UPG affirme que s’opposer à l’épandage aérien ce n’est pas condamner l’économie bananière. Elle dénonce la campagne de culpabilisation faite à l’encontre de ceux qui concilient développement agricole, santé et environnement.
L’UPG rappelle qu’elle a été la seule organisation à porter plainte contre l’utilisation de la chlordécone et ses conséquences.
L’UPG appelle tous les producteurs agricoles à faire preuve de solidarité et d’entraide. Ensemble, nous devons inventer des modèles de développement adaptés au sol, au climat et aux hommes et femmes de notre pays.
Le progrès ne résulte pas d’une technique que l’on plaque, mais d’un homme que l’on aide à faire autrement.
Le 12 Octobre 2012 Le Conseil Syndical de l’UPG