INDISCRÉTIONS
François
Curieuse l'idée de choisir Jules Ferry comme l'un des ses parrains pour l'investiture à la présidence de la République. François Hollande, longtemps parlementaire, n'a-t-il pas lu dans le recueil
des débats de l'Assemblée nationale (28 juillet 1885) ces mots : « Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser
les races inférieures... » C'est Jules Ferry qui parle et justifie la colonisation active de l'Afrique... Si quelqu'un voit François Hollande et peut lui glisser un mot... lol
Jules
Toujours de Ferry : « Est-ce que vous pouvez nier, est-ce que quelqu'un peut nier qu'il y a plus de justice, plus d'ordre matériel et moral, plus d'équité, plus de vertus sociales dans l'Afrique
du Nord depuis que la France a fait sa conquête ? Quand nous sommes allés à Alger pour détruire la piraterie, et assurer la liberté du commerce dans la Méditerranée, est-ce que nous faisions
œuvre de forbans, de conquérants, de dévastateurs ? Est-il possible de nier que, dans l'Inde, et malgré les épisodes douloureux qui se rencontrent dans l'histoire de cette conquête, il y a
aujourd'hui infiniment plus de justice, plus de lumière, d'ordre, de vertus publiques et privées depuis la conquête anglaise qu'auparavant ? » Pire que du Guéant, mais personne ne relève. La
présidentielle est passée, la capacité d'indignation épuisée ? Ou sélective ? Hello Christiane Taubira !
Victor
Voici quelqu'un que M.Mélenchon cite à tout propos dans ces discours comme un modèle de pensée. Victor Hugo. « Que serait l'Afrique sans les blancs ? Rien ; un bloc de sable ; la nuit ; la
paralysie ; des paysages lunaires. L'Afrique n'existe que parce que l'homme blanc l'a touché. » Beukh !
Victor
Victor Hugo, toujours : « Versez votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires. Allez, faites ! Faites des routes,
faites des ports, faites des villes; croissez, cultivez, colonisez, multipliez. » Ben dis donc !..
André-Jean VIDAL