INDISCRETIONS
Jacques/Victorin
Tout devrait se décider samedi. En fait, selon les observateurs, Jacques Gillot et Victorin Lurel pourraient s'entendre en fin de semaine. Non pas sur le ticket commun, sur le bulletin unique
comportant trois noms, ceux de Jacques Gillot, pour le GUSR, de Jacques Bangou pour le PPDG et de Félix Desplan pour le PS. Là, ça semble être un awa ferme et définitif de la part de Jacques
Gillot. Sa stratégie est ailleurs. Cependant, les deux hommes devraient s'entendre sur une campagne commune. Ce qui est déjà beaucoup !
Richard, Blaise...
Richard Yacou, maire de Sainte-Rose, Blaise Aldo, maire de Sainte-Anne, Joël Beaugendre, maire de Capesterre-Belle-Eau. A droite, on a trois candidats à cette heure. Trois candidats pour trois
sièges, normal ! Richard Yacou, c'est la « droite gwoka », celle du Rassemblement pour la Guadeloupe. Le moment pour M. Yacou, déçu que Paris ait choisi Joël Beaugendre, de faire cavalier seul.
Dominique Théophile, à gauche, est dans le même cas de figure. Choisi par personne, il ira seul.
Jacques
Jacques Gillot qui ne cédera pas aux injonctions de Victorin Lurel mènera campagne avec ses amis du PS et du PPDG. Reste à voir quelle campagne ceux-là vont pouvoir bien mener si l'on garde à
l'esprit que leurs intérêts ne sont peut-être pas si conjoints que cela.
Jacques 2
Que veut Jacques Gillot ? Lui seul le sait. Il vous dira : l'union à gauche, trois sénateurs de gauche. Sûrement. Il veut sans doute aussi exister, avoir un peu plus d'espace politique et pas
seulement pour les sénatoriales. Pour lui suite aussi. Car, comment peut-il accepter, avec sa fierté toute naturelle, d'être en quelque sorte, partout où il va de concert avec Victorin Lurel, une
sorte de second. Ce qui n'est pas toujours simple à gérer, d'ailleurs, quand on voit comment, gèné par cette situation, M. Lurel signale toujours à l'attention du public qu'il est là avec son ami
Jako. A force, ça doit être agaçant !..
Jacques, Jean-Marie, etc.
Pourquoi la gauche s'apprête-t-elle à se déchirer à l'occasion de ces sénatoriales ? Parce qu'il n'y a plus de droite en Guadeloupe.
Alors, une partie de la gauche prend sa place. C'est celle qui est minoritaire, tous ces partis locaux que sont le GUSR et le PCG, le PSG, l'UPLG, la Frapp, micropartis qui composent la Gauche
alternative et veulent contrer l'hégémonie du parti de l'étranger, le PS, dont il n'existe en Guadeloupe... qu'une section, avatar d'un parti français (là, il faut faire la moue...). N'est-ce pas
Jacques Gillot qui dit sans barguigner, car il ne se cache pas de ses sympathies, que « tout le monde sait d'où il vient. » ?
André-Jean VIDAL