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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 16:34
Déclaration solennelle d’Yves Jégo
Aéroport de Pointe-à-Pitre Mardi 10 février 2009

Mes chers compatriotes de Guadeloupe,

Il y a 48 heures, je vous avais promis de revenir aussi vite que possible et cette promesse est tenue cette nuit.

Je sais combien mon départ a pu vous surprendre et combien il était important que nous reprenions sans plus attendre le dialogue noué depuis plus d’une semaine.

Le Premier ministre François Fillon a réuni ce matin autour de lui à Matignon les ministres concernés par la situation en Guadeloupe. C’est en effet tout le gouvernement qui était au travail pour apporter des réponses à vos préoccupations.

Il m’a demandé d’être son porte parole pour vous exposer directement les décisions que nous sommes maintenant prêt à mettre en œuvre au profit de chacune et chacun d’entre vous.

Elles sont une réponse directe aux attentes exprimées tout au long des semaines passées. Elles sont la traduction des négociations que j’ai menées avec l’ensemble des forces vives de la Guadeloupe tout au long de la semaine dernière et du consensus auquel nous sommes parvenus dimanche à l’aube.

Elles sont la traduction de l’engagement de tout notre pays.

Ces mesures sont tout d’abord une réponse directe à la vie chère. La baisse effective depuis aujourd’hui du prix du carburant en est la meilleure illustration.

Elles sont ensuite des mesures de solidarité envers les plus démunis. La mise en place, dès 2009, du revenu de solidarité active, l’augmentation des aides à la restauration scolaire ou encore la revalorisation des aides au logement vont concerner de très très nombreuses familles de Guadeloupe.

Elles sont enfin un soutien à l’activité économique, et donc à l’emploi. Les investissements décidés au titre du plan de relance, les allègements de taxes au profit des agriculteurs et les mesures en faveur du tourisme en sont autant d’exemples.

Il s’agit là de dispositions nouvelles.

Au total, je vous l’annonce, l’Etat mobilisera cette année près de 190 millions d’euros pour la mise en œuvre des points évoqués dans nos négociations.

Pour assurer la bonne mise en œuvre de ce plan, j’ai décidé qu’un comité local soit mis en place pour assurer le suivi de ces mesures.
Je prends l’engagement personnel de revenir très régulièrement présider cette instance et m’assurer, au nom du gouvernement, que les décisions prisent ce jour par l’Etat vous apporteront bien les effets attendus.
Aujourd’hui, avec ce plan gouvernemental qui vient s’ajouter aux mesures déjà décidées par vos collectivités locales, soyez assuré que chacun a fait le maximum de ce qu’il était possible de faire dans le contexte actuel.

Il reste désormais une seule question non réglée, celle des salaires. Cette question difficile n’a pas fait l’objet d’un accord entre partenaires sociaux jusqu’à maintenant. Elle revêt, je le sais, une sensibilité particulière. Mais, comme je vous l’ai toujours dit, ici, comme partout dans notre pays, l’Etat ne saurait se substituer aux partenaires sociaux. Par contre, l’Etat entend tout faire pour faciliter l’établissement d’un véritable dialogue fructueux et permettre ainsi la signature d’un accord que chacun souhaite et attend maintenant avec une grande impatience.

C’est pourquoi, le Premier ministre a demandé à deux médiateurs, MM Jean Bessières et Serge Lopez, de se rendre sans délai en Guadeloupe. Ils sont ici avec moi et ils sont à la disposition, dès aujourd’hui, des partenaires sociaux en étroite liaison avec Martial Arcante, le directeur délégué du travail de Guadeloupe.

Dans le même temps, je vous le confirme, le gouvernement est résolu à prendre en compte la situation difficile que connaît l’économie de la Guadeloupe. C’est pourquoi le Premier ministre m’a donné mandat pour renforcer les dispositions du projet de loi pour le développement économique de l’Outre-Mer qui viendra en discussion dès le 10 mars au Parlement.

Mes chers compatriotes de Guadeloupe, comme vous le constatez, mon retour à Paris était utile.

Sur ces bases, je veux vous dire mon souhait que les fils du dialogue se nouent le plus rapidement possible et évidemment dans le respect de chacun.
Au point où nous en sommes, je veux croire, que l’esprit de responsabilité des partenaires sociaux, employeurs et salariés, permettra dans les jours qui viennent à la Guadeloupe de tourner rapidement la page de cette crise si douloureuse pour chacun d’entre vous.

Personne ne devra se sentir blessé à l’issue de cette épreuve, bien au contraire, l’Etat souhaite et oeuvre pour que toute la Guadeloupe en sorte plus forte, plus unie et plus fraternelle.
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