Les médiateurs vont devoir discuter séparément avec patronat et LKP
Dix contre dix et deux médiateurs. On n'est pas sortis de l'auberge.
Ils sont dix. Dix patrons, représentant du patronat. Ils sont dix. Dix syndicalistes. Désormais, on entend que face à face, les yeux dans les yeux, ces vingt se parlent. Pas d'insultes, comme on
l'a trop vu au cours des « négociations-Jégo » de la semaine dernière. Non, discussion rationnelle, entre Guadeloupéens de bonne volonté.
Le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer, Yves Jégo, les a rencontrés mercredi, séparément.
Il semblerait qu'autant la prise de contact avec le patronat a pu sembler cordiale, autant celle avec le LKP est apparue tendue.
M. Jégo a présenté platement des excuses aux uns et aux autres sur les conditions de son départ, dimanche.
Elels auraient été refusée par Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGT-Guadeloupe. M. Jégo a alors proposé une reprise des négociations, interrompues dimanche par son départ, «sur de
nouvelles bases », a-t-il précisé.
Faible Jégo
Une proposition rejetée par le LKP, qui souhaitait les poursuivre sur la base du pré-accord avec le patronat, qui conditionnait son accord définitif à l'obtention de 108 millions d'euros
d'allègements de charges sociales salariales par l'Etat.
C'est que dimanche, aux premières heures de la matinée, le LKP était près d'obtenir ce qu'il voulait, M. Jégo s'étant laissé aller... jusqu'à ce que quelqu'un ait prévenu Paris. D'où le rappel du
secrétaire d'Etat.
Après de longues discussions sur la méthode de négociation, il a été convenu que les deux médiateurs désignés la veille par le Premier ministre rencontreraient, séparément, patronat et LKP.
Cette première réunion entre les médiateurs et les dirigeants du LKP se poursuivait encore deux heures après son commencement.