MAMA MONDÉSIR PARLE CRÉOLE
Monique Raikovic, médecin et journaliste médical, vient de publier son quatrième roman aux Editions du Cygne. En créole.
L'histoire est belle. Il s'agit d'une histoire dans l'histoire. Monique Raikovic n'est pas née créole. Elle ne parle pas le créole depuis sa petite enfance mais elle a écrit un roman entier en
créole. Comment a-t-elle fait ? Par curiosité, elle découvre une méthode, l'achète, apprend le créole en cinq ans. Et elle se met à l'écriture de son roman, qui met en action une femme de chez
nous, Léonce Mondésir, dite Mama, infirmière de nuit. Exilée en France, elle préserve son créole, mais emploie un créole différent, très francisé quand elle s'adresse à son entourage plus jeune.
Une vie entière défile, rythmée par le créole.
A noter qu'Hector Poullet a préfacé et excellent roman.
Comment ne pas aimer ce roman qui devient, dans l'histoire de la littérature comme une sorte de première pierre posée. Pourquoi ne pas écrire autre chose que des contes, de courtes histoires.
Pourquoi pas un roman TOTALEMENT écrit en créole ? Chiche !
Moi je voudrais recommander ce roman à tous ceux qui veulent se plonger dans ce qui fait l'essence même d'une population créole : la langue, les coutumes. L'histoire,ce passé un peu lourd.
EXTRAIT
« O premyé konmansman kréyòl té dwètèt brital. Davwa kò a-yo té on byen a on mèt blan, Nèg pa té ni pon biten annisòf lapawòl a-yo. Kifè, plaita, tout sé pèp nèg èsklav ka konpwann kréyòl té ka
lidantité a-yo, péyi a-yo plimyé pasé latè karayib la. Alòs, tan a chanté é tan a tipawòl konmansé. On jou plilwen, kréyòl kay divini on gran lang, asiré pa pétèt. »