Autonomie, transports, culture... Les Etats généraux se précisent
CALENDRIER - Cela se confirme, "les débats locaux seront menés jusqu’à la fin du mois de juillet" et "la restitution nationale de ces débats aura lieu fin septembre" ; "Le premier conseil
interministériel de l’outre-mer se tiendra à la fin du mois d’octobre" et "arrêtera une première série de décisions issues des travaux des Etats généraux et déterminera les modalités de leur mise
en oeuvre" (information du gouvernement, 22 avril).
LA REUNION - Alors que les Etats généraux doivent s'ouvrir mercredi 29 avril à La Réunion, la thématique culturelle semble abordée avec plus d'intensité sur cette île. Ainsi, le G.R.A.H.TER (Groupe
de Recherches sur l’Archéologie et l’Histoire de la TErre Réunionnaise) souhaite "promouvoir une clarification et une nouvelle répartition des rôles entre l’Etat, les collectivités locales, le
secteur privé et le tissu associatif" - de manière un peu absconse cependant, puisque la seule donnée concrète indiquée est celle-ci : "La coopération régionale en matière culturelle ne peut que
coûter très cher. Le moindre déplacement dans l’océan Indien a un coût élevé." Certes.
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NOUVELLE-CALEDONIE - Les Etats généraux pourraient se tenir sur le "Caillou" après les élections provinciales, qui auront lieu dimanche 10 mai : "La Nouvelle-Calédonie a déjà fait ses Etats
généraux avec les accords de Matignon et l’accord de Nouméa", a estimé le secrétaire d'Etat chargé de l'outre-mer, Yves Jégo, mais l'Etat proposera aux nouveaux élus de "participer à cette
réflexion même si cela ira sans doute moins loin" (Les Nouvelles Calédoniennes, 23 avril).
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GUYANE - Les Etats généraux sont entamés mais la composition des commissions est contestée à l'intérieur même de la majorité présidentielle : "Muriel Icaré, vice-présidente du conseil régional qui
émarge à l'UMP, Madeleine Akatia, adjointe au maire de Papaïchton et Christiane Ichoung-Thoé-Finance, présidente de la centrale syndicale CFE-CGC Guyane et déléguée nationale de l'UMP, déplorent
l'absence des jeunes, des femmes à la tête des commissions, et la sous-représentativité discriminatoire et cantonnée aux représentations classiques, comme la culture des populations traditionnelles
de Guyane" (France-Guyane, 22 avril). - Le débat semblant tourner autour du passage à l'article 74 et à l'autonomie, un correspondant de l'ACCD'OM en Guyane, Serein, s'y oppose dans les termes
suivants : "L'Etat français, dans un contexte d'affaiblissement de son autorité, semble se satisfaire de toute action visant à se décharger de ses responsabilités. Quand au gouvernants locaux, ils
se réjouissent d'avance d'une pareille éventualité, car cela augmentera leur pouvoir et emprise sur la scène intérieure. C'est un pari risqué et le peuple guyanais n'a pas la garantie de la
réussite d'une pareille entreprise." Il ajoute : "Le mot d'ordre du mouvement n'était pas "Changeons de Statut". Mais "Halte a la vie chère !" "Halte aux marges abusives !". Cette question
éminemment politique en dit long sur le déphasage navrant entre réalité du terrain et discours politique. Que ce soit politiquement, économiquement, socialement, la Guyane n'est pas mûre pour
pouvoir prétendre à une telle évolution. La Guyane est un territoire d'avenir, et avec pareille vision politicienne a sa tête, le restera longtemps..." (23 avril). - Un autre correspondant de
l'ACCD'OM, Remy, développe une vision contraire : "Le seul service que l'on pourrait rendre à la Guyane c'est de lui donner son autonomie totale... Il y en a marre de tous les jours entendre que
c'est la faute à l'Etat, il nous faut des millions d'euros pour ici, pour là... Arrêtons de réfléchir et mettons nous au travail" (24 avril).
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HEXAGONE - Les Etats généraux ont étés officiellement lancés, le 22 avril, à Paris. Michèle Alliot-Marie et Yves Jégo ont de nouveau fustigé le refus de participer des collectifs ultramarins (LKP
guadeloupéen, Collectif du 5 mars martiniquais, Cospar réunionnais...). Le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales a notamment estimé que «les absents seront
assez sévèrement jugés par la population», s'étonnant de «voir certains prétendre qu’il y aurait des décisions déjà prises» (France-Antilles, 22 avril). - Par ailleurs, le délégué général de
l'ACCD'OM, Lilian Malet, estime que "l'Outre-mer souffre d’un problème de reconnaissance en métropole, et trop souvent, des décisions prises manquent de concertation". Il ajoute : "Nous voulons la
création d’une instance de représentation de l’Outre-mer au niveau national, l’APCDOM (Assemblée permanente des collectivités et départements d'outre-mer). Ce projet a été transmis aux pouvoirs
publics, mais il est resté sans réponse. Toutes les collectivités seraient représentées. Cette instance de concertation peut faire des propositions et donner son avis sur les projets qui lui sont
soumis" (JIR, 25 avril 2009). - Enfin, un correspondant de l'ACCD'OM dans l'Hexagone, Jocelyn, évoque la question du sport sous l'angle suivant : "Un jeune Guadeloupéen de 19 ans, footballeur, a
été détecté par le responsable d'un club de province de l'Hexagone et a donc participé à une sélection. Il a dû acheter son billet d'avion, assez cher, et il doit, la sélection ayant été faite,
rentrer à la Guadeloupe. Pas de résultat sur place" (24 avril). Jocelyn souhaite également un numéro de téléphone spécial pour informer sur les dispositifs existant pour les Ultramarins de
l'Hexagone.
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MAYOTTE - Les Etats généraux ont également été lancés le 22 avril, signale le journal Malango qui précise que M’hamadi Abdou, premier vice-président du conseil général, désigné à la tête de
l’atelier sur les prix, les circuits de distribution et le pouvoir d’achat, a d'emblée mis l'accent sur les importateurs qui s’entendent pour "provoquer des pénuries régulières". Un correspondant
de l'ACCD'OM, Djaveur, estime que "dès que les prix du carburant augmentent, tous les autres suivent derrière et quand le prix du carburant baisse, ils ne suivent pas mais restent constant... A mon
avis il faut mettre en place un organisme ou un contrôle sur l'inflation des prix pour que le pouvoir d'achat de Mayotte augmente ce qui aura aussi un impact positif sur le développement de
Mayotte" (23 avril).
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GUADELOUPE ET MARTINIQUE - Alors que Daniel Marie-Sainte, vice-président du conseil régional de Martinique et responsable de l'atelier sur la gouvernance, a rappelé le vote du congrès des élus du
18 décembre dernier "pour l'ancrage d'une collectivité nouvelle à l'article 74" (France-Antilles, 23 avril), Afrik.com pose une question qui se multiplie, de façon plus agressive, dans divers
forums hexagonaux : "La Guadeloupe et la Martinique vivent-elles un simple mouvement de grogne sociale ou sont-elles déjà engagées dans une logique de rupture avec l’Etat français ?" (22 avril
2009). - Concernant les difficultés de la Martinique, un correspondant de l'ACCD'OM, Eric, évoque la question des transports : "En Martinique, il y avait un projet de tramway entre Fort de France
et Le Lamentin. Rien n'a été fait, faute de réelle volonté. Beaucoup de gens laisseraient la voiture au garage et surtout beaucoup qui n'ont pas les moyens d'avoir une voiture apprécieraient un
tram en site dédié, rapide et régulier" (22 avril). - Sur un autre registre, une correspondante de l'ACCD'OM en métropole, Nanoni, originaire de Guadeloupe, évoque un certain consumérisme de ses
compatriotes ("On préfère être vu au beau centre commercial en ayant le caddie plein au lieu de fréquenter les supermarchés discounter") et leur supposé racisme ("Le LKP qui dénonce la
discrimination à l'embauche, tout cela existe sûrement comme partout ailleurs, mais ce qui n'existe pas ailleurs, c'est le racisme entre Guadeloupéens et Haïtiens. Ces derniers sont exploités par
les premiers qui se croient supérieurs, ils sont traités comme des moins que rien"). - Célinet, correspondant de l'ACCD'OM en Guadeloupe, propose - est-ce en réponse ? - de "faire une enquête
auprès des anciens pour transmettre aux jeunes notre mémoire" et de "cultiver et créer plus de partenariats avec les universités locales et internationales pour diffuser notre culture et s'enrichir
de leurs" (26 avril).
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POLYNESIE FRANCAISE - Les Etats généraux se profilent : "C'est pour bientôt", assure Oscar Temaru, même s'il reconnaît que les derniers événements politiques (l'alliance avec Gaston Tong Sang et le
remaniement ministériel) lui ont laissé peu de temps pour y songer (Les Nouvelles de Polynésie, 23 avril 2009).
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SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON - RAS ?
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SAINT-MARTIN - RAS ?
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WALLIS-ET-FUTUNA - RAS ?
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