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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 00:21
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2010 : un déficit irresponsable, des mesures injustes et inefficaces

Après la présentation en conseil des Ministres ce matin du projet de loi de finances pour 2010, Victorin Lurel, député et président du Conseil régional de la Guadeloupe fait par de sa vive préoccupation quant au déficit considérable du budget de l’Etat – 115 milliards d’euros – qui sera légué à nos enfants et handicapera lourdement les politiques publiques à conduire demain et générera immanquablement à des hausses d’impôts sur les ménages.
Ce déficit n’est en effet dû ni à la crise, ni aux mesures du plan de relance du gouvernement comme l’a souligné récemment le président de la Cour des comptes, Philippe Séguin.  Il est plutôt la conséquence de dépenses fiscales inconsidérées comme les 2,5 milliards que coûte la baisse de la TVA dans la restauration ou encore les 12 milliards d’euros que coûtera à l’Etat en 2010 la suppression d’une part de la taxe professionnelle au bénéfice exclusif de toutes les entreprises, de façon indifférenciée, même les plus florissantes.
Cette mauvaise gestion se double en plus de la création d’une nouvelle taxe : la taxe carbone, dont l’inefficacité écologique est reconnue par de nombreuses associations et l’injustice sociale patente. Cette taxe se traduira notamment, dès janvier, par une hausse de 4 à 5 centimes du prix de l’essence à la pompe. Elle frappera indirectement tous les consommateurs, quel que soit leur revenu, et épargnera les plus fortunés, protégés par le bouclier fiscal, ainsi que les entreprises les plus polluantes qui ne payeront rien jusqu’en 2013. Et, il convient de souligner que les modalités de redistribution de cette taxe sous forme de « chèque gouvernemental » - à quelques jours des élections régionales ! ne - garantissent aucunement un vrai soutien à la consommation des ménages.
Enfin, Victorin Lurel dénonce la démagogie consistant à affirmer que la suppression d’un poste de fonctionnaire sur deux permet de tenir la dépense publique. Outre les conséquences graves de cette politique de paupérisation du service public, notamment dans le domaine scolaire et hospitalier, l’économie annuelle de 500 millions d’euros ainsi réalisée n’est rien comparée aux dépenses fiscales de ce gouvernement comme les 2,5 milliards d’exonération de TVA dans la restauration.
En résumé, il faut 5 ans de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux pour financer une seule année de cadeaux aux restaurateurs !
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