Victorin LUREL révèle l’existence d’un nouveau chèque de 81 millions d’euros du gouvernement aux compagnies pétrolières d'outre-mer ce qui porte à 175 M€ la somme versée à ces compagnies depuis
juillet 2009 !
Victorin LUREL, député et Président du Conseil régional de la Guadeloupe, vice-président du groupe socialiste chargé de l’outre-mer révèle que le gouvernement prévoit, dans le projet de décret
d’avance et d’annulation de crédits examiné ce lundi par la commission des finances de l’Assemblée nationale et qui sera validé dans la prochaine loi de finances une nouvelle ouverture de crédits
de 81 millions d’euros sur la mission « économie » afin, prétendent-ils, de compenser les pertes de recettes subies par les compagnies pétrolières suite au gel des prix du
carburant pour la période allant de novembre 2009 à août 2010.
Après les 44 millions d’euros versés en juillet 2009 et les 50 millions d’euros versés en novembre 2009 par le Gouvernement, ce nouveau cadeau de 81 M€ porte donc à 175 M€ le chèque total du
Gouvernement à ces compagnies qui sont pourtant, comme l’a souligné le Président de la commission des finances lundi, des « entités juridiques indépendantes qui sont des sociétés appartenant
ou rendant des comptes à Total » !
Il rappelle que, dans le même temps, le prix à la pompe a subi 4 augmentations depuis le début de l’année qui sont très loin d’avoir été compensées par la légère baisse annoncée en fanfare
par la ministre de l’outre-mer début septembre.
« La gestion du prix des carburants outre-mer reste absolument chaotique, juridiquement très fragile et le lobby pétrolier ne rogne strictement rien de ses marges puisque le contribuable et
le consommateur continuent de payer la « rente » de ces compagnies, pourtant dénoncée par des rapports de l'Inspection générale des Finances et de l'Autorité de la
Concurrence » souligne Victorin LUREL.
Enfin, il est prévisible que ce nouveau chèque ne soit pas le dernier car, comme l’indique le projet de décret : « les négociations en cours avec les compagnies pétrolières sont
conditionnées à un engagement ferme de l’Etat sur le montant maximum du préjudice », montant qui n’est donc toujours pas déterminé !
Dans ce dossier ultrasensible du prix des carburants outre-mer, le Gouvernement commet visiblement une faute morale en traitant dans la plus grande opacité avec un lobby des plus puissants
et fait manifestement preuve d’irresponsabilité dans le contexte budgétaire actuel.