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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 23:00

Bertrand Delanoë visite le site du futur Mémorial ACTe
Le maire de Paris, en visite, s'est arrêté une demi-heure sur le site du futur centre dédié à la traite et l'esclavage.

La friche de Darboussier, hier après-midi. Une tente dressée aux limites des ruines de l'ancienne sucrerie de Pointe-à-Pitre, à quelques mètres d'une sorte de dépotoir des habitants du Carénage. Un vrai nid à rats et à moustiques.
Sous la tente, au milieu d'une petite foule endimanchée, Victorin Lurel, président du conseil régional, et Bertrand Delanoë, maire de Paris, reçus par Jacques Bangou, maire de Pointe-à-Pitre. Il s'agissait de présenter le grand projet de la région : le Mémorial ACTe.
Il s'agit du Centre caribéen d'expressions et de mémoire de la traite et de l'esclavage. Ouf !
En fait, un superbe projet de grande envergure, l'un des plus grands chantiers de la Région, d'un montant de 50 millions d'euros, dont la première pierre devrait être posée en mai 2011. L'achèvement des travaux est prévue pour le 27 mai 2013. Très symbolique !

« Ce que vous faites là est indispensable pour l'Humanité. »
« Ce centre, a dit Jacques Bangou, se situera au cœur de l'habitat social, et c'est pour cela qu'il est le plus beau projet, un véritable bijoux à proximité des populations. C'est ce qui fera sa valeur. » Sur la friche de Darboussier, espace racheté dix millions de francs il y a vingt ans aux héritiers Empain, la mairie de Pointe-à-Pitre a facilité la construction d'immeubles sociaux. Et maintenant celle du Mémorial ACTe, instrument de mémoire et de culture voulu par Victorin Lurel et la Région.
« L'enjeu majeur du mémorial de la traite négrière et de l'esclavage, a dit M. Lurel, est de donner naissance à un espace régional dédié à la mémoire, l'information, la connaissance et la recherche historique, ceci sans esprit de de revanche. »
« Ce projet m'impressionne, a lancé Bertrand Delanoë. Ce projet est certes important pour la Guadeloupe mais il l'est aussi pour la France, pour le monde. Ce que vous faites là est indispensable pour l'Humanité. »
Deux documentaires, un petit tour de la friche, non pas par le champ d'ordures mais plus finement par le bord de mer, les quais, avec vue sur La darse et la Pointe Jarry. Et Bertrand Delanoë quittait Darboussier pour d'autres lieux.
André-Jean VIDAL
Parmi les cadeaux remis à M. Delanoë, un recueil signé Bruno Kissoun, sur les bâtiments historiques de Pointe-à-Pitre.


ILS ONT DIT
Firmine Richard, comédienne, conseiller de Paris
« Darboussier, c'est un nom qui me parle. Mon père y travaillait comme saisonnier. Il me demandait toutes les quinzaines, quand il avait touché sa paie, de venir le voir pour prendre de l'argent que je donnais à ma mère. C'est formidable de faire ce lieu de mémoire sur cette friche. Ce qui est regrettable c'est que l'Etat ne participe pas financièrement au projet. Mais, il ne finance déjà pas les logements, alors... »

George Pau-Langevin, député de Paris
« C'est une idée formidable de mettre ce centre à Darboussier. C'est un symbole fort de l'industrie de la canne, symbole de l'esclavage. C'est notre mémoire. Ce qui est bien c'est qu'il n'y a aucun esprit de revanche? J'espère que la Région aura les moyens d'aller au bout de cette réalisation. »

Bertrand Delanoë, maire de Paris
« Je regrette que l'Etat n'ait pas pris part au financement de ce projet essentiel. Il y a des partenariats à créer avec des lieux de paris, des musées, des centres culturels. Ce projet va au-dela de la Guadeloupe parce qu'il interpelle aussi les non descendants d'esclaves, ceci sans chercher à les culpabiliser. »

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commentaires

Y
<br /> Dépenses inutiles !!!<br /> <br /> Encore et toujours ce blabla imbécile relatif à l'esclavage. Blocage intellectuel d'une société qui radote.<br /> Je doute que les populations du quartier soient réellement en demande d'une telle dépense inutile.<br /> Que M Delanoé ne vienne pas mettre son grain de sel sur des problèmes qui ne concernent en rien.<br /> Il y a bien des problèmes ici qui demandent des investissements urgents et impératifs plutôt que de dépenser des fortunes dans des trucs de "commémorations" dont la finalité cachée est de maintenir<br /> les populations dans la haine et la colère.<br /> Nos îles régressent, se coupent de certaines réalités pourtant urgentes et personne dans le personnel "politique" ne semble en mesure d'être capable de prendre les vrais problèmes à bras le<br /> corps.<br /> Si les Antilles veulent lutter pour la problématique de l'esclavage pourquoi ne pas se positionner par rapport à l'esclavage contemporain? Voila un combat qui serait porteur de justes<br /> revendications plutôt que de radoter des "mémoriaux" inutiles et totalement stériles.<br /> <br /> <br />
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