Haïti: MSF a déjà accueilli 600 blessés, prêt à envoyer un hôpital gonflable
Médecins sans frontières (MSF) a déjà accueilli 600 blessés dans ses centres de soins à Port-au-Prince et va envoyer depuis sa base logistique de Bordeaux un hôpital gonflable d'une capacité de 100
lits, a annoncé mercredi Marie-Noëlle Rodrigue, directrice adjointe des opérations.
"On s'attend à un bilan assez lourd au niveau des blessés et des morts", a-t-elle ajouté, tout en soulignant le caractère parcellaire des informations en sa possession, à l'issue d'une conférence
de presse sur un autre sujet, à Paris.
Deux cents blessés ont été admis dans le centre de soin de MSF, situé dans le bidonville de Martissant, et 400 arrivées ont déjà été recensées au centre de traumatologie de la Trinité (60 lits),
a-t-elle détaillé, sans pouvoir préciser l'état des gravité blessés.
MSF opère un troisième hôpital dans la capitale haïtienne, la Maternité Solidarité, une structure de 75 lits pour les soins obstétriques d'urgence, a-t-elle rappelé. Tous ont subi des dégâts
matériels très importants.
MSF, qui emploie une quarantaine d'expatriés sur place et 500 à 600 personnels locaux ne connaissait pas, mercredi matin, le bilan du séisme au sein de ses équipes.
L'ONG "se mobilise également au niveau des ressources humaines". "On essaie de faire monter des équipes dans des avions dès ce soir", a ajouté Mme Rodrigue, précisant que certaines étaient déjà
parties, dans la nuit, de New York.
L'organisation non-gouvernementale est également prête à affréter un avion pour envoyer dès que les conditions sur place le permettront "un hôpital gonflable d'une centaine de lits" comprenant
"deux blocs opératoires", a indiqué Gérald Massis, directeur de la plateforme logistique de MSF, située à Bordeaux-Mérignac.
Cette structure gonflable d'un millier de m2 est "la plus adaptée aux risques de répliques" du séisme, a expliqué M. Massis.
D'ores et déjà, "nous sommes prêts à mobiliser immédiatement 40 t de matériel", notamment des kits chirurgicaux et des matériels de traitement de l'eau, qui risque de rapidement venir à manquer,
a-t-il poursuivi.