INDISCRETIONS
Victorin
Sans doute est-ce la perspective de céder son siège à Marie-Luce Penchard, qui fait que Victorin Lurel est de plus en plus acerbe à son encontre. Victorin Lurel sait que le PS a besoin de lui
pour l'emporter au Sénat où la majorité peut basculer à un ou deux sièges près. Dont celui que pourrait rafler M. Lurel. Mais pour cela, il faut laisser la circonscription législative. Et ça,
c'est agaçant parce que MLP, même mal implantée localement malgré son « think tank », peut l'emporter dans cette zone. A moins que M. Lurel tire une carte de son jeu (Philippe Chaulet ?)...
Jacques
Jacques Gillot est un homme tranquille. Réélu sans opposition autre que celle d'un huluberlu qui a voté blanc, le président du conseil général a, depuis un mois, disparu totalement des écrans. Il
travaille, comme diraient ses collaborateurs. En fait, il se prépare activement à la course au fauteuil, en septembre. Etre réélu sénateur, cela demande une cuisine électorale occulte de haute
volée. Ce n'est pas dans les turbulences d'un emploi du temps chargé qu'on peut y travailler. Alors, Jacques Gillot se prépare...
Félix
Félix Desplan, maire de Pointe-Noire, qui vient de voir fermer la Maison du Bois, fleuron touristique de sa commune, va assister à la fermeture, en fin de mois, de la Caféière Beauséjour. Un
autre fleuron du tourisme guadeloupéen. La propriétaire, Bernadette Beuzelin, n'en peut plus. Les autorités ne l'aident pas, les décideurs du tourisme local s'en moquent comme de l'an 40. Et
Pointe-Noire n'est pas la seule commune à voir ses attractions touristiques disparaître sans qu'on bronche. Là où dans les autres îles on développe tous ces lieux où il fait bon vivre et
communier avec la nature, en Guadeloupe, on les laisse mourir sans remords, et les emplois aussi. Il est vrai que nos communes sont dirigées par des fonctionnaires pour qui le chômage n'est
qu'une vue de l'esprit... puisqu'ils ont la garantie de l'emploi. Eux !
Harry
Harry est lancé ! Il s'agit d'Harry Durimel, conseiller régional. « Suite à la création du Collectif pour une gestion rationnelle des Déchets (COGRADECH) et la lettre aux élus, il n'y a pas
encore de réaction dans les conseils municipaux. Mais dans le microcosme politique, notre initiative dérange, d'ores et déjà. C'est pour cela que nous les Verts, bien que pris au dépourvu, nous
avons décidé de constituer un groupe de quelques volontaires qui iront se poster à l'entrée du site de la Gabare où doit se dérouler, jeudi 21 avril, en grande pompe, la pose de la première
pierre de la fameuse PEMTDMA (ou plus crûment, l'incinérateur). Les camarades volontaires on décidé de s'y rendre avec des pancartes et des cache-nez pour montrer que malgré leur passage en
force, nous restons déterminés dans notre opposition à ce projet qui, tôt ou tard s'avèrera une catastrophe sanitaire et écologique et un gouffre financier. » Mais, Harry, pourquoi des cache-nez
?
André-Jean VIDAL