INDISCRETIONS
Benoît
Savez-vous qui est Benoît Lombrière ? Docteur en droit public, enseignant à l'ESSEC, âgé de 29 ans, il a été nommé conseiller à la présidence de la République. De passage en Guadeloupe dans le
cadre de la préparation du voyage de Nicolas Sarkozy, le 9 janvier, il a rencontré les uns et les autres. Et notamment la droite locale, regroupée autour de Blaise Aldo, maire (UMP) de
Sainte-Anne, conseiller régional, président de la Commission des affaires européennes. Que leur a-t-il dit ? Il leur a surtout donné une feuille de route afin qu'ils soient parfaitement briefés
pour la réunion du Congrès...
Benoît 2
Qu'est, en fait, venu faire en Guadeloupe ce Benoît Lombrière ? Remettre à flot la droite locale un peu chavirée lors des dernières régionales. Ceci dans la perspective d'une candidature de
marie-Luce Penchard, actuellement ministre en charge de l'Outre-mer. Car la belle aimerait bien se faire élire conseiller général l'an prochain, puis, en 2012, dans le prolongement d'une
réélection de son grand homme à la présidence de la République, toucher une circonscription. La troisième que détient actuellement Jeanny Marc lui plairait bien. D'autant qu'elle espère bien
qu'Ary Chalus qui a quelques problèmes judiciaires en ce moment aura entre-temps été déclaré inéligible...
Nicolas
Il semblerait qu'à Paris Nicolas Sarkozy soit un peu déçu de constater que les deux présidents, Victorin Lurel à la Région, Jacques Gillot au département, souhaitent faire voter par les élus
régionaux et départementaux réunis ce matin en congrès, une application de la réforme telle que validée par le Conseil constitutionnel après le vote du Parlement. Il souhaitait, disent de
mauvaises langues, que les élus proposent une autre mouture. Il aurait alors demandé un référendum populaire pour trancher... Avec toutes les conséquences d'un tel vote. Il suffisait de poser la
bonne question...
Victorin et Jacques
Grandes manœuvres, aujourd'hui, au Congrès des élus pour discuter et sans doute voter un projet guadeloupéen d'évolution des institutions. C'est qu'il s'agit pour MM. Lurel et Gillot de remettre
une copie propre au président Sarkozy lors de son passage en Guadeloupe le 9 janvier. On devrait avoir, en 2014, une assemblée commune de 65 conseillers territoriaux qui siégeront indifféremment
à la Région et au département, ces deux collectivités conservant administration, finances, exécutif... Les économies d'échelle seront moindres : juste une quinzaine d'élus qui passeraient à la
trappe ! Seuls différences avec la réforme territoriale nationale : le mode de scrutin des conseillers. Et leur nombre. Et quelques inconvénients, comme la disparition de la parité !