INDISCRETIONS
Victorin et Jacques
Victorin Lurel et Jacques Gillot sortent de ce Congrès (voir notre précédente édition, pages 2, 3 et 4) par la petite porte. Ils savent désormais plus que jamais qu'on attend de pied ferme qu'ils
trébuchent. Déjà, les moqueurs les voient en bourgeois de Calais, la corde au cou, remettre le document voté (j'ai failli écrire volé...) à Nicolas sarkozy, le 6 ou le 9 janvier. Déjà, les
moqueurs retiennent que l'on s'est surtout préoccupé de conserver nu maximum de sièges d'élus (65 au lieu des 43 de la réforme nationale) et de préserver un minimum de parité... pour ne pas
renvoyer les élues aux cuisines.
Benoît
Benoît Lombrière, conseiller à la présidence de la République (voir notre édition de mardi 28 décembre), est arrivé avant-hier en Guadeloupe, pour caler l'escale présidentielle. Il pourra
disserter avec Blaise Aldo et Lucette Michaux-Chevry sur les attendus du Congrès. En fait, la droite est piégée qui espérait se refaire une santé en mettant en échec les deux présidents
d'assemblée avec un référendum dont la question aurait été posée par Paris. Il n'y aura pas de référendum, pas de question à poser aux Guadeloupéens, comme cela a été fait il y a un an aux
Martiniquais... « Les Guadeloupéens ne sont pas prêts à un référendum objectif sur le sujet... », disait, hier, un observateur.
Gabrielle
De son écriture penchée, Gabrielle Louis-Carabin, député, a écrit un discours dans lequel elle a réaffirmé son attachement à l'article 73. « Les Guadeloupéens veulent une République qui
reconnaisse l'identité locale. Le droit commun doit être adapté aux réalités locales... » Le bon sens en paroles...
Jacques
Jacques Bangou, au nom du PPDG. C'est le premier élu à prononcer le mot « indépendance », pour dire que ce n'est pas l'objet du débat, d'autant que les derniers qui parlent d'indépendance,
certains syndicalistes mêlent « nationalisme et envie de France » dans leurs revendications quand ils mettent de côté les élus locaux et demandent l'intervention du représentant de l'Etat.
Marie-Christine
Marie-Christine Myre-Quidal, secrétaire générale de l'UPLG, demande à Victorin Lurel qu'il accepte de recevoir le LKP. Réponse, plus tard, de M. Lurel : « J'ai demandé à plusieurs reprises à
renconter les syndicats, ils m'opposent un refus ! » Mais, il se dit prêt à les recevoir pour parler...
Max
« Nous ne sommes ni ultrafrançais ni aventuristes ! » a-t-il dit en substance dans son discours pour clarifier les intentions de son parti, le PS, avant d'appeler à se rassembler pour donner une
majorité au texte proposé au vote de l'assemblée.
Victorin 2
Sur le fait que Nicolas Sarkozy ait, selon lui, passé outre la promesse faite de ne pas engager l'avenir de la Guadeloupe lors de la discussion sur la réforme territoriale au plan national,
Viuctorin Lurel a dit : « Nous avons été court-cicuités, mais nous ne sommes pas amers. »
Victorin 3
« Sur 81 présents, 6 élus se sont abstenus ou ont voté contre lors du vote du texte », a dit Victorin Lurel. Ce texte, qui sera présenté au président de la République, a été voté en fait par 72
élus. C'est une adaptation de la réforme telle que votée au parlement, avec deux spécificités : 65 élus et un scrutin laissant place à un système mixte comprenant une dose de proportionnelle.
Commentaire de M. Lurel : « C'est une nette majorité qui s'est dégagée. » A voir et à suivre...
André-Jean VIDAL