4 janvier 2010
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21:03
Chères guadeloupéennes,
Chers guadeloupéens,
C’est avec grand plaisir, qu’en ma qualité de préfet récemment nommé dans ce beau département, je vous adresse mes vœux de santé et de réussite pour cette nouvelle année 2010.
2009, l’année qui s’achève, c’est vrai, n’aura pas été facile pour vous. Des grèves et des manifestations, sans doute parmi les plus dures que la Guadeloupe ait connues, ont gravement perturbé votre vie quotidienne et bloqué l’économie. Du coup, la production de l’île a diminué de manière notable alors que le nombre de chômeurs, lui, a augmenté. Il est évident que seul un climat social apaisé rendra possible le retour de la croissance et des beaux jours.
L’Etat, en ce qui le concerne, tiendra les engagements qu’il a contractés, en dépit des critiques systématiques et bien injustes, dont il est la cible. Il assurera de manière stricte le maintien de l’ordre public et luttera contre l’insécurité sous toutes ses formes, tout en s’efforçant de réduire les inégalités sociales et de soutenir les entreprises qui créent ou sauvegardent des emplois.
Mais l’année 2009, par d’autres côtés, est porteuse d’espoirs. Elle n’a pas été seulement marquée par des évènements sociaux, hélas émaillées d’actes de violence inacceptables. Elle fut aussi, n’en déplaise aux cassandres de tout bord, celle de l’écoute et du dialogue. Les Etats généraux de l’Outre-Mer ou le déplacement en Guadeloupe du Président de la République sont là pour en témoigner.
De ces multiples échanges sont nés en effet de nouveaux instruments. Une autre stratégie a été proposée. A titre d’exemple, on peut citer le développement endogène ainsi que la création du pôle d’excellence médical, c'est-à-dire la mise en place d’un cursus complet d’études de médecine à l’Université Antilles Guyane. On peut également rappeler la volonté d’intégrer plus largement les Antilles françaises dans leur environnement caribéen, grâce à la suppression des visas de court séjour pour les ressortissants de nombreuses îles des Caraïbes et grâce aux pouvoirs accrus dans le domaine de la coopé, désormais conférés aux présidents des Régions des Départements d’Outre-Mer.
Le nouvel an qui s’annonce sera donc en priorité celui de la mise en application des mesures décidées à la suite des Etats Généraux de l’Outre-Mer. Mais l’esprit d’ouverture et la démarche d’écoute continueront à prévaloir. Les services placés sous mon autorité et moi-même ne refuseront jamais le dialogue à ceux dont l’action respecte les lois de la République, quelles que puissent être par ailleurs leurs convictions. En outre, en cette année marquée par d’importantes échéances électorales (celles du renouvellement du conseil régional), l’Etat ne se départira pas de sa neutralité. Il garantira, c’est son devoir, le caractère démocratique de la campagne.
A cela, je me permets d’ajouter quelques priorités me tenant plus personnellement à coeur :
D’abord l’amélioration de la gestion des déchets et du traitement des eaux (usées et potables). Aucun développement économique, en particulier touristique, aucun progrès social ne saurait prospérer sur un territoire où pourraient se poser de graves problèmes d’insalubrité.
Ensuite, je suis consterné par le nombre de personnes qui trouvent chaque année la mort sur les routes de Guadeloupe, notamment les jeunes. Dès à présent, et en concertation étroite avec les services de sécurité, mon cabinet s’efforce d’élaborer un plan drastique, à la fois préventif et répressif, susceptible d’enrayer l’hécatombe. Je sais, hélas, que cette bataille n’est pas gagnée d’avance !
Enfin, bien sûr, la Guadeloupe, au-delà des difficultés conjoncturelles qu’il lui faut surmonter, doit se projeter vers l’avenir, songer à un autre type de développement, durable si possible. Une attention particulière sera donc portée par les services de l’Etat à la promotion des énergies renouvelables.
Je ne tiens pas à afficher trop d’engagements. Ils nuiraient à la crédibilité de ces vœux 2010. Soyez cependant persuadés que le représentant de l’Etat et l’ensemble de ses services resteront, quoiqu’il advienne, mobilisés pour assurer votre sécurité et préserver une paix sociale à laquelle vous êtes tous en droit d’aspirer.
Chers guadeloupéens,
C’est avec grand plaisir, qu’en ma qualité de préfet récemment nommé dans ce beau département, je vous adresse mes vœux de santé et de réussite pour cette nouvelle année 2010.
2009, l’année qui s’achève, c’est vrai, n’aura pas été facile pour vous. Des grèves et des manifestations, sans doute parmi les plus dures que la Guadeloupe ait connues, ont gravement perturbé votre vie quotidienne et bloqué l’économie. Du coup, la production de l’île a diminué de manière notable alors que le nombre de chômeurs, lui, a augmenté. Il est évident que seul un climat social apaisé rendra possible le retour de la croissance et des beaux jours.
L’Etat, en ce qui le concerne, tiendra les engagements qu’il a contractés, en dépit des critiques systématiques et bien injustes, dont il est la cible. Il assurera de manière stricte le maintien de l’ordre public et luttera contre l’insécurité sous toutes ses formes, tout en s’efforçant de réduire les inégalités sociales et de soutenir les entreprises qui créent ou sauvegardent des emplois.
Mais l’année 2009, par d’autres côtés, est porteuse d’espoirs. Elle n’a pas été seulement marquée par des évènements sociaux, hélas émaillées d’actes de violence inacceptables. Elle fut aussi, n’en déplaise aux cassandres de tout bord, celle de l’écoute et du dialogue. Les Etats généraux de l’Outre-Mer ou le déplacement en Guadeloupe du Président de la République sont là pour en témoigner.
De ces multiples échanges sont nés en effet de nouveaux instruments. Une autre stratégie a été proposée. A titre d’exemple, on peut citer le développement endogène ainsi que la création du pôle d’excellence médical, c'est-à-dire la mise en place d’un cursus complet d’études de médecine à l’Université Antilles Guyane. On peut également rappeler la volonté d’intégrer plus largement les Antilles françaises dans leur environnement caribéen, grâce à la suppression des visas de court séjour pour les ressortissants de nombreuses îles des Caraïbes et grâce aux pouvoirs accrus dans le domaine de la coopé, désormais conférés aux présidents des Régions des Départements d’Outre-Mer.
Le nouvel an qui s’annonce sera donc en priorité celui de la mise en application des mesures décidées à la suite des Etats Généraux de l’Outre-Mer. Mais l’esprit d’ouverture et la démarche d’écoute continueront à prévaloir. Les services placés sous mon autorité et moi-même ne refuseront jamais le dialogue à ceux dont l’action respecte les lois de la République, quelles que puissent être par ailleurs leurs convictions. En outre, en cette année marquée par d’importantes échéances électorales (celles du renouvellement du conseil régional), l’Etat ne se départira pas de sa neutralité. Il garantira, c’est son devoir, le caractère démocratique de la campagne.
A cela, je me permets d’ajouter quelques priorités me tenant plus personnellement à coeur :
D’abord l’amélioration de la gestion des déchets et du traitement des eaux (usées et potables). Aucun développement économique, en particulier touristique, aucun progrès social ne saurait prospérer sur un territoire où pourraient se poser de graves problèmes d’insalubrité.
Ensuite, je suis consterné par le nombre de personnes qui trouvent chaque année la mort sur les routes de Guadeloupe, notamment les jeunes. Dès à présent, et en concertation étroite avec les services de sécurité, mon cabinet s’efforce d’élaborer un plan drastique, à la fois préventif et répressif, susceptible d’enrayer l’hécatombe. Je sais, hélas, que cette bataille n’est pas gagnée d’avance !
Enfin, bien sûr, la Guadeloupe, au-delà des difficultés conjoncturelles qu’il lui faut surmonter, doit se projeter vers l’avenir, songer à un autre type de développement, durable si possible. Une attention particulière sera donc portée par les services de l’Etat à la promotion des énergies renouvelables.
Je ne tiens pas à afficher trop d’engagements. Ils nuiraient à la crédibilité de ces vœux 2010. Soyez cependant persuadés que le représentant de l’Etat et l’ensemble de ses services resteront, quoiqu’il advienne, mobilisés pour assurer votre sécurité et préserver une paix sociale à laquelle vous êtes tous en droit d’aspirer.