Revue de l'actualité politique locale
Moins de clients au mobile en France, pour la première fois depuis 2002
Le nombre de clients à la téléphonie mobile en France a légèrement reculé au premier trimestre, un événement qui ne s'était pas produit depuis 2002, en raison d'une désaffection pour les cartes
prépayées et pour les grands opérateurs, selon les chiffres publiés jeudi par l'Arcep.
C'est seulement la deuxième fois, depuis l'introduction des téléphones mobiles en France, que le nombre de clients diminue, indique l'Autorité de régulation des télécoms, rappelant que le
précédent repli avait eu lieu au troisième trimestre 2002.
Sur les trois premiers mois de 2010, 5.100 personnes ont lâché l'appareil (ou de l'un de leurs appareils), ce qui amène à 61,48 millions le nombre de clients fin mars. Par comparaison, sur le
même trimestre en 2009, 230.800 nouveaux clients avaient été ajoutés.
Le taux de pénétration atteint tout de même 95,2% et la croissance sur un an reste positive, de 5,6%.
Premières victimes de ce désamour: les cartes prépayées, dont le nombre d'adeptes a reculé de 617.300 sur le trimestre. La hausse de ceux qui choisissent une formule d'abonnement, de 612.200 sur
la même période, n'a pas suffi à compenser ce déclin.
De quoi renforcer la suprématie des forfaits, qui captent désormais 70,4% des clients en France, une bonne affaire pour les opérateurs car un client forfait est environ trois fois plus dépensier
qu'un client en prépayé.
Les opérateurs virtuels (MVNO) comme Virgin Mobile, NRJ Mobile ou encore Coriolis, qui n'ont pas de réseau mais louent ceux d'Orange (France Télécom), SFR et Bouygues Telecom, semblent avoir bien
profité du phénomène: ils ont gagné 114.700 clients en trois mois. Dans le même temps, les opérateurs de réseau en perdaient 125.400.
Les MVNO affichent désormais une part de marché de 6,15%.
Autre phénomène à noter: si le nombre de clients a baissé en métropole (-10.600 en trois mois), il a augmenté en outremer (+5.300) où le taux de pénétration atteint 114,3%.
Au sein de la métropole, les régions ne sont pas égales: à un extrême se trouve l'Ile-de-France, la plus équipée avec un taux de pénétration de 138%, et à l'autre, la Franche-Comté (72,1%).
Mais cela n'empêche pas les Français de pianoter: ils envoient désormais 124,4 SMS chacun par mois, soit plus de 4 par jour, contre seulement 80,7 un an plus tôt.