Collectif d' Associations Pour
l'Environnement et la Nature
Basse-Terre le 13 décembre 2010,
à l'attention de Madame la Sénatrice - Maire de Basse-Terre,
et de Madame la Présidente de la Communauté de Communes Sud Basse-Terre,
Madame le Maire, Madame la Présidente,
Suite à l'invitation de Madame le Maire de Basse-Terre de bien vouloir discuter avec le monde associatif lors du rendez-vous donné à ce jour, nous avons jugé préférable de réunir
diverses associations au sein d'un collectif pour aborder les différents sujets qui concernent l'environnement dans sa globalité. Si certains relèvent de vos compétences en tant que
maire, et d'autres en tant que Présidente de la Communauté de Communes du Sud Base-Terre, la plupart requièrent un engagement dynamique et volontaire de tous les acteurs politiques,
administratifs, associatifs pour travailler en synergie avec une population mieux informée, mieux éduquée. Il serait illusoire de prétendre vouloir régler tous les problèmes en même temps.
C'est pourquoi le collectif se propose de définir un certain nombre de priorités, pour voir s'il est possible d'avancer quelques mesures modestes permettant de mesurer l'effectivité de la bonne
volonté affichée dans ce domaine.
Nous avons sérié ainsi cinq grands domaines d'action :
1)la question du traitement des déchets
2)le problème des nuisances sonores
3)celui des nuisances atmosphériques
4)l'entretien des écoles primaires dans le cadre du plan de lutte contre la dengue et celui de préparation au risque sismique
5)la mise en valeur esthétique de la ville de Basse-Terre.
La question du chlordécone, malgré son importance cruciale, n'est pas ici évoquée car elle mérite à elle seule une réunion spécifique.
En ce qui concerne le premier point, la question qui s'adresse à la Présidente est simple : quels sont les moyens affectés à la mise en place du tri des déchets, et quel en est le calendrier,
étant donné que la filière de retraitement existe et est mise en oeuvre par la Communauté des Communes du Nord Basse-Terre dont nous devons emboîter le pas ?
Nous nous mettons à disposition pour des actions d'information en direction des enfants des écoles qui sont déjà, plus qu'on ne l'imagine, de précieux auxiliaires, sensibilisés à la question et
motivés pour aider leurs parents au tri et à la collecte des déchets. Nous préconisons de rendre visible cette motivation à toute la population par l'organisation d'une action symbolique. Madame
le Maire de Basse-Terre, quand verrons-nous fleurir sur quelques lieux de rassemblements publics les premières poubelles multicolores témoignant de votre volonté exemplaire d'initier le
processus?
La limitation des nuisances sonores est encadrée par la loi. Il incombe au premier magistrat de la faire respecter en faisant adopter en conseil municipal les arrêtés réglementant les activités
pouvant donner lieu à nuisances sonores comme par exemple les groupes électrogènes ou la musique spontanée dans l'espace public. Il incombe également au maire de faire respecter ses
obligations de premier magistrat en comptant sur l'intervention conciliante de la police municipale. La prévention de ce problème passe aussi par l'information : l'association Basse-Terre
Environnement propose ses conférences sur ce thème.
La question de la pollution atmosphérique nous paraît liée à celle du traitement des déchets. La limitation de l'incinération domestique des déchets verts et autres se fera d'elle-même lorsque la
collecte régulière et effective de ces déchets sera mise en place.
L'éducation aux bons gestes de la population passe, vous le savez, par l'exemplarité du donneur de leçons : nous attendons une réunion des directeurs des écoles primaires pour inventorier
les besoins en matière d'hygiène et de sécurité (gouttières et abords régulièrement nettoyés dans le cadre de la lutte contre la dengue, mise aux normes para-sismiques des écoles).
Enfin, la mise en valeur, l'embellissement du cadre de vie des Basse-terriens, attire naturellement notre attention. Des anomalies, comme par exemple l'entretien défaillant du Champ
d'Arbau, donnent une mauvaise image des services municipaux.
En soumettant ainsi ces questions à la réflexion de Madame le Maire, et de Madame la Présidente de la Communauté des Communes du Sud Basse-Terre, nous manifestons notre volonté de participer à
l'amélioration de la problématique environnementale en Guadeloupe, et plus spécialement dans la région du Sud Basse-Terre qui pour sa beauté n'a rien à envier au reste de l'archipel et du monde,
alors qu'elle a tant à faire pour sa propre sauvegarde et pour permettre à ses habitants de vivre en meilleure harmonie.
Dans l'attente d'une réponse écrite de votre part, nous vous prions de recevoir l'expression de nos salutations respectueuses.