Romuald SEREMES Présente TILOLO67, spectacle de danse
Danseuses : Franceska DHAMPATIAH, Carole THORIN,, Stella
MOTOU
Danseurs : Yannick LUCOL, Alain MOULIN, Ludovic BYBERON
Musiciens : Erci DANQUIN, Claude KIAVUE, Jocelyn MARBOEUF,
Jean-Pierre NANON
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L'HISTOIRE
En 1967 une page de l’histoire guadeloupéenne fut écrite dans les
rues de pointe à pitre :
Suite à un mouvement de grève en mai 67, l'armée française tire dans
les rues de Pointe à Pitre sur des grévistes, aujourd'hui encore le bilan
du nombre de morts est incertain!
Mai 67, la Guadeloupe se relève péniblement des ravages, de la
désolation et du deuil laissés par le cyclone Inès de septembre 1966.
Dans les rues et faubourgs de Pointe-à-Pitre, la pauvreté est
apparente. La période est critique, car le pays s’enfonce dans la crise
sociale et de grands bouleversements se préparent à secouer les
bourgs et les campagnes. Les djobeurs et les chawayè de sacs de
ciment et autres commodités se mélangent aux marchandes et aux
passants pour former une foule en colère. Face a eux, Les forces de
l’ordre appelées sur les lieux tirent.
Aya, jeune guadeloupéenne, enceinte habitant Rue Vatable se rend
chez elle quand éclatent les premières détonations. Autour d’elle la
foule fuit la place de la victoire ou meurent nombre de guadeloupéens,
elle se refugie alors dans un ti-lolo.
La pièce créée par l’association DJÓK, chorégraphiée par Romuald
Sérèmes et interprétée par la troupe Ki3DK est une fenêtre ouverte sur
ce pan fondamental de notre histoire; cette création originale est une
fresque vivante peinte aux couleurs de la Guadeloupe de l’époque.
C’est, aussi et surtout, un spectacle chanté, dansé et déclamé, un
bébélé artistique dans lequel se mélangent les musiques des voix, les
rythmes du Gwo Ka, les sons des percussions ou de la batterie pour
accompagner et soutenir le langage des corps engagés dans une
chorégraphie évocatrice des joies, de la tristesse et de la colère de la
fin des années 60.
Le résultat de cette aventure culturelle est une danse contemporaine
fruit de la rencontre des danses de rue et des danses populaires et qui,
tant dans l’expression corporelle ou dans la symbolique, a pour
vocation de servir de référence à une jeunesse et une population en
quête de repères nécessaires à la découverte, l’affirmation et la
pratique de leur identité culturelle, ce grand «Noumenm» qui semble
faire cruellement défaut et qui peut trouver là une déclinaison inédite.
De son parcours Romuald tire l’essence même d’une gestuelle qui s’
inspire du gwo ka et tend vers l’universalité. Ainsi sont présentes des
influences de pas traditionnels mais aussi indiens, africains, européens
car c’est cela être caribéen
Donner à notre imaginaire une valeur plus importante aux yeux de
notre jeunesse. C’est une danse qui se veut indissociable du rythme
de la société d’aujourd’hui, mais aussi d’un passé qui, sans cesse, à
chaque mot, a chaque pas, nous rattrape.
Une danse, un langage traduisant l’intraduisible.
Pour pouvoir faire émerger une conscience véritable et ancestrale
dans un pays moderne et effervescent.
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MARDI 23 novembre 2010
SALLE ROBERT LOYSON 20H
Scalaires : 14H
TARIF
15€ Adulte
10€ Enfants
iNFOS : 0690 40 97 92 / 06 90 72 45 33