27 janvier 2009
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15:38
AU 8E JOUR
Au huitième jour de mobilisation, il n'y a plus beaucoup de voitures qui roulent sur les routes de Guadeloupe. Et les négociations reprennent cet après-midi.
« Moi, si j'avais de l'essence, j'irai travailler. » Les témoignages sont là, qui démontrent l'évidence : les gens ont peur pour leur avenir, on peur, tout simplement, parce qu'ils savent bien que ce mois-ci, au mieux, ils percevront les deux tiers de leur salaire.
Alors, quand le préfet a souhaité rouvrir certaines stations-service, à tout le monde, mardi, il s'est vu opposer un tôlé des gérants. Pourquoi ? Parce qu'il était accusé de « casser la grève ». Et ce n'était pas le collectif Liyannaj kont pwofitasyon qui criait au scandale, au coup de force. Non, les gérants, tout simplement. On les aurait menacés, de plus...
Ce mardi, en attendant la reprise des négociations, pour dépasser, s'il se peut, le premier point — ces 200 euros supplémentaires pour les salariés au plus bas niveau de chaque entreprise —, les Guadeloupéens font la queue aux stations.
Pour rien puisque l'on est revenu au principe d'ouvrir, cette fois-ci, treize stations (au lieu des sept de la première semaine) aux seuls prioritaires.
Que faut-il attendre des négociations ?
Ce deuxième soir des négociations, on va revenir sur les 200 euros, avec les atermoiements de l'Etat, qui renvoie une partie du problème aux socioprofessionnels, chefs d'entreprises, qui bottent en touche, suppliant qu'on cesse de casser l'économie locale. Entre eux, interpellés par Elie Domota, leader de l'UGTG, à la tête du Collectif Liyannaj, le meneur des débats — Jean-Claude Malo n'étant plus qu'une sorte de modérateur, les élus. Les parlementaires, dont tout le monde se moque (le Collectif ne les a jamais interpellés...), même s'il devraient intervenir au parlement pour porter certaines revendications qui ne peuvent être résolues que par un vote de la représentation nationale. Et puis, les présidents des collectivités locales qu'Elie Domota s'amuse à renvoyer dans leurs cordes et intentions électorales. Une certaine gêne quand il lance à Victorin Lurel, qui a vu un complot contre sa personne dans ce mouvement de mobilisation, qu'il devrait bien plutôt surveiller ceux qui sont autour de lui. Cela s'adressait à Jacques Gillot, qui a souri... Victorin Lurel était livide.
A suivre...
A.-J.V.
Au huitième jour de mobilisation, il n'y a plus beaucoup de voitures qui roulent sur les routes de Guadeloupe. Et les négociations reprennent cet après-midi.
« Moi, si j'avais de l'essence, j'irai travailler. » Les témoignages sont là, qui démontrent l'évidence : les gens ont peur pour leur avenir, on peur, tout simplement, parce qu'ils savent bien que ce mois-ci, au mieux, ils percevront les deux tiers de leur salaire.
Alors, quand le préfet a souhaité rouvrir certaines stations-service, à tout le monde, mardi, il s'est vu opposer un tôlé des gérants. Pourquoi ? Parce qu'il était accusé de « casser la grève ». Et ce n'était pas le collectif Liyannaj kont pwofitasyon qui criait au scandale, au coup de force. Non, les gérants, tout simplement. On les aurait menacés, de plus...
Ce mardi, en attendant la reprise des négociations, pour dépasser, s'il se peut, le premier point — ces 200 euros supplémentaires pour les salariés au plus bas niveau de chaque entreprise —, les Guadeloupéens font la queue aux stations.
Pour rien puisque l'on est revenu au principe d'ouvrir, cette fois-ci, treize stations (au lieu des sept de la première semaine) aux seuls prioritaires.
Que faut-il attendre des négociations ?
Ce deuxième soir des négociations, on va revenir sur les 200 euros, avec les atermoiements de l'Etat, qui renvoie une partie du problème aux socioprofessionnels, chefs d'entreprises, qui bottent en touche, suppliant qu'on cesse de casser l'économie locale. Entre eux, interpellés par Elie Domota, leader de l'UGTG, à la tête du Collectif Liyannaj, le meneur des débats — Jean-Claude Malo n'étant plus qu'une sorte de modérateur, les élus. Les parlementaires, dont tout le monde se moque (le Collectif ne les a jamais interpellés...), même s'il devraient intervenir au parlement pour porter certaines revendications qui ne peuvent être résolues que par un vote de la représentation nationale. Et puis, les présidents des collectivités locales qu'Elie Domota s'amuse à renvoyer dans leurs cordes et intentions électorales. Une certaine gêne quand il lance à Victorin Lurel, qui a vu un complot contre sa personne dans ce mouvement de mobilisation, qu'il devrait bien plutôt surveiller ceux qui sont autour de lui. Cela s'adressait à Jacques Gillot, qui a souri... Victorin Lurel était livide.
A suivre...
A.-J.V.