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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 12:51
Lurel-Gillot-malo : trois hommes pour une parole
Les membres du Collectif Liyannaj kont pwofitasyon tenaient une conférence de presse à la mutualité, jeudi matin. Les élus étaient réunis en mairie de Pointe-à-Pitre pour définir une méthode de travail avant de se rencontrer pour débattre, rédiger des propositions au Collectif.
« Pourquoi sommes-nous là ? Il s’agit de montrer notre révolte suite à l’attitude du gouvernement, de se recentrer sur les réponses à donner. On ne peut pas trouver de réponses dans la méthode choisie. Nous irons sans doute plus loin, en faisant des propositions au gouvernement pour trouver des solutions pérennes au mal-être des Guadeloupéens. » Dans sa déclaration préliminaire, Jacques Gillot, président du conseil général, sénateur, a résumé la matinée d’hier à la mairie de Pointe-à-Pitre.
La veille, les élus avaient décidé, après le départ du préfet Desforges, de se retrouver « pour un grand défilé », ont dit les uns, « pour défiler aux côtés du Collectif Liyannaj kont pwofitasyon », ont dit les autres.
Sauf que, pour défiler il faut être nombreux, que les élus n’étaient qu’une petite centaine (en comptant les conseillers municipaux…) et que, pour défiler avec LKP, il fallait que l’alliance le veuille. Awa, a répondu le Collectif.
Liyannaj a choisi une autre stratégie, sa stratégie, refusant toute compromission avec des élus qu’il considère du bout des lèvres.
Tandis que LKP tenait une conférence de presse (voir par ailleurs), Jacques Gillot et Victorin Lurel, entourés de Jean-Claude Malo, président de l’Association des maires, et Jacques Bangou, puissance invitante, ont dit ce qu’ils comptent faire.
Pas question de laisser le champ libre à l’improvisation. On a rejeté d’emblée les élus qui ont tenté, au cours de la négociation au CWTC de récupérer le mouvement. Ils n’étaient d’ailleurs pas là. Décence ? Non, simplement la tenue d’un conseil municipal aux Abymes où ils ne pouvaient pas ne pas être.

« On commence par de petites phrases… »

Victorin Lurel : « Je n’ai pas aimé hier soir parce qu’au-delà du départ de l’Etat, il y a crise institutionnelle. Que l’Etat parte face à une revendication comme celle-là, ce pourrait être une crise de régime. Bref, je n’aime pas quand les hommes sont piétinés comme l’a été le préfet, comme l’ont été les élus. Je pense que nous devons nous respecter davantage, être tolérants. Il y a des façons de faire… Il y a un désamour de la population pour la classe politique… »
Et de poursuivre : « On commence par de petites phrases, on parle de race… Est-ce qu’il faut régler nos problèmes par la division, la haine ? Soyons vigilants, employons des moyens justes. N’oublions pas que les moyens peuvent contaminer la fin. »
Que propose-t-il ? « Je pense qu’on peut répondre aux interrogations du Collectif de manière économique. Si l’on estime qu’il faut aller plus loin, on peut se donner un calendrier. S’il faut aller devant le peuple, il y a un cycle à modifier. Dans l’immédiat, je vais inviter le conseil régional, le Parti socialiste, pour que l’on voit quelles propositions on peut faire, quelles solutions nous pouvons trouver. »
Rendez-vous a été pris à l'espace régional Région, ce vendredi.
André-Jean VIDAL
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