Revue de l'actualité politique locale
Propos recueillis par Christophe Barbier
Alors que les départements d'outre-mer commencent à sortir de longues grèves générales, particulièrement à la Guadeloupe, le secrétaire d'Etat Yves Jégo revient sur ces deux derniers mois qui l'ont placé sur le devant de la scène médiatique. Pour le meilleur et surtout pour le pire.
Une faute "impardonnable": ainsi Nicolas Sarkozy qualifia-t-il en février l'engagement d'Yves Jégo à rester à la Guadeloupe jusqu'à l'issue du conflit (le secrétaire d'Etat fut rappelé à Paris bien avant), parce qu'il était entré dans le jeu des extrémistes. Le 18 mars dernier, à la fin d'un déjeuner avec des personnalités ultramarines, le président promit de nommer des préfets "moins rigides" et Christine Kelly, membre du CSA, ajouta: "Il faut qu'ils s'intéressent à l'outre-mer. Et de même pour les ministres. Merci à Yves Jégo: mal parti, il s'est plongé dans les dossiers et connaît désormais bien la sensibilité antillaise." Le chef de l'Etat s'est tourné vers Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée: "Claude, vous entendez?" Depuis, Yves Jégo se sent pousser des ailes. Réhabilité? Vraiment?