INDISCRETIONS
Jacques
Jacques Gillot, devant les cadres de la fonction publique territoriale : « On a le sentiment d’assister à la mort de l’esprit même de la décentralisation. En effet, depuis 2002, les conditions de
transfert et de financement des allocations RMI, RSO, ACTP, PCH, APA et bientôt du RSA traduisent la situation ubuesque dans laquelle nous nous trouvons. Je souhaite vous citer quelques exemples
afin de vous édifier pleinement de la façon dont la Guadeloupe subit la non compensation des transferts de charge de l’Etat sur les départements... » Mais, président, puisqu'on vous dit qu'y a
plus d'argent ! M'enfin !..
Jacques 2
Jacques Gillot, toujours, devant les mêmes : « Parce qu’il importe d’optimiser chaque euro public, nous avons fait le choix de traquer les dépenses inutiles et d’évaluer sans cesse la pertinence
de nos politiques publiques dans une logique de performance que l’on attache il est vrai plus souvent à la sphère privée. Parce que l’argent se fait de plus en plus rare, nous avons pris le parti
de tenir un discours de vérité en ayant le courage politique d’indiquer le champ du possible en toute transparence à nos concitoyens. Parce que l’on est toujours plus fort ensemble que seul, nous
avons choisi de mutualiser les compétences et les moyens. » Ce qui s'appelle, Monsieur le président, gérer en bon père de famille. D'autant que si on l'avait toujours fait, on n'en serait
peut-être pas là aujourd'hui !.. Ah, c'était le bon temps... C'est bien fini !
Jacques 3
Bouh ! Méchant l'Etat ! « Un jour viendra, a dit le président Gillot, ou les tribunaux feront que l'Etat respecte son engagement de juste compensation. Un jour viendra où les élus locaux révoltés
refuseront tout nouveau transfert de compétences car nous ne pourrons plus supporter la logique qui nous réduit au rôle de "bureau d’aide sociale de l’Etat". Et je pense que l’actualité
nationale, autant que nos travaux, démontrent que ce jour n’est pas si lointain. » Un jour, plus tard... ou peut-être une nuit... (petite musique)
André-Jean VIDAL