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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 14:42

INDISCRÉTIONS
Claude
Branle-bas de combat pour l'arrivée de Claude Guéant, ministre de l'Intérieur et de l'Outre-mer. Tenue noire pour les intellectuels — avec « un signe distinctif rouge » — (pas vu beaucoup d'hommes ou de femmes en noir, hier, sauf près du cimetière !), rassemblement à Pointe-à-Pitre, blocage des boites mail par deux ou trois activistes qui se trompaient chaque fois de texte à expédier ou qui pédalaient dans la choucroute des versions. Tellement tatillons qu'il faut pas compter sur eux pour des inintiatives hardies... Bref, ça a été un succès cette journée anti-Guéant ? On ne le saura jamais vraiment. Sur le net, dans les bouches, un grand succès. Un véritable fait d'arme ! Dans les faits...

Withney
Depuis la mort de Withney Houston vendredi, hystérie sur Facebook et autres réseaux sociaux. C'est triste, je pleure, on ne s'en remettra jamais, quel gachis, etc. Oui, c'est triste, je pleure, je ne m'en remettrai jamais, quel gachis de perdre son temps à écrire ces débilités. Withney Houston a abusé des drogues fortes, minée par un entourage qui ne valait sûrement pas grand-chose, battue comme platre par un mari tout aussi drogué qu'elle. Elle est morte, c'est sûrement une grande perte... pour tous ceux qui vivaient à ses crochets, agents, assistants, bodyguards. Où étaient-ils quand elle a eu son malaise ?

Frankétienne
Superbe, l'écrivain haïtien Frankétienne ! Vu chez Simone Schwarz-Bart, en fin de semaine. Frankétienne, barbe blanche, yeux bleus, voix puissante. Un cri dans la nuit. C'est le début d'une suite de déclamations et de lectures, de chants, mélopées accompagnées par Jean-Claude Antoinette, percussionniste inspiré. Et un guitariste aux solos subtiles, Jean Tamas. Stupeur des spectateurs-auditeurs quand Frankétienne a fait retentir dans ces lieux de mémoire d'André Schwarz-Bart des mots. Des mots !.. Bref, des phrases, des descriptions de situations scabreuses. Bref, Frankétienne est un homme qui connaît la vie. Et ceux qui 'lécoutaient aussi. Une soirée magnifique !

Jean-Michel
On souhaite développer le tourisme nautique en Guadeloupe. On, ce sont les élus. Nos grands élus. Enfin, c'est ce qu'ils disent... La Triskell est l'une des plus importantes manifestations nautiques des Antilles françaises. Pas un sou des collectivités locales pour soutenir cette course ! Ohé, la Région !..
André-Jean VIDAL

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 14:41

Sécurité routière à Charles-Coéffin
Les sapeurs-pompiers procéderont, ce mercredi, à une démonstration de désincarcération qui se terminera par le témoignage de Gérard Lefort, motard paraplégique, sur les conséquences d'un accident. Cette action se fera en direction de quatre classes du lycée Charles-Coéffin, à Baie-Mahault, à partir de 9 heures.
De ce groupe d'élèves devra émerger un groupe-pilote qui sera chargé de concevoir et réaliser des outils de communication sur la sécurité routière qui seront présentés à l'ensemble de la communauté scolaire dans deux mois dans le cadre d'une action de partenariat avec la DEAL, la police, la gendarmerie, le Samu, la Prévention routière, la prévention Maif, la GMF et l'AGNB (lutte contre l'alcool au volant).

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 15:07

 

 

NOTE

Le dispositif fiscal du rhum des DOM est menacé depuis le 1er janvier 2012

 

Le but de cette note est de démontrer qu’il existe une solution, et selon nous une seule, pour répondre aux contraintes communautaires en matière d’aide d’Etat tout en préservant la compétitivité de la filière canne-rhum.

Le rhum traditionnel des DOM bénéficie depuis l’après guerre d’un dispositif fiscal spécifique en France. Depuis la création du marché unique, ce dispositif est autorisé par Bruxelles. Le Conseil des ministres de l’UE a en effet autorisé la France à appliquer un taux réduit au maximum égal à 50 % du taux plein appliqué aux alcools dans la limite d’un contingent. Dans sa dernière décision relative au rhum traditionnel des DOM (27 Juin 2007), la Commission, au titre de sa compétence en matière d’aide d’Etat, a autorisé parallèlement la France à appliquer un différentiel de taxation de 42,41 % jusqu’au 31 décembre 2013. Par conséquent, la France devra renégocier ce dispositif pour l’après 2013 dès l’année prochaine.

En novembre 2011 une augmentation des accises sur les alcools, à l’exception du vin, de la bière et du rhum des DOM, a été décidée en France dans la loi de financement  pour la Sécurité Sociale (LFSS). Cette décision a entraîné mécaniquement une augmentation du différentiel fiscal déjà existant entre les alcools et le rhum traditionnel des DOM.

Cette augmentation du différentiel constitue du point de vue communautaire une nouvelle aide d’Etat qui doit par conséquent être notifiée à la Commission. Pour ne pas notifier il faudrait augmenter proportionnellement le taux d’accises sur les rhums des DOM pour maintenir ce différentiel.

Simultanément, la LFSS a réformé la fiscalité de la vignette sécurité sociale qui n’est plus calculée sur la base du volume liquide mais sur la même base que l’accise, celle du volume en alcool pur. Le rhum des DOM étant historiquement vendu à des titrages plus élevés et dans des formats plus grands que les rhums concurrents conformes aux standards internationaux du marché, la vignette sécurité sociale a dû être plafonnée pour le rhum des DOM afin de ne pas réduire sa compétitivité par rapport aux autres spiritueux.

Ce plafond a introduit un nouveau différentiel fiscal en faveur du rhum des DOM et les autres alcools, différentiel qui constitue sur le plan communautaire une nouvelle aide d’Etat rendant également nécessaire une notification.

Aucune notification de régime d’aides n’ayant à ce jour été effectuée par la France, celle-ci se trouve en infraction depuis le 1er janvier 2012 avec les règles communautaires en matière d’aides d’Etat.

Il convient de préciser que le plafonnement de la vignette de Sécurité Sociale, générateur d’un différentiel additionnel, a eu pour objectif de compenser, mais pas totalement, un autre différentiel en sens inverse, généré par la LFSS, au détriment du rhum des DOM.

Il n’y a là, à l’évidence, pas d’avantage supplémentaire pour les rhums des DOM, mais bien au contraire compensation seulement partielle d’une pénalisation générée par la loi elle-même.

En effet, les rhums concurrents des rhums traditionnels des DOM, provenant pour la majeure partie des pays tiers, sont vendus dans des bouteilles de 70 cl à 37,5° d’alcool alors que les rhums traditionnels des DOM sont vendus dans des formats d’un litre à 40°, 50°, 55°, 59° (rhum Père Labat de Marie-Galante) et même à 70° (rhum AOC de la Martinique de la marque NEISSON).

La comparaison des coûts de cette vignette sécurité sociale en fonction des bouteilles proposées à la vente en application de la LFSS depuis le 1er janvier 2012 est explicite :

Calcul du coût de la Vignette SS par bouteille

Format bouteille

Taxe VSS en vigueur 1er 01 2012

Coût de la VSS  par bouteille

70 cl à 37,5 °

533 € / HAP

0,375/(1/0,7) x 5,33 = 1,40€ 

1 l à 40°

348,85 € /HAP

1 X 0,4 X 3,4885 = 1,40 € 

1 l à 50 °

348,85 €/HAP

1 X 0,5 X 3,4885 = 1,74 €

1 l à 55 °

348,85 HAP

1 X 0,55 X 3,4885 = 1,92 €

 

Le plafonnement de la vignette SS à 40 % du taux réduit pour le rhum des DOM permet par conséquent de rétablir l’équité fiscale pour les rhums vendus à 40 °, mais ce plafonnement ne compense pas totalement l’écart défavorable subsistant pour les rhums traditionnels des DOM, tout particulièrement pour les rhums traditionnels à plus de 40 ° qui représentent l’essentiel de la production des entreprises les plus fragiles du secteur.

Par rapport à la situation de novembre 2011, l’Etat a donc effectivement augmenté le différentiel d’accises et créé un différentiel de vignette entre rhums des DOM et autres spiritueux, la base de calcul étant la même pour les deux dispositifs : le titrage en alcool.

Il en résulte que l’évolution des positions concurrentielles, si l’on veut préserver la position des rhums des DOM, ne peut plus être appréciée sur la base du seul différentiel d’accises, mais sur la base de la combinaison des deux différentiels.

C’est la raison pour laquelle il faut se fixer l’objectif de maintenir le différentiel de 42,41% à partir des deux dispositifs générant des différentiels assis sur la même base de calcul, et plus seulement des seules accises.

L’effet cumulé des deux nouveaux différentiels résultant de la LF 2012 pour la SS a fait passer le différentiel fiscal de 42,41% appliqué aux seules accises à 44,3 % sur la base fiscale cumulée (accises et VSS).

Fiscalité du rhum

Accises

VSS

Total

Différentiel

Taux plein

1660,00

533,00

2 193,00

 

Taux réduit

872,00

348,85

1 220,85

44,32 %

 

 

 

La France doit donc se positionner d’urgence vis-à-vis de la Commission afin que les deux modifications apportées dans la LFSS, et qui nécessitent des réajustements de taux pour les rhums, n’affectent pas le différentiel fiscal actuel en points de pourcentage en faveur du rhum des DOM.

Cette question fera l’objet d’un arbitrage imminent de Matignon. La loi de finance rectificative annoncée par le Président de la République et qui doit être adoptée en Conseil des ministres le 8 février prochain constitue une opportunité pour corriger le dispositif fiscal applicable aux rhums des DOM.

Une solution à proscrire de manière radicale serait le déplafonnement, soutenu par Bercy, de la vignette de sécurité sociale (533 euros pour tous les spiritueux y compris les rhums des DOM) et une augmentation plus forte des accises (956 € soit 42,41 % des seules accises), option qui conduirait à la fois à pénaliser les rhums à fort titrage (rhums des DOM pour lesquels la répercussion de la vignette sur la bouteille serait substantiellement plus élevée), et à réduire le différentiel global de 42,41% à 33%.

Cette option qui implique une réduction du différentiel de la fiscalité aurait pour conséquence de faire perdre leurs parts de marchés aux rhums des DOM, les premiers touchés étant les rhums à fort titrages, et de provoquer la disparition de la filière.

Ceci serait en totale contradiction avec les engagements du Gouvernement vis-à-vis de la filière.

 

***

Proposition de l’INTERPROSSION

 

Il existe une en effet une solution qui permet de respecter le plafond de 42,41 % de différentiel tout en préservant pour l’essentiel la compétitivité du rhum traditionnel des DOM.

Afin que la demande qu’adressera la France à la Commission, demande qui doit être précisée dans les prochains jours par arbitrage interministériel, ne place pas les rhums des DOM en position moins favorable, le CIRT DOM tient à préciser sa position qui est la seule selon ses membres à préserver la compensation actuelle de l’écart de compétitivité entre rhums des DOM et autres spiritueux.

Cette position est la suivante :

En €/HAP

Taux plein

Taux réduit applicable au rhum des DOM

Différentiel

en %

Accises

1660,0

903,0

 

Vignette SS

533,0

361,2

plafond de 40 % du TR

Total

2193,0

1264,2

42,4 %

 

 

Avec une fiscalité globale de 1 264 € par rapport à une fiscalité au taux plein de 2 193 €, le différentiel fiscal, et donc la compétitivité des rhums des DOM, serait maintenu c’est-à-dire qu’il représenterait  toujours 42,4 %.

Toute option qui consisterait à réduire le différentiel en point de % entre le rhum des DOM et les autres spiritueux modifierait, en contradiction avec les engagements de l’Etat vis-à-vis de la filière, un paramètre essentiel de la viabilité de cette grande filière.

Modifier ce paramètre, qui est au centre des négociations entre Paris et Bruxelles depuis 20 ans sur la fiscalité du rhum, inciterait les investisseurs extérieurs qui se sont engagés dans cette filière (canne, sucre et rhum) à se détourner des DOM pour aller produire (ou s’approvisionner) dans des zones plus favorables.

Ce risque est d’autant plus fort que les accords commerciaux UE / Colombie-Pérou et Amérique centrale sont en cours d’adoption par le Parlement européen. Ils prévoient une disparition totale du tarif douanier sur 3 ans pour les rhums en bouteilles.

Si l’on ajoute que les investisseurs dans les DOM maîtrisent la commercialisation du rhum qu’ils possèdent majoritairement, il n’est pas besoin d’insister sur le risque considérable qui résulterait pour les DOM d’une baisse du différentiel de taxation actuel.

La filière canne-rhum assure la pérennité d’une des très rares industries dans les DOM, de surcroît exportatrice. Il faut également rappeler que le rhum et la canne à sucre constituent (avec la banane) la colonne vertébrale de l’agriculture des DOM (les rhums des DOM sont produits exclusivement à l’aide des cannes à sucres cultivées localement) : 60.000 emplois directs et indirects pour les 4 DOM, 51,4 % de la SAU à La Réunion, 32,8 % en Guadeloupe et 15,1 % en Martinique. Il n’existe pas de production alternative.

 

La filière canne-sucre-rhum est le pilier indispensable pour développer la diversification agricole : les agriculteurs, qui peuvent compter sur un revenu minimal « garanti » issu de la vente de leurs cannes à sucre en sucrerie et en distillerie, peuvent développer sur leurs parcelles des cultures vivrières destinées à la vente locale sans être pénalisés par l’étroitesse des marchés insulaires. Ce revenu « garanti » est un support indispensable à la concrétisation de la politique de développement endogène décidé par le Président de la République.

 

Enfin, il convient de rappeler que les grands pays producteurs (USA, Brésil, Inde) protègent et subventionnent leur production de rhum : subvention de 3 milliards de dollars pour le rhum produit aux Iles Vierges et à Porto Rico par Diageo et Bacardi (sans pour autant demander à ces entreprises d’utiliser exclusivement des cannes à sucre produites localement), aides à la production d’éthanol au Brésil, protectionnisme douanier et normatif en Inde, autant d’éléments connus de la Commission qui décrédibilisent totalement les critiques portées sur le dispositif fiscal appliqué au rhum des DOM par les mêmes sociétés multinationales qui bénéficient de ces avantages sans les contreparties imposées aux DOM.


Calcul du coût de la Vignette SS par bouteille avec le plafonnement (situation depuis le 1er 01 2012)

 

Format bouteille

Taxe VSS en vigueur 1er 01 2012

Coût de la VSS  par bouteille

Rhum pays tiers  (type Bacardi) 70 cl à 37,5 °

533 € / HAP

0,375/(1/0,7) x 5,33 = 1,40€

Rhum des DOM 1 l à 40°

348,85 € /HAP

1 X 0,4 X 3,4885 = 1,40 €

Rhum des DOM 1 l à 50 °

348,85 €/HAP

1 X 0,5 X 3,4885 = 1,74 €

Rhum des DOM 1 l à 55 °

348,85 HAP

1 X 0,55 X 3,4885 = 1,92 €

 

Calcul du coût de la Vignette SS par bouteille sans le plafonnement (arbitrage de Matignon).

 

Format bouteille

Taxe VSS en vigueur 1er 01 2012

Coût de la VSS  par bouteille

Rhum pays tiers  (type Bacardi) 70 cl à 37,5 °

533 € / HAP

0,375/(1/0,7) x 5,33 = 1,40€

Rhum des DOM 1 l à 40°

533 € /HAP

1 X 0,4 X 5,33 = 2,13 €

Rhum des DOM 1 l à 50 °

533 €/HAP

1 X 0,5 X 5,33 = 2,67 €

Rhum des DOM 1 l à 55 °

533 €/ HAP

1 X 0,55 X 5,33 = 2,92 €

 

Ecart fiscal réel si application de l’arbitrage de Matignon, solution inacceptable.

 

Format bouteille

Taxe totales en vigueur 1er 01 2012

Coût des taxes bouteille

Différentiel par bouteilles

Rhum pays tiers  (type Bacardi) 70 cl à 37,5 °

1660 + 533 € / HAP

21,93 x 0,7 x 0,375 =5,75 €

 

Rhum des DOM 1 l à 40°

533                 + 872 /HAP

1X 0,4 X 14,05 = 5, 62 €

-     2,3%

Rhum des DOM 1 l à 50 °

533 + 872 €/HAP

1 X 0,5 X 14,05 = 7,02 €

+ 22 %

Rhum des DOM 1 l à 55 °

533 € + 872 €/ HAP

1 X 0,55 X 14,05 = 7,73 €

+ 34 %

 

Ecart fiscal réel en cas d’application de la solution proposée par l’Interprofession

 

Format bouteille

Taxe totales en vigueur 1er 01 2012

Coût des taxes bouteille

Différentiel par bouteilles

Rhum pays tiers  (type Bacardi) 70 cl à 37,5 °

1660 + 533 € / HAP

21,93 x 0,7 x 0,375 =5,75 €

 

Rhum des DOM 1 l à 40°

903 + 361 €  /HAP

1 X 0,4 X 12,64 = 5, 06 €

-       12 %

Rhum des DOM 1 l à 50 °

903 € + 361 €/HAP

1 X 0,5 X 12,64 = 6,32 €

+ 10 %

Rhum des DOM 1 l à 55 °

903 € + 361 € HAP

1 X 0,55 X 12,64 = 6,95 €

+ 21 %

 

Ecart différentiel global dans l’hypothèse arbitrée par :

 

 2 193 € (TP) vs  1 405 €  (TR) soit un différentiel de 788€/2193 € = 36 %

Demande de l’interprofession  2193 € (TP) vs 1 264 € (TR) = différentiel de 929 €/2193 € = 42,35 %

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 15:06

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR CLAUDE GUEANT.
La politique ne justifie pas tout. La campagne électorale ne légitime pas tout. Les dérives inquiétantes qui se manifestent en France ne valident pas tout. L’insulte est un argument de pacotille. Le pire des arguments car il s’adresse non pas à la bêtise humaine mais à la faillite de l’humain.
Vous avez avec une arrogance qui est la marque des ignorants ou des cyniques, tenus des propos inacceptables pour des citoyens dont l’histoire prouve qu’ils ont lutté, générations après générations, pour que la France ait le visage républicain de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
Je vous écris d’Haïti où la négritude se mit debout et où l’armée napoléonienne a été vaincue par des esclaves que La France s’est empressée d’abandonner, d’isoler, de stigmatiser parce qu’ils avaient eu l’insolence de croire en une possible liberté.
J’espère donc que mes propos indignés auront la résonnance que l’on doit à la dignité bafouée.
Inégalités des civilisations dîtes-vous ! Oui cela rappelle étrangement un certain Monsieur Gobineau de sinistre mémoire et de pensée sale qui semble avoir servi de maître à penser pour les adeptes de la colonisation et pour les complices des décolonisations avortées.
L’année même où l’on célèbre l’anniversaire de Frantz Fanon, de  Léon Gontran Damas !
J’imagine qu’Aimé Césaire doit se retourner dans sa tombe en se disant que vraiment une certaine partie de la France est incurable, perdue à jamais pour la cause de l’égalité.
Nous avions déjà eux les fumerolles suffocantes du discours de Monsieur Sarkozy au Sénégal. Nous avions déjà eu les fumées nauséabondes de vos déclarations sur le « un » et le « trop ». Nous avons là l’explosion voulue et pitoyable d’une pensée suicidaire destinée à empoisonner encore plus nombre de vos compatriotes.
Le racisme n’est jamais un abri. Le racisme n’est jamais une protection. Le racisme n’est jamais une morale. Il a toujours reposé sur l’inhumanisation des peuples dits de couleur (comme si le blanc n’était pas une couleur ?) et d’européens auxquels on dénie le droit d’appartenir à la famille humaine.
Le racisme de tout temps aime se camoufler, emprunter les armes de la logique, déformer l’histoire, ignorer la diversité des peuples et les cultures. Mais tout racisme est un boomerang qui revient à l’envoyeur. Alors me direz-vous : je n’ai pas été raciste ! J’ai juste mis en cause l’égalité des civilisations ! Vous le savez mieux que moi ! Le racisme commence par là !
Monsieur Claude Guéant !
Tant d’intellectuels, de penseurs, d’artistes ont mis toute leur intelligence à démontrer le contraire que vous les humiliez et ce qui est plus grave vous les humiliez par démagogie et par petitesse.
Humilié, Lévi-Strauss !
Humilié, André Breton !
Humilié, Anthénor Firmin !
Humilié, Jean-Paul Sartre !
Humilié, André Schwarz-Bart !
Humilié Edouard Glissant !

Humiliés, tous les combattants et toutes les combattantes de l’égalité humaine et ce qu’il y a de plus juste, de plus vigoureux, de plus humain dans la pensée française.
C’est-à-croire que vous êtes favorable non pas seulement à l’humiliation mais à la régression des consciences. Conscience ! Un mot qui devrait vous empêcher de dormir car vous n’êtes pas seulement vous-même. Vous êtes un ministre important du gouvernement de la France.
Le Général de Gaulle se targuait d’avoir une certaine idée de la France. Je m’inquiète et je vous pose la question : à quelle idée de la France croyez-vous Monsieur Guéant ?
Je n’ose penser que ce soit à celle qui a amoncelé tant de cadavres européens et d’ailleurs. Je n’ose penser que ce soit à celle d’une certaine Afrique du Sud qui prônait le traitement inégal des composantes de l’humanité. Je n’ose penser que ce soit celle d’une France qui se donne le droit, le plein droit, le mauvais droit, d’être raciste au point de distribuer les civilisations sur l’échelle de l’humanité.
Echelle construite par vous-même et par l’armée des penseurs faillis, étroits, disqualifiés ! Faillite, étroitesse, disqualification, sur lesquelles vous bâtissez votre propre prison mentale.
Monsieur Guéant, permettez-moi de vous dire que vous vous êtes déshonorés comme vous déshonorez toutes les victimes de votre pensée !
Je pense à Nelson Mandela
Je pense à Martin Luther King
Je pense à Gandhi
Je pense à Aimé Césaire
Je pense à Jean-Marie Le Clezio
Et s’il fallait en citer d’autres, je vous invite à revoir non pas vos manuels d’histoire française mais votre manuel d’histoire de l’humanité.
L’humanité à du produire un effort gigantesque pour s’élever à une philosophie de l’égalité. Elle n’y est pas encore parvenue mais ce n’est pas une raison pour s’interdire un devoir de respect et un devoir d’humilité.
Il y a dans la « civilisation » européenne de nombreux tiroirs. Ouvrez-les ! Vous y trouverez des terres volées, des tortures impunies, des squelettes blanchis par votre affirmation, des femmes violées, des enfants achetés ! Vous y trouverez des zoos humains. Vos musées regorgent d’objets culturels ramenés de toute part et surtout de civilisations amputées, exterminées. Dîtes-moi : sur quoi l’Europe est devenue l’Europe ? Sur quoi s’assied la France pour se donner le droit de proclamer l’inégalité des civilisations. Les deux mamelles de la France sont la colonisation et l’exploitation des richesses des autres. Et c’est parce qu’il devient, dans un monde où les prédateurs se multiplient, plus difficile de piller, plus difficile d’exploiter sans contrepartie, plus difficile de se servir que certaines pensées trouve un regain de crédit et d’illusion.
Monsieur Guéant, nous sommes en 2012. Encore à l’aube de votre IIIème millénaire et vous vous permettez de tenir de pareils propos ?
L’on vous écoute ! L’on vous entend ! L’on vous devine ! Je veux dire des peuples vous écoutent ! Des civilisations vous entendent ! La pensée vous devine !
Mais, plus près de vous, ce que vous appelez les ultramarins vous écoutent et jugent vos inconvenances.
Ils sont les descendants d’Africains, d’Indiens, d’Européens, de Libanais, de Syriens, de Malgaches, d’Amérindiens. Ils sont aussi canaques !
Et vous venez, dans votre affolement, réveiller vos vieux démons, en puisant dans le fonds des crispations et des arriérations. Vous vous êtes trompé de boite à idées ! Je me sens mieux, moi le Guadeloupéen, aux côtés d’Hégésippe Légitimus, de Simone Schwarz-Bart, de Maryse Condé, d’Elie Domota, d’Aimé Césaire, de Frantz Fanon, d’Edouard Glissant et de tant d’autres. Malgré bien des ressentiments, bien des incompréhensions et bien des manipulations. Nous n’avons jamais eu la prétention insupportable de graduer les civilisations et de nous croire le droit de défendre une telle ineptie. Monsieur Guéant, certaines pensées aussi peuvent être un crime contre l’humanité.
Ernest Pépin
Ecrivain
Guadeloupe
Le 07 février 2012




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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 15:06

INDISCRÉTIONS
Pierre-Edouard
Combien de temps dure l'amour ? s'interroge Nouvelles Semaine, de Pierre-Edouard Picord, à l'occasion de la Saint-Valentin. L'hebdomadaire nous donne quelques bons plans de coins pour les kòkòlò en Guadeloupe. Le kòkòlò qui, rappelons-le, permet aux couples de se retrouver pour partager des moments d'intimité en toute discrétion dans un coin tranquille, généralement en plein air. Premiers amours, relations adultérines ou moments coquins pour pimenter la relation, quelques adresses des experts du magazine... Ben Pierre-Edouard !..

Léopold
Léopold Hélène, ancien maire du Gosier, ancien député, vient de nous quitter. Jeune journaliste, nous l'avions rencontré, apprécié. Il avait de ces sorties au moment des discours des fêtes de la commune ! Jacques Gillot était alors un tout jeune médecin qui savait sans doute qu'un jour... il succéderait à son confrère. Récemment, Sylvère Selbonne avait rencontré Léopold Hélène, âgé mais toujours intéressé par la politique, qui lui avait donné son sentiment sur l'éternel débat entre l'article 73 et l'article 74.

Victorin
Victorin Lurel, l'homme qui voulait être Pape — c'est sa mère qui a dit ça — pourrait bien, dans quelques mois, être ministre. Récompense d'un beau combat qu'il mène, en ce moment, pour pousser Outre-mer et ailleurs la candidature de François Hollande. Il aura de la concurrence, outre les deux à trois cents personnes auxquelles le candidat du PS a promis qu'il penserait à eux ou qu'il ne les oublierait pas. D'abord, celle du martiniquais Serge Letchimy qui, s'en prenant à Claude Guéant (voir les précédentes éditions), a pris du galon. Ensuite, celle de Christiane Taubira, qu'on a tendance à oublier un peu... Mais la Guyanaise marque le candidat à la culotte. Et ne cédera rien le moment venu.

Laurent
Laurent Bernier, secrétaire départemetnal de l'UMP. Combien de divisions ?, demande un ami, faisant référence à la grande bonne volonté du maire de Saint-François mais aussi à son combat qui semble un peu solitaire. C'est que l'UMP locale est minée par les divisions. Et le retour de Marie-Luce Penchard au pays, dans quelques mois, ne va pas faciliter les choses...
André-Jean VIDAL

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 15:05

INDISCRÉTIONS
Claude
Ben, il en a fait des dégats, Claude Guéant, ministre titulaire de l'Intérieur, de l'Outre-mer et d'autres bricoles ! Cassé le jouet ! Panpan cucul ! En cette période de pré-campagne présidentielle, chaque mot compte, surtout quand les tensions sont si exacerbées. Là, on assiste à une vraie médiatisation d'un incident malheureux. D'une provocation verbale. Et plus la gauche en rajoute plus l'extrême droite qui ne dit pas son nom puisqu'elle vote en loucedé va se déplacer de Marine Le Pen, en difficultés, pour choisir d'autres candidats...

Serge
Accueilli à l'aéroport Aime-Césaire comme un artiste en goguette qui reviendrait au pays après une tournée mondiale triomphale, Serge Letchimy, président de la Région Martinique, le contempteur de Claude Guéant à l'Assemblée nationale, a rompu les liens subtiles qui le liaient à Nicolas Sarkozy. c'est vrai que les chances de celui-ci d'être le prochain président de la République semblent s'amenuiser et qu'il est temps de donner des gages à... celui qui pourrait lui succéder, si les alizés sont bons.

Victorin
Droit dans ses bottes, mais un peu suiviste Victorin Lurel — même reproche à faire à Jacques Gillot — qui affirmait, hier, qu'il avait préparé avec son camarade du conseil général, ami sénateur, une intervention qui allait dans le même sens que celle de Serge Letchimy après les propos énergiques (et philosophiques) de Claude Guéant. Que notre Toto national se fasse avoir, comme ça, sur le fil, c'est étonnant. Ohé Toto, pa domi !

Victorin
Victorin Lurel est à Paris. Après avoir déjeuné, lundi, avec Frankétienne, le grand écrivain haïtien. Il ne le recevra pas chez Simone Schwarz-Bart ce soir, retenu ailleurs par ses obligations (voir plus haut). Il paraît qu'ils se sont bien amusés au cours de ce repas. Entretemps, Frankétienne, embrigadé, aura donné son point de vue sur la sortie de Claude Guéant sur les civilisations à géométrie variable...
André-Jean VIDAL

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 15:04

INDISCRÉTION
Hugo
Hier, un ami musicien faisait part de sa consternation lors de la remise des prix du FEMI. Il y avait, pour recevoir ceux-ci, en lieu et place des réalisateurs, des membres de leur famille. Mme Furet-Monduc réplique : « Mon gendre Hugo Cesnard, réalisateur de La France qui se lève tôt, ne réside pas en Guadeloupe. Quand il a été informé que son film avait été sélectionné par le FEMI, il a immédiatement demandé à participer aux manifestations du festival. Aucune réponse des organisateurs jusqu'à ce jour ! Votre "ami musicien" comprendra aisément que M. Cesnard ait pris d'autres engagements, notamment celui de participer au Festival International du court- métrage à Clermont- Ferrand (où il a, aussi, été primé). Voilà pourquoi "la belle- mère" était présente. » Une belle-mère comme ça !.. Respect !

Serge
Un observateur fait remarquer que Serge Letchimy avait soigneusement peaufiné son rôle de gentil garçon, jusqu'à devenir es qualité de député et surtout de président de la Région Martinique, un bon petit toutou de Nicolas sarkozy qu'il recevait en grande pompe et dont il n'avait qu'à se louer des largesses. Là, il a craqué !..

Guilhem
« Le Parti de Gauche Guadeloupe note que Marie-Luce Penchard a condamné les propos… du député de l'Outre-mer, sans n'avoir trouvé rien à redire aux provocations du ministre de l'Intérieur », affirme Guilhem Saltel, secrétaire départemental de Parti de Gauche 971, qui ajoute : « Les Guadeloupéens apprécieront. Puisque Claude Guéant tient tant à imiter Marine Le Pen, il serait bien inspiré, comme elle vient de le faire, d'épargner aux Guadeloupéens le désagrément de son odieuse présence dans l'archipel. » Se prépare-t-on à une bronca et des manifestations pour empêcher le ministre de l'Outre-mer en titre (MLP est seulement sa déléguée) de débarquer en Guadeloupe la semaine prochaine ?..

Victorin
Victorin Lurel est parti à Paris. Après avoir déjeuné, lundi, avec Frankétienne, le grand écrivain haïtien. Il ne le recevra pas chez Simone Schwarz-Bart tantôt, retenu ailleurs par ses obligations. Il paraît qu'ils se sont bien amusés au cours de ce repas. Ce soir, Frankétienne va rencontrer els étudiants au cours d'une causerie avec les étudiants du DPLSH, Prépa lettres, au lycée de Versailles puis au campus de Saint-Claude. Entretemps, il aura donné son point de vue sur la sortie de Claude Guéant sur les civilisations à géométrie variable.
André-Jean VIDAL

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 15:08

Conditions de détention indignes en Guadeloupe:

Après le centre pénitentiaire de Baie-Mahault*, c'est la maison d'arrêt de Basse-Terre qui est épinglée dans un rapport d'expertise concernant la vétusté, la promiscuité et le manque d'hygiène imposés aux personnes détenues. Désigné dans le cadre d'un recours déposé par quatre personnes détenues pour conditions d'hébergement indignes auprès du Tribunal administratif de Basse-Terre, cet expert s'est rendu le 29 septembre 2011 à la maison d'arrêt pour dresser le constat de leurs conditions matérielles de détention. Il a remis son rapport le 14 décembre 2011.

Construite en 1830 sur le site d'un couvent-hôpital datant de 1664, la maison d'arrêt de Basse-Terre est constituée « de très vastes dortoirs et de quelques cellules individuelles » mentionne le rapport. Alors que sa capacité théorique est de 130 places, l'établissement est équipé de 244 lits. Les cellules individuelles de 6,46 m² sont occupées par deux personnes. Celles prévues pour deux, d'une surface de 13,36 m², sont occupées par quatre personnes. Tandis que sont affectées six à neuf personnes dans des dortoirs de 32,48 m². 12 couchages, sous la forme de six lits superposés, y sont disposés.

Dans ces dortoirs, relève l'expert, les « lits non occupés servent d'étagères pour les objets personnels ou la nourriture ». Le mobilier se résume à « une table rectangulaire en bois, 8 tabourets en matière plastique » et « un placard commun à tous ». Le « séchage du linge » se fait sur « des fils tendus sommairement et accrochés à la moindre aspérité sur les murs ». Il n'y a pas « d'étagère, de miroir, [ou] de patère pour accrocher un vêtement ». Les conditions d'hygiène sont par ailleurs déplorables. Dans l'un de ces dortoirs, l'expert a noté que la « salle d'eau » est constituée d'un « lavabo cassé sans bonde et d'une douche sans pommeau »; le tout « dans un espace non carrelé » marqué par une « floraison de salpêtre particulièrement abondante ». Dans un autre, l'expert a constaté que les sanitaires sont « sans aération, sinon un trou de 6 cm de diamètre au-dessus d'un des lavabos ». La cuvette des WC n'a « ni abattant ni lunette de confort »

L'expert a également visité l'une des cellules de 6 m². Comme toutes les autres, elle ne dispose pas de fenêtre. L'air et la lumière ne pénètrent qu'à travers des « lames verticales de béton orientées formant claustras », qui, selon certains prisonniers », laissent aussi passer la pluie. Les toilettes ne sont pas isolés. Ils ne sont séparés du reste de la cellule que par « un muret de 1m de hauteur empêchant toute intimité ».

L'expert a par ailleurs noté l'absence de « ventilation traversière » dans les locaux de détention visités. Cette situation engendre une température élevée malgré la présence de ventilateurs. L'expert a également remarqué que « le manque de prises électriques conduit les détenus à fabriquer des montages avec des rallonges et des multiprises à partir de l'alimentation de la télévision » ce qui est représente d'un « risque réel » pour les personnes.

In fine, l'ensemble des locaux de détention a été qualifié de vétuste par l'expert. Les quelques travaux réalisés, « souvent de piètre qualité », « ne conduisent pas à une amélioration des lieux » souligne-t-il. « La peinture appliquée aux murs extérieurs ne tient pas », les coursives sont « sinistres du fait de leur absence de remise en peinture », les escaliers (...) ne sont pas aux normes et présentent des risques de chute pour les usagers ». Les cours de promenade, quant à elles, sont « exiguës et sales, il n'y a pas d'abris en cas de pluie » et elle donne vue sur les « murs lépreux des bâtiments de détention ». Dans l'une d'elles, « un rat mort a été laissé ostensiblement à notre attention ».

Dans un document remis à l'expert, l'administration pénitentiaire reconnait que « malgré les transformations successives pour adapter le site à une conception plus actuelle de l'emprisonnement, les locaux réservés à la détention ne répondent pas aux prescriptions du Code de procédure pénale », notamment « l'application des mesures individualisées de l'incarcération (encellulement individuel, séparation des condamnés et des prévenus) ». Elle précise également qu' « il est difficile d'ignorer les problèmes de promiscuité que cette situation engendre et les incidences sur la personnalité des plus psychiquement fragiles ». Cependant, dans le même temps, elle présente comme un « atout » le « mode d'hébergement collectif » prédominant au sein de l'établissement. Même ce mode d'hébergement est « contraire aux normes européenne », les les cellules collectives « respectent une donnée essentielle de la culture caribéenne à savoir la vie communautaire » souligne- t-elle, jusqu’à estimer que ce paramètre expliquerait « la sérénité de la population pénale de Basse-Terre, parmi laquelle le nombre de tentatives de suicide et d'automutilations demeurent faible ». Un point de vue loin d'être partagé par les détenus ayant engagé un recours qui se plaignent, outre des conditions de détention indignes, du manque d'activités ou de travail qui les contraint à demeurer en cellule ou en dortoir 20, voire 22 heures par jour.


L'OIP rappelle :

- l'article 46 de la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 qui prévoit que l'administration pénitentiaire doit « assure[r] un hébergement, un accès à l'hygiène, une alimentation et une cohabitation propices à la prévention des affections physiologiques ou psychologiques».

- l'article D.349 du Code de procédure pénale qui prévoit que: « l'incarcération doit être subie dans des conditions satisfaisantes d'hygiène et de salubrité, tant en ce qui concerne l'aménagement et l'entretien des bâtiments (...) que (...) la pratique des exercices physiques »

- la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme selon laquelle « l'article 3 de la Convention impose à l'état de s'assurer que tout prisonnier est détenu dans des conditions qui sont compatibles avec le respect de la dignité humaine, que les modalités de l'exécution de la mesure ne soumettent pas l'intéressé à une détresse ou à une épreuve d'une intensité qui excède le niveau inévitable de souffrances inhérent à la détention » (CEDH, Kudla c/ Pologne, 26 oct. 2000).

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 20:12

Lors des Questions au Gouvernement ce mardi, le député apparenté PS de la Martinique, Serge Letchimy, a lancé à l'attention de Claude Guéant "Vous nous ramenez jour après jours à ces idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration." Point Godwin atteint, et tollé dans les rangs de l'UMP qui se lève comme un seul homme, gouvernement compris, et fait suspendre la séance. A la sortie, les parlementaires de la majorité se disent choqués, quand les tenants de l'opposition y voient une simple réponse à une provocation de trop du ministre de l'Intérieur. 

Lionnel Luca, Valérie Rosso-Debord ou Franck Riester, tous trois députés UMP, dénoncent les propos de Serge Letchimy. Pour le premier, les socialistes feraient bien de "balayer devant leur propre porte", car, rappelle-t-il, il y a eu des socialistes qui ont fait partie de la collaboration. Quant aux deux autres, ils attendent de pied ferme des excuses du député de La Martinique. 

Côté PS, Jean-Marc Ayrault comme Christiane Taubira, Christian Hutin ou Marylise Lebranchu mettent en avant les dérapages à répétition de Claude Guéant. S'ils sont nombreux à reconnaître que les mots de Serge Metchimy étaient "peut-être excessifs", ceux-ci ne sauraient être examiné hors du contexte créé selon eux, par le ministre de l'Intérieur. 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 20:10

« Les propos de Serge LETCHIMY me choquent comme je l’ai été par Victorin LUREL à l’occasion du Congrès des élus départementaux et régionaux rapportant les origines ethniques africaines à la violence en Guadeloupe.
Monsieur LETCHIMY va, lui aussi, trop loin! Ses comparaisons outrancières, téléguidées par le Parti Socialiste, ne sont qu’une provocation de plus, à la veille de la visite du ministre de l’Intérieur en Guadeloupe et en Martinique.
Pour ma part, je préfère me référer à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 et de la Constitution Française de 1958. Le Préambule et les articles de ces textes fondateurs sont les produits démocratiques de la civilisation à laquelle nous appartenons tous !
Monsieur LETCHIMY devrait s’en inspirer au lieu de pratiquer l’intolérance et le règne absolu au sein de la nouvelle collectivité de Martinique en gestation. »
Laurent BERNIER Secrétaire départemental de l’UMP

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