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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 14:27

INDISCRÉTIONS
Manuel
Vroum ! La fusée Valls est repartie. Il lui fallait rejoindre toute visite cessante — tant pis pour Saint-Martin ! — Paris pour démêler l'affaire Léonarda. Des têtes vont sauter. Manuel Valls a tout de même honoré la partie commuication de son voyage aux Antilles, en discourant sur l'abandon dont ont été victimes les confettis de l'Empire et tout l'intérêt que leur porte le ministre de l'intérieur, potentiel candidat à la présidentielle dans quatre ans. Il a d'ailleurs été brillant dans ses propos démagogues. Du sirop pour nos oreilles. Sur Twitter, on l'a même appelé... Bogoss !

Ary
Enthousiaste, Ary Chalus, même pas député socialiste, qui s'est dit satisfait de la visite de Manuel Valls. Comme dirait une amie : « On lui a donné deux chiens policiers et il est content. Avec tous les chiens créoles qui traînent dans les rues... » Waf ! Waf ! Waf !

Marcelle
On l'a bien vu sur les photos, sur les films, sur place. Marcelle Pierrot, préfète de la Région Guadeloupe, ne bougeait pas un cil pendant les prises de parole du ministre de l'Intérieur, son ministre de tutelle. Celui qui l'a nommée ! Elle sait bien que ces individus sont capables, pour un rien, de vous faire sauter un préfet, sans barguigner, sans prendre de gants. D'ailleurs, Mme Pierrot avait son uniforme blanc, bien empesé, son petit chapeau coquett, ses gants blancs. Bien élégante, la représentante de l'Etat ! D'ailleurs n'a-t-elle pas, il y a quelques années, décoré (sa photo en grand, bien sûr !) les grilles de la place Beauvau ?

Eric, Jacques, etc.
Manuel Valls est l'homme de gauche (de gauche, vraiment ?) le plus populaire. Il se voit déjà à l'Elysée dans quatre ans. Une sorte de clone de Nicolas Sarkozy version ministre de l'Intérieur — même parcours : engagé à 17 ans, pas passé par l'ENA, maire avant 30 ans, tueur dans l'âme, les dents qui raient le parquet... Et la même ferveur de nos élus (de droite comme de gauche) pour le jeune loup. Comme quoi, on se fait toujours avoir !...

Marie-Luce
Marie-Luce Penchard est la seule femme politique locale à ne pas être dupe : « Rien de nouveau dans les propos du ministre de l'intérieur par rapport aux annonces du Premier ministre qui n'étaient pas à la hauteur des enjeux. »
André-Jean VIDAL

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 14:27

INDISCRÉTIONS
Hugues-Philippe
A Capesterre Belle-Eau, ils sont décidés à mettre le paquet pour sortir Joël Beaugendre. Si l'on suit Hugues-Philippe Ramdini, porte-parole de l'union des quatre forces politiques « véritablement progressistes » de la commune. Sortir la commune « du marasme » sera sans doute difficile, d'autant qu'il y a bien quelqu'un qui va faire capoter l'union !

Manuel
Les ministres se suivent... Manuel Valls, ce matin, va remonter la rue Frébault, faire un petit du marché. On soigne sa popularité, d'autant que généralement sur ce parcours, les marchands et marchands sont bon public. Et puis, un petit coup de pouce à Jacques Bangou en prévision des municipales, ça ne peut pas faire de mal, même si le candidat officiel du PS, c'est Claude Barfleur.

Jacky
« Vous symbolisez une France et une Europe se nourrissant de la haine de l’autre, une France et une Europe qui ont rendu possible la tragédie de Lampedusa, véritable gouffre où ont fait naufrage les valeurs humanistes les plus élémentaires d’une Europe où ne clignote plus le sémaphore de ses lumières. Voyez-vous, Monsieur le Ministre, depuis vos déclarations sur la "vocation des Roms" je suis atteint d’un haut-le-cœur qui ne me quitte plus. » Jacky Dahomay a écrit à Manuel Valls.

Victorin
« Quand on veut porter un problème sur le plan national et qu'on réclame la venue du ministre de l'Interieur, il faut s'attendre à ce que la presse nationale s'en empare avec toutes les mauvaises retombées que ça peut avoir... » C'est le commentaire du ministre des Outre-mers quand le CTIG s'est plaint de la mauvaise publicité faite en ce moment, dans la presse nationale, à la Guadeloupe.

Younous
« Si le taux de chômage atteint 9,3% de la population active métropolitaine, il touche 17,6% des actifs à Mayotte, 21% en Martinique, 21,2% en Guyane, 22,9% en Guadeloupe et 29,7% à La Réunion. Le taux de chômage des jeunes dépasse les 50% dans chacun des DOM... », affirme Younous Omarjee, députée européen, qui réclame que le gouvernement mette l'essentiel des 83 millions d'euros donnée par l'Europe à la France pour lutter contre le chômage des jeunes et la pauvreté à l'Outre-mer.
André-Jean VIDAL

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 14:26

INDISCRÉTIONS
Eric
Eric Jalton, maire des Abymes, député de la première circonscription, va faire don de sa réserve parlementaire — 130 000 euros ! — non pas seulement aux associations des Abymes, mais à des associations de sa circonscription, qui compte en outre Marie-Galante et Morne-à-l’Eau. Il tenait à ce qu'on le sache. C'est fait ! Et les autres députés, que font-ils de leur réserve ? Allo, Gabrielle, Ary, Hélène !.. Ça fait quand même 390 000 euros !..

Max
Voici un politique qui sait faire de la communication. Max Mathiasin, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste, a tenu, hier, une conférence de presse pour présenter les têtes de listes pour les élections municipales de mars 2014 (voir par ailleurs). Olivier Serva, aux Abymes, quoiqu'il en dise, et Adrien Baron, à Sainte-Rose n'en seront pas !..

Sylvie
Sylvie Anno Chammougon, fille d'Edouard et de Marcelle, anciens maires, se lance en politique à Baie-Mahault. La jeune femme espère déchouker Ary Chalus, maire en place. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : déchouker. En passant sous silence les réalisations de ces douze dernières années, en étant le moins possible dissert sur les projets que l'on mettra en place une fois élue. Il s'agit de déchouker, le reste on verra... Là, en l'occurrence, c'est tout vu ! Même avec le soutien du PS.

Jeanny
Jeanny Marc, ancienne députée (qui n'avait pas démérité) et toujours maire de Deshaies, se représente en mars. Max Mathiasin — son parent — espère la battre, mais il sait que la dame est pugnace. Si, plutôt que de tergiverser, elle n'avais pas fait de liste aux régionales pour agacer M. Lurel, si elle avait pris sa carte au PS, elle était imbattable. Mais, il y avait Max et ses ambitions, somme toute légitimes !

Maryse
Maryse Etzol et le fruit à pain. Dans Kenbwa an Gwada, Hector Poullet raconte que, le jour de son élection, la maire de Grand-Bourg s'est vu offrir un fruit à pain par un conseiller d'opposition; La dame n'a pas touché le légume. Plus tard, comme il avait été posé dans l'escalier de la mairie, c'est par une porte dérobée que Mme Etzol s'est éclipsée... Ah, Hector !..
André-Jean VIDAL

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 14:33

Réponse de M. le ministre de l'intérieur
À publier le : 04/10/2013, page 9013
M. Manuel Valls, ministre de l'intérieur.

Monsieur le sénateur, il n'y a pas de territoire « oublié » de la République ; il ne peut pas y en avoir. La situation aux Antilles et dans les outre-mer en général, malgré certaines différences, est une préoccupation constante du Gouvernement. Victorin Lurel s'en saisit dans toutes les dimensions que vous avez évoquées, notamment dans la deuxième partie de votre question.
Le Premier ministre s'est rendu aux Antilles il y a quelques semaines ; beaucoup de ministres s'y sont déplacés et j'irai moi-même en Martinique, en Guadeloupe et à Saint-Martin, dans une quinzaine de jours, pour aborder ces questions de sécurité. Nous nous rencontrerons au préalable, vous le savez, pour préparer ce déplacement.

Il faut dire la vérité, et vous l'avez d'ailleurs parfaitement évoquée : la situation, dans les Antilles, est très difficile. Les crimes, les règlements de comptes, les violences au sein des familles, en Guadeloupe comme à Saint-Martin, sont particulièrement préoccupants, et en considérable hausse.

Nous avons mis en place, depuis la fin du mois de juin dernier, un plan d'action, conçu avec le ministre des outre-mer, mis en œuvre en Guadeloupe et en Martinique, afin de faire reculer durablement les violences, les phénomènes de bandes, les cambriolages.

Les forces de l'ordre sont en train de se réorganiser. Il faut nous attaquer aux phénomènes et aux secteurs les plus criminogènes, lutter contre l'économie souterraine, qui joue un rôle tout à fait essentiel. Un groupe spécifique a d'ailleurs été créé pour lutter contre les bandes. De ce point de vue, il faut mobiliser tout le monde : l'État, bien sûr, dont c'est la mission principale, les collectivités territoriales, mais aussi toute la société. La réponse ne peut venir uniquement des pouvoirs publics, même si son rôle est tout à fait essentiel, pour les raisons que vous rappeliez tout à l'heure, monsieur le sénateur. Il convient que toute la société guadeloupéenne se mobilise.

Le Premier ministre l'a annoncé, des renforts d'effectifs sont programmés, à hauteur de 27 policiers pour la Guadeloupe et 25 pour la Martinique. Une zone de sécurité prioritaire est mise en place à Pointe-à-Pitre-les Abymes et une seconde concerne les cinq quartiers de Fort-de-France. Là aussi, il s'agit de mobiliser l'ensemble des forces.

Le déplacement que je m'apprête à faire nous permettra d'aller encore plus loin pour être ensemble plus efficaces face à cette violence. En tout cas, la métropole sait parfaitement ce qu'elle doit aux Antilles, et notamment au département de la Guadeloupe.


POUR RAPPEL : LA QUESTION CI-DESSOUS DU SENATEUR JACQUES CORNANO

Question n° 0228G adressée à M. le ministre de l'intérieur
Publiée le : 04/10/2013

Texte de la question : M. Jacques Cornano. Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur. Trente-sept : c'est le nombre des homicides dans le département de la Guadeloupe depuis le début de l'année. Ce taux de mortalité nous donne le vertige et interpelle au quotidien nos populations. De fait, il est deux fois plus élevé qu'à Marseille et en Corse, dans une quasi-indifférence des pouvoirs publics.

En Guadeloupe, la police et la gendarmerie ont enregistré cette année une augmentation très inquiétante du nombre de faits constatés d'atteintes volontaires à l'intégrité physique des personnes. Notre société connaît une perte des valeurs traditionnelles, victime, comme beaucoup d'autres, des effets pervers de la mondialisation. La Guadeloupe subit aujourd'hui une recrudescence de l'immigration clandestine, ainsi qu'une hausse inquiétante de la criminalité et de la délinquance. L'archipel est en proie aux trafics en tous genres ; les armes y circulent librement et impunément.

Ces phénomènes résultent notamment de la diminution des effectifs douaniers – 255 agents en 2013 contre 342 en 2007 –, de la suppression de la police air-frontières et d'un nombre très insuffisant d'agents par brigade : sept à Port-Louis, six à Saint-François, cinq, et bientôt quatre, à Marie-Galante. L'insécurité est aussi liée à la formation, à l'éducation et au chômage. De fait, à la fin du mois de juillet, le nombre de demandeurs d'emplois s'établissait à près de 68 000 ; parmi ces chômeurs, 8 610 avaient moins de 25 ans et 38 510 entre 25 et 49 ans, les deux catégories réunies représentant 69,52 % des demandeurs d'emploi ; en Martinique et en Guyane, le constat, terrible, est identique. Parce que le problème doit être abordé dans sa globalité, il est urgent d'associer les ministres du travail, de l'éducation et de la famille à la politique de lutte contre l'insécurité.
La population demande du travail ; il nous appartient de trouver les voies et moyens pour créer de l'activité, et donc des emplois, dans des secteurs porteurs d'avenir : les énergies renouvelables, l'agro-transformation, les métiers de l'environnement et de la mer, ainsi que le tourisme ; d'ailleurs, parlant du tourisme, il est tout à fait illusoire d'envisager son développement durable dans de telles conditions d'insécurité.

L'Association des maires de Guadeloupe s'est réunie samedi dernier, et des pistes ont été dégagées : en particulier, des arrêtés municipaux pourraient être pris pour établir des couvre-feux pour les mineurs.

Nous attendons des engagements forts de l'État. Monsieur le ministre, à quand le retour de la police air-frontières à Marie-Galante ? Quels moyens policiers et douaniers envisagez-vous de mobiliser pour remédier aux problèmes que nous rencontrons actuellement ?

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 14:31

1
(Petit rappel, en guise de non-salut à M. Manuel VALLS)
POUR LE DROIT A L’ERRANCE
Par Patrick CHAMOISEAU

1
De la création d’un ministère de l’identité nationale et de l’immigration, en passant par les nationalités révocables et le bannissement collectif des Rom, se dessine en France un effondrement éthique d’une ampleur sidérante.
Une indécence majeure qu’aucun bénéfice politicien ne saurait justifier.
De très vieilles ombres sont de retour et nous fixent sans trembler.

Dès lors, il ne s’agit même plus d’administrer une identité nationale, il faut maintenant lui infliger une purification, d’où ces déchéances de nationalité qui viennent parachever les charters, les camps de rétention et les procédures expéditives où les juges, garants des libertés, se font indésirables.

Si le présent que nous vivons n’interroge pas l’oubli, s’il n’est pas effervescent d’amour, de respect, de dignité, et d’une éthique vivante, notre futur peut se retrouver envahi de passé. L’éthique vivante n’est pas cette morale bien commode qui pose des à-priori de valeurs que l’on peut déposer en marge de sa conscience pour servir d’alibi à la dérive de nos actions. L’éthique vivante est faite de relation à l’Autre, elle est en relation à l’Autre. Elle nourrit le vœu de se réaliser dans l’Autre, et aspire à ce que l’Autre se réalise en nous.
L’éthique vivante n’est constituée d’aucune armure de valeurs immobiles.
Elle est disponible pour la rencontre, et l’expérience, et l’événement de l’Autre. Elle sait que l’imprévisible, même l’impensable de l’Autre, sont l’unique manière de ne rien perdre des richesses potentielles du donner perpétuel, du recevoir constant. C’est ainsi que la Relation ouvre le futur aux grandes fécondités. C’est ainsi qu’elle assure au présent son degré indispensable d’amour, de partage, de juste fraternité, et son souci de la moindre différence. C’est ainsi qu’elle ouvre à notre devenir l’appétit le plus vaste pour la diversité.

Et parmi ces diversités dont nous avons besoin –– nous dont l’imaginaire est désormais appelé
à une errance au monde –– nous devons aujourd’hui célébrer l’éclat du nomadisme.


2
La vieille rivalité entre « sédentaires » et « nomades » (que réactive jusqu’à l’absurde l’obsession d’une « identité nationale ») fait que tout ce qui n’est pas sédentaire nous a toujours semblé dérangeant et dangereux. Notre vieil imaginaire n’a de cesse, dans toutes les régions de toutes les rives d’Europe, et en France encore plus, de rendre aux nomades la vie bien difficile, et souvent invivable.

Le passé de l’Europe est émaillé de ces atteintes à la culture nomade, qui persistèrent sous tant de formes et de formulations. Des régimes d’exception aux livrets de circulation, en passant par les tentatives eugénistes visant à la protection scientifique de la race, jusqu'à ces enfants qui furent jetés dans des hôpitaux psychiatriques, ou placés de force dans des familles d’accueil chargées de les civiliser. Cet éventail de tracasseries servit d’introduction à toutes sortes de camps d’internement, lesquels précédèrent de peu ceux de la déportation ou les recours au génocide que mirent en œuvre de sombres régimes autoritaires.

Avec un tel passé, on comprend que les pauvretés sociales et humaines que l’on peut retrouver dans certains groupes de ces gens du voyage, n’est nullement consubstantielle de leur nature ni de leur nomadisme. Elles proviennent des conditions qui leurs sont faites durant des millénaires par des sédentarités qui se disent « civilisées », et qui ont tant chanté l’idée des Droits de l’Homme.

Toutes ces déviances et chapardages qui servent aujourd’hui de prétexte à leur bannissement collectif, aux rafles et aux charters, ne sont que la résultante d’une résolution ancestrale à les voir disparaitre ! Or, en ces temps écologiques, la culture nomade n’est rien d’autre qu’une richesse. Elle suggère que la terre n’appartient à personne. Elle exprime que la terre est en partage pour tous, et que l’on devrait s’y déplacer librement, sans contraintes. Les cultures nomades sont mieux adaptées à ces « identités ouvertes » qui sont une des soifs du monde contemporain. Elles ont déjà cette avance qui autorise à prendre en compte non pas une Nation, un territoire et des frontières, mais un ensemble-monde à partager et sauvegarder ensemble, dans le respect et dans la dignité de tous.

Le nomadisme, vieil amant de la terre, considérant toute possession comme avilissante, n’est pas un archaïsme ; il est au contraire devant nous comme un astre oublié, une origine à retrouver ! Une Europe qui ne saurait l’intégrer à son imaginaire est une Europe qui se condamne aux garrots des frontières sans âme, à la réfraction des impasses symboliques, et à la fascination stérile pour les murs, les forteresses et les remparts !

Avec une prise en compte décente des cultures nomades, l’Europe montrerait qu’elle n’est pas simplement une Europe de puissance, de sociétés de marchés, de banquiers impudents et de financiers arrogants, mais un espace d’humanité en devenir qui imagine sans prééminence ni orgueil un autre monde possible !

3

Nous nous composons autant de ce que nous avons que de ce qui nous manque. Nous sommes tissés autant de ce que nous avons su sauvegarder que de ce que nous avons laissé offenser, détruire ou abîmer. C’est par là que notre futur nous guette, je veux dire : que notre avenir nous exauce ou nous frappe.

Ainsi, chaque fois qu’un possible humain se voit avili d’une manière quelconque, ce sont tous les possibles humains qui s’en trouvent menacés. Les ombres sont aveugles : elles portent une atteinte sans partage à tous les horizons. Elles bondissent sans limites chaque fois qu’une lumière s’est affaiblie, ou s’est éteinte, c'est-à-dire qu’une vigilance –– la tienne, la mienne, la nôtre –– s’est mise à vaciller. Et si nos convictions sont faibles, que notre indignation perd de ses innocences et de sa folle jeunesse, alors toute les lumières chancellent : ce sont alors les ombres qui se renforcent et nous fixent sans trembler.

Nous avons perdu l’énergie vivifiante des explorateurs. Nous souffrons du tourisme qui ne fait que dénaturer le voyage. Nous reste, comme possible extension, le minerai de l’errance que conservent si vaillamment les cultures nomades.

L’errance nous ouvre aux imaginaires des peuples qui se touchent, qui s’emmêlent, qui construisent à même l’étoffe des désirs et des rêves, un monde autre qu’il nous faut habiter.

L’errance fréquente un incertain renouvelé, comme un pari sur le maintien des longs émerveillements, c’est ainsi qu’elle nous offre l’irruption bienheureuse de l’imprévisible, l’éblouissement toujours fécond de l’impensable, avec parfois la chance d’y surprendre les bouleversements de la beauté.

Là où l’errance effleure, affleure, préserve et goûte avec sobriété, l’esprit sédentaire conquiert, renverse, exploite, épuise.

Là où l’esprit sédentaire arrache, empoigne, emporte ; l’esprit nomade ne déracine aucun possible ; il se contente d’en extraire des rencontres, d’en forger de multiples expériences, et de les réunir dans l’amitié des chemins et des vents.

Là où l’esprit sédentaire ordonne aux démesures du monde, l’esprit nomade va tenter de les vivre sans conquêtes et sans dominations, et cette simple ouverture nous libère déjà de bien des fixités, et nous dégage continûment un souffle d’espérance.

Seule l’errance permettra à nos histoires antagonistes de se rencontrer, à nos mémoires exclusives de se renforcer mutuellement, à nos luttes égocentriques de s’inscrire dans l’archipel des solidarités.


4
Seule l’errance sait que le jour et la nuit cohabitent dans les pulsations du vivant ; que les espaces et les temps se superposent et s’accumulent dans les circulations insatiables de la vie ; que dans le miroitement de leurs passés, les horizons de leurs présents, toutes nos cultures sont solitaires –– mais solidaires de ces constellations où se rejoignent les paysages de notre destin commun.

Pour tous, au nom de tous,
nous réclamons l’errance,
comme un possible,
comme une chance
et comme un droit imprescriptible.

Patrick CHAMOISEAU
Discours du lundi 8 novembre. 2010 - Petit théâtre du TNP –
Avec le concours de la Maison des Passages.

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 14:30

Honte à vous, Monsieur le Ministre.

Monsieur le Ministre Manuel Valls,

Vous mettez ce soir les pieds dans notre île, la Guadeloupe, qui souffre d’une désespérance grave, qui est en train de perdre le sens même du vivre ensemble et qui connaît le taux le plus élevé de criminalité de France. Vous allez sans doute –et on ne peut vous le reprocher- annoncer quelques mesures supplémentaires concernant le dispositif policier pour lutter contre la délinquance. Certains élus vous demanderont allègrement de renforcer la lutte contre l’immigration même si l’écrasante majorité des crimes commis ici sont le fait de Guadeloupéens. Vous allez sans doute repartir, fier de vous et de votre mission –on ne sait trop laquelle- accomplie. Mais une chose est sûre : vous n’aurez pas communiqué l’idée d’une politique pouvant donner sens à l’existence collective ni l’espoir qu’un autre monde soit possible, plus humain, avec des valeurs véritablement universalistes. Car vous symbolisez une France et une Europe se nourrissant de la haine de l’autre, une France et une Europe qui ont rendu possible la tragédie de Lampedusa, véritable gouffre où ont fait naufrage les valeurs humanistes les plus élémentaires d’une Europe où ne clignote plus le sémaphore de ses lumières.
Car voyez-vous, Monsieur le Ministre, depuis vos déclarations sur la « vocation des Roms » je suis atteint d’un haut-le-cœur qui ne me quitte plus, jour et nuit. Pour moi, homme de gauche, vous représentez le contraire de ce qu’une tradition socialiste en France pouvait avoir de noble et le représentant exemplaire (avec Marine Le Pen bien sûr) d’une tradition nationaliste française et plus largement européenne, pouvant toujours produire les désastres historiques qu’il faut toujours imaginer. Pour nous, Antillais, un tel nationalisme est inacceptable ; nous avons souffert de cet assimilationnisme incapable d’accepter la diversité culturelle. C’est pourquoi durant les six années durant lesquelles je fus membre du Haut Conseil à l’Intégration, présidé par Blandine kriegel, j’ai défendu l’idée qu’il fallait distinguer entre intégration assimilationniste et intégration républicaine. J’ai démissionné du HCI (suivi de l’écrivain Edouard Glissant) quand fut nommé Brice Hortefeux comme ministre de l’ « identité nationale ». Je ne vois pas d’ailleurs ce qui, en dernière instance, vous distingue tous les deux. Comme lui, vous êtes un chercheur d’or de l’identité nationale. Vous recherchez une identité française pleine et entière comme un âge d’or qui n’a jamais existé et vous ressemblez à ceux qui poursuivent le bonheur de façon effrénée, provoquant le malheur autour d’eux et en eux-mêmes, alors que le bonheur n’arrive que de surcroit dans l’existence, sans même qu’on l’ait cherché. L’important disait le philosophe Kant n’est pas d’être heureux mais d’être digne de l’être.
La tradition républicaine française a toujours eu du mal à se dégager d’un certain nationalisme. Or, l’intégration authentiquement républicaine doit se distinguer d’une assimilation culturelle. Tous les citoyens français doivent partager les mêmes droits, les mêmes devoirs et les mêmes principes politiques fondamentaux communs mais cela n’exclut pas la diversité culturelle. C’est parce que vous confondez intégration républicaine et assimilation culturelle que vous avez été amené à déclarer que certains Roms n’ont pas la vocation d’être français. Vous auriez pu lutter efficacement contre des délinquants sans préciser leur origine. On dit que certains Roms ne veulent pas que leurs enfants aillent à l’école. Vous auriez dû affirmer avec force le principe républicain selon lequel tous les enfants présents en France ont droit à l‘instruction publique. Et je vous aurais soutenu si vous aviez envoyé les gendarmes chercher les enfants et les amener à l’école. Je me souviens que, quand j’étais jeune enseignant, lorsqu’arrivait la saison de la récolte de la canne à sucre, certains pères retiraient leurs fils de l’école pour se faire aider dans les champs. Nous allions avec les gendarmes chercher nos élèves pour les ramener à l’école. Les pères nous disaient : « ce sont nos enfants ». Nous leurs répondions : « ce sont les élèves de la république » ! On peut donc réaffirmer l’autorité de la république sans tomber dans la discrimination culturelle et nous Antillais, nous sommes très sensibles sur cette question. Nous en avons tant souffert et hier encore, nous avons vu votre prédécesseur, Monsieur Guéant, déclarer qu’il y a des civilisations inférieures et d’autres supérieures.
Souvent dans l’histoire, la république française est passée « à côté de son cri » pour reprendre une expression d’Aimé Césaire. Lorsqu’en 1848 a été aboli l’esclavage, les républicains l’on fait comme si c’était la république qui octroyait des droits alors que ceux-ci étaient inscrits dans la personne même des esclaves, nos aïeux. Et même en 1884, dans une conférence tenue à l’Alliance française, un Jean Jaurès, l’un de vos maîtres, a pu déclarer : « Nous pouvons dire à ces peuple, sans les tromper, que nous n’avons pas fait de mal à leurs frères volontairement ; que les premiers nous avons étendu aux hommes de couleurs la liberté des blancs et aboli l’esclavage ». De même aujourd’hui, vous oubliez le principe Kantien selon lequel chaque être humain possède le droit de visiter la terre. Kant aussi était contre le principe des « droits octroyés ». Pardonnez-moi de faire cette référence philosophique, à vous qui avez l’âge de mes enfants, mais je suis un vieux professeur républicain, et quoique retraité, j’ai encore la passion de l’instruction publique.
En permettant que Léonora, cette jeune Kosovar, soit exclue de l’école, dans les conditions que l’on sait, vous déshonorez la république et même Nicolas Sarkozy avait recommandé que des élèves ne soit pas exclus de France en période scolaire. C’est une honte. Et au lieu de condamner les pratiques des fonctionnaires en la matière, vous les soutenez d’abord et demandez une enquête ensuite. Pour vous, le droit a été respecté. Mais que valent les lois sans l’esprit des lois, que penser de ces fonctionnaires qui appliquent la loi sans aucun discernement c’est-à-dire avec une défaillance du jugement ? C’est exactement ce que Hannah Arendt appelait « l’absence de pensée ou de jugement » qui aurait caractérisé Eichmann mais pas seulement lui, tous ces fonctionnaires responsables de cette « étrange défaite » de la république française durant la seconde guerre mondiale et qui a conduit en 1942 à la création en France de camps de concentration pour les Roms.
Monsieur le Ministre, la meilleure chose que vous pouvez faire en ce moment c’est de donner votre démission si vous ne voulez pas que votre propre camp et votre gouvernement ne soient affaiblis. Les Antillais n’ont ni la vocation de devenir indépendants ni celle de rester dans la république française. Il leur appartient de construire un projet de société favorisant la solidité du lien social. Mais une chose est sûre : ils doivent se garder des conceptions de l’identité national-populiste que vous propagez dans le sillage du FN.
Après votre bref séjour, vous repartirez plein vent vers l’Hexagone. Puisse cette honte que vous provoquez vous poursuive longtemps encore. C’est le seul et modeste cadeau qu’on peut vous faire dans cette région d’Amérique.

Jacky Dahomay.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 19:42

INDISCRÉTIONS
Olivier
Olivier Serva est désigné par les socialistes des Abymes pour se présenter aux municipales. « Olivier Serva est un Abymien de souche ayant grandi à Grand-Camp où il habitait avec ses parents durant de nombreuses années avant de partir plus loin... », indique son site. Agrégé d'économie et de gestion, titulaire d’un DESS Gestion et Administration des collectivités, président de l'ordre des experts-comptables, il est aussi président du mouvement citoyen et militant EkoZabim. Sauf que c'est le national qui désigne (commune de plus de 20 000 habitants)... et qu'Eric Jalton ne risque pas grand-chose.

Alain
Alain Plaisir, du CIPPA, un groupuscule politique pertinent dans ses déclarations, affirme que la venue de Manuel Valls aux Antilles françaises ne changera rien à la situation de violence que nous connaissons. Le ministre de l'Intérieur le sait bien qui serait malhonnête de faire des déclarations péremptoires alors qu'il sait pertinemment qu'ici pas plus qu'en Corse ou à Marseille, ses déclarations et l'envoi de troupes (et d'un nouveau directeur de la police) n'ont pas changé grand-chose. Du moins jusqu'à présent...

Gugusses
Les syndicats ont senti le vent du boulet et l'exaspération de la population face à la violence. Ils n'ont pas bronché en voyant les patrouilles de gardes mobiles qui arpentent les rues de Pointe-à-Pitre. Pas de jeux de mots bêtes comme « la tornade blanche » et autres subtilités entendues auparavant. Pas de levée de boucliers contre les contrôles opérés par ces forces de l'ordre... qui pourraient bien finir par mettre de l'ordre, sans faire trop de bruit.

Katie
Le premier conseil de développement de Guadeloupe Port Caraïbes s'est réuni pour élire son président et son vice-président. Katie Lanneau, docteur en gestion, gérante de société (DSSI Caraïbes), chargée d'enseignement à l'UAG, et Willy Rosier, DG du comité du tourisme, occupent ces fonctions. Le conseil de développement (20 membres) est obligatoirement consulté sur la politique tarifaire, le projet stratégique, le rapport annuel...
André-Jean VIDAL

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 19:41

INDISCRÉTIONS
Manuel
Enfin, il vient aux Antilles ! Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a pris son temps pour venir se rendre compte sur place de la hausse inquiétante des violences meurtrières (39e meurtre commis depuis le début de l'année). Il est vrai que, dans le même temps, les hebdomadaires se déchaînent sur la Guadeloupe, terre de violence. Que restera-t-il, une fois M. Valls passé ? Sans doute la même chose qu'à Marseille où rien ou pas grand-chose a été fait. Non plus qu'en Corse, sauf une médiatisation du ministre. Il restera une mauvaise image à deux mois de la saison touristique...

Victorin
Victorin Lurel n'accompagnera pas Manuel Valls lors de son voyage aux Antilles. Il sera à La Réunion les 17 et 18 octobre et à Mayotte les 19 et 20 octobre. Le commissaire européen en charge des affaires régionales, Johannes Hahns, l'accompagnera au cours de cette visite dans l'Océan indien. On peut s'étonner de cette absence de M. Lurel... alors que la visite de M. Valls est sensée être fondamentale !

Eric
Eric Jalton va attribuer l'ensemble de sa réserve parlementaire 2014 — 130 000 euros — à des associations de sa commune et deux associations de l'Hexagone chargées du soutien à la jeunesse ultra-marine.

Ary
Ary Chalus, maire de Baie-Mahault, a décidé d'ouvrir largement sa commune sur la mer. Enfin, serait-on tenté de dire ! Cart jusqu'à rpésente, quand on parlait de Baie-Mahault, c'était Jarry et des champs de cannes, voire quelques lotissements qui venaient à l'esprit. Là, avec au nord une halte légère de plaisance, au sud, le projet de petite marina de Michel Brizard soutenu par le député-maire, c'est une véritable révolution maritime que prépare M. Chalus, avec intelligence et une vraie vision du développement.

Jacques
Pas content, le président de Cap Excellence ! Jacques Bangou a décidé d'interrompre la liaison du bus scolaire qui reliait Pointe-à-Pitre au lycée Louis-Delgrès au Moule chaque jour. « Suite à de multiples actes d’incivilités et de violence. » On attend la suite !
André-Jean VIDAL

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 19:41

INDISCRÉTIONS
Patrice, Réné...
L'installation de la Conférence régionale permanente de la Jeunesse, jeudi, coprésidée par la préfète de région, la présidente du conseil régional et le président du conseil général, a permis de constater que certains élus s'en moquent parfaitement puisqu'ils n'étaient ni présents, ni excusés, ni représentés. Ainsi de MM. Tirolien, député européen, Noël, président de l'Association des maires, Malo, maire de Bouillante, Beaugendre, maire de Capesterre Belle-Eau, Mitel, maire de Petit-Canal, Bernier, maire de Saint-François, Molinié, maire de Terre-de-Haut, Beaujour, maire de Terre-de-Bas, Sinivassin, maire de Pointe-Noire, de Mmes Breslau, maire du Baillif, Michaux-Chevry, maire de Basse-Terre, Etzol, maire de Grand-Bourg...
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Gugusses 2
L'organisateur qui a remporté l'offre de marché de la Région pour la cinquième édition du Gwadloup Festival l'a appris... vendredi 4 octobre, un mois avant l'ouverture du festival, prévue du 8 au 22 novembre. Quand on sait qu'il faut une bonne année de travail, de démarchage, etc. pour élaborer un plateau, négocier avec les artistes, les compagnies aériennes, les structures d'accueil, etc. Prévoir de « vendre » le festival aux tour opérateurs, pour faire venir du monde de l'extérieur et rentabiliser au niveau du secteur touristique l'opération dans laquelle la Région met plus de 500 000 euros de fonds publics... à perte !

Tanya, Jocelyne...
Savez-vous combien vont percevoir pour leurs prestations au Gwadloup Festival nos stars de la chanson ? De 200 à 1 000 euros, c'est conventionné par le document de base de l'appel d'offre. Et pour ce prix, il faudra qu'elles acceptent d'être photographiées, filmées, etc. en plus de chanter, qu'il pleuve ou qu'il vente, qu'il y ait du gazon ou de la boue...

Marlène
Marlène Mélisse, ancienne secrétaire nationale au PS pour l'Outre-mer, était candidate à Pointe-à-Pitre pour les municipales. Elle a préféré laisser tomber. Claude Barfleur ira, sans illusions... devant Jacques Bangou indéboulonable.

Clodine
De gré ou de force, les Sainte-Rosiens auront Clodine Bajazet comme candidate socialiste. Ainsi en ont décidé les instances fédérales. Na !
André-Jean VIDAL

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 19:40

INDISCRÉTIONS
Carole et Christine
Elles n'iront pas à l'Artchipel. Les célèbres Fugueuses, Carole Raboteur et Christine Jasor, ont renoncé. Le tarif prohibitif de la location les a repoussées de l'autre côté du pont du Gallion. 1 500 euros pour une salle de 112 places ! Droits d'auteur payés, il restait dans la cagnotte 50 euros à peine. Ce sont des comédiennes amateurs, mais faut bien qu'elles mangent... même un bokit avant de jouer ! Et puis, c'est une question de principe. Une troupe locale doit être encouragée. Dommage pour les Basse-Terriens car cette comédie est jouée partout à guichets fermés !

Marie-Luce
Marie-Luce Penchard dément se servir de sa mère pour les municipales comme le ferait un saprophyte (*). D'autant que LMC est loin d'être une branche morte...

Ary
A Baie-Mahault, ça bouge ! En dehors de la halte légère de plaisance d'Ary Chalus, au nord, il y a le magnifique projet de Michel Brizard, entrepreneur indépendant, au sud. Celui-ci peut se targuer d'un courrier encourageant du maire de Baie-Mahault, en date du 26 juin dernier, dans lequel il rappelle son ambition de voir Baie-Mahault s'ouvrir vers la mer, mais encore « accueille favorablement la réalisation d'une telle opération qui concourra au dynamisme économique commercial et régional. »

Ary 2
Ary Chalus a ouvert la halte de plaisance de Baie-Mahault à deux associations, l'une qui regroupe les plaisanciers, l'autre les marins-pêcheurs. Pour eux, tant que le projet est en cours et qu'une délégation de service public n'a pas été obtenue, c'est redevance zéro pour la mairie qui n'est pas en mesure, à ce stade, reconnaît M. Chalus, de leur donner de l'eau, de l'électricité. Les 50 euros qui sont versés par certains, le sont aux associations, pour l'adhésion...

Josette et Ary
Difficile de ne pas en être, malgré les dissentions politiques, municipales étant... La Région accompagnera à hauteur de 10 000€ la ville de Baie-Mahault pour l’organisation du concert de Kassav dans le cadre de la 10e édition de Jarry en Fête en décembre.
André-Jean VIDAL

Saprophyte : qui vit aux dépens des matières organiques inertes

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