Le blog de André-Jean Vidal

INDISCRÉTIONS
Richard
Le préfet Richard Samuel, coordonnateur national des états généraux de l’Outre-mer, sera en Guadeloupe le 10 juin, pour relancer, avec Claude Giraud, correspond local, les travaux des ateliers. Il sera au village des ateliers du Moule,ce jour-là.

Louis et Laurent
Louis Molinié, secrétaire départemental, Laurent Bernier, maire de Saint-François et complice généralement de la maire du Moule, plutôt silencieux sur le cas de leur chef de file, Gabrielle Louis-Carabin, présidente de l'UMP Guadeloupe, qui a appelé à voter pour Harry Durimel (Vert) et à bouder aux Européenne Marie-Luce Penchard, officiellement, désignée par l'UMP.

Philippe et Gabrielle
Moment bien choisi que celui de Gabrielle Louis-Carabin et Philippe Chaulet, la dernière semaine avant le scrutin des Européennes, pour flinguer à bout touchant la fille de leur ennemie intime Lucette Michaux-Chevry. On comprend désormais le sourire de Joconde de Mme Carabin, silencieuse jusque-là. Elle attendait le moment propice !

Lucette
Il paraît que Lucette Michaux-Chevry, maire de Basse-Terre, pourrait reprendre la gestion et l'animation du Fort Delgrès. Ce ne serait pas une mauvaise chose. Ce fort, remarquablement bien conservé, est quasiment laissé à l'abandon après des années de travaux lourds pour lui redonner du lustre. Idem pour le jardin botanique de Basse-Terre, longtemps laissé aux herbes folles, et qui est en cours de restauration.

Nicolas
Le préfet Nicolas Desforges n'a pas invité les médias, cette année, à participer aux réunions préparatoires à la période cyclonique. C'est vrai que les médias ne sont pas là pour relayer l'info concernant la prévention en période cyclonique !

Eric
Eric Jalton, député, maire des Abymes, a félicité Patrice Tirolien pour son élection, « dans le cadre d’un scrutin, certes aberrant mais connu de tous les candidats et qu’il faudra tôt ou tard réformer », ajoute-t-il. Sauf que si le scrutin n'avait pas été « aberrant », Patrice Tirolien n'aurait pas été élu... C'est Ericka Bareigts, de la Réunion, qui serait députée !
André-Jean VIDAL

Fébrilité et spéculations pour un remaniement aux contours encore flous

Une certaine fébrilité règne au gouvernement à l'approche d'un remaniement annoncé comme certain après les élections européennes, notamment pour remplacer Rachida Dati et Michel Barnier, mais dont on ignore presque tout du calendrier et de l'ampleur.

Selon plusieurs membres de l'équipe actuelle, Nicolas Sarkozy ne se précipitera pas juste après le scrutin de ce dimanche pour redistribuer les cartes. L'un d'eux mise sur une période de "quinze jours" après l'élection, pour éviter de donner à ce remaniement une trop forte signification politique.
"De toute façon, il a jusqu'au 13 juillet pour décider", explique un poids-lourd du gouvernement, c'est-à-dire jusqu'à la veille de la première réunion du nouveau Parlement de Strasbourg. Il est cependant peu probable que le chef de l'Etat attende aussi longtemps.
D'ici là, les rumeurs vont bon train sur l'importance de ce jeu de chaises musicales, sur les noms des entrants... et des sortants.
En apparence, rien n'est encore arrêté. "Nicolas Sarkozy commence à peine à recevoir des ministres (sur cette question) et doit voir le Premier ministre prochainement", affirme un conseiller d'un ténor du gouvernement, qui ajoute que tout "se décidera à la dernière minute, sur un coin de table".
"C'est un peu le jeu du yo-yo", sourit un secrétaire d'Etat pour expliquer qu'il ne se risque à aucun pari. "Il y a quelques mois, on donnait Darcos à Matignon et aujourd'hui ce n'est plus du tout d'actualité".
Parmi les noms qui reviennent le plus souvent, Roger Karoutchi (Relations avec le Parlement) et Christine Boutin (Logement) pourraient ne pas être de la prochaine équipe.
Intéressé par la Justice, Xavier Darcos (Education) pourrait également quitter son poste. Mais son remplacement à la tête de ce ministère sensible est un tel casse-tête qu'il pourrait finalement être appelé à y rester, selon un ministre. A moins qu'une solution ne soit trouvée avec un transfert de Luc Chatel (Industrie), dont le nom est désormais cité pour la rue de Grenelle.
Dans d'autres cabinets, on croise les doigts, comme chez Yves Jégo où on estime que le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, plusieurs fois donné partant, a réussi à "redresser la barre" depuis les événements antillais.
D'autres n'ont en aucun cas prévu de faire leurs cartons.
Valérie Pécresse a gagné "trois centimètres de cuirasse" avec la crise dans les universités, estime-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Enseignement supérieur. Où l'on voit d'un bon oeil l'éloignement de la perspective d'une arrivée de Claude Allègre, donnée comme acquise il y a encore quelques jours mais qui semble avoir pris du plomb dans l'aile devant la levée de bouclier qu'elle a provoquée.
S'il renonçait finalement à l'ancien ministre de Lionel Jospin, le chef de l'Etat devra chercher une autre prise dans l'opposition.
"L'ouverture reste plus que jamais d'actualité", confirme une source proche de l'Elysée, qui plaisante : "on ne va quand même pas ouvrir jusqu'à faire un gouvernement de gauche".
Pour répondre à un autre cheval de bataille présidentiel, la diversité, Nicolas Sarkozy pourrait aussi vouloir faire entrer au gouvernement une femme issue d'une minorité, ce qui compenserait le départ de Rachida Dati et aurait le mérite de maintenir la parité. Comme par exemple Fatine Layt, femme d'affaires de 42 ans d'origine marocaine, dont le nom circule avec insistance.
En attendant, l'Elysée et Matignon ont déjà commencé à remodeler certains cabinets ministériels, affirme une source à l'UMP. Avant même que ne soient connus les noms de leurs titulaires.

Européennes : 14,81% de participation en métrople à 12H00, selon l'Intérieur

Le taux de participation aux élections européennes en métropole a atteint 14,81% dimanche à 12H00, en légère hausse par rapport à 2004 (13,65%, à la même heure), a-t-on appris auprès du ministère de l'Intérieur.
A la mi-journée, le président Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy ont voté dans le XVè arrondissement de Paris. La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a voté dans sa ville de Lille. "Je n'ai rien à dire. Aujourd'hui, c'est les Français qui disent, il faut les écouter", a-t-elle dit aux journalistes présents.
Le président du MoDem, François Bayrou, a glissé son bulletin à Pau, en confiant que c'était "une des campagnes les plus dures qu(il) ait eu à vivre".
Eva Joly, co-listière de Daniel Cohn-Bendit sur la liste Europe-écologie en Ile-de France, a voté elle-aussi avant la mi-journée, à Paris, dans l'école primaire de ses petites filles.
Alors que la participation à la mi-journée en métropole était en légère hausse par rapport à 2004, il n'en était pas de même en outre-mer où elle était en légère baisse en Guyane, Guadeloupe et Martinique et en très forte baisse en Polynésie française (presque deux fois moins).
Traditionnellement, la participation en outre-mer pour les Européennes est moindre qu'en métropole.
En région parisienne, la participation est en hausse dans les Hauts-de-Seine (11%, +1,1), en Seine-et-Marne (14,5% contre 11,25%) et le Val d'Oise (17,88% contre 11,42), mais en baisse dans le Val-de-Marne (9,8% contre 10,42%), la Seine-Saint-Denis (8,9% contre 9,25%) et les Yvelines (11,51% contre 15,7%). A Paris elle était de 9,59% et dans l'Essonne de 15,4%.

En hausse
Les électeurs se sont plus déplacés en Lorraine, ainsi qu'en Alsace, région traditionnellement sensible aux scrutins européens: 13,70% contre 9,54% dans le Bas-Rhin et 15,55% contre 10,40% dans le Haut-Rhin.
En Franche-Comté, la participation est en hausse dans le Doubs et le Territoire de Belfort, en baisse en Haute-Saône et dans le Jura.
Dans le Sud-ouest, les électeurs ont davantage voté en Gironde et à Bordeaux, dans les Pyrénées-Atlantiques, département de François Bayrou, (20,30% contre 14,92%). Ils se sont moins déplacés dans les Landes (16,44% contre 20,44%), dans les Charentes et en Dordogne.
Dans le Pas-de-Calais et la Somme elle recule légèrement, mais progresse dans le Nord (11,54% contre 10,38%).
En PACA, Corse et Languedoc-Roussillon, la participation est en hausse en particulier dans les Alpes-Maritimes à 15,06% (11,41%), les Bouches-du-Rhône à 16,59% (12,62%) et les Alpes de Haute-Provence.
En Bourgogne, elle progresse en Côte-d'Or, en Saône-et-Loire et dans l'Yonne, mais baisse dans la Nièvre.
En Rhône-Alpes, à l'exception des Hautes-Alpes où elle baisse légèrement, elle est en hausse partout: Drôme (18,10% contre 12,18%), Ardèche, Ain, Loire, Rhône...
En Auvergne, elle recule dans le Cantal et le Puy-de-Dôme, mais augmente dans l'Allier et en Haute-Loire.
Dans l'Ouest, la participation est en hausse notamment dans le Calvados et l'Ille-et-Vilaine. Elle est en baisse dans les Côtes d'Armor (15,3% contre 19,93%) et le Finistère (12,43% contre 16,51%).
En Midi Pyrénées, la participation a progressé en Haute-Garonne à 15,30%.

Daubresse (UMP) tacle Carabin

Le secrétaire général adjoint de l'UMP Marc-Philippe Daubresse a jugé hier « inacceptable » le soutien apporté par la députée UMP de Guadeloupe Gabrielle Louis-Carabin au candidat d'Europe Ecologie Harry Durimel aux élections européennes.
« Une parlementaire membre du groupe UMP se prononce à trois jours du scrutin pour un de nos adversaires, nous désavouons cette prise de position inacceptable », a déclaré M. Daubresse, indiquant qu'elle pourrait être « sanctionnée » prochainement par le bureau politique de l'UMP.

Bulletins manquants : Harry Durimel dépose plainte
« J'ai mené une enquête auprès des différents intervenants. L'imprimeur, le transitaire métropole, le transitaire de Guadeloupe, le transporteur, tous m'ont délivré des attestations. Mes bulletins ont bien été acheminés. En sous-préfecture, on a accusé réception des documents. » Harry Durimel, candidat aux Européennes, n'en revient pas. Il lui manque 150 000 bulletins. Disparus, introuvables.
« La disparition de ces bulletins, dit-il, ne peut résulter que d'une manœuvre frauduleuse ou de la malveillance ». Il a déposé plainte contre X auprès du procureur de la République. Ce dernier a procédé à l'ouverture d'une enquête préliminaire confiée au commissariat de Basse-Terre.