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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 01:30
Guadeloupe : derrière la manifestation, des questions entières sur l'avenir
LE MONDE
Petit-Canal (Guadeloupe) Envoyée spéciale


Poignée de main et échange cordial, mais pas de défilé commun pour Olivier Besancenot et Elie Domota, lors du 1er mai à Petit-Canal, bourg de Guadeloupe où a été enterré, en février, le syndicaliste Jacques Bino. Le secrétaire national du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), cornaqué par la Centrale des travailleurs unis (CTU), a fait, comme les quelque 20 000 manifestants, sa marche de 4 km sous un soleil brûlant, loin du porte-parole du LKP. Pour ce "1er Mé kont tout'pwofitasyon", les organisateurs syndicaux ont jugé que sa place était "dans le cortège, pas dans le carré de tête", puisqu'il représentait un parti politique.

Venu saluer le mouvement social, l'ex-porte-parole de la LCR ne se laisse pas gâcher son plaisir : "Eux ont réussi à déplacer des montagnes, par la grève générale. Il ne s'agit pas d'importer un modèle. Mais ils ont trouvé une forme d'unité et de radicalité." Ainsi se plaît-il à imaginer qu'un jour, "les Conti, les Caterpillar, les Molex", victimes de plans sociaux, défilent tous ensemble dans les rues. On le salue, on lui sourit, sans le porter aux nues. "Il y a en Guadeloupe une forme de nationalisme ombrageux qui récuse le mythe du papa blanc, investi de je ne sais quelle supériorité culturelle", note, dans le cortège, l'historien Jean-Pierre Sainton.

"ETRE PLUS RADICAL"

Au-delà de cette réserve vis-à-vis du leader trotskiste, le front du LKP se fissure. Malgré ce 1er mai pour la première fois unitaire, La CTU se démarque des deux organisations majoritaires de l'île, l'UGTG d'Elie Domota et la CGTG de Jean-Marie Nomertin. Alex Lollia, figure de la CTU, juge désormais que le LKP est un mouvement "petit bourgeois". Il assure qu'il aurait fallu organiser des "contre-Etats généraux". "Il faut être plus radical et cesser de ménager la chèvre capitaliste et le chou colonial", tranche-t-il.

Ces éventuelles prémices à un déchirement n'ont guère affecté les milliers de manifestants qui avaient garé leur voiture jusqu'à des kilomètres à la sortie de la ville, le long des champs de canne. Jocelyne, 51 ans, assistante de direction dans le privé, n'a pas fait 44 jours de grève, mais a "toujours soutenu le mouvement". Mère d'un garçon et d'une fille de 18 ans et 22 ans, elle se demande "ce qui va rester pour ces enfants-là ?" Comme beaucoup de Guadeloupéens, elle s'indigne : "On a poussé nos enfants et ils ne trouvent pas leur place, c'est ça qui ne va pas."

Celles-ci sont très jeunes : Iris, 10 ans, Ylda, 9 ans, et leur cousine Moïssa, 6 ans, marchent avec vaillance, la langue bien pendue. "Nous, on trouve que c'est pas bien ce qu'il fait Nicolas Sarkozy, alors on manifeste", explique Ylda. Une tante les surveille du coin de l'œil. Lydia, 43 ans, a une petite entreprise artisanale, dans le bâtiment, trois salariés en ce moment. "L'activité reprend très doucement. Le plan Corail (mis en place par Yves Jego pour soutenir les entreprises), ça marche pour ceux qui n'avaient pas de problèmes avec leur banque", déplore-t-elle.

Le long du trajet, les "sinobol" (snow-balls), de la glace rabotée avec du sirop, se vendent jusqu'à plus soif. Le cortège s'égaye dans un grand pré, bordé d'arbres en fleurs, pour écouter Elie Domota fustiger les Etats généraux.

On peut encore acheter "trico officiel à LKP", le tee-shirt siglé sur fond jaune, mais on sent bien que la fête est finie. Marlène Mélisse, conseillère régionale PS, qui a assisté, mercredi, à Basse-Terre, aux débuts discrets des Etats généraux - moins de 300 personnes - regrette : "Il faudra pouvoir entendre ceux qui étaient dans la rue."

Béatrice Gurrey
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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 01:29
INDISCRÉTIONS
Nicolas
Elie Domota est intervenu lundi, dans le conflit de la CCI de Pointe-à-Pitre. Devant les caméras, il a appelé le préfet sur son portable, échangé quelques mots avec Nicolas Desforges et passé son portable au directeur de la CCI. Que faut-il en conclure. Peut-être vaut-il mieux ne pas épiloguer. Regretter, peut-être...

Lucette 2
« Le président de la Siaeag n’a jamais été mon chauffeur ni celui de la Région », dit LMC dans son blog. C'est une réponse à un certain Vainqueur qui lui avait écrit : « Vous payiez le président de la Siaeag comme chauffeur de la Région. Combien de fois a-t-il conduit une personnalité de la région ? Il est toujours président, adjoint au maire du Gosier, et maintenant, conseiller régional et très grand propriétaire à Saint-Domingue. D'ou sort-il cette fortune ? » Bah, ceci relève de sa vie privée !

Sylvaine
Sylvaine Dampierre a obtenu le Prix du patrimoine immatériel au festival du cinéma du réel, Paris, pour son beau documentaire, Le pays à l'envers, financé par le fonds de développement cinématographique et audiovisuel de Guadeloupe (CNC/Région/DRAC).

Franck
Franck Sylvestre, international de football, qui a joué à Sochaux (85-93), Auxerre (93-98), Montpellier (98-03), Bastia (2003) et Sturm Graz en Autriche de 2003 à 2005, disputant 613 matchs au niveau professionnel, devrait avoir son jubilé en Guadeloupe en juin. Sauf que cette manifestation devrait coûter le million d'euros, dont 400 000 demandés à la région et au département qui se font tirer l'oreille. Il semble que la vedette de cette fête s'en soit étonnée et fasse la gueule depuis.

Fabienne
Une pétition circule en ce moment pour sauver le cinéma d'Arbaud, de Basse-Terre, exploité par le circuit Elysée. Le cinéma doit fermer le 11 mai. Fabienne, une Basse-terrienne, s'indigne : « Une page serait-elle en train d’être tournée ? Notre belle ville d’art et d’histoire serait-elle sur le point de perdre une de ses principales structures culturelles ? Plus qu’un simple cinéma, le D’arbaud fait partie de notre patrimoine : il a rassemblé, réuni et diverti des générations de Basse-Terriens. » Adresse de la pétition : http://www.lapetition.be/en-ligne/sauvez-le-darbaud-non-a-une-ville-sans-cinema--4272.html

Laïla, Michel, Greg, Jeanne...
Laïla Cassubie, Michel Corbin, Jeanne Morton-Nimar, Greg Germain, sont quelques-unes des personnalités guadeloupéennes qui ont contribué à alimenter le site des états généraux de l'Outre-mer (www.etatsgenerauxdeloutremer.fr). Ils témoignent, avec détermination, leur souhait que ces états généraux soient une réussite, qu'enfin les Guadeloupéens, tous les Guadeloupéens soient entendus, que la société guadeloupéenne évolue positivement, fraternellement. Chapeau bas !
André-Jean VIDAL
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 23:29
Le LKP n'a pas de projet pour un pouvoir local fort, selon Michaux-Chevry

La sénatrice UMP et ancien ministre Lucette Michaux-Chevry a regretté dimanche sur RFO Télé-Guadeloupe que le Lyannaj kont pwofitasyon (LKP), n'ait ni "projet" ni "revendication sur un pouvoir local fort".
"Tout le monde a attendu, moi aussi, que le LKP sorte un projet (...), une revendication sur un pouvoir local fort et je vois que les choses sont en train de se diluer autour du pouvoir d'achat et des problèmes qui vont en découler" a estimé Mme Michaux-Chevry.
"Mais attention, si on met le pouvoir d'achat à la même hauteur qu'en métropole, va se poser, par les députés français, la question des 40 % de sursalaire des fonctionnaires affectés aux Antilles ", a-t-elle poursuivi.
"On a un discours ici, on a un discours là-bas, je connais bien, je pratique les deux: il faut qu'on soit prudent", a-t-elle ajouté.
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 20:58
Comment se construit une "révolution" ?
Exemple de la Martinique en Février 2009  

       

Ci-dessous quelques enseignements particulièrement instructifs du livre "La subversion" de Roger MUCCHIELLI aux Editions C.L.C.
                                    
                                     

La Subversion :

Les agents subversifs agissent sur l'opinion publique par la maîtrise d'un canal de communication majeur (télé, radio, journal...) ; sans canal de communication majeur, pas de subversion.

1-    Discréditer les notables ; stigmatiser leurs comportements, leurs opinions, préjudiciables au plus grand nombre.

2-    Démoraliser la population ; la convaincre de son impuissance à agir, la culpabiliser, la faire douter.

3-    Diviser ; empêcher un consensus propice à une réaction de masse.

4-     Discréditer l'autorité ; démontrer son incapacité à prendre en charge les problèmes, à assurer la sécurité publique, encourager la désobéissance civique, faire germer une autorité de substitution.

5-    Neutraliser toute intervention spontanée des masses en faveur de l'ordre établi ; inhiber les masses. Il n'est même pas besoin de solliciter l'assentiment des masses. Il faut obtenir l'apathie populaire.

6-    Mais pourtant : "parler et agir au nom du peuple".

7-     Isoler les citoyens, les obliger à ne penser qu'à eux, les recentrer sur leurs besoins vitaux à court terme : c'est la "panique muette".

8-    Pendant ce temps, l'agent subversif dénonce, critique, mais ne propose rien ; il n'est pas suspect ; il conserve toute latitude pour s'indigner.

9-    La violence s'installe ; elle est présentée comme "des actes désespérés de personnes qui n'en peuvent plus" ; on en vient à évoquer la "légitime défense".

10-    Le manichéisme moral est mis en place ; il y a le bien et le mal.

11-    Le pouvoir sous toutes ses formes, c'est le "mal" (l'Etat, les capitalistes, les profiteurs...).

12-    A l'opposé, les éléments subversifs se font porteurs du "bien", sous toutes ses formes les moins contestables.

13-    La violence, le meurtre deviennent "légitimes" ; la cause est "juste".

14-    La masse est déstabilisée, culpabilisée, sa conscience morale la fait douter.

15-    Sans contre-subversion, la masse s'inhibe.

16-    Les "belle âmes" changent de camp... par faiblesse, par intérêt (les intéressés se reconnaîtront).

17-    Les belles âmes sont récupérées par les éléments subversifs ; elles deviennent leur caution.

18-    Il devient "confortable" de rallier la subversion.

19-    "Les événements" deviennent le prétexte à "régler des comptes personnels", la terreur s'installe.

20-    Les éléments subversifs font pression sur les responsables des médias (certains se reconnaîtront).

21-    Les médias sont aux ordres des éléments subversifs ; ils relaient les exactions, ils alimentent la panique muette, ils emballent le mouvement. No comment.

Plus rien n'empêche le prise du pouvoir par la minorité subversive...

 
 
L’exemple de la Martinique en Février 2009

1  Discréditer les notables ; stigmatiser leurs comportements, leurs opinions, préjudiciables au plus grand nombre.

Le discours subversif:

Les békés vous exploitent depuis 400 ans ; les békés détiennent toute l’économie, ils tirent les ficelles du pouvoir, ils sont racistes, et les Juifs, Syriens, Chinois, Métros ne valent pas mieux ; ils vous empoisonnent avec les produits chimiques, ils vous méprisent, ils ont fait de vous des esclaves de la société de consommation ; avant, vous vous en sortiez avec un petit potager, etc...

Les politiques et les représentants de l’Etat ne valent pas mieux

2  - Démoraliser la population ; la convaincre de son impuissance à agir, la culpabiliser, la faire douter.

Le discours subversif :

Quoi que vous fassiez, quelques soient les études que vous fassiez, les compétences que vous aurez, les békés ne vous feront jamais de place dans leurs entreprises ; ils vous mettront toujours des bâtons dans les roues si vous voulez entreprendre, ils vous voleront vos idées, ils vous écraseront, vous n’avez aucune chance de réussir.

3 - Diviser ; empêcher un consensus propice à une réaction de masse.

Le discours subversif :

Les autres composantes de la société ne veulent pas se mélanger avec vous, ne vous mélangez donc pas avec eux ; ils vous méprisent. Si vous vous rapprochez d’eux, ils vont vous exploiter. Ce sont des hypocrites. Leurs intérêts ne sont pas les vôtres.

4 - Discréditer l'autorité ; démontrer son incapacité à prendre en charge les problèmes, à assurer la sécurité publique, encourager la désobéissance civique, faire germer une autorité de substitution.

Le discours subversif :

La délinquance, c’est la faute de l’Etat ; l’Etat français laisse se développer des zones de non-droit ; l’Etat Français protège les intérêts des riches, ils se moquent des problèmes des pauvres, etc...

5 - Neutraliser toute intervention spontanée des masses en faveur de l'ordre établi ; inhiber les masses. Il n'est même pas besoin de solliciter l'assentiment des masses. Il faut obtenir l'apathie populaire.

Les actes subversifs :

Bloquer les stations-services ; bloquer les entreprises, empêcher la vie associative... Empêcher les échanges d’idées, les prises de conscience constructives.

6 - Mais pourtant : "parler et agir au nom du peuple".

Le discours subversif :

C’est pas pour nous que l’on fait ça, c’est pour VOUS, pour le peuple, c’est pour l’avenir de nos enfants... Nous, on est déjà fonctionnaire ou retraité.

7 - Isoler les citoyens, les obliger à ne penser qu'à eux, les recentrer sur leurs besoins vitaux à court terme : c'est la "panique muette"

Les actes subversifs :

Fermer les commerces d'alimentation, bloquer l'accès aux soins, les zones commerciales, les stations services...

8 - Pendant ce temps, l'agent subversif dénonce, critique, mais ne propose rien ; il n'est pas suspect ; il conserve toute latitude pour s'indigner.

Le discours subversif:

La vie est trop chère... certains font des surprofits (toujours les mêmes)...

9 - La violence s'installe ; elle est présentée comme "des actes désespérés de personnes qui n'en peuvent plus" ; on en vient à évoquer la "légitime défense".

Le discours subversif :

Les jeunes qui cassent à Fort de France sont des victimes de la société.

10 - Le manichéisme moral est mis en place ; il y a le bien et le mal.

11 - Le pouvoir sous toutes ses formes, c'est le "mal" (l'Etat, les capitalistes, les profiteurs...).


12 - A l'opposé, les éléments subversifs se font porteurs du "bien", sous toutes ses formes les moins contestables.

Le discours subversif :

Nous luttons pour le respect de l'être humain, pour la dignité du peuple martiniquais...

13 - La violence, le meurtre deviennent "légitimes" ; la cause est "juste".

Les actes subversifs :

22 coups de feu tirés sur les forces de l’ordre lors d’une nuit d’émeutes à Fort de France. ON A TIRE SUR DES POLICIERS POUR TUER, A FORT DE FRANCE, EN FRANCE, EN 2009 !!!

4 - La masse est déstabilisée, culpabilisée, sa conscience morale la fait douter.

15 - Sans contre-subversion,  la masse s'inhibe.

16 - Les "belle âmes" changent de camp... par faiblesse, par intérêt (les intéressés se reconnaîtront).

17 - Les belles âmes sont récupérées par les éléments subversifs ; elles deviennent leur caution.

Le discours subversif :

Même les infirmières et les aides-maternelles sont dans la rue !

18 - Il devient "confortable" de rallier la subversion.

Le discours subversif :

Rejoignez-nous, passez dans le camp du bien, ne soutenez pas le camp du mal.

19 - "Les événements" deviennent le prétexte à "régler des comptes personnels", la terreur s'installe.

20 - Les éléments subversifs font pression sur les responsables des médias (certains se reconnaîtront).

21 - Les médias sont aux ordres des éléments subversifs ; ils relaient les exactions, ils alimentent la panique muette, ils emballent le mouvement. No comment.
 
Plus rien n'empêche le prise du pouvoir par la minorité subversive...
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 20:09
Etats généraux de l'outre-mer
Synthèse n°6 de l'ACCD'OM (Association des communes et collectivités d'outre-mer)


"On a poussé nos enfants et ils ne trouvent pas leur place"


GUADELOUPE - Le site InterEntreprises.com indique, le 27 avril, un taux anormal d'entreprises en difficultés la semaine précédente (65, soit "cinq fois plus que d'habitude", selon InterEntreprises). DomActu.com annonce, pour sa part, un calendrier assez dense pour les réunions des Etats généraux : mercredi 6 mai à Port-Louis (à partir de 16h30), mercredi 13 à l'Espace Sonis (16h30, Les Abymes), mercredi 10 juin au Moule (16h30, salle Robert-Loyson), mercredi 17 à Sainte-Rose (16h30), samedi 20 à Pointe-Noire (16h30), mercredi 24 à Capesterre-Belle-Eau (16h30). Malgré ce rythme, les Etats généraux seraient-ils marqués par un relatif désenchantement ? Le Monde rapporte ces propos de Jocelyne, 51 ans, participante aux manifestations du 1er mai et assistante de direction dans le privé : mère d'un garçon et d'une fille de 18 ans et 22 ans, elle se demande "ce qui va rester pour ces enfants-là ?" Comme beaucoup de Guadeloupéens, elle s'indigne : "On a poussé nos enfants et ils ne trouvent pas leur place, c'est ça qui ne va pas." - Semblant répondre à cette question, la commission "Emploi et autres vecteurs d’insertion" nous communique ses premières réflexions, notamment celle-ci : "Les jeunes relevant des dispositifs d’insertion ont besoin de personnes ressources qui les accompagnent dans une relation directe de proximité."
Pour consulter l'intégralité de nos informations et prolonger le débat :
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SAINT-BARTHELEMY - Le CLASH (Comité de liaison et d'application des sources historiques) semble regretter que les Etats généraux n'aient pas encore commencé dans la toute nouvelle collectivité d'outre-mer (récemment séparée de la Guadeloupe) et demande au gouvernement, par une contribution datée du 30 avril, de retenir la date du 9 octobre pour la commémoration annuelle de l'abolition de l'esclavage dans la collectivité territoriale de Saint-Barthélemy.
Pour consulter l'intégralité de nos informations et prolonger le débat :
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SAINT-MARTIN - Aucune nouvelle ne nous parvient de la cousine de Saint-Barthélemy (séparée en même temps de la Guadeloupe).
Pour consulter l'intégralité de nos informations et prolonger le débat :
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MARTINIQUE - Une contribution d'un correspondant évoque le passé qui ne passe pas et raconte l'histoire suivante : "Un béké a fait venir de Paris une experte-comptable métropolitane pour mettre de l'ordre dans son entreprise à Fort-de-France (les martiniquais n'ont peut-être pas cette compétence, ni ce niveau d'étude !! lol...glissons !) et un soir après le boulot, ce patron béké invite l'experte-comptable métropolitane chez lui pour un apéro. Il a toute suite dit à la zorèy que sa "fierté" c'était qu'aucune personne de couleur n'a mis et ne mettra les pieds à son domicile, même pas pour faire la vaisselle..." - Sur un autre registre, un second correspondant de l'ACCD'OM, Gabriel du Lamentin, évoque "de nombreux obstacles freinant l'accès aux postes de responsabilité, aux postes de direction, aux originaires des départements d'outre-mer" (24 avril). Il estime ainsi que "la fonction publique devrait être un miroir pour la population des DOM, afin que celle-ci retrouve un certain repère dans l'équilibre du tissu social". Sa contribution, richement argumentée, est disponible sur notre site Internet, où vous pouvez la commenter et la compléter (rubrique 7 - L'égalité des chances, la promotion de la diversité et l’insertion des jeunes).
Pour consulter l'intégralité de nos informations et prolonger le débat :
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GUYANE - L'actualité des Etats généraux en Guyane se fait plutôt discrète cette semaine : c'est à peine si France-Guyane évoque, le 27 avril, une motion adoptée par l'UMP locale : «L'UMP n'a jamais été hostile au changement, ce qui explique que les élus UMP des collectivités départementale et régionale n'ont pas hésité à voter pour l'exploration des possibilités de l'article 74 afin de ne se priver d'aucune opportunité», déclarent les militants de l'UMP, parmi lesquels Léon Bertrand. Une entame de motion qui pourrait laisser croire que l'UMP-Guyane signe des deux mains pour une évolution statutaire, en s'appuyant sur l'article 74. Cependant, les militants ajoutent «que les voies du changement se trouvent dans l'exploitation préalable de toutes les possibilités de l'article 73».
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LA REUNION - L'actualité réunionnaise est en revanche plus dense. Ainsi, le collectif Kiltir Partou vient d’être rejoint par une nouvelle organisation, l’association Miaro (rapporte le quotidien Témoignages, le 27 avril), et c’est désormais un groupe de quarante-six organisations qui participe aux États généraux en dénonçant une «méthode de cooptation qui [aurait] prévalu pour choisir les présidents, les rapporteurs et les intervenants», méthode qui relèverait «de pratiques anciennes dans lesquelles le pouvoir social est confisqué». Ces personnes, ajoute Kiltir Partou, «ne font pas la promotion d’une stratégie de développement de notre île et n’ont jamais établi d’analyse approfondie de notre société» ; certaines ne seraient pas «suffisamment ancrées dans notre île», seraient «fraîchement débarquées», et n’auraient «aucune légitimité auprès de la société civile.» C'est dans ces conditions que Kiltir Partou et Nout tout ansamb pour l’avenir se sont imposées, le 29 avril, au lancement des Etats généraux (raconte Témoignages). A cette occasion et par ailleurs, Nassimah Dindar, présidente du conseil général, a mis l'accent sur «200.000 jeunes qui s’abîment» et sur le montant des allocations versées par cette collectivité aux Réunionnais : «1.000 euros de complément social à chaque habitant, 560 millions d’euros de RMI chaque année et 100 millions d’APA». Paul Girot de Langlade - désigné pour assurer la coordination des travaux avec le Préfet - a résumé ces États généraux en une question : «Que voulez-vous pour vous sentir dans la République ?» - Par ailleurs, les trois chambres consulaires de l'île ont annoncé, le 28 avril (toujours selon Témoignages), qu'elles présenteront aux Etats généraux 23 propositions : ainsi, pour la chambre d’agriculture et son président Jean-Yves Minatchy, "l’agriculture devra assurer l’autonomie alimentaire pour une population qui, bientôt, atteindra le million d’individus".
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SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON - RAS.
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MAYOTTE - Rien de nouveau depuis les préoccupations exprimées par notre correspondant sur place, Djaveur, qui demandait, le 23 avril, ce "que va mettre en place l'Etat pour réguler tous ces systèmes de formation des prix et en matière de pouvoir d'achat ?"
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WALLIS-ET-FUTUNA - RAS.
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POLYNESIE FRANCAISE - RAS.
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NOUVELLE-CALEDONIE - RAS.
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HEXAGONE - Dans le cadre de la convention établie par l'ACCD'OM avec Patrick Karam, délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer, une correspondante de l'ACCD'OM, Alexis Marise, estime qu'il serait souhaitable "de faire passer l'information [relative aux mesures prises en faveur des Ultramarins de l'Hexagone] par les services sociaux des municipalités et par les lieux de forte densité de Domiens : sécurité sociale, allocations familiales, prévention santé, maisons des jeunes, des citoyens, des associations... Cela aurait l'avantage d'impliquer les élus locaux." Elle évoque également les possibilités offertes par l'e-learning pour la formation professionnelle (29 avril). - Très dynamique, l'association Agir ensemb' de Jennifer Pelage organisait une rencontre cocktail, ce 29 avril, autour des Etats généraux : le compte rendu par video devrait très prochainement être disponible sur Internet !
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 17:08
LETTRE OUVERTE A ÉLIE DOMOTA PAR NICOLAS VION

Nicolas Vion, gérant de la Maison créole, au Gosier, est souvent la cible des discours et tracts diffusés apr el LKP. Il vient d'écrire ue lettre ouverte à Elie Domota, le mettant aud éfi de la publier sur le site ugtg.org.
 
Gosier, le 1er Mai 2009
 
Il m'est transmis par mail, le texte de votre intervention lors du "meeting" du Palais de la Mutualité, en date du 21 avril 2009.
 
C'est me marquer beaucoup de considération que de m'interpeller aussi souvent, en me mettant dans vos propos sur le même registre, que le président SARKOZY, Mr JEGO Secrétaire d'État, Mr DESFORGES Préfet, Mr LUREL ou Mr GILLOT…
 
Je ne suis pourtant qu'un homme simple à qui peu de choses suffisent. Je fais partie de ces hommes dont GANDI disait : "Vivre simplement pour que simplement d'autres puissent vivre."
 
Autrefois, l'allumeur de réverbère passait tous les soirs dans les rues pour apporter sans bruit la Lumière en humble travailleur qu'il était, mais ce n'est pas parce que je suis "allumeur de réverbère" qu'il faut me considérer comme un lampiste, moi qui n'ai pas la chance de posséder cette vérité immanente dans laquelle vous vous drapez comme d'une étole… 
 
Nous savons tous que pour construire et conduire un mouvement révolutionnaire il faut 3 leviers forts :
• 1. DES REVENDICATIONS POPULAIRES s'appuyant sur des slogans simples du type "À bas l'injustice", "Vous, Nous sommes exploités et nous ne nous laisserons pas faire" etc…
• 2. DES BOUCS ÉMISSAIRES COLLECTIFS : les Nobles et le Clergé en 1789, Le Capitalisme international, la Pwofitasyon, et leurs représentants proches et facilement identifiables :
• Les Békés, les Blancs, tous ceux qui ne sont pas d'origine Africaine ou Indienne, …
• 3. ATTISER LA PEUR : la chasse aux traîtres, le Chloredécone  : nous sommes tous empoisonnés, (c'est fort, ça inquiète tout le monde, on pense à ses enfants, et moi et moi et moi comme dit Renaud dans sa chanson), mais on peut utiliser aussi la radio activité (pas les cendres de Montserrat qui sont naturelles, mais tout ce qui provient de "l'autre, source de tous nos maux")
 
Dans votre intervention, je retrouve bien sûr tous ces ingrédients classiques.
 
Et pour justifier votre argumentation que le patronat ne pratique pas le dialogue social, il vous faut un exemple à montrer du doigt au peuple, un patron à offrir à l'auditoire, et que diable, peu importe si l'exemple est faux, vous vous dîtes qu'on n'y verra que du feu, que personne n'y verra
rien.
 
À la page 7 de ce document, vous me mentionnez donc, et je vous cite :
 
Ainsi de ce Nicolas VION par exemple, pour ne pas le nommer : 8 salariés travaillant à son hôtel, aucune élection professionnelle d'organisée; et bien entendu il se fout de l'Accord BINO, et dans trois ans, une fois l'aide de l'État
arrivée à son terme, ce ne sera toujours pas son problème…
 
Il s'agit là d'un amalgame fait de contre-vérités et d'appréciations qui vous sont strictement personnelles ce que je déplore.
 
Rétablissons donc la vérité en espérant que vous aurez "l'honnêteté" intellectuelle de porter publiquement les éléments qui suivent à la connaissance de ceux que vous avez abusé jusqu'ici, à diverses reprises, par la désinformation.
 
1. Tout d'abord je vous fais observer que je suis Gérant d'une S.E.P responsable de l'installation et du contrôle d'un Gestionnaire chargé de gérer l'hôtel "La Maison Créole". C'est donc le Gestionnaire qui gère en direct l'hôtel, avec mon assistance  éventuelle à sa demande, et sans moi, en général. 2. L'hôtel comprend 16 salariés, soit 13 équivalents temps plein, et non 8 comme vous le mentionnez à tort.
 
Je jugeais nécessaire de corriger ces premières approximations grossières.
 
Pour compléter et apporter maintenant l'éclairage nécessaire à vos propos :
 
• En juin 2007, nous avons informé le personnel de l'hôtel, que nous procéderions à des élections à la rentrée, après les congés. 
• 
En octobre, lors d'une réunion du personnel, nous avons confirmé cette volonté et avons informé les agents que nous allions contacter la DDTEFP pour avoir communication de la procédure à respecter. Ce qui a été fait.
 
• Jeudi 8 novembre 2007 : Mr Vincent LEMAIRE, Directeur du TEFP nous a adressé, (suite à notre demande), 7 pages d'informations concernant le déroulement des élections de Délégué du Personnel. Nous étions préoccupés de bien respecter "la règle", préoccupation d'autant plus nécessaire que vous vous montrez plus vigilant à m'observer pour dénoncer la moindre erreur que je pourrais commettre, plutôt que de traquer toute cette économie informelle, qui fait une concurrence déloyale et mortifère à ceux qui payent leurs charges. 
 
• Mercredi 19 novembre 2007,
 Tous les membres du personnel ont été informés à nouveau par voie d'affichage que l'établissement hôtelier entendait procéder aux élections de Délégués du Personnel.
Le 1er tour a été fixé au 21 décembre 2007
Le 2 ème tour éventuel au 7 janvier 2008
 
 Toutes les Organisations Syndicales – y compris l'UGTG dont vous êtes aujourd'hui Secrétaire Général – ont été informées par courrier Recommandé + AR.
 
Votre Organisation UGTG a accusé réception de notre courrier le 22/11/07, tout comme l'ont fait la CFTC, la CGTG, et l'UIR CFDT,
 
La CGT/FO a réceptionné son courrier le 26/11/07.
 
La MASU à qui nous avions écrit, bien que non représentée dans l'hôtellerie, n'a pas retiré son courrier.
 
De même pour la CTU.
 
Une seule Organisation Syndicale nous a répondu : il s'agit de la CFTC.
 
• Le 1er tour du scrutin a eu lieu comme prévu le 21 décembre, en présence de Maître ichard LOUISE, huissier.
Le Procès Verbal a été signé par 4 salariés (les 2 plus jeunes et les deux plus anciens parmi les votants).
Résultat : Nombre d'électeurs inscrits :16. – votants : 0 (Zéro)
 
 • Nous avons procédé à un 2 ème tour le 7 janvier 2008, toujours en présence de Maître Richard LOUISE, huissier.
Le Procès Verbal a été signé par 4 salariés (les 2 plus jeunes et les deux plus anciens parmi les votants).
Résultat : Nombre d'électeurs inscrits :16. – votants : 0 (Zéro)
 
Donc, malgré ce que vous clamez, les élections se sont déroulées légalement et concrétisent les choix volontaires du personnel, choix qui s'expriment par deux constats de carence.
 
J'ajoute encore que le 5 mars 2009, l'hôtel a demandé à bénéficier des mesures de chômage partiel suite à la baisse d'activité et à la perte financière de 190.000 € consécutive au mouvement déclenché le 20 janvier et qui a considérablement tari l'afflux touristique. Or le chômage partiel n'aurait pas pu être accordé si nous n'avions pas procédé aux élections des Délégués du personnel.
 
C'est quand même EXTRAORDINAIRE de nier toute cette RÉALITÉ.
 
Je précise encore que c'est le CA réalisé en haute saison qui permet de payer les salaires du personnel en basse saison.
 
Or au CWTC vous avez déclaré : "Ils ont l'argent pour le personnel, regardez tous ces millions perdus qui auraient pu être redistribués".
 
La RÉALITÉ ÉCONOMIQUE est tout autre : l'argent perdu ne permettra pas de payer des salaires d'où chômage technique, licenciements économiques, voire dépôts de bilans.
 
Votre formulation " Ainsi ce Nicolas VION…", outre qu'elle n'apparaît pas respectueuse à mon égard, mais est relativement fidèle à votre expression  apparaît sans contestation possible totalement erronée (et en disant erronée, je suis poli), tant sur le nombre des salariés que sur l'affirmation "Aucune élection professionnelle d'organisée".
 
Comment un représentant syndical, à votre niveau de responsabilité, peut-il commettre non intentionnellement de telles erreurs ?
 
La moindre des choses aurait été de vérifier vos sources, plutôt que de vous contenter de colporter des rumeurs. D'autant plus que vous êtes cadre et de surcroît  Directeur Adjoint de l'ANPE.
 
Vos décisions s'appuient-elles uniquement sur des rumeurs ?
 
D'aucuns pourraient penser qu'il s'agit peut-être d'un acte volontaire de falsification de la réalité ?
 
Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ?
 
Pour ma part, étranger à la polémique, je me garderai de tout procès d'intention.
 
Puis vous poursuivez vos propos par "il se fout de l'Accord BINO"
 
Il s'agit là, une fois de plus, dans votre langage, d'une affirmation sans fondement quelconque, qui raduit vos vécus profonds et apparemment tumultueux, sans preuve tangible, et au mépris de la réalité.
 
Au risque de me répéter, l'Histoire nous a appris que pour entraîner et rassembler les foules, il fallait des messages simples et racoleurs, et si possible des Boucs émissaires.
 
Ainsi les Nazis et les Fascistes s'en sont pris à la "juiverie internationale". Napoléon 1er au Duc D'Enghien, et d'autre plus près de nous aux "Yankees".

N'est-il pas trop facile de s'en prendre au Capitalisme, aux Profiteurs, aux Blancs pays et aux Békés, dans une généralisation réductrice pour ne pas la qualifier de simpliste, où l'on perd de vue tout ce qui fait l'Homme et ses valeurs ?
 
Ne s'agit-il pas là d'une vision Manichéenne monochrome faite 
 - De blanc et de noir, sans gris, sans autre couleur, 
 - De bons et de méchants, 
 - De profiteurs et d'opprimés, 
 - De valeureux travailleurs et de riches paresseux ?
 
Vous ne pouvez me faire l'injure de pareils raccourcis…
 
Mais quand vous dites :
"Il y a un certain nombre de guadeloupéens… qui courent s'asseoir … dès que l'État français dit : 
à table" Cela m'interpelle sur la vision que vous avez de vos Frères et sur votre aptitude à la compassion ?
 
Qui donc a grâce à vos yeux ?
 
Votre vision du monde, je crois le comprendre, ne semble pas englober l'Amour et la compassion, mais privilégie les batailles, les occupations de rues, les rapports de forces plutôt que de faire la place nécessaire au dialogue, aux échanges et aux compromis dans lesquels vous pensez n'être, comme vous le dites que "les dindons de la farce".
 
Pour citer GANDI :
 
JE CROIS PROFONDÉMENT QUE RIEN DE DURABLE NE PEUT ÊTRE BÂTI À PARTIR DE LA VIOLENCE"
 
"SEULS CEUX QUE LA CRAINTE POSSÈDE SE MUNISSENT D'ARMES"
 
C'est ainsi que se fabrique avec des mots choisis, les cocktails où l'on désigne à la vindicte populaire ceux qui seraient responsables de tous les maux de la société, avant de lancer contre eux des "Fatwas" appelant à la violence préméditée et souvent criminelle.
 
Je rappelle que le sage Mahâtmâ GANDI disait (et je vous laisse méditer cela) : 
"Ce n'est pas parce que l'erreur se propage et se multiplie qu'elle devient vérité".
 
Ce n'est pas le nombre, la masse, la rue qui sont à l'origine des grandes découvertes, des inventions, et des grands progrès de l'Humanité.
 
Souvenez-vous : "Et pourtant elle tourne" malgré l'affirmation contraire quasi unanime.
 
Ceux qui ont vécu en 1543, pouvaient avec l'inquisition, jeter fermement l'opprobre sur Galilée, ou Copernic en homme éclairé et sûr d'eux qu'ils étaient. Est-ce encore possible aujourd'hui  ?
 
Vous affirmez "vos vérités révélées" et vous n'hésitez pas avec force à les affirmer légitimes :
Aucun doute ne vous interpelle-t-il ?
 
Enfin votre propos se termine par : 
"Dans 3 ans, une fois l'aide de l'État arrivée à son terme, ce ne sera toujours pas son problème".
 
Vous qui êtes dans la fonction publique, vous pouvez considérer posséder la sécurité de l'emploi, et même si la France venait à partir et que les postes de la fonction publique venaient à diminuer, en tant que salarié protégé, vous seriez un des derniers à vous inquiéter pour votre situation.
 
Mais Mr DOMOTA, nous qui sommes dans le secteur privé, nous vous disons que dans 3 ans, un certain nombre d'entre nous ferons partie de la rubrique nécrologique du LKP.  D'ailleurs, la pandémie a déjà commencé…
 
Pour parodier votre vocabulaire :
"Il est EXTRAORDINAIRE de constater que ce sont majoritairement des retraités et des salariés de la fonction publique qui ont voulu traiter des revenus du secteur privé !
 
Lorsqu'on affirme les notions de compétence et d'excellence en Guadeloupe, j'observe que les enfants qui n'ont pas eu d'école pendant plusieurs semaines, ceux de l'ASFO qu'on empêche maintenant d'étudier à proximité de leurs examens, pourront juger librement de la situation qu'on leur a imposé (pour leur bonheur futur ?). 
Les a t-ont laissé s'exprimer, et leur a t'on demandé leur avis ?
 
Abordons maintenant la question de l'accord interprofessionnel sur les salaires, dont vous prétendez "que je me fous".
 
Il y a quelques points sur lesquels nous nous rejoignons :
 
Oui, il y a des injustices sur notre planète, 
Oui il y a du malheur, de la pauvreté, des violences et des iniquités.
 
Je reste persuadé qu'il faudra du temps, beaucoup d'efforts, et une élévation intellectuelle et spirituelle collective pour transformer et éradiquer tout cela, bien plus sûrement qu'avec des cagoules et des armes.
 
Je n'entends pas, quant à moi, par légèreté, ajouter et engendrer des tares supplémentaires à celles existantes. 
 
C'est pourquoi comme chacun d'entre nous je dois montrer l'exemple, par la qualité de mon travail, par une vie simple et non-ostentatoire, par le respect des valeurs fondamentales que sont la Vie et l'Humanisme.
 
Ce ne sont pas les régimes politiques ou les structures qui changent pour un monde meilleur, ce sont les individus de bonne volonté.
 
Une Femme, un Homme, soucieux de ce qui l'entoure et des autres, fera toujours de la bonne ouvrage, même dans de mauvaises structures ou avec peu de moyens.
 
Un individu "médiocre" même dans des structures idéales, et avec tous les moyens mis à sa disposition, aura des résultats passables ou désastreux.
 
1917 et la révolution Bolcheviste, ont duré 50 ans. C'est peu au regard de l'histoire, mais c'est terriblement long pour ceux qui ont vécu le Goulag (les camps de travail).
 
Relisez Alexandre Soljenitsyne…
 
Quant au niveau de vie des Soviétiques, y compris encore aujourd'hui, il n'attire semble-t-il, pas beaucoup de Guadeloupéens ?
 
Les idéologies de Proudhon, Marx, Hegel,  n'ont pas survécues à la réalité économique… 
Le salaire égal pour tous ou "à chacun selon ses besoins" a vite été oublié. 
 
La "réalité" cubaine fait-elle beaucoup d'envieux dans la caraïbe ?
 
Pourtant, ceux qui ont conduit leurs populations à cette situation étaient sûrs de leurs vérités.
 
1968 a vu les salaires revalorisés de 30 %, mais ce "progrès éphémère" a été rattrapé en moins de 3 ans par l'inflation : un trompe nigauds.
 
Relancer la consommation par les salaires a déjà été essayé : l'effet est à court terme, mais c'est un leurre sans lendemain.
 
La seule augmentation de richesse résulte de la quantité de travail, d'une meilleure productivité, et de l'investissement productif.
 
Souvenez-vous de ce que je vous ai dit au CWTC : 
"Si nous acceptons de passer de 35 heures hebdomadaires à 39h, cela représentera mensuellement une hausse de revenus minimale de 150 €".
 
Face au temps de travail en vigueur autour de nous dans la caraïbe, jugez si cela serait scandaleux.
 
On peut toujours penser travailler de moins en moins, produire de moins en moins de richesses et gagner de plus en plus : cela s'appelle l'Utopie, et certains y croient…
 
Vous l'aurez compris, c'est cela qui nous distingue fondamentalement : vous êtes sûr de votre solution et moi je cherche la vérité, car je suis persuadé que les mauvaises solutions engendrent les larmes et la douleur… quand cela ne fait pas couler le sang.

Je l'ai déjà dit et je le répète : les 200 € sont une erreur même si l'intention est compréhensible.
 
Il y a une Guadeloupe à plusieurs vitesses : le privé et le public avec ses 40 % dont on sait que cette valeur est supérieure au différentiel de vie chère par rapport à l'hexagone, or je ne vous ai pas entendu sur cette question ?
 
Il y aura demain ceux qui vont toucher le RTSA et la prime des collectivités (calculés par référence aux revenus totaux annuels avec primes et accessoires) et ceux qui ne les auront pas, voici encore une cause de disparité…
 
Il y aura ceux qui ont 14 mois de salaires avec primes et accessoires qui les situent globalement en revenu annuel bien au-delà de 1,4 SMIC, mais qui avec le taux horaire de référence seront dans la tranche inférieure à 1,4 SMIC. Ils toucheront le Bonus patronal, mais pas le RTSA et la prime des Collectivités : Belle victoire ! D'autres salariés moins chanceux que les précédents, avec des revenus globaux annuels bien inférieurs, seront à 1,41 SMIC, et n'auront pas droit au bonus patronal : voilà encore une source supplémentaire d'injustice !
 
Tout cela résulte d'une absence de réflexion profonde, et comme vous êtes le porte-parole du LKP, vous en portez la responsabilité devant les travailleurs. Je comprends très bien que devant ces évidences qui s'affirment chaque jour un peu plus, il vous faille attaquer le monde patronal et tenter de faire croire que c'est lui le responsable.
 
Quant aux 200 € dans trois ans, ils représenteraient de l'ordre de 350 € chargés soit 28 % d'évolution des revenus : est-ce possible dans le contexte concurrentiel et mondial, et vis-à-vis du reste de la caraïbe ? 
 
À moins que le "confetti" Guadeloupe se décide à l'autarcie, mais quelles sont ses richesses propres  qui vont lui permettre de survivre : le Nickel, le Pétrole, son Industrie ?
 
Comment se développer dans la caraïbe (programme Intereg) en sortant du système concurrentiel ?
 
Un développement endogène s'appuyant sur quels supports ?
 
Le choix économique que vous préconisez échouera in fine (et je ne suis pas particulièrement fier de le dire), mais il faut trouver un autre modèle, accepté par toutes les parties, y compris par le monde économique, seul producteur de richesse, hors transferts de l'hexagone.
 
Certes il y a beaucoup à faire et c'est difficile. 
 
Les solutions ne reposent pas sur le "Ya Ka, Faut Qu'on", mais sur des réflexions profondes, un consensus, plutôt que le recourt aux contraintes, ce que vous préconisez avec force.
 
Je sais que ces évidences sont irritantes pour ceux qui en ont d'autres.
 
Permettez-moi d'ajouter encore que ce qui fait la richesse d'une société, ce sont les Hommes et les Femmes qui l'a composent. 
 
Si vous faites fuir demain les sources vives du pays et les entreprises privées qui produisent la richesse (redistribuée dans la fonction publique), alors que deviendront les emplois de cette dernière et les autres ? 
 
À moins que vous n'envisagiez alors de renforcer considérablement la pression fiscale jusqu'à l'insupportable ?
 
Je relève souvent dans vos propos des références à ceux qui aiment la Guadeloupe.
 
Je pense que ce qui est fondamental dans l'amour est de savoir comment on aime :
• Comme l'âne aime les chardons et s'en nourrit ?
• Comme Michel-Ange sculpteur et peintre, auteur des Tombeaux des Médicis, de la
Chapelle Sixtine et du Dôme de Saint-Pierre qui fait éclater la beauté?
• Comme le sculpteur de pierre qui pétrifie la grâce, à l'image de Jean-Baptiste Carpeaux ?
 
Aimez-vous la Guadeloupe mieux qu'un autre ?
 
Je vous demande de m'accorder mon droit de réponse en mettant en ligne la présente, sur votre site qui publie votre intervention du 21 avril  au Palais de la Mutualité
 
Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations.
 
 
 Nicolas VION
 
 
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 17:06
ELIE DOMOTA EN LIVE
« Face aux licenciements et aux voleurs, une seule riposte : la lutte ! »

Discours d’Elie Domota au meeting du 1er mai 2009
. Lisible aussi sur ugtg.org

 
Pèp Gwadloup, Travayè, tout moun ki la byen bonjou !

Jodila, c’est un grand jour et nous saluons toutes les personnes présentes, toutes celles et tous ceux qui sont venus nous supporter. Je demande aussi à tous les membres du LKP, à toutes les organisations membres du LKP de s’avancer et de nous rejoindre sur le podium. Jodila, c’est la journée de tous les travailleurs. Ce sont donc les syndicats qui sont en première ligne.

Mais c’est aussi dans le cadre du LKP, du Liyannaj que constitue le LKP que nous sommes aujourd’hui rassemblés.

Le camarade Nomertin vient de nous parler de la grippe A. Et cela nous semble bizarre. Les travailleurs se révoltent partout sur la terre, par rapport à la soit disant crise qui a eu lieu - en fait de crise c’est la crise du système capitaliste. Eh bien, brusquement, il y a une épidémie de grippe !

Aujourd’hui, il n’y a pas de manifestations du 1er mai au Mexique. Les travailleurs ne défileront pas au Mexique ce jour de 1er Mai ! Aujourd’hui, il y a beaucoup de travailleurs qui ne pensent pas aux problèmes posés par les licenciements ; car ils ne pensent qu’à cette grippe. Et nous nous posons toujours la question de savoir d’où peuvent bien provenir toutes ces grippes. Est-ce ces grippes ne sont pas aussi utilisées pour détourner notre attention ?

Rappelons-nous : à chaque fois qu’il y a une échéance électorale, ils lancent une campagne de propagande sur l’Insécurité pour faire oublier les problèmes des travailleurs. C’est ce qu’a fait Sarkozy au deuxième tour des élections présidentielles, c’est ce qu’avait fait Chirac. Et c’est cela qu’ils essaient de faire avec leurs états généraux. Ils ont affirmé qu’il y avait foule à ces états généraux. Tard hier soir, j’ai donc fait l’effort de regarder la télé pour voir qui était présent à ces états généraux. Camarades, sans mentir, je connaissais tous les individus que j’ai vus assis là. Vous aussi vous les connaissez ! Il y avait là des gens de l’UMP, ceux du parti socialiste et quelques zouaves qui aiment se faire voir à la télé. Des individus qui ont été s’asseoir là pour que l’on puisse dire que le peuple de Guadeloupe a été consulté.

Mais nous leur disons, et nous le disons également à l’attention de tous les autres : prenez vos responsabilités !

S’il y a des états généraux en Guadeloupe, c’est parce que le peuple de Guadeloupe et le LKP étaient en mouvement ! A partir du moment où le peuple de Guadeloupe et le LKP n’y sont pas, vous n’avez rien à foutre là !

C’est comme si on fêtait un anniversaire quelque part ; mais que la personne dont c’est l’anniversaire est absente. Et vous y restez quand même, assis là à célébrer cet évènement ! Alors à tous ces individus, qui ont soit disant de bonnes intentions et qui aiment la Guadeloupe, nous disons : Faites donc vos petites affaires… Mais quand dans 6, 8 ou 3 mois ça pétera à nouveau, il faudra que chacun se dégotte un endroit où courir se cacher. Car nous n’accepterons pas les discours du type, « ben oui, ce sont ces guadeloupéens… ». Chacun devra choisir son camp !

Il en va ainsi quand nous voyons que le dénommé Amélius HERNANDEZ est responsable d’un groupe de travail sur l’Eau : Atelier des états généraux]. Quand nous avons rencontré HERNANDEZ : lors des négociations sur le prix de l’eau menées dans le cadre de la plateforme de revendications du LKP] et que nous lui avons dit qu’il faut baisser les prix de l’eau, la première chose qu’il nous a rétorqué c’est que s’il baissait les prix de l’eau, il ne pourrait pas procéder aux travaux de rénovation du réseau. Que c’était impossible ! Et le même d’affirmer aujourd’hui qu’il est ouvert à toutes les solutions ou propositions !

Manti a yo ! Une fois de plus c’est pour nous couillonner !

HERNANDEZ est incapable de faire les Nicolas VION et autres Patrick VIAL COLLET de payer l’eau qu’ils doivent dans les hôtels ! Par contre, quand il s’agit de gens modestes, on lui coupe l’eau !!! Voilà ce qui se passe ici !!!

Yo tout sé on bann vòlè !

Et nous le disons aussi à l’attention des directeurs de l’hôtel Manganao, de l’hôtel Pierre & Vacances, de L’HÖTEL Club Med, qui ont décidé de mettre plus de 750 salariés de l’hôtellerie en chômage partiel total. Et pourquoi une telle chose ?! Eh bien justement parce que ces camarades se battent !

La seule chose que nous leur disons, et nous le disons aussi en destination des politiques, des Renseignements généraux qui sont présents : Si ces hôtels ne rouvrent pas et ne reprennent pas tous les travailleurs : FOUMALKAN ! QU’ILS FOUTENT LE CAMP !!! Et qu’ils aillent poser leurs hôtels ailleurs !!! Parce que tous ces licenciements déguisés sont une répression contre les travailleurs. C’est parce que les travailleurs étaient en mouvement et mobilisés qu’ils sont licenciés !

Et contrairement à ce que certains affirment, il n’y a pas plus de dossiers d’entreprises en liquidation judiciaire qu’auparavant. Tous les jeudi, c’est en moyenne une trentaine de dossiers qui sont examinés. En réalité il y a même moins de dossiers soumis au tribunal de commerce. Leur argument consiste à dire que le LKP était en mouvement, ce qui a provoqué la fermeture d’entreprises et des licenciements.

Mais à bien y regarder, en France – où il n’y a pas de LKP – c’est des dizaines de milliers de travailleurs qu’ils foutent à la porte matin midi et soir ! Et là aussi, nous portons notre solidarité et encouragements à tous les travailleurs de France. Quelque soient les méthodes qu’ils emploient, ils ont raison ! Quelque soit ce qu’ils peuvent être amenés à faire, ils ont raison ! Quelque soit les séquestrations et les coups qu’ils peuvent foutre à ces gens là, ils ont raison ! Car à partir du moment où vous foutez des gens à la porte comme des chiens, nous n’avons à faire preuve d’aucune considération vis-à-vis de vous ! D’autant plus qu’on entend tous les jours de quelle manière ils en profitent pour se remplir les poches.

Nous profitons également pour adresser deux mots aux gens présents à leurs états généraux… Il y a un camarade d’ATTAC qui me disait à l’instant qu’il avait trouvé un nouveau slogan… Je l’ai même trouvé bien : Etats généraux ?! Et ta sœur !? C’est ce message qu’il entend leur adresser et il est vraiment bien…

Car il nous faut tous bien comprendre qu’il s’agit d’une manipulation politique de l’UMP de Sarkozy pour voir comment l’UMP, et particulièrement tous les élus incapables de ce petit pays… Ils veulent replacer le peuple sous leur joug, pour continuer à nous couillonner ! C’est pourquoi on a vu les LUREL, les GILLOT et tous les autres assis là en colonne serrée… Ils font tous partie de la même bande de voleurs et n’ont qu’un objectif : nous mettre sous leurs bottes. Et quand la course électorale débutera, prendre les repères pour savoir comment ils démarreront !

Parce que de toutes les façons, se qui se prépare aujourd’hui ce sont les élections européennes. On a droit à la visite de la fille de Lucette Michaux Chevry. Elle arrive la semaine prochaine afin de préparer sa campagne. Elle aime plus la Guadeloupe que quiconque ; Lurel aime plus la Guadeloupe que quiconque…

Ils préparent tous les élections européennes ; mais dans le même élan, ils se préparent aux élections régionales et d’ores et déjà ils préparent l’Assemblée Unique. Ils ont déjà pris la décision de mettre en Guadeloupe une Assemblée unique, issue de la fusion des Conseil Général & Régional. La seule chose qu’ils n’ont pas encore décidé – ou plutôt qu’ils n’ont pas encore dit – c’est si cela se fera dans le cadre de l’article 73 ou dans le cadre de l’article 74 [De la constitution française].

Voilà ce qui va se jouer à Basse-Terre ! Voilà ce qu’ils mettent en scène et veulent nous faire avaler ; alors qu’ils ont déjà décidé ! Et après ils viendront nous dire : Comme c’est cela que les guadeloupéens ont voulu, Eh ben, ils vont remettre en cause tous les acquis sociaux ! Ils viendront nous dire d’arrêter de faire grève, d’arrêter de revendiquer pour nos salaires, d’arrêter de revendiquer sur nos conditions de travail…

Alors nous leur disons : choisissez le modèle de société que vous voulez, choisissez ce que vous voulez, mais le peuple n’en fait pas partie, nous sommes en dehors !!! Et il faut à tout moment leur démontrer que c’est nous qui avons le pouvoir !!! Car ils ont eux-mêmes avoués à plusieurs reprises n’avoir rien obtenu à l’assemblée nationale ! Qu’ils n’ont rien obtenu dans aucun parti ! Que personne ne les écoutait ! Et que c’est la rue qui compte, que c’est la rue qui prend les décisions !

Et c’est cela que nous devons continuer à faire !

Le camarade Nomertin nous a donné rendez-vous le jeudi 7 mai 2009. Le 7 mai nous appelons à une mobilisation générale. Mais dès lundi, le camarade de l’UNSA [Alidor ; secrétaire fédéral de l’UNSA] l’a dit : nous devons nous occuper du cas de Man KOURY. Wi, fo nou fann tchou ay !

Oui, car aujourd’hui même le tribunal des français a donné raison aux camarades [pompiers de l’aéroport] ; et malgré cela elle envoie chier les camarades ! Elle procède à ses inaugurations ! Les camarades travaillant à la mairie de Sainte Anne doivent aussi débuter une grève : ils doivent s’occuper du cas d’Aldo BLAISE aussi ! Il est incapable de régler les problèmes dans sa commune, mais il est assis aux états généraux  !

Nous en profitons pour adresser un soutien fortifiant aux camarades [en grève] de SODIMAT, d’AIR CARGO, de la MAISON DE L’ENFANCE [MDE], des CHANTIERS AUDEBERT, d’ORANGE CARAIBE, d’ESPACE CLOTURE, de la CGRR [Caisse générale de retraite par répartition], les POMPIERS de l’aéroport POLE CARAIBE, de l’ASFO [Centre de formation appartenant au MEDEF, signataire de l’Accord BINO, mais réclamant le départ de la directrice, Maryse MAYECO], les CONTRATS AIDES [Mobilisés depuis mars pour réclamer leur titularisation]… à tous les salariés en grève partout en Guadeloupe pour réclamer l’application de l’Accord BINO, l’application de meilleures conditions de travail, la dignité et le respect. Ils sont au combat !

Et on a justement l’impression qu’ils font leur petite réunion comme s’il n’y avait aucun problème en Guadeloupe, que tout allait pour le mieux… Et là aussi, nous devons leur démontrer qu’en ce mois de mai, nous sommes toujours dans la dynamique du Liyannaj Kont Pwofitasyon ; et que nous leur rentrerons dedans pour le leur faire comprendre.

Camarades,
Ansanm nou ka lité, Ansanm nou ké gannyé ! Ansanm nou ka lité, Ansanm nou ké gannyé !

Elie DOMOTA,
Le 1er Mai 2009 à Petit Canal
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 01:18
ELIE DOMOTA SOUHAITE REMOBILISER

La mobilisation générale de 44 jours n'aurait pas suffi. Elie Domota menace une nouvelle fois, reprenant ce qu'il avait dit il y a quelques jours : « Mai sera un mois de combat. »

Elie Domota, en fin de semaine dernière a affirmé que le 7 mai, la mobilisation recommencerait. C'est vrai que le lendemain, 8 mai, c'est férié et que, ce jour-là, il n'y aura pas grand-monde au travail. Pas plus le jour suivant, qui est un samedi (avec du beau temps pour ue manif monstre ?), encore moins le dimanche. il faudra donc attendre lundi pour savoir si la mobilisation est effectivement relancée. Entretemps, il faudra quie M. Domota relance la machine LKP. Les récents meetings n'ont pas rassemblé plus que les fans du premier cercle d'Elie Domota : deux ou trois cents personnes Le 1er mai unitaire a rassemblé à Petit-Canal entre 8 000 et 30 000 personnes, selon que l'on se réfère à une journaliste locale ou au correspondant de l'AFP qui semble vouloir faire plaisir à Olivier Besancenot en multipliant les marcheurs du 1er mai comme Jésus les petits pains.

Ne pas décevoir Besancenot

Car, c'est en Guadeloupe que le patron des anti-capitalistes a décidé de fêter le 1er mai. Et à Paris, ce serait mal venu de savoir qu'il n'y avait... que quelques milliers de manifestants. 30 000 c'est mieux !
Donc, la mobilisation de 44 jours n'a pas suffi : on va recommencer à vivre sous le régime de la mobilisation générale.
Cette fois-ci, les gérants de stations-servcies donneront-ils le coup de pouce au blocage de l'île en rationnant l'essence pour obliger les gens à rester chez eux, donc à ne pouvoir se rendre au travail et partant donner le sentiment d'une unanimité derrière les mobilisateurs ? Cette fois-ci, ce seraient plutôt les pompistes qui se mettraient en grève... à moins que (voir plus bas). Pardi, ils sont tous UGTgistes ! Que feront les gérants ? Passeront-ils en force pour rouvrir leurs stations occupées par leurs salariés ?..
Si ordre de mobilisation il y a, va-t-on se mobiliser ? C'est la question que doivent se poser les Lkpistes. Car si, comme en Martinique — un mot d'ordre de remobilisation a été lancé, n'attirant que quelques centaines de manifestants —, il n'y a presque personne, adieu l'aura du porte-parole du LKP, Elie Domota, et adieu l'espoir de peser sur l'avenir de la Guadeloupe... Tout en ayant l'air de ne pas y toucher.

Y aller ou pas...
Le Nouvel Observateur de cette semaine affiche le portrait d'Elie Domota en Une. Le papier est d'Ariane Chemin (link). Une véritable consécration pour celui que certains voient intégrer le dictionnaire des noms propres dans la prochaine édition du Robert. Alors, comment abandonner cette notoriété internationale, cette adulation pour un retour à un quasi-anonymat ? Dur, non ? On peut comprendre M. Domota.
Cette semaine Elie Domota et le LKP vont tout faire pour rameuter le ban et l'arrière-ban de leurs supporters, au prétexte que l'on n'a pas répondu « aux revendications des travailleurs ». Ils appuieront leur relance du mouvement sur le fait que de nombreuses entreprises n'ont pas signé l'accord Bino; que l'Etat préparerait (voir sur le site de l'ugtg : ugtg.org) « un coup d'Etat », excusez du peu, avec le Medef — celui-ci, maladroit, a dans une note confidentielle qui a transpiré à l'extérieur, révélé qu'il s'apprétait à se professionnaliser pour répondre coup pour coup aux syndicats... Autre prétexte aussi, un rapport complémentaire au Rapport Bolliets sur le prix du carburant, le Rapport Brissac qui révèle quelques turpitudes de la Sara (voir le contenu sur ce blog). Enfin, il y a l'enquête judiciaire en cours sur les propos d'Elie Domota à propos des békés. Pa touché Domota, lit-on sur le palais de Justice de Pointe-à-Pitre. personne ne s'avisera d'effacer ces graffitis !
Si les leaders du LKP n'arrivent pas, avec cette nouvelle plate-forme, à mobiliser une nouvelle fois, on peut s'attendre à une radicalisation des occupations de cours ou des abords d'entreprises qui n'ont pas encore signé l'accord Bino. Si la mobilisation reprend, sera-ce moins agité ? Pas sûr, d'autant qu'il faut peser toujours plus sur l'Etat, le disqualifier au yeux des Guadeloupéens pour qu'ils envisagent inéluctablement autre chose... C'est le thème de la révolution permanente. Elie Domota veut démontrer qu'il dépasse ses maîtres es mouvement social d'ampleur. Ce que Besancenot est incapable de faire dans les départements français de l'Hexagone, il l'a fait ici, avec un réel talent d'organisateur et de débatteur. Il peut le refaire quand il veut. Il le refera... Alors, tous les coups seront-ils à nouveau permis, comme on l'a vu durant les deux jours de blocage de la Guadeloupe par des barrages où des petits truands de quartiers venus en renforts, « spontanément », n'ont pas hésité à faire le coup de feu sur les forces de l'ordre ?
N'en doutons pas : l'idée est de relancer la machine LKP, d'éviter l'oubli, l'enfoncement dans la routine, en surfant sur la vague d'un certain mécontentement, d'ici au 27 mai.
Avec une apothéose ce jour-là. Les Guadeloupéens suivront-ils ?
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 01:18
INDISCRÉTIONS
François
François Bayrou a passé quelques heures en Guadeloupe, pour y présenter le candidat de son mouvement, le Modem, Raymond Esdras. Il était accompagné d'Aly Abdoulatifou, député de Mayotte, et Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher. Dans son programme, on apprend qu'il est allé entendre la messe en cathédrale Saint-Pierre et Saint-Jean. Où ? Sans doute voulait-on dire Saint-Pierre et Saint-Paul !

Jean
Notre ami Jean signale une initiative originale du lycée hôtelier du Gosier : à l'issue d'une formation spéciale dite d'initative locale créole pour des candidats restaurateurs et cuisiniers déjà titulaires du CAP le lycée présente un buffet indo-créole ce mercredi, précédé en matinée d'une table ronde sur les apports et leurs effets sur la santé. On y va ?

Marie-Jo
Une étude toute récente relative à la population des cantons de France donne pour la Guadeloupe pour les 40 sièges à pourvoir, sur une population de 400 736 habitants, une représentativité de 10 018 habitants pour chaque canton. Marie-Jo Zimmermann, député de la Moselle, dans un souci d'économie avait demandé, en séance à l'Assemblée, s'il était possible de réduire le nombre des cantons de France. A noter que la Guadeloupe se situe pour la représentativité par canton dans la moyenne nationale. Pas d'inquiétude donc pour les conseillers généraux... sauf que le comité pour la réforme des collectivités locales, présidé par Edouard Balladur, pourrait envisager la suppression du Département !

Michel
Michel Roméo, de l'Ecole de conduite Roméo, se verra, prochainement, retirer son agrément pour l'exploitation de son établissement d'enseignement. On lui reproche d'avoir utilisé son local pour une formation payante, Le monde, l'homme et la politique, en décembre 2008, activité, comme l'indique la préfecture, étrangère à l'agrément donné pour une école de conduite. Néanmoins, Michel Roméo peut être moniteur d'auto-école — chez un employeur ? — jusqu'au 20 novembre 2009. Faut-il voir dans cette mesure la sanction d'un personnage gênant qui n'a cessé, au cours de ces dernières années, de fustiger la préfecture, notamment sur l'implantation de radars autoroutiers ?..
André-Jean VIDAL
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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 15:24
INDISCRÉTIONS
Jacques
Heu-reux, Jacques Gillot, président du conseil général, qui a fait passer compte administratif et budget supplémentaire à l'unanimité, mercredi, en plénière. Interrogé sur le conflit à la Maison de l'enfance, conflit long et pénible, il a regretté de n'avoir pu jusqu'à présent mener à bien le dossier et reconnu avoir été contraint de demander un audit au ministère de la Justice. « Il faut mettre l'enfant défavorisé au cœur de ce conflit », a-t-il souligné.

Martial
Finalement, on a su qui avait décidé d'attribuer la légion d'Honneur à Martial Arconte, directeur adjoint du Travail, intervenant privilégié dans les conflits sociaux les plus durs (voir notre précédente édition). C'est Brice Hortefeux, ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, qui l'a décidé. Au vu du magnifique travail réalisé par M. Arconte pour aider à rétablir l'ordre social au cours de la récente mobilisation générale de 44 jours.

Victorin et Jean-Claude
Certes, sa démission en fanfare de la présidence de l'Association des maires, ses propos décapants sur la classe politique, les ambitions régionales qu'on lui prête, poussé par le LKP et les autres nationalistes, ont fait de lui quelqu'un à ménager. Jean-Claude Malo, maire de Bouillante, est courtisé. Ainsi, plusieurs projets de la commune de Bouillante vont trouver un aboutissement grâce au soutien de la collectivité régionale de Victorin Lurel, premier partenaire des municipalités en matière de développement local durable : 125 000 euros pour une charte de développement durable et 280 000 euros pour un projet de mise en valeur des bains chauds de Thomas.

Lucette
Lucette Michaux-Chevry est montée au créneau, pour verser de l'huile bouillante sur la tête de Jégo, qu'elle accuse de jouer double jeu à l'Assemblée et au Sénat à propos du développement du sud Basse-Terre pour lequel la dame a des idées. Yves Jégo qui sera en Guadeloupe les 11 et 12 mai pourra toujours en discuter avec elle. Bon courage !
André-Jean VIDAL
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