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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 04:57
Crise sociale en Guadeloupe : le droit à l'information bafoué

Patrick Karam, délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer, proteste " contre le traitement partial et partiel de l'actualité en provenance des départements d'outre-mer. "

Alors que la Guadeloupe est paralysée par le mouvement lancé par Lyannaj kont pwofitasyion (LKP) depuis quinze jours, et même si la situation s'améliore, aucun journaliste n'a en effet jugé bon d'interroger le Président de la République sur ce dossier dans le cadre de l'émission « Face à la crise » diffusée en direct jeudi 5 février.
Nicolas Sarkozy s'était pourtant soigneusement préparé à répondre aux questions légitimes sur la crise sociale en Guadloupe. Il s'agit là d'une illustration probante du désintérêt des médias vis-à-vis de cette actualité préoccupante qui s'inscrivait parfaitement dans la thématique de l'émission. Le délégué interpelle donc l'ensemble des dirigeants des médias et en particulier ceux du service public ainsi que les journalistes : « Comment une telle situation aurait-elle été traitée dans l'interview si ces événements avaient lieu dans les agglomérations de Bordeaux, de Lille ou encore de Nice, toutes approximativement équivalentes à la Guadeloupe en terme de population ? N'y a-t-il pas là deux poids deux mesures ? » Déjà, le service public avait manqué à ses obligations sur ce conflit.
À titre d'exemple, les rédactions de France 2 et France 3, pour ne citer qu'elles, ont ainsi trouvé le temps dans leurs éditions du 27 janvier 2009 de couvrir les défilés de haute couture, et ce, malgré une actualité chargée - en raison de la tempête dans le sud-ouest notamment.
Difficile, il est vrai, d'aborder dans le même temps les nouveaux développements du blocage en Guadeloupe alors que la protestation était à son comble et que des tensions naissaient au sein de la population locale.
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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 01:46
INDISCRETIONS
Lucette
Où est donc passée Lucette Michaux-Chevry qu'on n'entendait plus depuis sa fine analyse de la méthode de travail du préfet, lors de la dernière réunion de négociations au WTC ? On l'a vu à Petit-Bourg où elle a monté l'attelage Eric Jalton/Jeanny Marc/Guy Losbar, sous la houlette bienveillante — et efficace — de Dominique Larifla. Pour déquiller Victorin Lurel. On l'a vue, jeudi, à la table des négociations, en préfecture, pour saluer le travail d'Yves Jégo, « en ce moment historique. »

Eric
Eric Jalton se sent des ailes. Il peut. Quoique les observateurs habituels aient trouvé sa diatribe anti-Desforges détestable, il a obtenu, au WTC des applaudissements nourris... Qui se répercutent,  semble-t-il, en ce moment, dans la population. C'est qu'au yeux d'une frange de cette population, c'est devenu celui qui a remis le préfet à sa place. Une sorte de vengeur de certaines avanies. Bref, celui qui a été reçu comme un ami par Yves Jégo et le préfet Desforges, en début de semaine, a le vent en poupe. Bien joué, l'artiste !

Victorin
Mal, très mal. Un politique clamait jeudi, en public, à qui voulait l'entendre, qu'on est « en train de s'occuper du cas Lurel. » Qu'il è n'en a plus pour longtemps », qu'il a « fait un pas de clerc en promettant des sous qu'il n'a pas », etc. Bref, comme il le laissait entendre au début de la mobilisation de Liyannaj, il y a quinze jours (bientôt trois semaines), Victorin Lurel est victime d'une sorte de complot à plusieurs ramifications. Externes et internes... Pas besoin d'être parano pour s'en rendre compte. Reste qu'il semble que la Commission Balladur de réforme des institutions soit partisane d'élections régionales repoussées dans le temps. En 2011 ? D'ici là, s'il manœuvre bien, M. Lurel peut espérer sauver sa peau. A moins que l'assemblée unique vienne tout balayer au profit non de Gillot, non de Lurel, mais d'une troisième personne. Jeanny Marc se verrait bien dans le rôle.

Jacques
Qu'en dit Jacques Bangou, qui vient, d'un trait de plume, de perdre deux millions d'euros que la Région mettait à la rénovation du centre des arts ? Car, Victorin Lurel et son staff ont différé (?) la plupart des chapitres financiers consacrés à la culture et au soutien aux sports (Adieu Transat Belle-Ile en mer/Marie-Galante !). Sauf le Festival des musiques créoles de la Caraïbe. Mais, ça c'est un bébé Lurel !

Blaise
L'intervention de Blaise Aldo, conseiller régional et maire de Sainte-Anne, mercredi, restera dans les annales. Pourquoi ? Tout d'abord parce que M. Aldo, barbe en pointe, a souligné qu'il n'était pas possible de voter, prise de position relayée immédiatement par une radio locale... alors que le président Lurel avait déjà dit, en tout début de plénière extraordinaire, qu'il n'y aurait pas de vote... puisque les documents n'avaient pas été distribués en temps voulu aux élus.
Et puis, autre raison de retenir cette intervention c'est que Blaise Aldo n'avait plus mis les pieds à la région... depuis 2004 !

Alain
Mais qui ficelle les dossiers économiques de Liyannaj kont pwòfitasyon ? Sûrement Alain Plaisir, auteur d'un remarquable ouvrage économique, paru aux Editions Nestor il y a deux mois, dont le titre est Conquête du marché intérieur (guadeloupéen). Dans ce document de deux cents pages, qu'a vraisemblablement parcouru Yves Jégo, il y a toutes les curiosités économiques relevées par Elie Domota dans sa diatribe contre les pwòfitè.

Victorin
Victorin Lurel s'est insurgé sur « les propos racistes » proférés par un béké martiniquais dans une émission diffusée par Canal +, Les derniers maîtres de la Martinique. « Ces propos d'une extrême gravité, affirme le président Lurel, peuvent relever des tribunaux et conduire à des sanctions pénales. » Le Guadeloupéen espère que « ces propos seront condamnés par des représentants de cette communauté » (martiniquaise). Nous aussi. On peut rêver !

Nicolas
Nicolas Sarkozy n'a pas eu un mot, dans son intervention télévisée, ce jeudi, sur la situation en Guadeloupe. Les journalistes, dont certains comme David Pujadas, débutent, chaque soir, leur journal par quelques images et quelques mots sur la Guadeloupe en crise, n'ont pas eu un mot, une question relative à celle-ci. Alors qu'on a parlé longuement, au cours des 90 minutes de l'émission, de pouvoir d'achat, de situations intolérables en métropole. Pour eux, Guadeloupe connaît pas, m'en fout. Y'a de quoi réfléchir.
André-Jean VIDAL
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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 00:48
LES DERNIERS MAÎTRES BLANCS

A visionner en avant-première...


link

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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 23:55
JEANNY MARC S'INVITE AU BAL

« La Guadeloupe est en proie à un questionnement majeur qui doit déterminer son avenir », note finement le député de la troisième circonscription, Jeanny Marc, dans un communiqué, hier.
Elle poursuit : « Depuis, plus d'une semaine la quasi totalité des secteurs économiques sociaux et familiaux se sont mis en grève pour amener le gouvernement à prendre en compte les réalités auxquelles ils sont confrontés. L'ampleur du cahier de revendications est révélatrice d'un malaise profond. Compte tenu de la gravité de la crise, il convient d'agir en tenant compte des attentes exprimées. »
Enfonçant les portes ouvertes désormais que la négociation est ouverte, le maire de Deshaies affirme : « Une large concertation doit voir le jour pour nous conduire à nous inscrire dans une logique d'avenir et trouver des solutions résolument pérennes. Pour ce faire, je propose qu'en responsabilité et en conscience nous arrêtions une méthodologie pour sortir de cette crise sans mettre plus à mal une Guadeloupe qui souffre déjà. »

Fine mouche

Que veut en définitive Jeanny Marc ? Suivons son raisonnement : è« Je propose aux parlementaires, aux élus guadeloupéens ainsi qu'aux initiateurs de la plate forme de revendications de s'inscrire dans la démarche suivante : la mise en oeuvre des « Assises ou Grenelle du Lyannaj », avec un calendrier qui tienne compte de la situation d'extrême urgence vécue par les familles Guadeloupéennes. Il s'agit d'un travail de concertation avec la population, les chambres consulaires, les organisations syndicales, patronnales, cultuelles, tout le tissu associatif, la société civil. »
Ce n'est pas tout : « La saisine du Congrès pour enclencher le dispositif législatif prévu par la Constitution, révisée en juillet 2008, qui permet aux élus d'adapter et de modifier les lois et règlements à leurs réalités », propose Mme Marc.
Comme on pense qu'elle veut se s-positionner pour la présidence de l'assemblée unique (ils sont légion : Lurel, Gillot, Jalton, etc.), Mme marc prend soin de préciser : « Il ne s'agit aucunement de reposer la question sur l'évolution institutionnelle mais d'envisager une ou des adaptations qui nous correspondent en appliquant la loi. »

Pédagogie
Un peu de pédagogie élémentaire : « A cet effet, je rappelle l'article 73 alinéa 2 de la Constitution qui dispose que :
- « Dans les départements et les régions d'outre-mer, les lois et règlements sont applicables de plein droit. Ils peuvent faire l'objet d'adaptations tenant aux caractéristiques et contraintes particulières de ces collectivités.
Ces adaptations peuvent être décidées par ces collectivités dans les matières où s'exercent leurs compétences et si elles y ont été habilitées, selon le cas, par la loi ou par le règlement.
Par dérogation au premier alinéa et pour tenir compte de leurs spécificités, les collectivités régies par le présent article peuvent être habilitées, selon le cas, par la loi ou par le règlement à fixer elles-mêmes les règles applicables sur leur territoire, dans un nombre limité de matières pouvant relever du domaine de la loi ou du règlement.  [Entrée en vigueur dans les conditions fixées par les lois et lois organiques nécessaires à leur application (article 46-I de la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008)]
Ces règles ne peuvent porter sur la nationalité, les droits civiques, les garanties des libertés publiques, l'état et la capacité des personnes, l'organisation de la justice, le droit pénal, la procédure pénale, la politique étrangère, la défense, la sécurité et l'ordre publics, la monnaie, le crédit et les changes, ainsi que le droit électoral. Cette énumération pourra être précisée et complétée par une loi organique. La disposition prévue aux deux précédents alinéas n'est pas applicable au département et à la région de la Réunion. »

Une solution qui ait du sens
Elle poursuit : « Les habilitations prévues aux deuxième et troisième alinéas sont décidées, à la demande de la collectivité concernée, dans les conditions et sous les réserves prévues par une loi organique. Elles ne peuvent intervenir lorsque sont en cause les conditions essentielles d'exercice d'une liberté publique ou d'un droit constitutionnellement garanti.
La création par la loi d'une collectivité se substituant à un département et une région d'outre-mer ou l'institution d'une assemblée délibérante unique pour ces deux collectivités ne peut intervenir sans qu'ait été recueilli, selon les formes prévues au second alinéa de l'article 72-4, le consentement des électeurs inscrits dans le ressort de ces collectivités. »
« C'est en conscience, conclut la bonne dame de Deshaies, que je veux proposer une solution politique qui ait du sens pour chaque Guadeloupéen. Je voudrais que la confiance retrouvée, entre la population et les élus, soit le début de l'ouverture du chantier de la démocratie participative. Je fais donc un appel au courage politique de chacun. Je lance un appel en confiance à tous ceux qui veulent construire la Guadeloupe pour les Guadeloupéens dans la République française. »
Fermez le ban.

André-Jean VIDAL
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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 22:50
LES BANQUES DES DOM TRÈS CHÈRES

Le magazine « Votre argent » vient de publier le palmarès des banques pour la facturation de leurs services aux clients.

Devinez quoi ? Les banques les plus chères se situent dans les DOM sauf la BRED et la Banque Postale.
C'est sans appel ! Parmi les 10 banques les plus chères de France, 7 sont antillaises : Guadeloupe et Martinique.

102 Crédit Mutuel Antilles Guyane                        106,52 €        +0,82 %
103 Société Générale Banque aux Antilles                110,28 €        NC
104 Caisse d'Epargne Guadeloupe Martinique        116,20 €        +6,08 %
105 Banque Populaire Côte d'Azur                        130,26 €        -17,23 %
106 Crédit Agricole Martinique Guyane                134,64 €        -2,18 %
107 Banque Populaire Centre Atlantique                135,76 €        -2,16 %
108 Crédit Agricole Guadeloupe                        137,52 €        -8,07 %
109 BNP Paribas Guadeloupe                                140,40 €        NC
110 Crédit Mutuel Sud Est                                197,88 €        +0,32 %
111 Crédit Mutuel Centre Est Europe                        197,88 €        +0,32 %
112 BNP Paribas Martinique                                246,50 €         NC

A titre d'exemple, les BNP métropolitaines facturent à l'année leurs services de base : 45,20€

La BNP Martinique : 246,50€ soit 545% de plus que ses homologues métros et 176% de plus que son homologue guadeloupéenne la BNP Guadeloupe qui facture les mêmes services à 140,40€.

Même chose pour des prestations bancaires plus complexes comme celles 
destinées à un couple d'actifs . Là les tarifs varient de 147€ par an pour 
les meilleures banques métropolitaines à 651€ pour la BNP Paribas 
Martinique encore une fois, banque la plus chère de France, soit 442% fois 
plus chère. Et là encore, dans le top ten des banques les plus chères, 6 
sont antillaises.

On comprend l'exaspération des Guadeloupéens et peut-être bientôt celle 
des Martiniquais et des Guyanais….
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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 22:34
Victorin Lurel tacle Nicolas Sarkozy
Hier, le président du conseil régionakll , quoique retenu par les négociations en préfecture avec Liyannaj kont pwòfitasyon, a trouvé le moyen de réagir après la passage de Nicolas Sarkozy sur les ondes.
« Le président de la République n’a pas un mot pour la Guadeloupe, département en grève générale depuis 17 jours », a noté, hier, Victorin Lurel, après l'intervention du chef de l'Etat.
« Je déplore vivement que le président de la République, Nicolas Sarkozy, en 90 minutes d’émission, n’ait pas trouvé quelques secondes pour dire un seul mot de la situation en Guadeloupe, paralysée depuis 17 jours par un mouvement social de grande ampleur contre la vie chère. Malgré des questions sur la crise, le pouvoir d’achat et les mouvements sociaux, ce silence du chef de l’Etat est tout simplement choquant et stupéfiant, impensable si un territoire hexagonal avait connu pareil blocage », accuse le député guadeloupéen.
« Ce silence est également méprisant, poursuit-il, au moment où ce territoire de la République traverse une crise sociale de très grande ampleur, générée par la politique gouvernementale qui, en Guadeloupe et en Martinique, comme dans l’Hexagone, accuse-t-il, mine le pouvoir d’achat des ménages, casse les services publics, et démontre son impuissance à réguler monopoles et oligopoles pour faire baisser les prix des biens et des services essentiels. »
Victorin Lurel rappelait : « Au moment où la Martinique se mobilise en masse et au moment où sont engagées en Guadeloupe des négociations cruciales entre le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, les socioprofessionnels, les collectivités locales et les représentants du collectif des associations et syndicats mobilisés, ce silence ne laisse pas d’inquiéter sur la volonté réelle du gouvernement de formuler des réponses concrètes aux difficultés que connaît l’archipel. »
Et de souligner, pour la énième fois, comme une antienne : « Je rappelle que les collectivités locales de Guadeloupe sont, pour l’heure, les seules à avoir engagé 54 millions d’euros de crédits nouveaux pour répondre à l’urgence sociale, tandis que gouvernement n’a toujours pas indiqué clairement les efforts financiers qu’il était disposé à consentir. »
A.-J. V.
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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 21:37
INDISCRETIONS
Victorin
Bien marri, Victorin Lurel, hier, qui présentait les termes de l'accord signé la veille avec Yves Jégo devant les élus régionaux en plénière extraordinaire. Cet accord prévoyait que les grandes surfaces, bénéficiant de baisses de taux d'octroi de mer, répercute celles-ci en baissant de 10% les prix d'une liste de cent produits de consommation courante. Retoqué M. Lurel, par quelques élus régionaux qui, en plénière où il comptait faire voter les baisses de taux d'octroi de mer, s'est vu répliquer qu'il fallait remettre aux élus, avant toute discussion entraînant vote, des documents précis de travail.
Le président a donc suspendu la plénière qui peut reprendre n'importe quand. Vite, sûrement...

Blaise
Retour en force pour Blaise Aldo, conseiller régional mais aussi maire de Sainte-Anne, qui est monté au créneau, en région, pour demander des explications détaillées sur la baisse des taux de l'octroi de mer. Quand on sait que l'octroi de mer sert aux investissements dans les communes, on comprend que certains,  voire tous les maires soient inquiets de cette baisse des taux décidée par Victorin Lurel pour mettre au pot de la sortie de crise. Cette baisse se chiffrerait, selon certains spécialistes, entre 12 et 13 millions d'euros qui ne seront plus versés aux communes. Il s'agit d'une somme équivalent à ce que rapporte, en fait, pour les communes de Guadeloupe, l'octroi de mer qu'on ne verse plus à Saint-Martin !

Jean
Jean Hamot, vicaire général, qui fait en ce moment office d'évêque de Guadeloupe depuis la démission de Mgr Ernest Cabo, a rencontré le secrétaire d'Etat, mardi. Celui-ci a écouté, religieusement, le prélat lui expliquer que la société guadeloupéenne a bien besoin d'un réajustement. Il l'a assuré de toute sa compréhension. Ainsi soit-il...

Jacques
Jacques Gillot qui n'a pas tenu de plénière extraordinaire, hier, a travaillé, toute la journée, à peaufiner, avec les chefs de services du Département et des élus, la partie des réponses qui le concernent à donner à la plate-forme de Liyannaj.

Colette
Surprise par le ton du secrétaire d'Etat, Colette Koury, présidente de la CCI pointoise, chef de file du patronat local. C'est qu'il n'y est pas allé de main morte, retoquant, une fois, deux fois, trois fois, les propositions faites par le patronat pour répondre aux revendications de Liyannaj. Il aurait même trouvé la grand-messe télévisée de dimanche, avec un millier de chefs d'entreprises clamant leurs fins de mois difficiles, indécente... « Ils n'ont pas compris... », aurait-il confié.

Yves
« Le ministre va rester fidèle à sa méthode. Il va prendre le temps qu'il faudra pour sortir de la crise, en rencontrant, en écoutant, en facilitant les contacts, pour trouver une solution. il ne changera pas de méthode », indiquait, hier, au sortir de la salle de réunion du port autonome, l'un de ses proches.
André-Jean VIDAL
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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 21:33
Trois bateaux bloqués au port
Hier, au deuxième jour de mobilisation au terminal à conteneurs de Jarry, trois navires sont bloqués. Il s'agit du CMA-CGM Sainte-Marie, déjà bloqué mercredi, du Horn, de la Horn Line, du Marin, de Marfret.
Trois navires n'ont pas été déchargés hier, parce que les ouvriers-dockers ont souhaité une pause (et non une grève) en soutien aux négociateurs de Liyannaj (voir en page 2).
Quelles sont les conséquences de ce blocage ? Tout d'abord, aucun conteneur n'a pu être déchargé, hier. S'ils escomptaient se dérouter de la Guadeloupe, les navires en question ont du se résoudre à abandonner cette possibilité : la Martinique est aussi en grève générale, mobilisée. Jusqu'à quand perdurera cette situation ?
Hier, nul ne pouvait donner une réponse fiable à cette interrogation.
Reste que, pour l'instant ce sont plusieurs centaines de conteneurs qui sont en souffrance sur le Sainte-Marie et le Marin, dont certains ne peuvent être transbordés pour redistribution dans la Caraïbe.

Trois navires attendus ce matin
Mercredi matin, le CMA-CGM Sainte-Marie a fait escale à Jarry, avec 520 conteneurs à son bord. Il devait emporter 100 conteneurs de bananes. Livrés au terminal et placés sous froid. En attendant un embarquement.
Hier matin, le navire était toujours à quai : perte sèche évaluée à 30 000 euros rien qu'en immobilisation du navire sur deux jours. A ceci viennent se rajouter les frais fixes. Et l'obligation de quitler le quai le soir même pour laisser la place à d'autres navires attendus ce matin : Gina, Marajo, Marfret Durande...
Le Marin, de Marfret, venait hier de Martinique avec 34 conteneurs sur camions à débarquer et une dizaine à rembarquer vers la Martinique.
La semaine dernière, il n'avait pas été possible de faire venir ce navire en Guadeloupe, les transporteurs inter-îles ayant refusé de prendre le risque d'une traversée sans pouvoir livrer la clientèle. Le marin reste à quai aujourd'hui. Il faut qu'il soit traité pour remporter des frigos vides.
Troisième navire, le Horn, de la Horn Line, qui devait débarquer 60 boites, en rembarquer 100 vides. S'il ,ne peut pas décharger ici, ni en Martinique, il poursuivra sa route vers la Colombie et y déchargera ce qu'il devait débarquer en Guadeloupe (attention les frais de rapatriement !).
Ce matin, le Marfret Durande, avec 240 conteneurs, le Marajo, avec 65 conteneurs, autant sur le Gina, viendront compléter les bateaux à décharger à Pointe-à-Pitre. Si le travail reprend...
André-Jean VIDAL

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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 20:18
Les Infirmiers libéraux réagissent 
Le syndicat départemental des infirmiers libéraux de la Guadeloupe est très inquiet de la situation, d'autant qu'il pense que le débat dérape, sans réelle raison. Nous lui ouvrons ces colonnes pour s'expliquer.

« Depuis peu, dit-il, nous avons constaté que des échanges entre professionnels de santé paramédicaux d’origine métropolitaine, circulent sur le net. Ces mails, également en destination de la Métropole, mettent en cause les revendications guadeloupéennes actuelles, les qualifiant de mouvements racistes. Selon ces personnes, des chants révolutionnaires, devenus hymnes populaires dans ce contexte social en crise, sont, clamés par les grévistes au nom d’une Guadeloupe qui n’appartiendrait qu’aux guadeloupéens; et qui mettraient en avant le critère racial du «vrai» guadeloupéen.
« Le conflit au départ  salariés contre socioprofessionnels est devenu « Guadeloupe » contre «État» avec des propos à tendance raciale …« la Guadeloupe aux guadeloupéens …comme critères pour être guadeloupéen le critère de peau ».
Dès les prémices de ce mouvement social, le SDILG a défini sa position, par courrier adressé à l’UGTG,. Nos coeurs de guadeloupéens nous disaient qu’il était opportun de nous positionner au côté du peuple. Notre travail de proximité avec la population nous confronte tous les jours à une misère sociale, psychologique et parfois intellectuelle. Fruit d’un système en place depuis des années. L’histoire de la Guadeloupe, nous la connaissons et la vivons dans nos entrailles. Le chant de notre population est l’évocation d’une histoire récente.
1952 et 1967, deux dates cruciales.Les mouvements pourtant légitimes de grévistes travailleurs agricoles puis du bâtiment étaient éludés dans des bains de sang. Aujourd’hui la présence de CRS en nombre dans notre département a ravivé la mémoire collective et le peuple entonne un chant de ralliement car n’accepte dorénavant plus que l’on veuille « le mettre au pas » « sous son toit ». »

Pas de propos racistes

Si certains de nos confrères et consoeurs se sont sentis froissés par les chants entonnés par nos grévistes, nous en sommes navrés. En qualifiant ces propos de racistes, ils se trompent. Les 30 et 31 Janvier, nombreux étaient les grévistes blancs d’origine métropolitaine, défilant au côté de la population. Les médias n’ont rapporté ni agression verbale, ni physique à leur encontre. C’est dire que le débat se situe à un autre niveau. Ceci est clair dans l’esprit de tout guadeloupéen.
Ce «La Guadeloupe aux guadeloupéens» qu’évoque nos collègues, est l’ébauche d’une prise de conscience collective. La population commence à évaluer son erreur passée. Décembre 2003 elle votait non au changement de statut qui lui offrait davantage de pouvoir décisionnaire.«La Guadeloupe aux guadeloupéens» c’est une Guadeloupe qui  comprend la nécessité de ne plus dépendre de décisions prises dans l’hexagone. «La Guadeloupe aux guadeloupéens» n’est pas une Guadeloupe raciale c’est une Guadeloupe qui se veut équitable dans les possibilités qu’elle offre à tous, sans distinction de classe ni de race.
Nous tenions à clarifier les choses pour nos consoeurs et confrères d’origine métropolitaine afin de dissoudre toutes polémiques.
Le SDILG n’a pas fait appel à la grève des professionnels de santé ne voulant à aucun moment mettre en danger la population malade ni mettre en cause la responsabilité des professionnels de santé. Nous nous devons d’assurer une continuité de nos soins, ceci quelles que soient les circonstances. Mais  ce mouvement parce qu’il est populaire ne peut être ignoré de certains. Une mauvaise perception de ces maux, comme une analyse du mouvement décalée de la réalité, ne pourraient qu’attiser de vieilles rancoeurs. »


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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 20:16
Conflit social : Le Conseil Général contribue
 à la sortie de crise à hauteur de 25M€



Dans le cadre de ses compétences, et au delà, tout en tenant compte de ses contraintes budgétaires, le Conseil Général a formulé les propositions suivantes, pour répondre au cahier de revendications du collectif Lyannaj Kont Pwofitasyon et participer à l’amélioration du pouvoir d’achat des Guadeloupéens.

Le conseil général versera ainsi une prime exceptionnelle de 150€ aux 60 000 Guadeloupéens percevant les plus bas salaires. Il dégagera pour ce faire sur son budget 2009 une enveloppe de 9M€.
La collectivité poursuivra cet effort en mettant en œuvre à compter de 2010 une baisse de la Taxe d’Habitation et de la Taxe sur le Foncier Bâti de respectivement 9% et 7%, ce qui équivaudra à une diminution de recettes évaluée à 6M€. Rappelons que le conseil général n’a pas augmenté les impôts locaux depuis 1999.

La collectivité propose également de doubler le nombre de contrats aidés envisagé pour 2009 en le portant à 2000. L’augmentation des crédits « contrats aidés » représente 4M€ supplémentaires.
S’agissant des transports routiers interurbains de voyageurs, le conseil général s’engage à baisser les prix de 20% en moyenne, soit un coût de 3 M€ environ.
Dans le même registre, une tarification spécifique en faveur des personnes âgées, des étudiants et demandeurs d’emplois sera mise en œuvre par la collectivité, en lien avec les groupements, soit 2M€.
En partenariat avec Pole Emploi, une enveloppe globale de 700 000€ sera également dédiée à la mise en œuvre d’une tarification spécifique à destination des demandeurs d’emploi.
Le conseil général finalisera également l’étude en cours afin de mettre en œuvre un système de transport intégralement dédié aux personnes frappées par le handicap.

Dans le cadre de la création d’un bureau d’études ouvrières, le département financera, à parité avec la Région, l’investissement et le fonctionnement de cette nouvelle structure, à hauteur de 50.000 €.

La collectivité départementale augmentera également le Fonds de Solidarité Logement de 0,55M€, soit 1,4M€.

Les propositions émises par le conseil général s’adjoignent au Plan de relance mis en place en concertation avec l’Etat et la Région afin de soutenir l’investissement, accompagner la consommation, favoriser le maintien de l’activité économique et de l’emploi en Guadeloupe.
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