7 février 2009
6
07
/02
/février
/2009
04:57
Crise sociale en Guadeloupe : le droit à l'information bafoué
Patrick Karam, délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer, proteste " contre le traitement partial et partiel de l'actualité en provenance des départements d'outre-mer. "
Alors que la Guadeloupe est paralysée par le mouvement lancé par Lyannaj kont pwofitasyion (LKP) depuis quinze jours, et même si la situation s'améliore, aucun journaliste n'a en effet jugé bon d'interroger le Président de la République sur ce dossier dans le cadre de l'émission « Face à la crise » diffusée en direct jeudi 5 février.
Nicolas Sarkozy s'était pourtant soigneusement préparé à répondre aux questions légitimes sur la crise sociale en Guadloupe. Il s'agit là d'une illustration probante du désintérêt des médias vis-à-vis de cette actualité préoccupante qui s'inscrivait parfaitement dans la thématique de l'émission. Le délégué interpelle donc l'ensemble des dirigeants des médias et en particulier ceux du service public ainsi que les journalistes : « Comment une telle situation aurait-elle été traitée dans l'interview si ces événements avaient lieu dans les agglomérations de Bordeaux, de Lille ou encore de Nice, toutes approximativement équivalentes à la Guadeloupe en terme de population ? N'y a-t-il pas là deux poids deux mesures ? » Déjà, le service public avait manqué à ses obligations sur ce conflit.
À titre d'exemple, les rédactions de France 2 et France 3, pour ne citer qu'elles, ont ainsi trouvé le temps dans leurs éditions du 27 janvier 2009 de couvrir les défilés de haute couture, et ce, malgré une actualité chargée - en raison de la tempête dans le sud-ouest notamment.
Difficile, il est vrai, d'aborder dans le même temps les nouveaux développements du blocage en Guadeloupe alors que la protestation était à son comble et que des tensions naissaient au sein de la population locale.
Patrick Karam, délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer, proteste " contre le traitement partial et partiel de l'actualité en provenance des départements d'outre-mer. "
Alors que la Guadeloupe est paralysée par le mouvement lancé par Lyannaj kont pwofitasyion (LKP) depuis quinze jours, et même si la situation s'améliore, aucun journaliste n'a en effet jugé bon d'interroger le Président de la République sur ce dossier dans le cadre de l'émission « Face à la crise » diffusée en direct jeudi 5 février.
Nicolas Sarkozy s'était pourtant soigneusement préparé à répondre aux questions légitimes sur la crise sociale en Guadloupe. Il s'agit là d'une illustration probante du désintérêt des médias vis-à-vis de cette actualité préoccupante qui s'inscrivait parfaitement dans la thématique de l'émission. Le délégué interpelle donc l'ensemble des dirigeants des médias et en particulier ceux du service public ainsi que les journalistes : « Comment une telle situation aurait-elle été traitée dans l'interview si ces événements avaient lieu dans les agglomérations de Bordeaux, de Lille ou encore de Nice, toutes approximativement équivalentes à la Guadeloupe en terme de population ? N'y a-t-il pas là deux poids deux mesures ? » Déjà, le service public avait manqué à ses obligations sur ce conflit.
À titre d'exemple, les rédactions de France 2 et France 3, pour ne citer qu'elles, ont ainsi trouvé le temps dans leurs éditions du 27 janvier 2009 de couvrir les défilés de haute couture, et ce, malgré une actualité chargée - en raison de la tempête dans le sud-ouest notamment.
Difficile, il est vrai, d'aborder dans le même temps les nouveaux développements du blocage en Guadeloupe alors que la protestation était à son comble et que des tensions naissaient au sein de la population locale.