« Il faut laisser des cartes au Collectif »
Les négociations "quadripartites" (LKP, patronat, Etat, collectivités territoriales) pour trouver une issue à la grève générale qui affecte l'île depuis le 20
janvier s'ouvrent ce matin à la préfecture de Basse-Terre.
La réunion préalable à ces négociations, mercred à Pointe-à-Pitre, entre M. Jégo et le LKP s'est déroulée en présence des journalistes. Elle était
retransmise en direct par au moins une radio locale.
Chacun des 49 membres de la délégation du LKP (Lyiannaj kont pwofitasyon) a exposé les 146 revendications du Collectif. Le secrétaire d'Etat a, pour sa part, souhaité « le début de la fin des
profitations et dérives ».
Le Collectif contre l'exploitation outrancière avait, durant la journée de mercredi, conduit plusieurs actions pour démontrer que sa capacité de mobilisation demeurait intacte. Des groupes de
manifestatnts ont fait fermer, mercredi, les deux hypermarchés Carrefour de la banlieue de Pointe-à-Pitre, rouverts la veille.
Les stations-services sont restées ouvertes mercredi, mais les files d'attente demeuraient importantes en soirée. L'île a connu une pénurie de carburants depuis leur fermeture le 19 janvier,
jusqu'à leur réouverture mardi.
L'activité portuaire, essentielle dans une île où tous les produits de consommation courante sont importés, a été interrompue mercredi à la suite d'un arrêt de travail, qui n'a été qualifié de
grève, ni par les dockers et portiqueurs, ni par la direction du Port autonome de la Guadeloupe.
« Il faut laisser des cartes au Collectif », a indiqué à se sujet un dirigeant syndical des dockers, Jean-Claude Gordien (CFTC, membre du LKP).
L'appel du rectorat à la réouverture des écoles jeudi a été rejeté par l'Intersyndicale de l'Education, membre du LKP. Ecoles, collèges et lycées de Guadeloupe sont fermés depuis le début de la
grève générale le 20 janvier.