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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 22:21
JEANNY MARC SUR RCI : VERBATIM

Jeannie Marc était, lundi soir, invitée de Lundi politique (RCI).
La maire de Deshaies et député était interrogée par Daniel Marival, Thierry Fundere et Christian Bataille.


Quel bilan faites-vous de la mandature régionale de Victorin Lurel ?
Le socle de gauche que nous avons accompagné a tenté de remplir les missions qui leur ont été confiées dans le cadre des compétences qui étaient les leurs. Et c'est vrai que tout au long de cette mandature, nous avons eu des récriminations de la part de nos élus qui faisaient partie de ce socle gauche, dénonçant les méthodes qui étaient employées et qui ne leur permettaient pas de pouvoir s'exprimer, d'ailleurs c'est la raison pour laquelle lors de la Convention, cet esprit de travail non collectif a été dénoncé, et donc aujourd'hui ce bilan, c'est vrai que guadeloupe unie en faisant partie mais quand on prend chacun des domaines, un bilan cela s'analyse au travers d'un certain nombre de critères. Dans les compétences qui sont celles de la Région, moi c'est la première que je prends parce que je dis toujours, je suis en politique pour la jeunesse, la première que je vais prendre c'est celle de la formation, où nous avons un
nombre très important de jeunes qui ont quitté le système scolaire sans formation, et aujourd'hui l'AFPA est fermée, ne permettant pas à ces jeunes là sans diplôme, sans formation de pouvoir

Thiery FUNDERE : L'afpa a été remplacée quand même

Jeanny MARC : Par l'école de la deuxième chance

Thiery FUNDERE : Non, non, vous savez bien qu'il y a une nouvelle structure,

Jeanny MARC : Ils sont en train d'essayer d'avoir le nouveau label, mais, en attendant, pendant plus de deux ans, nous avons eu des jeunes qui sont restés sur le tapis, nous avons eu des pères et des mères de famille qui ont perdu leur emploi, car à un certain moment il a fallu régler un certain nombre de problèmes qui ont  laissé certaines personnes sur le terrain

Thiery FUNDERE : Donc il fallait faire quoi, il fallait laisser l'afpa telle qu'elle était ?

Jeanny MARC : Non, non vous m'avez demandé, laissez-moi terminer vous aller me poser la question après, en terme de développement économique, qui est l'une des compétence du CR, c'est vrai qu'il y a eu le schéma, un Congrès autour du schéma régional du développement économique, et que malgré tout ce schéma de développement économique n'est pas accompagné d'outils performants lui permettant d'obtenir les résultats que nous aurions pu atteindre. De même, dans le cadre de l'environnement, en 2004, il y a une directive qui veut que le plan climat puisse répondre aux problèmes d'inondation, aux feux de forets, aux risques naturels qui peuvent mettre à mal l'environnement, toutes ces choses n'ont pas été mises en place. Et donc certains plans, oui, il y a des plans qui ont été élaborés, il y a des études, des schémas, mais pour avoir ce bilan il aurait fallu une bonne vision de développement de ce pays avec des critères d'évaluation qui
nous auraient permis de dire voilà aujourd'hui on a réalisé. Moi je peux vous demander aujourd'hui, parce que là aussi on évalue le bilan d'un exécutif à l'autre, sur les équipements qui ont été réalisés et qui permettent de structurer un territoire, je peux vous demander aujourd'hui. Si je vous dis Proto on voit un certain nombre de réalisations, si on vous dit michaux chevry on voit un certain nombre de réalisations, si on vous dit victorin lurel, j'aurais aimé qu'on puisse me dire, qu'est ce qu'on peut mettre à coté du président sortant concernant l'équipement, les investissements forts qui permettent à un pays, à notre jeune pays de pouvoir se développer.

Thierry FUNDERE : Donc un bilan s'apprécie en tonnes de béton?

Jeanny MARC : Non pas seulement, en perspective en terme d'avenir, je vous ai bien dis, il y a des projets, il y a des études, il y a des schémas, mais je vous ai bien dis, il n'y a pas de coordination, il n'y a pas de lien, il n'y a pas de vision globale, moi j'aurais aimé comprendre cette vision, j'aurais aimé la lire pour pouvoir la défendre.

Christian BATAILLE : Mais qu'ont fait vos collègues de Guadeloupe unie, pourquoi ils n'ont pas demandé des comptes, ils étaient bien avec Victorin Lurel, ils sont là ils ne sont pas simplement des pantins, ils peuvent demander des comptes, dire là vous vous allez dans le bon sens, là non

Jeanny MARC : Il faudrait leur demander. Je pense que le moment venu, les élus de guadeloupe unie qui sont des adultes, seront à même de dire devant vous, les raisons pour lesquelles ils ont demandé au parti de pouvoir dénoncer les méthodes qui étaient pratiquées. Il y en a même qui avaient l'intention de démissionner et on leur a demandé non, nous sommes dans un socle, il faut rester.

Daniel MARIVAL : Pensez vous pouvoir avoir une meilleure vision que lui ?

Jeanny MARC : Je n'ai aucun problème avec Victorin Lurel, il vous le dira, on se dit bonjour. Quand il peut me fuir.. Mais le problème est trop important, ce n'est pas un problème de personne, il s'agit de notre pays, qui nécessite une nouvelle donne, au niveau de la direction de notre région. Le slogan de 2004, la guadeloupe pour tous était très alléchant, le programme laissait penser que dans les compétences de la région, chacun allait pouvoir trouver les moyens de son développement. C'est vrai qu'en 2008, la crise est passée par là, mais de 2004 à 2008, il y avait largement le temps de pouvoir mettre en place, un certain nombre de dispositions.

Tous : Lesquels?

Jeanny MARC : Moi ce qui manque, c'est la méthode, quand on est à la tête d'un Conseil régional, (...) l'instance la plus importante pour la population de la guadeloupe, vous devez avoir une méthode. Une méthode qui inspire la confiance, qui implique tout le monde, une communication non pas de vulgarisation, mais une communication informative de façon à ce que le citoyen comprenne où il va.

Daniel MARIVAL : Est ce que la méthode que vous dénoncez n'est pas celle qui a abouti à ce que vous ayez un socialiste dans les pattes à Deshaies, et qu'il ait emporté le siège de conseiller général, faute pour vous de ne pas avoir trouvé un successeur idéal

Jeanny MARC : Vous l'avez dit, faute pour moi de ne pas avoir trouvé un successeur idéal, voilà

Thierry FUNDERE : Est ce que ce n'est pas ce compte là que vous réglez aussi ?

Jeanny MARC : Non, je dis toujours que la politique est un jeu, mais un jeu sérieux, quand on regarde l'état d'un pays, on ne peut pas se permettre de mettre en avant des sentiments. Aujourd'hui parlons en si monsieur Lurel est là, à qui il le doit. Revenons en arrière, en mars 2001, rappelez vous l'élection du président du CG. Vingt et un élus de droite, vingt et un élus de gauche, les deux candidats, arrivent à égalité, il y a une voix qui fait la différence, à l'époque j'ai voté pour l'équipe Gillot, pourquoi? Parce que j'estimais qu'à cette époque la Guadeloupe allait vivre un moment qui était important, puisque le président de la République de l'époque avait proposé qu'il y ait une évolution institutionnelle, au début c'était statutaire et après cela a été institutionnelle, et nous avions une région qui était déjà dirigée par une élue de droite, donc il était important qu'au niveau du département, malgré les distensions
que je pourrais avoir avec le groupe en place, puisque pendant trois ans, après le départ de monsieur Larifla, je n'ai pas reçu une seule subvention de ce groupe, mais je n'ai pas mis en avant moi ma personne,(...) oui ma commune, et donc je ne mets pas en avant ma personne mais l'intérêt supérieur du pays, et donc cela a permis d'avoir de beaux débats, a permis aux guadeloupéens de s'exprimer en 2003 et de dire qu'ils n'étaient pas d'accord avec la proposition qui leur était faite. Et donc, Victorin Lurel a été élu, premier vice président  et a pu bénéficier des moyens, du CG et a pu être député, et après en tant que député, il a pu être, président du CR, donc je pense qu'il aurait du avoir à mon égard un peu plus de...

Daniel MARIVAL : Retour d'ascenseur

Jeanny MARC : Et le contraire, qu'est ce que j'ai eu, j'ai eu bon, malgré le fait qu'en 2004 il n'a pas voulu que je sois à nouveau la vice-présidente, il ne faut pas oublier, il faut que les journalistes puissent reprendre pour éclairer la population.

Thierry FUNDERE : Vous avez la rancune tenace.

Jeanny MARC : Non, non, pas du tout, pas du tout

Thierry FUNDERE : Un petit peu non?

Jeanny MARC : Jamais, quand il faut faire pour la Guadeloupe, je suis capable de m'asseoir n'importe où pour faire, pour la Guadeloupe, pas pour les gens. Et donc je me suis retrouvée en 2004, vraiment obligée de quitter la table de discussion et dire au président, faites ce que vous voulez avec votre poste de vice présidente je n'en veux plus, je m'en vais, et le président du CG m'a dit non je veux que cela soit toi qui soit à nouveau ma première vice présidente, et cela s'est fait. Mais c'était contre la volonté forte de Lurel qui a dit que c'est moi qui allait mettre fin au socle de gauche. Donc aujourd'hui quand vous dites que je n'aime pas Victorin Lurel...

Daniel MARIVAL : C'est vous qui avez dit qu'il faut de l'amour...
Christian BATAILLE : C'est un peu à géométrie variable...

Jeanny MARC : Je n'ai pas de haine pour quiconque dans mon coeur, (...) on peut pas avoir de la rancune, mais il ne faut pas oublier...

Thierry FUNDERE : Il n'empêche Jeannie Marc que vous êtes déterminée à conduire cette liste. Vous en êtes où ?

Jeanny MARC : Vous allez vite, je suis là parce que je suis une femme de parole, quand vous m'avez appelé la première fois, je vous ai dit pas tout de suite, peut être en janvier... Guadeloupe uni est un parti, avec une Convention... etc.


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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 22:19
Un faible séisme (magnitude 3.6 sur l’Échelle de Richter) a été enregistré le mardi 05 janvier 2010 à 05:53
(heure locale) et identifié d’origine Tectonique. L’épicentre a été localisé à 25 km au nord-nord-est de
Saint-Barthélemy, à 15 km de profondeur (soit une distance hypocentrale d’environ 29 km). Ce séisme a pu
générer, dans les zones concernées les plus proches, une accélération moyenne du sol de 2 mg (*),
correspondant à une intensité macrosismique de II (rarement ressentie). Suivant le type de sols, les
intensités peuvent cependant avoir atteint localement l’intensité III-IV (faiblement ressentie).
20100105T095333_b3.jpg


Si vous avez ressenti ce séisme, vous pouvez témoigner sur www.franceseisme.fr (BCSF).
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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 21:16
tract LKP janvier
Un tract qui circule sur la marina pointoise...
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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 14:55
Bonjour…
 
Dans quelques jours les Martiniquais vont être consultés pour savoir leur choix quant à une éventuelle évolution institutionnelle. Or, dans leur écrasante majorité, ils affirment : je suis français, donc européen et ce n’est pas négociable. Ces mêmes Martiniquais constatent : je suis géographiquement et culturellement caribéen. Cela non plus n’est pas négociable. 
Mais  la réalité est bien que les deux obstacles à notre développement économique sont justement l’Europe et la Caraïbe, car concurrents directs de notre production. En effet, au nom de la libre circulation des biens et des personnes imposée par le Traité de Rome, rien ne nous met à l’abri d’un producteur européen voulant vendre, à des prix défiant toute concurrence,  ce que nous pourrions nous-mêmes produire. Tandis qu’il n’existe pas d’accord de réciprocité entre les pays de la Caraïbe et nous. Ils peuvent donc nous inonder de leurs produits  tandis que les négatives listes, accords signés avec Bruxelles et le CARICOM, nous interdisent l’entrée du marché caribéen. Si ces négatives listes sont supprimées, nos salaires d’européens et nos charges sociales nous interdiraient malgré tout, l’entrée de ce marché.  Les promoteurs du 73 ou du 74, ne disent pas un mot quant aux stratégies qui seront mises en œuvre, après le choix des Martiniquais. Ils sont, en effet,  bien plus préoccupés à démontrer les capacités de ces deux articles à nous maintenir dans l’ensemble français et européen. Cette attitude pénalise le 74 en précipitant les hésitants, et ils sont nombreux, dans le confort sécurisant affirmé par les partisans du 73, alors que ces stratégies de développement, dans les deux cas de figure existent, sont déjà  en pratique et acceptées par Bruxelles à titre exceptionnel et provisoire. Il s’agit de faire de ces exceptions la règle inscrite dans la Constitution européenne, que l’on soit pour le 73 ou pour le 74.
C’est possible.
C’est ce que je tente de démontrer dans mon essai 73-74, psittacisme ou la fin de la danse du scalp. Il est disponible dans toutes les librairies de Martinique ou sur le site Martinique-éditions. Com  Voulez-vous en discuter avec moi ?
 
Pour l’heure permettez-moi de vous présenter mes meilleurs vœux pour l’année 2010.
 
Tony DELSHAM
 
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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 23:19
INSOLITE
Le doyen des Français est guadeloupéen !

Philibert-Parnasse.jpg
Après le décès de Félix Maximilien Rostaing, le 31 décembre dernier à l’âge de 109 ans et 2 jours, le doyen des Français se trouve désormais en Guadeloupe. Il s’appelle Philibert Jean-Pierre Parnasse et il est né le 6 mai 1901 à Baillif. Ainsi âgé de 108 ans et 8 mois, il réside aujourd’hui à Basse-Terre, à son domicile.

Des premières informations ont indiqué que le doyen des Français serait un résident de la Région Centre né le 18 mai 1901 (source Wikipédia) oubliant, au passage, notre compatriote Philibert Parnasse à qui il convient de rendre cette petite justice aujourd’hui.

Le président de la Région Guadeloupe, Victorin Lurel, qui avait rendu visite à Philibert Parnasse le 8 mai dernier pour son anniversaire et qui le connaît bien, marquera cet évènement de portée nationale en lui remettant ce lundi 4 janvier, à 14 h 30, à son domicile un trophée pour célébrer cette extraordinaire longévité.

Il est à noter que la doyenne des Français, Eugénie Blanchard, 113 ans, réside également dans notre région, dans l’île de Saint-Barthélemy.
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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 23:18
MARTINIQUE ET GUYANE SEULEMENT
Les référendums sur l'avenir institutionnel des DOM ne concernent que la Martinique et la Guyane, les élus de Guadeloupe préférant attendre un apaisement du climat social après la grave crise de janvier et février 2009.
La Réunion a écarté la perspective de tout renforcement de son autonomie "normative" et ses élus ont obtenu qu'une disposition spécifique soit introduite dans la Constitution à cet effet.
Fortement déstabilisés par la crise de 44 jours qui a touché la Guadeloupe, les élus du département, réunis en juin en congrès ont opté pour l'élaboration, durant douze à dix-huit mois, d'un "projet de société".
Ils ont "demandé à l'Etat de ne pas engager de modification institutionnelle ou statutaire qui ne serait pas compatible" avec ce projet.
Dix ans plus tôt, rappelle le politologue Fred Constant, la Guadeloupe était "à l'avant-garde d'une demande d'autonomie accrue", "à l'initiative de la sénatrice Lucette Michaux-Chevry".
"Adoptée en 1999, la +déclaration de Basse-Terre+ préfigurait les changements statutaires en discussion aujourd'hui dans les seules Martinique et Guyane", ajoute M. Constant dans un dossier de la Documentation française.
L'évolution institutionnelle différenciée des DOM repose sur un principe formulé par Louis Le Pensec, ministre de l'outre-mer en 1988, réaffirmé par Lionel Jospin, puis repris par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Outre la distinction entre départements-régions d'outre-mer (DOM-ROM: Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion) et collectivités d'outre-mer (COM), la Constitution distingue désormais sept cas.
Quatre dans l'article 73, qui régit les DOM-ROM, soumis aux mêmes règles juridiques que la métropole, et trois dans l'article 74, dont relèvent les collectivités (Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon...) et qui ne sont pas soumises aux mêmes règles, pour tenir compte de leurs intérêts propres.
Ce principe de spécialité législative peut donner lieu à une autonomie normative.
Avec les collectivités à statut particulier, comme la Nouvelle-Calédonie où un référendum sur la pleine souveraineté est prévu entre 2014 et 2018, on atteint la dizaine de statuts.
L'article 73 prévoit pour les DOM-ROM la possibilité de créer une collectivité unique se substituant au département et à la région, ou une assemblée délibérante unique pour ces deux collectivités, sous réserve du consentement des électeurs.
L'instauration d'une collectivité unique en Guadeloupe et Martinique a été repoussée lors d'un référendum le 7 décembre 2003.
La Constitution prévoit aussi des "passerelles" d'une catégorie à l'autre, pour tout ou partie d'une collectivité. Ainsi Saint-Barthélemy et Saint-Martin, dépendances de la Guadeloupe, ont choisi de s'en séparer le 7 décembre 2003 et de devenir chacune une COM.
En mars 2009, les électeurs de Mayotte ont choisi, à 95%, la transformation de la collectivité départementale, régie par l'article 74, en collectivité unique régie par l'article 73 et exerçant à la fois les compétences départementale et régionale.
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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 23:17
Référendums en Martinique et en Guyane le 10 janvier

Les Martiniquais et Guyanais se prononceront le 10 janvier, un an après une crise sociale sans précédent aux Antilles, lors de référendums aux résultats incertains, sur l'avenir institutionnel de leurs départements, avec à la clef une possibilité d'autonomie accrue.
Alors que les responsables locaux ont été majoritaires à souhaiter un changement statutaire de ces deux départements-régions, ces consultations constitueront un test pour la confiance des populations en leurs élus et pour la "relation rénovée avec la métropole", prônée par Nicolas Sarkozy.
Organisées deux mois avant les régionales, maintenues dans ces territoires, ces scrutins interviennent aussi six ans après le "non" de la Guadeloupe et de la Martinique aux référendums qui proposaient la création d'une collectivité unique groupant conseil général et conseil régional.
La question posée en janvier aux Martiniquais et Guyanais est d'apparence technique: souhaitent-ils passer de l'article 73 de la Constitution (régissant les DOM), au 74 qui encadre les autres territoires ultramarins (Nouvelle-Calédonie étant un cas à part).
Cet article 74 permet, dans le cadre de la République, des adaptations aux "intérêts propres" de chaque collectivité, et donc, éventuellement, plus d'autonomie.
En cas de non, Guyanais et Martiniquais retourneront aux urnes le 24 janvier pour décider ou non de la mise en place d'une collectivité unique exerçant les départementales et régionales, tout en restant sous article 73.
En cas de oui, Guyane et/ou Martinique rejoindraient les autres Collectivités d'Outre-mer sous article 74.
Une loi organique définirait dans la foulée leur organisation institutionnelle respective et déterminerait les domaines dans lesquels la législation nationale serait maintenue, en particulier sur le plan social.
S'appuyant sur Saint-Barthélemy et Saint-Martin, le Sénat a souligné que le passage à l'article 74 "n'impliquerait pas automatiquement et nécessairement la remise en cause des lois et droits sociaux".
Pour le constitutionnaliste Guy Carcassonne, "il n y a pas de fossé aussi irréductible qu'on le croit" entre les articles 73 et 74. Mais à ses yeux, le "sujet essentiel" est le contenu de la future et éventuelle loi organique.
"Les modalités de la consultation sont bien singulières : on vote d'abord et le contenu de la loi organique est connu après", a déploré le député martiniquais Serge Letchimy (PPM), se prononçant contre l'article 74, "tel que rédigé aujourd'hui".
Sous ce débat apparemment juridique, se cache, selon la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard, le "véritable enjeu" du "développement économique et social".
Soixante ans après la départementalisation, la richesse par habitant est de 20.000 euros en Martinique et de 14.000 euros en Guyane, contre 30.000 euros pour la France entière (chiffres 2007).
En 2008, le taux de chômage était de 22,4% en Martinique et de 20,6% en Guyane.
Mme Penchard a assuré qu'en cas de passage à l'article 74, le gouvernement "prendra naturellement en compte" le voeu des élus que ce qui relève de la "protection sociale" continue à demeurer de la compétence de l'Etat.
Partisan du passage à l'article 74, le sénateur apparenté PS Claude Lise, président du conseil général de Martinique, affirme revivre "le scénario catastrophe" de 2003, avec une "dramatisation portée à son comble".
Selon un sondage Louis-Harris-DOM pour France-Antilles, la tendance serait en Martinique à la victoire du non le 10 janvier et à celle du oui le 24 janvier.
En Guyane, le scrutin du 10 paraît serré, selon plusieurs sources ultramarines.
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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 23:14
63 MILLIONS DE FRANÇAIS
La France comptait officiellement 63.601.002 habitants en 2007, selon les résultats du dernier recensement parus jeudi au Journal officiel, qui publie aussi la population totale des communes françaises, bien supérieure (65.031.022) en raison des personnes ayant deux résidences et ainsi comptées deux fois.
Selon un décret daté du 30 décembre publié au Journal officiel, signé de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et de la ministre chargée de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard, 61.795.550 habitants résidaient en France métropolitaine et 1.805.452 vivaient dans les départements d'outre-mer.
En outre, en 2007, Saint-Barthélémy comptait 8.595 habitants, Saint-Martin 36.392 et Saint-Pierre et Miquelon 6.318.
Pour chaque commune, explique l'Insee, la population totale comprend d'une part la population municipale, composée des personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, et d'autre part certaines personnes qui habitent habituellement ailleurs mais qui ont conservé une résidence sur la commune (par exemple les étudiants majeurs logés ailleurs pour leurs études).
Pour que ces personnes ne soient pas comptées deux fois, la population de la France est égale à la somme des populations municipales, et non à la somme des populations totales, même si les deux chiffres sont publiés au Journal officiel.
La population totale constitue la base de référence pour les subventions aux collectivités locales, tandis que la population municipale est la référence pour les élections.
L'Insee avait donné en janvier 2008 une estimation de la population en France de 63,753 millions d'habitants à fin 2007, mais ce chiffre n'avait pas de valeur légale.
Toutes les régions à l'exception de deux (Champagne-Ardennes et la Guadeloupe) voient leur population totale continuer d'augmenter, telles les trois premières, l'Ile-de-France (11,74 millions d'habitants en 2007 contre 11,67 en 2006), Rhône-Alpes (6,21 millions d'habitants contre 6,17 en 2006) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (4,944 millions contre 4,89 en 2006).
Les régions de métropole les moins peuplées, le Limousin et la Corse, comptaient respectivement 759.414 habitants en 2007 (contre 753.537 en 2006) et 304.500 (contre 299.542 en 2006).
Depuis 2004, le recensement de la population est organisé par enquêtes annuelles tournantes sur un échantillon de la population, qui remplacent le comptage traditionnel organisé auparavant tous les huit ou neuf ans. Celui de 1999 a donc été le dernier concernant toute la population en même temps.
L'avantage de la nouvelle méthode est de permettre un recensement actualisé avec une valeur légale chaque année (on aura début 2011 les chiffres valant pour l'année 2008 à partir des enquêtes menées entre 2006 et 2010).
Dans les communes de 10.000 habitants ou plus, une enquête par sondage est effectuée, chaque année, sur 8% des logements. Pour celles de moins de 10.000 habitants, la collecte est exhaustive, mais intervient seulement une fois tous les cinq ans.
Les chiffres 2007 déclinés par régions, départements et communes sont disponibles sur le site internet de l'Insee (http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales).
Par ailleurs, l'Insee publiera dans le courant de janvier les premières estimations démographiques pour 2009, ainsi que des analyses détaillées du recensement 2007.



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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 23:11
Victorin Lurel sujet d'un sondage optimiste
Hier matin, Qualistat a rendu public un sondage portant sur les Guadeloupéens et le bilan de Victorin Lurel et les intentions de vote aux régionales de mars. Sondage tempéré par le fait que 33% des sondés ne se prononcent pas sur leurs intentions.

Que recherchait Qualistat en ouvrant l'année 2010 par un sondage sur M. Lurel ? La note accompagnant le sondage dit qu'il vise à appréhender la notoriété des politiques guadeloupéens, la cote de sympathie du président Lurel, son bilan, les souhaits et les pronostics pour le scrutin régional à venir.
Quelles personnalités politiques viennent spontanément à l'esprit quand on interroge le panel ? Victorin Lurel (56%), Lucette Michaux-Chevry (12%), Eric Jalton (7%); Jacques Gillot (6%). Les autres, Ary Chalus, Gabrielle Louis-Carabin, Jeanny Marc et Richard Yacou font entre 4 et 1%.
Tandis que la cote de popularité de M. Lurel est constante depuis octobre 2007, aux alentours de 57%, avec un impact quasi nul de la période des 44 jours LKP au cours de laquelle il a pris des coups qui auraient pu le laisser out, celle de Lucette Michaux-Chevry n'a cessé de baisser depuis janvier 2004 où c'était le politique le plus cité (50%). Son peu d'implication dans le débat autour de la mobilisation générale a troublé les Guadeloupéens qui sont nombreux à penser que, désormais, LMC s'efface progressivement mais sans regrets derrière sa fille, Marie-Luce Penchard, étoile montante de la nébuleuse droitière locale.
Un peu dans les choux, sans doute le grand perdant de la période post-LKP parce qu'il n'a pas voulu se positionner aussi radicalement que Victorin Lurel, Jacques Gillot chute de mars à décembre 2009, de 16 points.

33% des sondés ne se prononçent pas
Qu'éprouvent pour Victorin Lurel les Guadeloupéens sondés ? 56% le trouvent sympathique, 38% antipathiques.
Son bilan ? 66% l'estiment positif, 26% négatif.
Ce qui induit, question suivante, que remporterait l'élection régionale en mars, selon 44% des sondés, la liste Lurel, 17% se prononçant pour celle d'Eric Jalton, la liste UMP se traînant à 6%.
Parmi les listes suivantes, laquelle souhaitez-vous (nuance importante) voir emporter l'élection ?, demande Qualistat. 35% pensent que c'est la liste du PS de M. Lurel, 14% la liste de M. Jalton. La liste UMP est choisie... par 5% des sondés.
33% des sondés ne savent pas. Ce qui est énorme. Ce qui veut dire aussi qu'il faut relativiser ce sondage à deux mois des élections.
André-Jean VIDAL

Sondage réalisé par téléphone du 19 au 23 décembre 2009 auprès d'un échantillon représentatif de 412 Guadeloupéens.
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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 21:08
Les voeux de Jacques GILLOT
Mes chers compatriotes,

L'année 2009 restera marquée par l'ampleur d'une crise sociale, économique et politique qui a ébranlé les consciences et placé la Guadeloupe à la croisée des chemins.

Entre l'exigence de solidarité et les contraintes d'un environnement incertain, le Conseil Général a oeuvré pour maintenir le cap d'une Guadeloupe qui avance pas à pas sur le chemin de son développement.
L'action sociale, les collèges, le barrage de Dumanoir, la gestion des déchets, les routes départementales, les ports de pêche, les transports... Nous avons poursuivi les grands chantiers sur lesquels avance l'avenir, avec le souci du bien-être de la famille guadeloupéenne et en particulier des plus démunis.

Mais à l'aube de l'année 2010, la Guadeloupe s'interroge. 
Elle a connu les Etats Généraux, le congrès des élus, les contributions de la société civile dans toute sa diversité.

Elle se rêve plus guadeloupéenne, plus cohérente, plus efficace et plus juste.
Elle espère surtout un projet de société viable pour regarder demain droit dans les yeux avec l'élan de la confiance et la force de l'idéal. 
Cela suppose que soient rétablis les liens sacrés qui unissent les différentes parties du corps social. 

Cela suppose que l'économie, la politique, et la société civile s'attèlent à répondre collectivement aux aspirations profondes des Guadeloupéens, à leurs exigences et à leurs espérances.
Cela suppose que le débat démocratique, le sens du dialogue et par dessus tout le respect de la différence soient mis au service d'une autre Guadeloupe.
Nos jeunes diplômés doivent occuper les emplois et construire la Guadeloupe de demain car trop de jeunes ont la violence pour seul horizon. 

Trop de familles sont meurtries par les drames de l'incompréhension.
Trop d'entreprises sont fragilisées alors qu'il y a tant à faire. 

Trop de rivalités politiques qui font perdre de vue l'intérêt général.
Trop de misères, trop de malheurs, trop de mal-être.

C'est à nous, femmes et hommes de Guadeloupe, d'exprimer et de concrétiser un projet capable de guérir les blessures et de nous conduire sur les rives d'une émancipation positive.
L'Etat ne peut pas tout.
L'action parlementaire ne peut pas tout. La synergie exemplaire de la Région et du Département ne peut pas tout. 
Mais ensemble, mes chers compatriotes, nous pouvons tout, à condition d'être à la hauteur des attentes de notre Histoire.

C'est pourquoi je garde confiance en nos capacités, en notre clairvoyance, en notre amour pour la Guadeloupe.
Réfléchir avec amour, agir avec amour, bâtir avec amour,
vivre avec amour : l'amour d'un peuple pour son pays. 

A l'heure des grands choix, je souhaite donc que 2010 soit l'année de la Guadeloupe pour la Guadeloupe.

Et je souhaite qu'en dépassant les passions, les colères, les malentendus elle nous apporte la prospérité, l'harmonie, la solidarité et la belle vision de l'avenir.

A toutes et à tous, en particulier à ceux qui souffrent, BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2010 !

La Gwadloup sé tan nou !... Men sé tan nou tout ! Kenbé fô !

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