FEDOMe Fédération des Entreprises des Départements d'Outre-Mer
Le Président
Madame la Ministre,
Paris, le 10 décembre 2010
Comme vous le savez, la situation du tourisme outre-mer connaît de graves difficultés et plus particulièrement aux Antilles où elle semble sur la voie d'une dégradation que certains tiennent
déjà pour inéluctable dans les circonstances actuelles.
C'est ce que traduisent la motion et son annexe, que vous trouverez en pièces jointes, établies par notre Commission Tourisme Interdom, dont vous aviez d'ailleurs souhaité la création.
Il Y a, de fait, en dépit des divers soutiens qui ont pu être apportés par les pouvoirs publics un sentiment d'impuissance et donc une perte de confiance de la part des acteurs
professionnels.
Il faut ainsi voir dans le plan de sauvegarde qui est réclamé, non pas une énième demande de soutien ponctuel, mais le préalable à la définition d'un véritable plan stratégique de
relance partagé par tous les partenaires et porté par les collectivités territoriales concernées.
Dans ce contexte, toute initiative favorable comme une réelle avancée dans le domaine de la desserte aérienne des Antilles sera à l'évidence un signal bienvenu.
Vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter à ces éléments, je vous prie d'agréer, Madame la Ministre, avec mes respectueux hommages, l'expression de ma haute
considération.
Madame Marie-Luce PENCHARD Ministre chargée de l'Outre-mer
Monsieur le Ministre,
Paris, le 10 décembre 2010
Comme.vous le savez, la situation du tourisme outre-mer connaît de graves difficultés et plus particulièrement aux Antilles où elle semble sur la voie d'une dégradation que certains tiennent
déjà pour inéluctable dans les circonstances actuelles.
C'est ce que traduisent la motion et son annexe, que vous trouverez en pièces jointes, établies par notre Commission Tourisme Interdom.
Il Ya, de fait, en dépit des divers soutiens qui ont pu être apportés par les pouvoirs publics, un sentiment d'impuissance et donc une perte de confiance de la part des acteurs
professionnels.
Il faut ainsi voir dans le plan de sauvegarde qui est réclamé, non pas une énième demande de soutien ponctuel, mais le préalable à la définition d'un véritable plan stratégique de
relance partagé par tous les partenaires et porté par les collectivités territoriales concernées.
Dans ce contexte, toute initiative favorable comme une réelle avancée dans le domaine de la desserte aérienne des Antilles sera à l'évidence un signal bienvenu.
Vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter à ces éléments, je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.
Monsieur Frédéric LEFEBVRE Secrétaire d'Etat auprès de la Ministre de l'Economie, des finances et de l'industrie, chargé du commerce, du tourisme, des services, des professions libérales et
de la consommation
Commission Tourisme Inter DOM
MOTION
A l’occasion de l’Assemblée générale de la FEDOM du 1er décembre dernier, les représentants de la filière touristique d’Outre-mer et plus particulièrement ceux de la Guadeloupe et de la
Martinique, ont adopté la Motion suivante le 30 novembre 2010 :
La dégradation de la situation de notre Tourisme arrive aujourd’hui à son terme et l’évolution de la situation ne permet plus d’assurer la pérennité de nos exploitations.
Le phénomène de disparition de l’industrie hôtelière, et touristique (agences de voyages, Réceptifs, Loueurs, transporteurs, Restaurateurs, Hôteliers, Professionnels de l'Animation
Touristique, etc...), que nous avions prévu et annoncé depuis 2003 se poursuit désormais et il sera inéluctable si le plan de sauvegarde que nous n’avons cessé de préconiser n’est pas très
vite mis en place.
Les évènements conjoncturels et ponctuels, de toute nature, qui sont intervenus au cours des périodes récentes ne peuvent masquer que cette dégradation trouve son origine dans la situation
générale de notre industrie, la carence de son organisation par ceux qui en ont la charge, le déficit d’image, des comportements sociaux excessifs en marge du droit commun, des retards et
insuffisances du financement de la promotion et des charges particulièrement lourdes, voire ressenties comme abusives, qui pèsent sur notre seule industrie.
Il n'est pas question pour nous de porter un jugement sur les choix politiques opérés par les uns ou les autres, car nous voulons résolument nous situer au plan du constat économique et des
propositions concrètes indispensables à prendre dans la situation présente. Nous taire à nouveau serait irresponsable et coupable.
Aujourd’hui, l’absence de prise en compte des réalités économiques dans lesquelles nous évoluons et l’aggravation permanente des charges déjà insupportables que nous subissons ont conduit
les entreprises à des déficits d’exploitation « historiques » qui ne peuvent plus êtres assumés, avec une progression des dettes sociales et fiscales de près de 90 % en 2010,
Nous reconnaissons que les divers gouvernements qui se sont succédés ont pris peu à peu conscience de nos réelles difficultés spécifiques et qu’ils ont tenté d’y trouver des remèdes avec
les Lois PERBEN, GIRARDIN, LOPOM, puis dernièrement LODÉOM.
Cependant, des attitudes ou décisions malencontreuses anéantissent les meilleures dispositions : ce sont par exemple le non respect de la pérennité des mesures mises en place, ou bien le vote
de lois dont les décrets d’application tardent beaucoup trop dans un délai attendu et acceptable, ou bien encore sur l’extension aux DOM, sans aucune concertation, de mesures TVA négociées
dans l’hexagone, sans tenir compte des particularités de nos destinations (TVA à 19,6 % en métropole, 8,5 % en Guadeloupe, Martinique et Réunion, 0 % en Guyane et St Martin, 13 mois de
salaires dans plusieurs DOM contre 12 dans l’hexagone, l’existence de primes substantielles, etc ...).
Aujourd’hui, des acteurs de la filière touristique perdent confiance quand d’autres sont saisis d’un très profond doute sur la volonté réelle de tous ceux qui ont en charge l’économie
touristique d’aller au delà des déclarations pour sauver et dynamiser l’industrie de nos DOM la plus prometteuse de richesses et d’emplois.
C’est une vaste concertation qu’il faudrait, qu’on l’appelle Grenelle, Assises, États Généraux, ... les mots importent peu, seuls les actes comptent maintenant avant qu’un pan prometteur de
notre économie ne s’effondre définitivement.
Au plan des urgences nous demandons : • L’application exclusive de la Convention Collective Nationale et l’annulation de tous autres accords hérités
d’un passé économique et social périmé, • Le respect de l’État de droit et des valeurs Républicaines, • Le respect du dialogue et de la concertation et
que des décisions « TVA arbitraires » ne se reproduisent plus, • Le respect des engagements, car il ne peut y avoir de développement économique sans vision dans la durée,
• Que l’on cesse d’alourdir nos charges en reprenant d’une main ce qui a été accordé par ailleurs (Versement
transport, Contribution Économique Territoriale, TVA,...) • La mise en place de mesures techniques indispensables concernant en particulier la réglementation, les taxes
de séjour, la Rénovation, la TVA, les autres taxes..., mais aussi la desserte aérienne, l’ouverture de ROISSY,
l’analyse des tarifs aériens (surcharges carburant, sécurité, sureté, etc) • La mise en place d’un véritable système de financement propre à l’activité touristique,
comme l’avait promis le
Secrétaire d’État à l’Outre-mer en 2008, les problèmes rencontrés avec l’AFD, OSÉO, la Médiation du Crédit
devant trouver de meilleures solutions, • La remise à plat totale des mesures sociales, économiques et fiscales pour nos DOM, permettant un véritable
sauvetage économique pérenne qui se substitue aux mesures d'assistanat et aux dégrèvements. Les conséquences humaines et le coût social de la disparition de notre économie de la filière
touristique seraient
•
évidemment, bien supérieurs au coût des mesures préconisées. Il en va de la survie de toute l'activité touristique, et de la cohésion sociale de nos destinations.
Adopté le 30/11/2010
FEDOM Commission tourisme Interdom