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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 19:34
LU SUR LEMONDE.FR
Guadeloupe : le LKP estime qu'un accord sur les salaires est possible

Pointe-à-Pitre, Fort-de-France, envoyés spéciaux

A zéro heure, jeudi 26 février, après neuf heures de négociations, un membre du Collectif LKP est venu annoncer, devant la capitainerie de Pointe-à-Pitre, sous les applaudissements et les cris : "Les 200 euros on les a attrapés !". Après cinq semaines de grève en Guadeloupe, le soulagement était certain. Pas le temps de crier victoire. Rosan Mounien, syndicaliste de longue date de l'UGTG est remonté en réunion, sourire aux lèvres. Vers 3 heures du matin, Elie Domota, le porte-parole du collectif, plus mesuré et plus technique dans son expression, est venu confirmer qu'un accord était possible.

A Paris, depuis 48 heures, les conseillers de l'Elysée et Matignon travaillaient à une simplification de leur proposition sur le RSA jugée trop peu " lisible". Sans céder sur la demande du patronat d'exonérer leur prime de la CSG et la CRDS, Matignon est parvenu à mettre sur la table un "revenu supplémentaire temporaire d'activité" de 80 euros. Un forfait mensuel destiné aux 45 000 salariés guadeloupéens touchant jusqu'à 1,4 Smic, et qui ne tiendra plus compte de la situation familiale.
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Sur le même sujet
Elie Domota, porte-parole du LKP, a indiqué, jeudi 26 février, qu'un accord est possible suite à la proposition faite par le gouvernement.
Portfolio Les négociations ont repris en Guadeloupe
Les manifestants sont "partout dans les couloirs, les salles, les jardins et le parking" de la station, a déclaré le rédacteur en chef de la station.
Les faits Le LKP investit les locaux de RFO-Guadeloupe
Chat Guadeloupe : posez vos questions à Elie Domota
Les faits Nouvelle nuit de violence à Fort-de-France
Les faits Guadeloupe : Matignon proposerait un "revenu supplémentaire" de 80 euros mensuels
Témoignages "Nous craignons un gros déchaînement de violence cette nuit à Fort-de-France"
Le chiffre "magique" de 200 euros auquel le Collectif s'est accroché pendant des semaines, est atteint. Ce dernier coup de pouce, s'ajoute à la contribution des collectivités locales, 50 euros et à celle du patronat, entre 50 et 90 euros exonérés de charges patronales et sociales. Il y a encore "quelques bitins (choses) techniques" à régler. Ce ne sont pas des détails. Mais le collectif contre la "pwofitasyon " tenait absolument à finir la séquence de ces jours fériés de carnaval, mardi gras et mercredi des Cendres, avec une annonce, fut-elle à consolider.
Il y a eu de la bagarre à l'intérieur de la salle de négociations. Elie Domota, porte-parole du Collectif, et Willy Angèle, président du Medef Guadeloupe, ont failli en venir aux mains. Une sorte d'affrontement entre hommes, et bien plus que cela : le choc frontal entre deux mondes et des intérêts contradictoires qui ne sont jamais rencontrés. Alors que l'accord était proche, M. Angèle a commencé à exclure du dispositif un secteur, puis deux, puis trois et plus, provoquant la colère du leader du LKP. "C'est un jeu de scène. Dans une négociation, il y a toujours un peu de théâtre", a minimisé un syndicaliste.
Pourtant, il faut régler les questions pendantes qui demanderont encore des heures de palabres : les salariés sont-ils concernés jusqu'à 1,4 smic ou 1,6 ? Calculera-t-on l'augmentation sur le brut "nu" ou avec le 13e mois et les primes ? La date d'effet du dispositif est-elle immédiate ou différée au… 1er avril, comme le souhaite l'Etat ? Est-ce un accord à durée déterminée ? M. Domota a aussi demandé que les jours de grève soient réglés. Rendez-vous est pris pour 8 heures au stadium de Baie-Mahault, en face de Destreland, avec une recommandation : la mobilisation ne doit pas encore faiblir.

COUPS DE FEU EN MARTINIQUE

En Martinique, des échauffourées ont opposé pour la deuxième nuit consécutive des jeunes aux forces de l'ordre. Des coups de feu ont été tirés. Un gendarme, un policier et un jeune ont été blessés. Les incidents ont débuté sur le front de mer et avenue du général de Gaulle, à Fort-de-France, où avaient convergé en début de soirée des dizaines d'adultes et d'adolescents cagoulés. Les gendarmes ont rapidement fait usage de gaz lacrymogène. Circulant en deux-roues, les jeunes se sont ensuite dispersés dans la ville, allumant des feux de poubelles et improvisant des barrages. Plusieurs magasins ont été dévalisés.
"L'Etat n'a pas mesuré la gravité de la situation, a estimé Serge Letchimy, député-maire (Parti progressiste martiniquais) de Fort-de-France. Il y a une remontée d'une profondeur dont on n'estime pas l'importance aujourd'hui".
Michel Monrose, président du "Collectif du 5 février 2009", qui organise le mouvement social, avait affirmé, mercredi 24 février, que la responsabilité des incidents incombait au patronat qui retarde la conclusion d'un accord. Les négociations sur les augmentations de salaire, qui se montent en Martinique à 354 euros, devaient reprendre jeudi.

Béatrice Gurrey et Benoît Hopquin
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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 16:46
La canne à sucre, une filière sous perfusion    
    
La filière de la canne à sucre, qui est avec la banane un pilier de l'agriculture guadeloupéenne, bénéficie du soutien de l'Etat et de l'Union européenne pour faire face à la concurrence des pays en développement comme le Brésil ou l'Inde.

Depuis 2004, le secteur de la canne représente en Guadeloupe la première production agricole en valeur (50,6 millions d'euros) et en proportion du secteur primaire (18,3%), selon un document du Centre technique de la canne à sucre de Guadeloupe (CTCS).
Il emploie directement et indirectement 9 000 personnes, dont 4 000 planteurs (sur 164 000 actifs), et la sole cannière, qui s'étend sur 14 000 hectares, représente 33% des surfaces arables de l'île, selon le CTCS.
En 2007, 785 000 tonnes ont été produites, dont 90% destinées aux sucreries et le reste aux distilleries.
La filière sucre vit, depuis 1968, sous le régime d'une organisation commune de marché (OCM) européenne, qui garantit aux producteurs un prix d'achat, dans la limite de quotas déterminés.
Ce système a permis aux producteurs de canne de satisfaire les besoins communautaires mais aussi « d'exporter, grâce à un mécanisme de subventions, d'importantes quantités vers des pays tiers », selon un rapport de 2006 du sénateur Christian Cointat.
Il a aussi conduit « au maintien au sein de l'Union européenne d'un prix du sucre trois fois supérieur environ aux prix mondiaux », affirme le sénateur.

Soutien

Les grands pays continentaux comme le Brésil ou l'Inde sont en mesure de fournir du sucre bien meilleur marché que les départements d'outre-mer, en raison d'une production beaucoup plus massive et de coûts salariaux beaucoup plus faibles.
L'Union européenne a été contrainte d'engager une réforme de l'OCM, à la suite d'une plainte de ces pays plus concurrentiels auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
La nouvelle OCM, en vigueur pour la période 2006-2015, prévoit une baisse progressive de 36% sur 4 ans du prix du sucre dans l'Union européenne ainsi qu'une diminution de la production de 5 à 6 millions de tonnes.
Un dispositif de soutien pour les DOM a cependant été mis en place, permettant de « payer la tonne de canne au même prix qu'avant la baisse du prix du sucre », selon le CTCS.
D'après un document de l'INSEE (Antianeéco n°69), les aides cumulées de l'Europe et de l'Etat pour l'ensemble des DOM devaient représenter 102 millions d'euros pour 2007, 109 millions pour 2008, 116 millions pour 2009 et enfin 149 millions pour 2010, à destination des producteurs et des usines de transformation.
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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 16:17
VERBATIM
Notre ami Jean S. Sahai semble inspiré par le conflit en cours...

Mouvements sociaux - février 2009

Les poubelles débordent
Les rues sont désertes
Les tambours reparlent
Les langues se délient
La consommation se réapprend
La surconsommation fait honte
Prise de conscience et prise de position
Echauffement des esprits
Les mains battent
Les bouches suivent
L'expression s'élargit
Observer
Attendre
Espérer
Se préparer...
Respirer!

 
La folie nous gagne-t-elle tous?

Folie impudique!
Hommes
Verticales mais...
Cette nuit
Un frère a perdu sa position...
Le monde pleure
Et je souffre de ce monde
Détachement...
Voir et regarder!
Ouvrir les yeux
Garder un cœur palpitant
Mais lire
Derrière les évènements!
Mon cœur pleure
Des larmes de sang
Mes frères crient
Mais les oreilles se bouchent
Les bouches ne se referment plus
Cri permanent
Cri strident
Cri en continu
Aigu et déchirant!
Les yeux ouverts
La bouche béante
Les oreilles aux aguets!!
Voyons avec nos cœurs
Regardons avec nos âmes
Veillons avec nos esprits ouverts et forts.
Je lutte en douceur
Contre une forme de colère et d'incompréhension…
mercredi 18 février 2009
 
 

A propos des « Derniers maîtres de la Martinique »

Quelques mots pour en douter...
 
Dans un essai de récupération
Manipulation
Marionnettes de la République
Les fils doivent être tranchés
Coups de coutelas dans l'eau!
Les cris vers le ciel
Plutôt que vers l'Homme!!
Quand tu ouvres les bras
Ton ombre reste une croix
Au sol!!
Faire ensemble
Ou bien tout défaire
Mais ne pas pleurer après!
Redistribuer les cartes?
Trop tard
Pas de larmes!
Jouons ensemble!!
Sinon se taire!
Un, deux, trois Soleil!
T'as bougé!!
NON!!
Je ne veux plus jouer!!
Juste rire
Vivre et non survivre
Respirer
Le même air qu'eux
Circuler et aimer!!!
JE JOUE PLUS !!!!
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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 16:14
  • Guadeloupe : les pratiques musclées des militants du LKP
    De notre envoyé spécial à Pointe-à-Pitre, Rodolphe Geisler
    LEFIGARO.FR
    Des membres du service de sécurité du LKP, lors d'une manifestation au port de Pointe-à-Pitre.
    Des membres du service de sécurité du LKP, lors d'une manifestation au port de Pointe-à-Pitre. Crédits photo : AFP

    Les chefs du collectif «contre la profitation» usent de la manière forte pour rallier à leur cause une population qui redoute le durcissement du conflit.

    L'homme doit avoir à peu près la cinquantaine. Il a les tempes grisonnantes et porte une casquette de base-ball sur la tête. Sans doute enseignant de profession, membre de la FSU, il est l'un des porte-parole du LKP, le collectif «contre la profitation» à l'origine de la grève générale qui paralyse depuis maintenant trente-cinq longs jours la Guadeloupe. La scène se déroule lundi dernier devant l'entrée du port autonome de Pointe-à-Pitre. Depuis plusieurs heures déjà, Élie Domota, le leader charismatique du LKP, lui-même fonctionnaire auprès de l'ANPE, est enfermé dans une petite salle du bâtiment avec le préfet et les représentants du patronat. Les négociations piétinent. Comme depuis un mois. Dehors, les fidèles de Domota s'échauffent au rythme de la chanson créée pour l'occasion : «La Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup sé pa ta yo» («La Guadeloupe, c'est à nous, la Guadeloupe, ce n'est pas à vous»).

    L'homme à la casquette de base-ball prend alors un micro. Et dit en créole : «Si vous voyez des magasins ouverts, allez les voir !» Traduction : faites-les fermer ! Dans la foule, galvanisée par des heures d'attente, des poings se lèvent. On acquiesce de la tête. Pas question que des «traîtres» de commerçants brisent «l'unité» du mouvement. Après la trêve du week-end, pour cause de recueillement à la mémoire de «Jacky» Bino, le syndicaliste tué la semaine dernière dans des circonstances toujours à élucider, quelques commerçants avaient en effet tenté de rouvrir lundi matin dans le centre-ville. Plus ou moins ouvertement, d'ailleurs, certains laissant le rideau métallique à moitié baissé. D'autres filtrant le client devant leur magasin officiellement fermé.

    La crainte des représailles est toujours vivace. Les témoignages de pressions exercées par les gros bras du LKP sont nombreux. Les menaces graduées. Du simple avertissement aux menaces physiques. Quand ce ne sont pas des insultes racistes lorsque le commerçant n'est pas «pays». Ce lundi, donc, après que notre homme à la casquette a harangué la foule, des petits groupes se sont ainsi dispersés dans la ville. «On a dit fermé, pas ouvert», répétaient-ils, en tapant du poing contre les rideaux métalliques des magasins. Cette fois, pas de blessé. Juste le bruit des coups donnés sur les rideaux. Les commerçants se sont exécutés. Résignés, un nœud à l'estomac.

     

    «Posture de victimes»

    Depuis le début du conflit pourtant, plusieurs cas de «tabassage» de commerçants ou de chefs de petites entreprises sont à déplorer. Au moins une dizaine de signalés, sachant que la plupart n'osent pas porter plainte. Comme cet Haïtien. Alors qu'«on» lui demandait de «se solidariser» avec le mouvement, il eut le toupet de répondre : «J'ai connu les Tontons macoutes, c'est pas vous qui allez me faire fermer !» Il a été roué de coups. Son entreprise est désormais fermée. Cette restauratrice de Pointe-à-Pitre, installée en Guadeloupe depuis une quinzaine d'années, s'est, quant à elle, fait traiter de «sale putain de blanche» pour avoir tenté d'ouvrir. Ce mois-ci, elle ne pourra pas donner de salaires à ses deux employés, pourtant des «locaux». Ni à elle-même.

    Comme souvent aux Antilles, confie un béké, «on lâche de temps en temps les chiens» en période de crise. On se cherche des boucs émissaires : «Selon la saison, le coupable, c'est le béké ou le Chinois. Parfois, c'est l'État. D'autres fois encore, ce sont les métropolitains.» Bref, il faut attendre que ça passe. «Le plus terrible, c'est que les Guadeloupéens se remettent rarement en question. Ils se complaisent dans une posture de victimes. Et portent toujours en eux la blessure de l'esclavagisme dont leurs aïeux furent victimes. Quant à la réussite du voisin, elle est toujours suspecte», ajoute-t-il avec fatalisme. Le mouvement, entamé maintenant depuis près de six semaines, a néanmoins trouvé ses limites tolérables, en défiant l'État de droit. L'entrave à la liberté du commerce, même si trois commerçants seulement ont osé porter plainte à Pointe-à-Pitre, est manifeste. Pour ne pas jeter de l'huile sur le feu depuis les quatre nuits de violence de la semaine dernière pendant lesquelles des tirs à balle réelle ont été constatés, la police se fait discrète dans les rues. D'une certaine façon, les «amis» du LKP ont les mains libres pour imposer leur loi. Élie Domota le répète chaque jour : «Seule la pression populaire peut faire pression sur le gouvernement.»

    Sous couvert d'anonymat, un policier pose tout de même la question des relations entre le LKP et ce qu'il est convenu d'appeler «les jeunes des quartiers difficiles» qui seraient à l'origine des barrages et des pillages de la semaine dernière. Était-ce réellement spontané ? «Pour tracter des carcasses de voiture sur les routes et les incendier à l'aide de bidons d'essence alors que les stations-service étaient officiellementfermées, il leur a bien fallu une aide logistique», estime-t-il.

     

    «On mange les tomates du potager»

    La question de la possession des fusils de chasse utilisés contre les forces de l'ordre se pose également. Comment les jeunes se les seraient-ils procurés ? Dans le passé, le syndicat indépendantiste UGTG, aujourd'hui composante du LKP, avait eu recours aux mêmes méthodes pour mettre la pression lors de négociation avec l'État.

    En attendant, la population souffre. Elle s'arrange comme elle peut. «On mange les tomates du potager», raconte un Créole. Un couple de touristes avec un bébé, rencontré la semaine dernière, a dû rapidement écourter son séjour. Le lait pour nourrissons est rare. Pour les personnes âgées ou isolées, la situation est critique. Certes, la solidarité dans les familles bat son plein. Mais la crise laissera des cicatrices. Pas seulement économiques. Humaines aussi. L'équilibre de la société antillaise tout entier pourrait en pâtir de nombreuses années.

    Certains porte-parole du LKP ont parfois dépassé la ligne jaune en stigmatisant certaines catégories de la population. Un dirigeant du LKP a ainsi dénoncé une nouvelle fois, lundi soir, «la politique raciale et de caste des békés». Le parallèle avec les métropolitains n'est pas loin à faire. Comme pour cette jeune femme qui s'est fait traiter de «sale blanche» il y a quelques jours, en bas de chez elle. «Ce qui me fait le plus mal, c'est que je vis ici depuis des années. Je vis avec les locaux, ce sont mes amis. Mais l'autre jour, dans la rue, personne ne m'a défendue alors que tout le monde me connaît», témoigne-t-elle, en refrénant un sanglot dans la voix. Une autre femme se demande si elle ne va pas tout simplement rentrer définitivement en métropole. La violence gratuite, même si elle n'est que verbale, est insupportable.

    Le Medef local estime, pour sa part, à environ 10 000 le nombre d'emplois menacés dans le secteur privé. Un millier de petites entreprises ne devraient pas se relever. Mais l'interrogation qui commence à tarauder de nombreux Guadeloupéens porte sur le but réellement recherché par le LKP. Le mouvement était en effet préparé, pensé, depuis quatre ou six mois, admettent assez facilement certains syndicalistes. Il faut reconnaître que l'organisation est «parfaite». Le service d'ordre est omniprésent et les débordements maîtrisés. Mais, derrière le jusqu'au-boutisme affiché par Élie Domota pour obtenir une augmentation de 200 euros net pour tous les bas salaires, certains voient «un réveil identitaire». «Domota joue avec le feu», craint un «métro». Les tee-shirts «Gwadloupéyen Doubout» font un tabac dans la rue.

    Officiellement, Élie Domota ne réclame pas l'indépendance. S'il dénonce d'un côté «la gestion paternaliste de comptoir de l'État colonial français», de l'autre, il demande l'intervention du gouvernement. «Pas la mendicité», juste que l'État fasse pression sur le patronat «pour que le travail soit mieux payé». L'autre enseignement de cette crise est sans doute aussi le désamour croissant entre la population et ses élus locaux. Élie Domota semble occuper un vide. Il sait parler à la foule, toujours en créole. Et elle le suit. Les élus locaux, à droite comme à gauche, tentent timidement de prendre le train en marche. En évoquant notamment une possible autonomie de l'île.


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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 16:11
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Guadeloupe : le sondage qui dérange
  • Albert Zennou
    Paradoxalement, une nette majorité des Français de métropole (68%) considèrent la Guadeloupe comme un atout pour la France. (AFP/ANDRE)
    Paradoxalement, une nette majorité des Français de métropole (68%) considèrent la Guadeloupe comme un atout pour la France. (AFP/ANDRE)

    51% des Français de métropole sont favorables à l'indépendance, selon un sondage Opinion Way-Le Figaro Magazine.

    C'est le sondage qui dérange, en métropole comme aux Antilles. Alors que la grève générale en Guadeloupe ne semble pas prendre fin, le sondage OpinionWay à paraître samedi dans Le Figaro Magazine donne une nouvelle dimension à ce conflit. À une courte majorité (51%), les Métropolitains se déclarent en effet favorables à l'indépendance de la Guadeloupe. Les résultats sont encore plus nets auprès des électeurs de Nicolas Sarkozy au premier tour de l'élection présidentielle qui se prononcent à 58% en faveur de la sécession. Preuve que le conflit a durablement frappé les esprits hexagonaux. À l'inverse, les habitants de la Guadeloupe sont très majoritairement attachés à la France avec plus de 80% d'opinions défavorables sur le sujet.

    Paradoxalement, une nette majorité des Français de métropole (68%) considèrent la Guadeloupe comme un atout pour la France, car elle contribue à son rayonnement international. Ils ne sont que 32% à la percevoir comme un poids financier. Là aussi, l'appartenance politique est déterminante. 46% des électeurs de Sarkozy estiment que l'île est un poids contre 16% de ceux qui ont voté Royal en 2007. Et si les Métropolitains sont 50% à croire que l'Hexagone aide suffisamment l'île, les Antillais sont, eux, 63% à penser le contraire. Plus généralement, les causes de ce conflit sont dues, pour 74% des Métropolitains contre 87 % des Guadeloupéens, aux inégalités et à la vie chère. À noter que l'héritage colonial et la ségrégation ne sont perçus comme cause essentielle que par 13% des habitants de l'Hexagone. Les Antillais sont, eux, deux fois moins nombreux (5%) à y voir les raisons de l'embrasement social actuel. Les propositions du gouvernement pour sortir du conflit sont-elles adaptées ? 47% des Métropolitains les jugent insuffisantes, une proportion qui grimpe à 66% chez les Caribéens.

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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 16:06
IVAN... LE TERRIBLE !

Ivan de Dieuleveult , DG Gardel, a souhaité la plus large diffusion de son témoignage.


En ce qui concerne Gardel, j'ai eu l'occasion d'apporter mon témoignage à de nombreuses reprises dans des échanges de mails ainsi que dans la presse (voir France-Antilles de lundi 23 février) sur RFO ainsi que sur RTL, RMC , Europe1. J'ai invité solennellement Ségolène Royal, José Bové et Olivier Besancenot profitant de ce qu'ils étaient en Guadeloupe, venus « soutenir » le LKP et qu'ils avaient déclaré (à quel titre ) que « les Patrons doivent et Peuvent payer les 200€", à venir me rejoindre chez Gardel pour que nous examinions ensemble la situation.
C'est un comble ils n'ont jamais dirigé la moindre entreprise, ils ne savent pas ce qu'est un bilan et un compte d'exploitation et ils affirment, ils assènent de façon péremptoire des inepties.
Je n'ai pas dit qu'ils étaient irresponsables, ce qu'ils sont pourtant, je me suis contenté de dire que leurs propos étaient irresponsables.
Personne ne s'est rendu à mon invitation pour venir vérifier les bilans, comptes de résultats de Gardel et les simulations que j'ai faites et qui aboutissent à 1,5M€ pour une masse salariale de 10M€.
Gardel, structurellement déficitaire, ne peut pas faire face à cette revendication.
Chaque année les NAO me font trembler. Nous avions réussi à contenir à 2,5 % depuis 3 ans et c'est déjà trop.
200€ c'est 15% ! et nous aurons derrière les NAO de branche et les NAO internes !
 
Merci de transmettre à tous les groupements du patronat MEDEF, MPG, CGPME, MPI, UCEG  etc...
 
Je suis d'accord avec Nicolas VION, il faudrait faire preuve de fermeté et dire N0.
 
Le chômage a augmenté de 90 000 en janvier en France, de 180 000 en Espagne et de 380 000 en Allemagne.
En Guadeloupe quand le mouvement s'arrêtera, s'il s'arrête un jour, il faudra faire les comptes et bien mettre en évidence que la responsabilité en incombe directement et totalement au LKP. Il faut relever le tête et dire les choses. Il faut cesser de baisser pavillon. Je crois qu'il ne faut pas avoir peur.
Un peu de courage que diable.
 
Cordialement.

Ivan
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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 15:24
LES CENTRES COMMERCIAUX FERMES DE FORCE

Qui a réellement cru que les grands centres commerciaux — Destreland et Milénis — resteraient ouevrts au-delà des jours grans. La stratégie consistant à laisser les magasins ouverts depuis samedi, lundi, mardi matin... c'était pour que les uns et les autres puissent faire leurs courses — avez-vous vu comment les conducteurs de voitures arborant un fanion rouge, signe de soutien au LKP, ont fait leurs courses ? Ils remplissaient les parkings de Milénis vendredi matin, même si le bâtiment était solidement gardé par des forces de l'ordre, dehors et dedans.
Un ballon d'oxygène, qui, avec les stations-service rouvertes pour la plupart et les axes routiers libérés, a pu faire croire un temps que tout rentrait dans l'ordre.
En fait, le LKP peut tout rebloquer en un instant. Les troupes sont là, prêtes à fermer les grandes surfaces, les commerces, les entreprises. Elles sont tout autant prêtes à rebloquer les grands axes. Il suffit simplement d'un mot.
A preuve ? Hier matin, réunion des troupes à Gourde-Liane, puis fermeture de Destreland. Ensuite, lonvwa vers Milénis pour faire fermer.
C'est qu'au petit matin, LKP a réfléchi que le patronat, dans les négociations, la veille, avait tenté de reprendre d'une main ce qui avait été accordé avec un large soutien de l'Etat de l'autre.
Quoi ? Tout simplement de geler les NAO d'entreprises pendant trois ans, de verser les augmentations de salaires dans trois mois, pas avant, le temps pour les entreprises touchées par la longue grève de se retourner.
Inacceptable, ont dit les représentants de LKP. Tout comme ceux-ci veulent savoir qui -— qui, sinon le patronat ? — se substituera à l'Etat qui n'a promis de compenser l'augmentation des bas salaires à hauteur de 200 euros que pendant trois ans. Et après, qui paiera ?
Tout ceci fait débat. Le débat risque de se retrouver, une nouvelle fois, dans la rue.
On n'a pas fini d'en voir !
André-Jean VIDAL
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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 15:22
Intervention du Groupe de l’Outre-Mer
« Les entreprises dans les Zones Franches Urbaines : bilan et perspectives. »
Prononcée par Christian LEDEE mardi 25 février 2009

Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Madame la rapporteure,
Mesdames, Messieurs, chers collègues,

Il était en effet opportun pour notre conseil de dresser un bilan des ZFU et  d‘évoquer les perspectives de ce dispositif,  qui, comme vous le rappelez répond à une exigence républicaine de cohésion sociale, d’équité et d’égalité des chances, préalable à une intégration réussie.

Nous nous réjouissons du choix que vous avez fait de poser ce constat en plaçant l’emploi et l’entreprise au centre de la réflexion sur l’avenir de ces quartiers.

Nous partageons votre constat, à savoir que ce dispositif, au delà des effets d’aubaines qu’on ne peut nier, a tout de même permis de créer des emplois et de faciliter la mixité sociale.

Vous avez raison de souligner l’importance de ce que vous qualifiez de pré requis à caractère social, éducatif et culturel, mais aussi et surtout  de mettre en évidence le fait que la disponibilité foncière et l’aménagement du cadre de vie sont des éléments déterminants à la réussite d’une ZFU : vos propositions dans ce domaine vont dans le bon sens.

Mais s’agissant d’emplois et de création d’entreprises, vos propositions à caractère économique et financier sont très importantes à mettre en œuvre.

A ce titre, l’accompagnement des porteurs de projets, l’amélioration dans l’accès aux financements sont des pistes d’amélioration indispensables pour conforter ce dispositif à l’avenir.

L’outre mer est très concerné par ce dispositif et l’analyse que vous faites ainsi que les propositions émises dans votre avis s’appliquent aux ZFU de l’outre mer qui, en effet vivent les mêmes difficultés qu’en métropole, sans aucun doute accentuées par les spécificités locales.

Partageant l’essentiel de votre avis, notre groupe le votera.


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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 15:21
INTERVENTION DU GROUPE DE L’OUTRE-MER
« La crise bancaire et la régulation financière »
Prononcée par Marcel OSENAT mercredi 24 février 2009
(séance mercredi et jeudi)

Monsieur le Président,
Monsieur le Rapporteur,
Mesdames, Messieurs, Chers Collègues,

Nous voudrions tout  d’abord saluer cette initiative du CESE et de la section des finances de s’être saisi de ce sujet de la crise bancaire, définie par les rapporteurs eux-mêmes comme une  grande crise de la mondialisation.

En effet, cet excellent avis doit pouvoir constituer un bon outil pédagogique pour bien comprendre et donc bien agir pour l’avenir, en posant les conditions de retour à une situation saine.

Cet avis met en évidence, avec raison, le fait que nous subissons une crise du système financier en vigueur depuis une dizaine d’années et que tous les acteurs, à différents degrés ont contribués, de fait, à la débâcle du moment.

Comme il est exact de souligner la part de l’endettement excessif devenu le moteur des économies, mais aussi et surtout de rappeler que les banques ont choisi de ne plus consacrer leurs ressources à l’exercice de leur métier de base, à savoir distribuer du crédit en analysant la situation du débiteur.

Il est tout à fait juste de rappeler comment dans ce domaine, le mode de rémunération a favorisé la prise de risques inconsidérés, privilégiant en permanence la profitabilité de court terme.

Mais cette crise est bien désormais analysée comme une crise de système au niveau mondial et il est évident qu’elle nécessite des remèdes de fond.

Vous suggérez tout d’abord de rétablir la confiance dans le système financier lui-même, ce qui suppose une implication et impulsion des autorités concernées.

Sur ce plan, nous partageons l’idée qu’avant d’imaginer de nouvelles règles, il conviendrait déjà d’améliorer celles qui existent,  de les rendre effectives grâce à un fonctionnement plus efficace  des instances de contrôle.

Nul doute que le niveau européen est celui qu’il nous faut retenir pour la mise en œuvre de cette démarche.

C’est ainsi que vous proposez sur le plan des normes comptables l’intervention d’une autorité européenne indépendante et nous y souscrivons.

De même, harmonisation de la définition des fonds propres des banques devrait être une priorité européenne, voire mondiale.

La régulation des agences de notation, la sécurisation des marchés de dérivés, une bonne information des investisseurs sont autant de moyens proposés dans votre avis de nature à améliorer et sécurisé le système financier dans l’avenir.

Quant aux banques, fort des constats actuels, il conviendrait que ces dernières renoncent à laisser une trop grande part de leur produit net bancaire à leurs opérations pour leur propre compte afin de revenir à leur métier, financer les agents économiques.

Tout cela doit s’accompagner d’un renforcement des contrôles internes et externes indispensables.

Toutes ces mesures doivent permettre au système financier de retrouver l’épargne longue, ce qui suppose que les marchés financiers eux-mêmes retrouvent de la vigueur et moins de volatilité.

Mais en réalité, et vous le soulignez fort bien, une gouvernance mondiale est nécessaire pour partager le diagnostic et surtout mettre en œuvre les stratégies concertées.

Mais c’est sans doute là la proposition dont la mise en œuvre est la plus difficile, quoique étant selon nous incontournable.

Déjà, l’Union Européenne, et particulièrement la zone Euro devrait définir des actions de soutien et de relance, en commun.

Ce sont là quelques pistes de travail permettant  selon nous de limiter les conséquences économiques et sociales de cette crise financière.

Aussi, le groupe de l’outre mer votera cet avis.




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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 13:17
En Guadeloupe, l'inquiétude grandit pour la récolte de canne à sucre    
La récolte de canne à sucre, principale ressource agricole de la Guadeloupe paralysée par une grève générale depuis le 20 janvier, prend du retard et serait compromise si le conflit s'éternisait, estiment les professionnels.
Neuf mille personnes, planteurs, ouvriers agricoles, transformateurs, vivent sur l'île de cette plante, dont la récolte se déroule uniquement pendant la saison sèche, qui va de février à juillet.


Cette année, on évalue à 600 000 tonnes le volume de cannes, âgées de 10 à 18 mois, qui devraient être coupées pour le sucre et à 60 000 tonnes la récolte destinée aux rhumeries.
« C'est au coeur de la saison sèche, en mars-avril, que la canne a le taux de saccharine le plus intéressant, car il peut monter jusqu'à 12 ou 13%, alors qu'il suffit qu'il y ait des pluies régulières, qui commencent en juillet-août, pour que le taux se dilue dans la sève et tombe à 7%. Ce n'est alors plus rentable », explique le PDG de la principale usine de traitement de canne, Ivan de Dieuleveult.

« On peut récolter jusqu'au 10 août »

La fabrique de sucre Gardel du Moule, qui traite en temps normal 5 400 tonnes de cannes par jour, emploie 330 salariés. L'usine abrite de très grosses machines sophistiquées qui sont démontées à la fin de la récolte et remontées et vérifiées au début de la campagne.
Au début de la grève le 20 janvier, il restait trois semaines de montage des machines avant de commencer la fabrication de sucre. « Si on reprenait maintenant, l'usine pourrait fonctionner vers le 18 mars et la campagne pourrait être sauvée, après on ne pourra pas tout récolter », assure M. de Dieuleveult.
L'usine Gardel est structurellement déficitaire et a accumulé, selon son PDG, « 20 millions de résultats négatifs depuis 1997 ».
Le représentant du collectif intersyndical LKP (qui mène la mobilisation dans l'île pour obtenir une augmentation de salaire de 200 euros) chez Gardel, Martial Bisram, estime que même en cas d'accord rapide au niveau de l'île, le travail dans la sucrerie ne reprendra « qu'après la satisfaction de revendications spécifiques à l'entreprise ».
« Gardel a reçu il y a plusieurs années des aides de l'Etat et les a utilisées pour investir non pas dans l'usine, mais dans des supermarchés. Les difficultés actuelles ne sont pas de notre fait », a-t-il affirmé.
Un représentant des planteurs, Luc Machecler, explique pour sa part: « on nous achète la canne 56 euros la tonne, (32 euros venant de la sucrerie et 24 de subvention de l'Etat), un prix d'achat qui n'a pas changé depuis 2000 », explique-t-il.
« On a déjà perdu de l'argent, on aurait dû toucher l'argent des premières livraisons. Si on ne peut pas livrer toute la récolte avant juillet, on aura une immense perte, car on ne peut plus récolter sous la pluie, les camions s'embourbant », assure-t-il.
Un petit planteur, Georges Magdeleine, dont le syndicat des producteurs agricoles de la Guadeloupe fait partie du LKP, est plus mesuré. « Ne pas tout récolter est un risque que j'assume par solidarité avec le LKP. Il faut rester optimiste, il y a 3 ans, on a pu récolter jusqu'au 10 août », déclare ce propriétaire de 12 hectares.
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