Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 15:46
LA GUADELOUPE, C'EST FRANçAIS ?

Une amie journaliste de l'Associated Press, me demande si en Guadeloupe,
les gens ont un passeport français. Je lui réponds que oui. Mais que parfois,
on peut se demander si chez nous c'est la France.
Bien sûr, elle rebondit que cette remarque et me demande... la suite, je vous la livre.


Chère Danica,

tu me demandes qu'est-ce qui fait qu'on peut se demander si la Guadeloupe c'est français ?

- Le manque de réactivité de l'Etat chaque fois qu'il y a un problème grave, tout d'abord.

Un exemple ? Quand il y a eu la tempête, un dimanche dans les Landes, en France, il y a quelques mois, dès le lundi suivant, il y avait une procédure d'indemnisation lancée par le gouvernement.
En Guadeloupe, il y a eu une tempête, Omar, il y a huit mois, qui a détruit des infrastructures et des maisons en Côte-sous-le-Vent, entre Deshaies et Basse-Terre. La procédure d'indemnisation a été ouverte il y a une semaine...

- Il y a aussi le fait que l'Etat - et les élus - laissent perdurer des situations d'injustice sans intervenir.

Un exemple ? Il y a des gens intouchables parce qu'ils sont puissants économiquement.
Certaines familles (de Blancs, de Noirs, d'Indiens, pour cela, il n'y a pas de question de race) sont au-dessus des lois et manifestent nettement un certain despotisme. Ils n'ont que du mépris pour la population, profitent de toutes les occasions pour s'enrichir un peu plus. Ainsi, des chefs d'entreprises de la construction (BTP) s'approprient, avec la complicité d'élus (maires, etc.), des morceaux de terrains qu'ils lotissent. Tout le monde le sait, personne ne bouge.

Sais-tu, Danica, que quand un préfet ou un directeur d'administration arrive en Guadeloupe, il est l'invité de ces familles là. Il n'a ensuite pas intérêt à bouger sinon il a des ennuis. Alors, les préfets, les directeurs d'administrations laissent faire.
Pour être honnête, les préfets ont tendance, depuis quelques années, à ne plus jouer ainsi le jeu. C'est comme ça qu'on a vu des procédures judiciaires lancées contre ces familles mais généralement, celles-ci font jouer leurs relations à Paris et les dossiers se couvrent de poussière...
Voici un petit portrait de la société locale.
Si tu es bien sage, je te donnerai d'autre infos plus tard.

Je t'embrasse

André-Jean
Partager cet article
Repost0
25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 15:44
Le temps du Carême
Pendant le carême, du 25 février au 11 avril, les catholiques se prépareront à la grande fête de Pâques. Jean Hamot, vicaire général, rappelle la symbolique de cette tradition religieuse.
« Le carême est dans le christianisme, le temps qui prépare à la fête de Pâques. Il recouvre les 40 jours (sans compter les dimanches) qui précèdent le dimanche de Pâques, célébration de la résurrection du Christ, cœur de la foi chrétienne.
Le temps du carême pour l’Eglise universelle commence le mercredi des cendres (le 25 février, cette année). Pour nous, il commence le vendredi suivant. Un indult a été accordé par le saint Siège à cause du carnaval.
La signification majeure de ce temps de carême est l’appel à la conversion personnelle et à la mobilisation des communautés chrétiennes. Au cours de la célébration d’entrée en carême, le vendredi, les fidèles recevront les cendres, le prêtre leur dira : « Souviens-toi que tu est poussière, et que tu retourneras en poussière ». Si les cendres symbolisent la fragilité humaine, elles sont aussi le signe de l’espérance en la miséricorde de Dieu.
Le premier sens du carême est le renouvellement intérieur en vue des célébrations pascales. L’Eglise propose de vivre ce temps dans la prière, le partage et le jeûne. (On peut se reporter au site du diocèse de la Guadeloupe).
L’année dernière le pape Benoît XVI avant insisté sur la dimension du partage, cette année pour le carême 2009, il centre son propos sur le jeûne : "Se priver de nourriture matérielle qui alimente le corps facilite la disposition intérieure à l’écoute du Christ et à se nourrir de sa parole de salut (…) Le jeûne a comme ultime finalité d’aider chacun d’entre nous à faire un don total de soi à Dieu (…) En même temps, le jeûne aide à prendre conscience de la situation dans laquelle vivent tant de  nos frères".
C’est pourquoi le Saint-Père "encourage les paroisses et toutes les communautés à intensifier pendant le carême la pratique du jeûne personnel et communautaire, en cultivant aussi l’écoute de la Parole de Dieu, la prière et l’aumône". »
Partager cet article
Repost0
25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 15:39
SONDAGE FRANCE-ANTILLES

Sur France Antilles, participez au sondage suivant :
Accepteriez-vous de vous démobiliser sans l'obtention des 200 euros
demandés par le Collectif Liyannaj kont pwòfitasyon ?

Pour l'instant on est à 66% de oui !

Pour voter, http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/
Partager cet article
Repost0
25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 15:15
Lettre ouverte au LKP

Bonjour je suis d’origine multi-éthnique .
Avec des camarades nous nous sommes battus physiquement et moralement depuis mai 68  pour le droit des peuples a disposer d’eux même  et contre le racisme et la xénophobie
Nous avons débuté une grève de la faim pour soutenir José Bové quand a l’époque il était en prison et seul en France a s’opposer frontalement aux  multinationales et a l’ultralibéralisme.
Nous avons secourus et protégés des clandestins africains en métropole et haitiens en guadeloupe .
A la demande de guadeloupéens nous avons acquis une petit morceau de terrain arborés qui devaient être détruits par des spéculateurs ou nous avons construit un modèle de  maison entièrement bioclimatique et planté des arbres fruitiers pour les générations futur .
Cela ne m’a pas gêné d’acheter ce terrain puisque dans mon village en métropole ce sont trois familles guadeloupéennes qui ont acheté sans problème les deux hectares que mes voisins ont mis en vente .
Donc je n’ai fait que donner de l’argent a la Guadeloupe , argent que je gagnes en métropole honnêtement et sans exploiter personne car je suis artisant .
Je suis l’opposé d’un profiteur , je ne suis même pas un investisseur mais simplement un généreux donateur comme nombre de petits retraités métros ou guadeloupéens d’origine venant ou revenant de métropole en y apportant leur capital financier et d’expèrience et ne venant emprunter que le soleil .Manque de chance dans ce climat tendu je suis blanc de peau ce qui, je le reconnais, peut être  un privilège dans le reste du monde et dans certains milieu d’affaires guadeloupéens . Mais ceci est devenu un handicap quand de jeunes gens m’ont criés « mort aux blancs ». 
Et pourtant J’adhère complètement a la plateforme du LKP. Que ce soit sur une forme de discrimination positive avec une politique de quotas guadeloupéens dans la direction des entreprises ou un arrêt des monopoles pour s’ouvrir sur la caraibe .
Mais je dis « Attention aux dérives populistes et démagogiques ! »
Comme ces propos tenus par le camarade Elie Domota qui a déclaré que rien n’avait  changer depuis l’esclavage  .  Cette phrase  est une insulte envers vos ancêtres qui  sont mort  pour votre liberté, qui ne connaissaient ni syndicats, ni RMI, ni chomage ni sécurité sociale ni passeport ni droit de vote ni congés payés ni  le plus gros taux de jour fériés au monde.
De plus ce genre de propos a poussé des jeunes a se révolter violemment contre tout ce qui se trouvait sur leur chemin .
Quand Elie Domota dit que les premiers racistes étaient et sont encore certains blancs c’est vrai ! Mais que pense la majorité des guadeloupéens des haitiens ?
En revanche  quand le camarade Domota  dit que  la Guadeloupe est dépossédée de sa culture c’est faux car   90 % des productions théatrales, musicales, littéraires ou cinématographique en guadeloupe sont de culture créole et  une sur trois nous parle de l’esclavage . De plus la langue créole est la plus parlée de toute les langues de l’empire français. 
Et enfin cette dernière déclaration : « Il veulent casser du nègre » .Sans expliquer aux jeunes que les CRS guadeloupéens sont nombreux mais mutés en métropole pour réprimer d’autres camarades syndicalistes (ils m’ont d’ailleurs tirés par les cheveux et tabassés dans une manifestation pacifiste pour le droit au logement).
Mise bout a bout dans le cerveau d’un jeune sous éduqué cela nous donne : « Rien a changer depuis l’esclavage ils nous interdisent notre culture, ils (les blancs ?) veulent casser du nègre ! il y aura des morts ! battez vous ! nous sommes prêt a la guerre civil !!

Quel est le but de ces propos  démagogiques ?
Est-ce de manipuler les foules dans un intérêt partisan ? .
Les blancs innocents et généreux envers la Guadeloupe en seront les premières victimes car les blancs profiteurs seront déjà partis avec leur bénéfices et les guadeloupéens noirs démocrates et humanistes en seront les secondes victimes puis les guadeloupéens plus clairs comme les indiens, puis les guadeloupéens haÏtiens , car  le nationalisme et la xénophobie c’est la guerre civil donc l’ultime refuge de voyous sans scrupule qui verront des traîtres partout et les leaders d’aujourd’hui en seront  les ultimes victimes .
De nombreux guadeloupéens ont peur que cette poussée xénophobe ne rejaillisse sur leur famille vivant en métropole et attendent des réponses précises du LKP.
Est-ce que Elie Domota  est  un bon porte parole qui sait mesurer ses propos ?
N’a-t-il dit cela que pour faire peur au patronat ?
(Comme les américains on soutenu les talibans pour faire peur aux russe et le mossad a soutenu le hamas pour faire peur a l’olp).
Dans ce cas et si cela marche je lui dirais bravo camarade mais n’allume t il pas un feu dont il sera un jour peut être la victime ?
 
 A moins qu’il ne s’oriente volontairement,( en faisant croire que la France est un mur empêchant la guadeloupe de se développer), vers une dictature du prolétariat, dirigée par des cadres administratifs comme lui qui ne seront pas des prolétaires  ?
 Veut il faire un système a la Chavez mais avec la banane et la canne a la place du pétrole ?,
 Ou simplement fait il sans le savoir le lit de dictateurs nationalistes en embuscades comme a la grande Comore qui a sombrée dans la misère et de despotisme ?
.Faites grève dans la non violence en respectant les libertés individuelles.
Faites des marchés locaux sans passer par la grande distribution.
Faites revenir vos ingénieurs de métropole !
Organisez vous avant de casser vos infrastructures. Osez vous asseoir sur la route plutôt que de détruire vos arbres et de polluer la planète en brûlant des pneus ou des voitures !
 Ne bloquez que les grosses entreprises de profiteurs et non les touristes familiaux.
 Contrôlez les débordements violents comme vous avez su le faire au début du mouvement .
Pensez plus a Ghandi qu’au Ché (Qui a assisté sans bronché a l’éxécution de 800 personnes a La Havane)
 A Barak Obama qu’a Duvallier
 A Mandella qu’a Amindada..
Boycottez les profiteurs abusifs et les entreprises qui n’embauchent pas de cadres de couleur mais ne vous affamez pas mutuellement.
 Le guadeloupéen est comme tout les hommes de cette planète il veut être chez soi et il l’est tant qu’il élit ses dirigeants (ce qui n’est pas le cas pour le LKP, la Guadeloupe est aux Guadeloupéens et non au LKP) .
 Mais chacun veut vivre aussi en  sécurité sociale et physique et c’est normal il a du bon et du mauvais et c’est a lui de faire le bon choix et ainsi de comprendre le monde loin de toute peur et de toute haine pour ne pas le subir.
 Amitié de la part d’un ardent défenseur de l’environnement et de la justice sociale sur cette planète mais qui blanc de peau malgré une grand-mère africaine et voyant ce matin des jeunes galvanisés par votre leader  sortir d’innocents touristes blancs de leur voiture et  la bruler s’est senti comme un médecin juif en Allemagne en trente six ou un africain devant un défiler du front nationnal . Amitié aux hommes debout mais de bonne volonté au sein du LKP.

Lilian JOLICOEUR un blanc aux yeux bleux ni raciste ni profiteur ni coupable
 
Partager cet article
Repost0
25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 13:26
DOMOTA/KARAM

C'était sur le plateau de Revu et Corrigé présenté par Paul Amar le 21 février.

Cliquez ici pour voir la vidéo:
http://www.dailymotion.com/video/x8h32w_crise-en-guadeloupe-karam-et-domota_news
 
Partager cet article
Repost0
25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 13:19
De nouvelles propositions plus simples ce mercredi

Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a indiqué mercredi matin sur France 2 que « de nouvelles propositions » qui « auront le mérite de la simplicité » seraient faites par les médiateurs dans la journée dans le cadre des négociations sociales en Guadeloupe.

Le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant a également annoncé, sur LCI, de « nouvelles propositions qui auront l'immense avantage par rapport » aux précédentes d'être  « très claires, très compréhensibles ».
Peu auparavant Luc Chatel avait annoncé « de nouvelles propositions » des médiateurs qui auront « le mérite de la simplicité ».
« Depuis quelques jours, il y a eu beaucoup de propositions des uns et des autres mises sur la table, qui étaient sans doute un peu complexes et on avait sans doute un peu du mal à s'y retrouver et à mesurer l'impact réel de ces propositions », a reconnu le porte-parole du gouvernement.
La réunion de négociations doit avoir lieu ce mercredi à 11 heures au port de Pointe-à-Pitre.
Le LKP veut négocier une hausse des bas salaires sur la base d'une proposition de l'Union des chefs d'entreprises guadeloupéens (UCEG) qui réclame, comme elle, une augmentation salariale de 200 euros.

Pas envisageable d'exonérer de CSG et CRDS

Cette augmentation se décomposerait en 50 euros par le patronat et 50 euros payés par les collectivités locales. Les 100 euros restants proviendraient de l'exonération par l'Etat de la CSG et de la CRDS sur les salaires pendant trois ans, en attendant que les chefs d'entreprise prennent le relais.
Sur LCI, M. Guéant a réitéré le refus de cette formule par le gouvernement, jugeant « inenvisageable » une exonération de CSG et CRDS.
Les nouvelles propositions « permettront l'augmentation qui est espérée mais pas par ce biais-là », a-t-il dit, faisant valoir que « la loi s'applique de la même façon sur l'ensemble de la République ».
« Je laisse aux médiateurs le soin de le dire. Ce sera très simple, mais ce ne sera pas par le biais de l'exonération de la CSG », a-t-il insisté.
Partager cet article
Repost0
24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 17:58

 

SAUVÉ PAR SON ORDINATEUR 

 

Chien Créole a été le premier à vous relater l’arrestation de Patrice, accusé d’être l’assassin de Jacques Bino, une arrestation particulièrement brutale et qui posait beaucoup de questions. Les médias locaux et nationaux n’ ont eu vent de ce scoop que le lendemain ! Samedi, grâce à Eric Nanette, président de l'association de défense des locataires de la cité Henri IV, j'ai retrouvé Patrice, choqué mais libre. Dans sa petite chambre, je lui fais lire l’article de Chien Créole écrit la veille. 

 

Chien Créole : Est-ce que tu veux corriger quelque chose ?

Patrice : Non, ça s’est passé comme tu le racontes. En fait je n’ai rien compris à ce qui m’arrivait. Ça a été tellement rapide et brutal... Ils m’ont frappé sauvagement et quand j’ai réalisé, j’étais menotté, assis sur le lit. C’est seulement quand j’ai vu une femme entrer avec un T-shirt avec écrit Police Judiciaire que j’ai compris que les types cagoulés qui me sont tombés dessus étaient des policiers. En fait c’était le RAID. 

 

CC : C’est le RAID qui t’a arrêté ?!! Eh ben, dis donc. Et pourquoi est-ce qu’ils t’ont frappé comme ça? Tu as tenté de résister ?

P : Mais non, je dormais !



CC : Quand tu as saisi que c’était la police, tu as fais le rapprochement avec la mort de Jacques Bino ?

P : Tout de suite, je leur ai dit que je n’y étais pour rien mais ils étaient persuadé de tenir le coupable. Ils m’ont dit que j'avais été dénoncé.

 

CC : Peut-être que parmi les jeunes interpelés la veille, certains, sommés de lâcher un nom, ce sont dit qu’en balançant un gars tranquille et qui fait des études de droit, il aurait plus de chances qu’un autre de s’en sortir ?

P : Je ne sais pas, c’est possible. Il y a des jalousies aussi. Ça fait un an ou deux que je ne descends plus pour trainer avec eux. Et puis il y a toutes sortes de rumeurs,. Ce matin, un ami est passé me voir . Il m'a dit: "ouais, je comprends pas, il y a des gens qui disent que la police a trouvé un grand fusil chez toi." Tu vois les bâtiments ici sont comme écrasés, pour la mentalité des gens, c'est pareil.Je vais essayer de partir une quinzaine de jours, je ne sais pas où, mais là, j'ai vraiment besoin de changer d'air. 


CC : Comment s’est passée ta garde-à-vue ?

P : Beaucoup mieux, pour l’interrogatoire, ils ont été corrects, rien à voir avec les conditions de l’arrestation.

 

CC : Tu as pu voir un docteur, là-bas ?

P : Ils m’ont proposé mais j’ai refusé, je ne voulais rien leur devoir. Je n’ai pas mangé non plus. J’ai demandé à Dieu de me protéger et de me libérer. 

 

CC : quand est-ce que tu as été relâché ?

P : hier soir à 22h00, j’ai pu voir un docteur ce matin qui m’ a fait un certificat d’incapacité de 5 jours. 

 

CC : Ils t'ont expliqué pourquoi ils t’ont relâché ?

P : Ah et bien déjà ils n’ont rien trouvé chez moi et puis c’est mon ordi qui m’a sauvé : ce soir là, je tchattais avec mes amis. Je sortais un peu, sur le pallier, comme à mon habitude et ce que je voyais je l’écrivais sur MSN. 

 

CC : et qu’est-ce que tu as vu ce soir là ?

P : Il y avait de l’animation. J’ai entendu des coups de feu et j’ai vu une trentaine de jeunes cagoulés passer en face. Les policiers ont pris mon unité centrale d'ordi, fait parler l’historique et ont compris que je n’avais rien à voir avec ça. A l’heure du coup de feu, j’étais en train d’écrire, par chance ! Et puis je n’avais pas de trace de poudre sur les mains. Ils m’ont demandé en me libérant de ne pas trop faire de vagues avec cette affaire.



CC : Tu comptes porter plainte ? 

P: Oui, ma grand-mère a pris contact avec un avocat. Hier je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, aujourd’hui, je suis écœuré, en colère. Je ne peux pas laisser passer ça. Ils ne peuvent pas arriver comme ça chez quelqu'un, lui casser la figure, l'emmener juste parce que quelqu'un l'a dénoncé. Je leur ai dit, je comprends que vous fassiez votre boulot, je suis étudiant en droit, mais je ne peux pas accepter la méthode ! Sans compter qu'ils ont laissé ma grand-mère comme ça, après l'avoir bousculée, dans un appart qui ne fermait plus en jetant toutes ses affaires et les miennes par terre. Heureusement que les gens de l'association la Tyrolienne qui soutient les locataires de la cité Henri IV sont venus l'aider, en lui changeant la serrure très rapidement. 

 

CC: C'est ta grand-mère qui t'a élevé? 

P : Oui ma mère est décédée quand j'avais six ans et après ça mon père est parti. Depuis je vis avec elle. On survit avec sa petite retraite, ce n'est pas facile tous les jours.

 

CC: Est-ce que cet épisode t'as encore plus motivé à étudier le droit, pour réparer les injustices comme celle que tu viens de vivre et qui s'est heureusement bien terminée?

P: j'étais déjà bien motivé avant. Je veux m'en sortir. Dès que les gens apprennent que tu viens d'Henri IV, tu es tout de suite catalogué comme voleur, dealer; ils vont jamais penser qu'il y a des étudiants, d'autres jeunes que ces jeunes là ça. J'ai envie de m'en sortir pour dire à tous ces gens, je viens d'Henri IV, j'ai réussi et je vous emmerde ! Ça c'est un truc que la grève a montré : si tu veux quelque chose, il faut aller le chercher; 

 

Entrevue réalisée par Frédéric Gircour 


CHIEN CRÉOLE

Le chien créole passe sa journée à driver, à errer en toute liberté, dans les champs de cannes ou dans les rues des Antilles. Sur ses traces...

Partager cet article
Repost0
24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 17:52


LU SUR UN BLOG CORSE

Corse, Guadeloupe, même combat

mar 17 févr 14:17


En Guadeloupe, la lutte contre la vie chère fait rage. Si la métropole écoute d’une oreille distraite les mésaventures de ses concitoyens d’outre-mer, d’autres insulaires regardent avec intérêt les derniers événements : Les Corses. Les « béké », colonisateurs Blancs et les « pinzutti », continentaux et étrangers, sont tous deux accusés de privatiser l’accès aux plages, d’occuper les postes à responsabilité, et plus généralement d’exploiter les travailleurs autochtones. Comme les Guadeloupéens, les Corses souffrent du manque d’intérêt « Si on parle de nous, c’est ou qu’il y a un attentat, ou que les grandes vacances approchent ! » s’énerve Simon P., gérant d’un bar sur l’Ile de Beauté. Et comme les Guadeloupéens, les Corses luttent pour maintenir un pouvoir d’achat décent : Au classement du PIB par région, la Corse est… 22ème sur 22 !

Dans le quartier des Cannes, à Ajaccio, le seul et unique square a été transformé en décharge à ciel ouvert et dans les rues alentours, le contenu des caves vidées après les inondations de mai 2008 jonche encore les trottoirs. « Cet exemple illustre parfaitement notre quotidien ; l’argent public est utilisé pour les quartiers touristiques, pas pour nettoyer nos rues » explique Stella O., infirmière, en désignant le Casino et les immeubles flambants neufs du front de mer, destinés à la location saisonnière haut de gamme. Le contraste est tout aussi saisissant en Haute-Corse, où la place Saint Nicolas et le port de plaisance de Bastia sont dignes des plus belles cartes postales, tandis que le quartier populaire de Lupino, en périphérie, est laissé aux mains de ses habitants. Leur dilemme : faire 25 minutes de marche à pieds pour accéder à un supermarché ou se fournir dans l’unique commerce de proximité où un simple paquet de pâtes avoisine les 2 Euros.

Les loyers, eux, n’ont rien à envier aux prix parisiens : « Je paye 1000 Euros mensuels pour un petit quatre pièces à rénover à Ajaccio. Je paye aussi les études de mon fils aîné, à la fac de Nice, puisque celle de Corte n’enseigne que le droit, et j’héberge ma grand-mère qui ne pouvait plus rester toute seule au village, où même ‘’le pain’’ (la boulangerie itinérante qui fait la tournée les hameaux) ne passe plus» raconte Stella O. La solidarité entre les générations n’est pas un mythe en Corse, et si, grâce à elle, peu de personnes âgées sont SDF ou livrées à elles-mêmes, elles n’en sont pas moins démunies. La Corse détient en effet les tristes records du plus fort taux de pauvreté des plus de 65 ans (15%) mais aussi des moins de 17 ans (22%) d’après l’INSEE.

Sur l’année dernière, le taux de chômage a encore augmenté de 4%, d’après la DARES. Le site Corse-Economie se montre ainsi très pessimiste, expliquant qu’un dommage collatéral de la récession pourrait être le tassement du nombre de touristes en été 2009, privant l’île de sa principale source de revenus – problème qui concerne déjà la Guadeloupe : Hervé Novelli, secrétaire d’Etat au tourisme, a estimé à 10 millions les pertes dues aux voyages annulés.

« Traiter la Corse comme n’importe quelle autre région serait une grave erreur. Nous avons notre propre mode de consommation ! » explique Simon P. En effet, aux tables Corses, on trouve plus volontiers du Corsica-Cola que du Coca light, de la Pietra qu’une Heineken, de l’Orezza que du Perrier et de la pulenda que de la purée. Et même si les femmes Corses sont friandes de grandes marques, (on y trouve du Sonia Rykiel plus facilement que du Leader Price) c’est souvent qu’elles sont achetées à crédit. Une robe simple, à 25 Euros sur le continent, se vend à minima 50 à 70 Euros rue Fesch à Ajaccio ! Interrogée, la vendeuse se justifie : « Oui c’est exactement la même robe, nous avons sûrement le même fournisseur. Mais les frais de port explosent pour la Corse, c’est avion ou bateau obligatoire ! » Pas évident pour les commerçants de réaliser des bénéfices avec de telles charges, sans même parler des charges officieuses.

Jusqu’à récemment, les habitants de la Corse souffraient également de la non-concurrence : «Impossible de se dire ‘’poussons encore quelques kilomètres en voiture et allons en Belgique ou en Espagne faire nos courses ‘’, ou d’aller dans des magasins d’usine ou de déstockage : Il n’y en a pas ici ! Et aucun magasin hard discount à l’horizon… Les magasins en profitaient pour tirer les prix vers le haut» explique Stella O. C’est pourquoi 10 gérants d’hypermarchés et supermarchés Système U de toute la Corse ont préféré changer d’enseigne et se tourner vers Leclerc, réputé moins cher. Faire ses courses alimentaires et non alimentaires aux mêmes prix que sur le continent, c’était une des attentes principales des Corses, qui ont l’impression d’avoir « plus de devoirs et moins de droits » que leurs concitoyens du continent !

Et des attentes légitimes, la région qui a voté le plus massivement pour Nicolas Sarkozy aux dernières élections présidentielles en a. A l’image de Simon P. qui, s’il rencontrait le président, n’aurait qu’une seule chose à lui dire : « Patti chjari amici cari » : les bons comptes font les bons amis.

Marlène Schiappa

Partager cet article
Repost0
24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 02:02
Domota : « L'Etat se débine »

Elie Domota, portr-parole du Collectif Liyannaj kont pwòfitasyon, qui mobilise en Guadeloupe depuis cinq semaines ce mardi, a affirmé lundi soir qu' « une fois de plus l'Etat se débine ». Le préfet a émis de fortes réserves sur le projet d'accord avec le patronat.

« Les organisations patronales ont fait une proposition qui va dans le sens de nos revendications, mais là une fois de plus l'Etat se débine », a déclaré M. Domota à la presse à l'issue d'une nouvelle journée de négociations très disputée.
« Si nous n'avons pas de réponse, les choses ne pourront que s'envenimer » , a-t-il ajouté.
De son côté le préfet Nicolas Desforges, a affirmé que « les négociations continuent ».
Elles se poursuivront, ce mardi, à partir de 11 heures, toujours dans la salle du conseil d'administration du port autonome, à Pointe-à-Pitre.
Il a également indiqué que l'Etat ainsi que le conseil régional et le conseil général, qui seraient partie prenante de ce projet d'accord, devaient préalablement en faire l'expertise.
« Mais, a-t-il une nouvelle fois insisté, l'Etat n'a pas à financer les augmentations de salaires dans le privé car cela mettrait par terre le système social français ».
Le projet d'accord prévoit que l'Etat devrait prendre à sa charge pendant trois ans des exonérations de CSG et de CRDS, qui servent au financement de la sécurité sociale, pour arriver aux 200 euros d'augmentation réclamés par le LKP.
Hier soir, plusieurs barrages était érigés sur divers axes routiers principaux.
Partager cet article
Repost0
24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 00:16
Nou pèd fil en nou !

François Bénard, de Nouvelles Antilles : « En 5 semaine nous avons annulé plus de 2.000 touristes en Guadeloupe et Martinique, nous avons remboursé plus d’1 million d’euros à nos clients, nous avons perdu plus de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires, plus de 500.000 euros de marge brute ; le nombre de clients nous sollicitant pour des séjours aux Antilles est passé de 700 par jour à moins de 200 jours. La haute saison touristique est désormais derrière nous, et nous abordons les ventes de la basse saison (de Mai à Septembre). Il est désormais certain qu’au-delà des pertes accumulées depuis 5 semaines, les 6 mois à venir seront catastrophiques ; non seulement l’entreprise ne s’en remettra pas, mais des centaines d’emplois vont être supprimés dans les hôtels, restaurant, loueurs de voitures, loueurs de bateaux, excursionnistes … (combien parmi les 12.000 salariés du tourisme ? il suffira de regarder
les chiffres ANPE entre Mars et Septembre prochain).
Alors cette semaine je m’apprête à licencier les 10 premiers salariés de l’entreprise... »
Comment ne pas publier ce plaidoyer d'un homme sincère, d'un grand chef d'entreprise ?

 
« Blanc métropolitain, mais guadeloupéen depuis 1970 (j’avais 7 ans), ma scolarité :
Anquetil, Raizet, Carnot puis Baimbridge pour le bac. Ensuite direction Lyon pour des
études d’ingénieur et ensuite un 3eme cycle de management  et Marseille ; puis  10 ans
dans une PME marseillaise pour acquérir de l’expérience professionnelle. 
 
En 1998, je suis revenu « au pays » pour créer une entreprise dans le domaine du tourisme
et dans le secteur des nouvelles technologies. Ma motivation : « Prouver qu’il est
possible de créer de la valeur en Guadeloupe, créer de l’emploi guadeloupéen,
développer une entreprise dans les nouvelles technologies, et ne plus parler du
tourisme antillais en terme de potentiel, mais en terme de richesse créée ».
Aujourd’hui cette entreprise a développé un savoir faire unique au monde.
 
En 1999 j’ai obtenu le prix de l’entreprise innovante du Ministère de la Recherche (Ministre
Monsieur Claude Allègre) parmi 3.000 candidats ; en Octobre 2008 le jury du magazine
« Inter-Entreprises » me faisait l’honneur de m’élire manager Antilles-Guyane de l’année.
Commentaire de Mr Arconte de la Direction du travail en Guadeloupe « je n’ai jamais lu un
rapport de mes services aussi élogieux sur une entreprise guadeloupéenne ».  Il faut dire
qu’avec mes équipes, nous avons toujours été fier de porter haut les couleurs du tourisme
antillais, de créer des emplois directs et indirects, et de créer de la richesse de la valeur
ajoutée partagée par tous. Il faut dire que nous appliquons toute la convention collective
des agents de voyages, et que les salaires de l’entreprise sont en moyenne 30% plus
élevés que ceux de la métropole ; il faut dire que nous avons distribué au titre de l’exercice 
2007 près de 70.000 euros de participation aux salariés…et pourtant nous allons mourir !
 
A cette date  l’entreprise comptait 65 salariés à Saint-François, et en janvier 2009 nous
avons réalisé 30% de croissance par rapport à l’an passé. Je m’apprêtais à embaucher 5
personnes de  plus, à investir encore plus car le tourisme guadeloupéen repartait après 10
années de galère. 
 
En 5 semaine nous avons annulé plus de 2.000 touristes en Guadeloupe et Martinique,
nous avons remboursé plus d’1 million d’euros à nos clients, nous avons perdu plus de 3
millions d’euros de chiffre d’affaires, plus de 500.000 euros de marge brute ; le nombre de
clients nous sollicitant pour des séjours aux Antilles est passé de 700 par jour à moins de
200 jours. La haute saison touristique est désormais derrière nous, et nous abordons les
ventes de la basse saison (de Mai à Septembre). Il est désormais certain qu’au-delà des
pertes accumulées depuis 5 semaines, les 6 mois à venir seront catastrophiques ; non
seulement l’entreprise ne s’en remettra pas, mais des centaines d’emplois vont être
supprimés dans les hôtels, restaurant, loueurs de voitures, loueurs de bateaux,
excursionnistes … (combien parmi les 12.000 salariés du tourisme ? il suffira de regarder
les chiffres ANPE entre Mars et Septembre prochain).
 
Alors cette semaine je m’apprête à licencier les 10 premiers salariés de l’entreprise, parmi
eux les contrats de formation, professionnalisation, les CDD que nous aurions dû et pu
embaucher si  on nous avait laisser faire notre métier de créateur de valeur et de richesse.
Je sais aussi que ce sont les 10 premiers et que je serais contraint de continuer pour
préserver le reste, puis continuer …etc jusque la fin !
 
Oui je pleure, je pleure d’incompréhension fasse à un suicide collectif, je pleure de voir la
classe politique locale muette, invisible fasse au désastre social qui s’annonce, face aux
milliers de chômeurs qui vont grossir les rangs de l’ANPE et les bureaux de pleurs de leur
collectivité. Je pleure de voir tous ces politiques venir donner des leçons. Madame Royale
vous qui affirmez « …ne me dites pas que les entreprises ne peuvent pas augmenter les
salaires de 200 euros ! » alors montrez nous l’exemple du haut de votre poste de
Présidente de la Région Poitou Charente, « ne me dites pas que la Poitou Charente ne
peut pas le faire ! » et d’ailleurs que toutes les régions socialistes de France nous montrent
l’exemple puisque c’est si facile. Votre inconséquence et démagogie récupératrice privent
les guadeloupéens de la fierté de créer leur propre développement et générer leur propre
richesse. Il est de la responsabilité du politique de légiférer sur la juste répartition de la
richesse ! cela passe par les textes de toutes natures (et il en existe de nombreux) , mais
non par les accusations généralisantes, infondées, irresponsables et par de l’émotion à 2
euros.
 
Je pleure de voir que la seule façon que nous avons de distribuer de la richesse, c’est
d’emprunter, c’est par la dette des collectivités locales, de l’état; dette dont nous allons
‘courageusement’ léguer à nos enfants. 
 
Dans mon métier qu’est le tourisme, je rappelle que la Barbade, état indépendant située à
600 kilomètres de la Guadeloupe, étant 4 fois plus petite que la Guadeloupe, ayant 2 fois
mois d’habitants, accueil chaque année 1,2 million de touristes générant 1,2 milliards de
recettes par an ! 
La Guadeloupe accueillent à peine 400.000 touristes générant à peine 400 millions d’euros.
Alors voilà 800 millions d’euros par an, qui sont ni des subventions, ni de la dette, ni
de l’emprunt, ni du RMI, ni du RSA, ni « déchoukage » d’une communauté, ni de
l’appauvrissement des entreprises, ni des bons sentiments, ni des « y a qu’à, faut
qu’on ». Il s’agit de travail, de réflexion, de compétence, d’ambition, de stratégie, de
qualité, de management et de motivation de salariés…. Mais face à cela nous offrons
les carcans administratifs aussi bien de l’état que de la région, et le dogmatisme
syndical.
 
Au lieu de cela nous en Guadeloupe fermons des hôtels depuis 10 ans : (Anse de Rocher,
Marissol, Kayé-Là, Domaine de Malendure, Petite Anse, Plantation sainte-Marthe,
Callinago, Méridien/Kalenda, Hôtel Tropical, Royal Caraïbes, Village Raisin Clair, Le
Hamak,…), et plus récemment pour des périodes provisoires ou définitives : Le Manganao, 
le Club Med, Pierre et Vacances !
 
Alors oui je pleure face aux licenciements que l’on m’impose alors que je pourrais créer des
dizaines d’emplois et générer des dizaines de millions d’euros de richesse à distribuer,
parce que les Hommes modernes (tous tant que nous sommes, chef d’entreprise,
politiques, syndicalistes, journalistes, simples citoyens !)  préférons la médiocrité, la facilité
de lieux communs au travail, à la compétence, au dialogue, à la réflexion, à l’innovation !
Mr Patrick Le Lay et autres «gaded-zafè» de la TV ont gagné, il nous ont tous lavé le
cerveau :
 
Le Lay (TF1) vend « du temps de cerveau humain disponible »
" Il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation (...) de le
divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages publicitaires. » 
 
Notre société est capable de créer ses nouvelles idoles en la personne de nos footballeurs
multimillionnaires, mais « jette  aux  chiens » avec une seule formule lapidaire
« pwofitasyon » les entrepreneurs, créateurs de valeurs, de richesses, d’emploi alors qu’ils
prennent des risques financiers pour eux et leur famille.
 
Messieurs les syndicalistes fonctionnaires, hommes et femmes politiques biens pensants,
vous voulez distribuer de la richesse, hors  vous la détruisez ; vous voulez moins de
chômeurs, hors vous les créés ; comment pourrais-je ne pas pleurer de colère,
d’incompréhension et d’impuissance !
 
Je veux me battre pour créer de la richesse et je suis enchaîné, je  veux me battre
pour créer des emplois et je suis enchaîné, je veux me battre pour la Guadeloupe,
mon pays (« sé ten mwen .. . » aussi!),   et l’on me suicide ! »
 
François BENARD
Nouvelles Antilles
Manager Antilles Guyane 2008
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de André-Jean Vidal
  • : Revue de l'actualité politique locale
  • Contact

Texte Libre

Recherche

Liens