L'UGTG tient une conférence de presse, cet après-midi, sur le thème Dengue en Guadeloupe : ki moun ki responsab.
Question intéressante. Le moustique Aedes aegyptii, vecteur de la dengue, se reproduit dans des carcasses, bidons, récipients abandonnés, à proximité des maisons. Car, c'est là qu'il
trouve sa nourriture, le sang.
En ce moment, il y a une épidémie de dengue avec 40 000 cas, dont certains mortels (5) depuis juin.
Après un silence assourdissant des leaders d'opinion : élus, syndicalistes, artistes, journalistes, etc. — sans doute étaient-ils en vacances — il y a un semblant de réaction à l'annonce de la
venue de deux ministres, celle de la Santé, celle de l'Outre-mer.
Avec précipitation, les autorités ont pris quelques mesures :
- appel à l'armée pour éliminer les gîtes des larves de moustiques. Il s'agit d'une quarantaine de militaires, venus
renforcer mollement les équipes de la dass et de la dasd.
- réunion inter-administrations pour mettre en place un plan de lutte. Les écoles primaires, les collèges, les lycées, seront visités pour éliminer les larves s'il y en a. La p^lupart des maires
n'étaient pas présents à cette réunion.
- certains maires font ramasser les encombrants. Ce qui est bien, mais reste limité. Certains maires sont toujours
en vacances en métropole...
- les autorités administratives ont lancé des campagnes de sensibiisation. Mais, qu'en est-il dans les quartiers, là où
devraient être systématiquement ramsssés les ordures ? Qu'en est-il dans les quariers, là où les équipes municipales (les salariés des mairies) dervaient être constitués en brigade pour traquer
les gîtes possibles ? Pourquoi ne pas mettre sur le coup les syndicats, dont on sait la capacité de mobilisation des masses dès lors qu'il s'agit de venir en aide au peuple ?
Quand l'UGTG demande La faute à qui, ki moun ki responsab, il y a une réponse : nou tout' !
Mais ça, c'est difficile à avouer. Alors, gageons qu'on aura trois responsables désignés pour s'exonérer de ses propores turpitudes : l'Etat (colonial), la Région (réactionnaire) et le conseil
général (difficile à qualifier, peut-être de suivisme).