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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 21:07
Les vœux de Victorin LUREL
Mes très chers compatriotes,


Ensemble, nous avons traversé beaucoup d'épreuves, mais aussi partagé de grands bonheurs. Cette année encore, il me revient de vous présenter mes voeux sincères et chaleureux de bonne et heureuse année.
A cet instant, c'est tout particulièrement à ceux qui sont dans la peine ou dans la détresse que vont mes pensées... Les grands et petits tracas de l'existence, l'âpreté de la crise économique, sociale, et même morale, que nous traversons touchent beaucoup d'entre nous. 
A tous, je veux pourtant adresser un message de confiance et d'espoir en des lendemains meilleurs. 
C'est là le message d'un responsable politique qui n'a jamais renoncé à agir sur le cours des évènements. D'un responsable qui croit plus que jamais possible d'améliorer le quotidien de ses concitoyens, tout en construisant une Guadeloupe demain plus forte, plus juste, et, surtout, plus responsable. 
Une Guadeloupe où chacun est conscient autant de ses devoirs que de ses droits. 
Une Guadeloupe où chacun, quelles que soient ses origines, sa couleur, sa religion, trouve sa place dans le respect de notre diversité qui est ne l'oublions jamais ! notre force et notre richesse. 
Une Guadeloupe parfaitement à l'aise dans son identité plurielle : guadeloupéenne, caribéenne, française et européenne.

2009 restera dans nos mémoires comme l'année où une partie importante de la population s'est levée pour crier avec force son refus des injustices et de la vie chère. 
Incontestablement, ces mois troublés ont profondément marqué notre pays. 
Comment oublier la mort d'un homme ? 
Comment tenir compte des justes revendications ?
Comment éviter les dérives ?
Mais comment, aussi, ignorer que ces 44 jours de blocage ont aggravé notre situation économique, fragilisé notre pacte social et produit davantage encore de désespérance pour nos compatriotes qui ont perdu leur emploi, leur commerce, leur atelier ou leur entreprise ?
A l'heure où l'on peut redouter de nouveaux blocages, ma responsabilité me commande de dire que ce n'est pas la bonne méthode pour instiller davantage de justice dans notre société. 
Rappeler ces évidences me vaut parfois d'être durement attaqué. Mais, peu importe en définitive si, comme je le crois, nous sommes porteurs d'une alternative.
Cette alternative passe par une relation franche, mais constructive, avec l'Etat.
Elle passe par la synergie que nous faisons vivre tous les jours avec le Conseil général.
Elle passe surtout par un travail sans relâche, sur tous les terrains, pour permettre à nos enfants, à nos jeunes, à nos familles, à tous ceux qui entreprennent, de se réaliser et d'atteindre l'excellence. 
C'est ce que nous nous sommes attachés à faire depuis six ans et c'est ce que nous ferons jusqu'au dernier jour de notre mandat.
Avant que les urnes ne parlent, je souhaite que les semaines qui viennent soit l'occasion d'un grand et beau débat, dont le fil directeur sera le bien commun de cette Guadeloupe que tous nous chérissons.
Pour ma part, je tâcherai comme je l'ai toujours fait de parler vrai, en particulier sur la question statutaire, que d'aucuns ont voulu rendre centrale, au point faire de l'élection régionale un référendum sur le statut. Inlassablement, je répéterai mon attachement au droit commun de l'article 73. 
Tout y est :
la stabilité juridique et politique ;

le maintien des droits sociaux ;

et surtout, des ressources insoupçonnées en matière de responsabilité locale, que nous avons commencé à exploiter par les expérimentations et les habilitations à faire la loi dans certains domaines.

Il ne faut pas qu'à la crise économique et sociale vienne s'ajouter un emballement politique. Je vous exhorte à la prudence.
La République est cet héritage et cette destinée que nous partageons au sein de la nation. Une majorité de nos compatriotes, je le sais, est attachée à ce lien. Cette République, c'est celle de la démocratie et du suffrage universel. C'est celle qui sait concilier la liberté et la loi, le mouvement et l'ordre, celle où les hommes savent s'opposer sans se déchirer.
La République, c'est cette idée neuve qui peut rassembler la Guadeloupe qui veut avancer et progresser en garantissant un avenir meilleur à ses enfants.
Nous avons la chance de pouvoir construire cela ensemble. En se gardant de toute démesure. Car, celle-ci produit l'épi de la folie. Le reste dépend de nous.
Un pays n'est puissant que par les hommes et les femmes qui le composent.
Par l'envie qu'ils ont de vivre et de construire ensemble.
Par le rayonnement de leur confiance dans l'avenir.
Et par la cohésion sociale qui les unit.
C'est ce à quoi je vous invite.
Encore, bonne année à toutes et à tous. Fos pou 2010, kouraj' é lanmou.
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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 21:03
Chères guadeloupéennes,
Chers guadeloupéens,

C’est avec grand plaisir,  qu’en ma qualité de préfet récemment nommé dans ce beau département, je vous adresse mes vœux  de santé et de réussite pour cette nouvelle année 2010.

2009, l’année qui s’achève, c’est vrai, n’aura pas été facile pour vous.   Des grèves et des manifestations, sans doute parmi les plus dures que la Guadeloupe ait  connues, ont gravement perturbé votre vie quotidienne et bloqué l’économie. Du coup, la production de l’île a  diminué de manière notable alors que le nombre de chômeurs, lui,  a augmenté. Il est évident que seul un climat social apaisé  rendra possible le retour de la croissance et des beaux jours.

L’Etat, en ce qui le concerne,  tiendra  les engagements qu’il a contractés, en dépit des critiques systématiques et bien injustes, dont il est la cible. Il assurera de manière stricte le maintien de l’ordre public et luttera contre l’insécurité sous toutes ses formes, tout en s’efforçant de réduire les inégalités sociales et de soutenir les entreprises qui  créent ou sauvegardent des emplois.

Mais l’année 2009, par d’autres côtés, est porteuse d’espoirs. Elle n’a pas été seulement marquée par des évènements sociaux, hélas émaillées d’actes  de violence inacceptables. Elle fut aussi, n’en déplaise aux  cassandres de tout bord, celle de l’écoute et du dialogue. Les Etats généraux de l’Outre-Mer ou le déplacement en Guadeloupe du Président de la République sont là pour en témoigner. 
 
De ces multiples échanges  sont nés en effet de nouveaux instruments. Une autre stratégie a été proposée. A titre d’exemple, on peut citer le développement endogène ainsi que  la création du pôle d’excellence médical, c'est-à-dire la mise en place d’un cursus complet d’études de médecine à l’Université Antilles Guyane. On peut également  rappeler la volonté d’intégrer  plus largement  les Antilles françaises dans leur environnement caribéen, grâce à la suppression des visas de court séjour  pour les ressortissants de nombreuses îles des Caraïbes et  grâce aux  pouvoirs accrus dans le domaine de la coopé,  désormais conférés  aux  présidents des Régions des Départements d’Outre-Mer.  

Le nouvel an qui s’annonce sera donc en priorité  celui de la mise en application des mesures décidées à la suite des Etats Généraux de l’Outre-Mer. Mais l’esprit d’ouverture et la démarche d’écoute continueront à prévaloir. Les services placés sous mon autorité et moi-même ne refuseront jamais le dialogue à ceux dont l’action respecte les lois de la République, quelles que puissent être par ailleurs leurs convictions. En outre,  en cette année marquée par d’importantes échéances électorales (celles du renouvellement du conseil régional),  l’Etat ne se départira pas de sa neutralité. Il garantira, c’est son devoir, le caractère démocratique de la campagne.

A cela, je me permets d’ajouter quelques  priorités me tenant  plus personnellement à coeur :

D’abord l’amélioration de la gestion des déchets  et du traitement des eaux (usées et potables). Aucun développement économique, en particulier touristique, aucun progrès social ne saurait prospérer sur un territoire où pourraient se poser de graves problèmes d’insalubrité.

Ensuite, je suis consterné par le nombre de personnes qui trouvent chaque année la mort sur les routes de Guadeloupe, notamment les jeunes. Dès à présent, et en concertation étroite avec les services de sécurité, mon cabinet s’efforce d’élaborer un plan drastique, à la fois préventif et répressif, susceptible d’enrayer l’hécatombe. Je sais, hélas, que cette bataille n’est pas gagnée d’avance ! 

Enfin, bien sûr, la Guadeloupe, au-delà des difficultés conjoncturelles qu’il lui faut surmonter, doit se projeter vers l’avenir,  songer à un autre type de développement, durable si possible. Une attention particulière sera donc portée par les services de l’Etat à la promotion  des énergies renouvelables.

Je ne tiens pas à afficher trop d’engagements. Ils nuiraient à la crédibilité de ces vœux 2010. Soyez cependant persuadés que le  représentant de l’Etat et l’ensemble de ses services resteront, quoiqu’il advienne, mobilisés pour assurer votre sécurité  et préserver une paix sociale à laquelle vous êtes tous en droit d’aspirer.  
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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 21:02
INDISCRÉTIONS
Eric
C'est dit. Dimanche 10 janvier, à 10 heures, Eric Jalton, maire des Abymes, député de la Guadeloupe, candidat tête de liste aux régionales 2010, en dira plus sur son programme et sa liste. C'est à la cantine d'Anquetil, aux Abymes. Le sondage Qualistat, diffusé hier, lui donne 14% de sondés qui lui voient une chance de remporter les régionales. Ce qui n'est pas mal du tout ! Mais, prudence...

Victorin
66% des sondés de Qualistat disent que Victorin Lurel affiche un bon bilan à la Région. Ce qui est un bon score. Près de 40% disent cependant qu'il ne le trouvent pas sympathique. Mais 35% sont prêts à voter pour lui à nouveau. L'un dans l'autre, un sondage optimiste, mais qui ne doit pas faire illusion à deux mois du scrutin. Les aléas de campagne, ça existe !

Alfred
Lu, dans Le Canard enchaîné de la semaine dernière, un article très documenté sur la construction d'une école en Dominique, financée par la Région Martinique. Beau geste en faveur des enfants de ce pays voisin. Après, le journaliste se perd dans des supputations comme quoi la fille d'Alfred Marie-Jeanne, directrice de la coopération de la Région que préside son père, et l'architecte de l'école, seraient très liés, auraient des intérêts dans un magasin — de produits de luxe — à Fort-de-France. Invraisemblable !.. Ah, la la, ces journalistes...

Gabrielle
La Joconde, c'est son surnom. Elle sourit et laisse courir et dire. Gabrielle Louis-Carabin est, aujourd'hui, quoique à peine citée dans le sondage Qualistat (1% donnent le sien spontanément quand on demande le nom d'une personnalité politique, au même niveau que Jeanny Marc, l'espoir du GUSR et d'une certaine droite...), une pièce maîtresse, sinon LA pièce maîtresse des prochaines régionales. Qu'elle soit sur une liste ou qu'elle appuie une liste, celle-ci récupère le potentiel de sympathie que la maire du Moule possède inéluctablement. Quelques milliers de voix, c'est pas négligeable...

Gil
Gil Thémine, président du conseil d'administration du Port autonome, n'a jamais caché ses intentions de se lancer un jour en politique. Des idées, cet homme n'en manque pas. Des vues aussi, sur l'économie locale, la Caraïbe, les affaires internationales. Bref, c'est un technicien de l'économie. Mais, récemment, il s'est dit consterné par ce qu'il observe dans le débat politique local. Il pourrait n'intégrer aucune liste des régionales, cette fois-ci... sauf si le débat s'élève un tantinet.

Woulo
C'est le petit nom de la nouvelle mascotte du Comité régional olympique et sportif de la Guadeloupe, que préside Alain Sorèze, ancien hiérarque du PS local. Alain a cet esprit léger qui lui permet d'associer sur une même carte de vœux le fameux Woulo (Vas-y ! en créole), qui n'est autre qu'un sympathique raton-laveur et la divise : Choose to persevere. Pour ceux qui pensent qu'en Guadeloupe on cause français, cela veut dire Choisis de persévérer.
André-Jean VIDAL
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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 20:34
INDISCRÉTIONS
Jean-Marie
Service public ! Les grands mots. Jean-Marie Nomertin, un des leaders du LKP, demande que la Sara devienne un service public. Oui, mais de quel statut ? Encore un grand machin d'Etat qui va ronfler tranquillement, avec des fonctionnaires payés plein pot et des horaires tellement élastiques qu'on ne sait jamais qui est là ?.. Est-ce une bonne idée ? Ne va-t-on pas perpétuer ainsi, sous couvert d'étatisation, une rente ? A voir.

Victorin
Victorin Lurel a rappelé, hier, qu'il était contre toute augmentation du prix de l'essence. Curieux, mais Eric Jalton, qui dégaine le sms comme Lucky Luke son Colt, n'a pas réagi... Rappelons que le LKP avait, mardi, diagnostiqué une prochaine hausse du prix de l'essence en se basant sur une présumée location de 500 chambres dans des hôtels du Gosier. Hier, le préfet Fabre a annoncé une augmentation de quatre centimes. Comme quoi l'info était bonne. Sauf que c'est pas le 11 janvier, comme annoncé, mais... le 1er janvier !

Jacques
Jacques Gillot a, hier aussi, réaffirmé son opposition à l’augmentation du prix des carburants. « Le consommateur guadeloupéen serait prêt à payer le juste prix à la pompe dans la mesure où la définition des prix serait transparente et équitable », a-t-il néanmoins reconnu. Sauf qu'il ne veut pas d'augmentation dans ce brouillard. On le comprend !

Victorin et Alfred
Hé ! les Régions, un coup de pouce pour la bonne cause ? A partir du 1er janvier 2010 (demain), la compagnie maritime FerryMar n'assurera plus qu'une seule rotation maritime hebdomadaire vers la Martinique, le lundi à 18 heures. La faute à qui ? A la conjoncture économique qui empêche cette société de doubler l'équipe des dockers assurant le déchargement/chargement des conteneurs du navire. Alors, comme il faut désormais deux équipes pour le faire, conformément à la convention collective des ouvriers-dockers, FerryMar, dont la bonne volonté ne peut être mise en doute, divisera par deux le nombre de ses rotations Guadeloupe-Martinique. Pour continuer d'assurer le service, malgré la crise ! Alors ?

José
« Imaginez le Fort Delgrès et ses abords en Guadeloupe pris d’assaut, investis et détournés durant quatre jours par des jeunes créateurs de Guadeloupe, Martinique et Guyane… Imaginez dans ce lieu de résistance un grand projet de création réunissant l’excellence en théâtre, danse, mode, arts plastiques, arts culinaires, cultures urbaines, arts visuels, artisanat… » C'est l'annonce originale d'un appel pour l'animation et la valorisation du site (plus ou moins à l'abandon), initiative de l'Artchipel, scène nationale (www.lartchipel.com/imaginezmaintenant.html), que dirige José Pliya.

Nicole et Michelle
Nicole Réache et Michelle Gargar ont signé un superbe bouquin, chez PLB Editions, La Gazette du costume créole, qui retrace l'évolution de celle-ci aux Antilles au fil du temps. depuis quinze jours, il s'en est vendu un millier en Guadeloupe, ce qui est déjà un réel succès pour un beau livre !
André-Jean VIDAL
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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 19:03
HAUSSE DU PRIX DES CARBURANTS : + 4 CENTIMES D'EURO

Après consultation de l'Observatoire des Prix et des Revenus de la Guadeloupe le 30 décembre 2009, le préfet de la Guadeloupe a décidé d'augmenter les prix maximum de détail du sans plomb 95 et du gazole de 4 centimes, à compter du 1er janvier 2010.

Les prix maximum de détail sont déterminés comme suit à partir du 1er janvier 2010 :


Prix maximum de détail,
à partir du 1er janvier 2010
SP95 (par litre)
1,18 €

Gazole (par litre)
0,99 €

FOD (fioul domestique, par litre)
0,83 €

Pétrole lampant
0,85 €

Bouteille de gaz
17 €

Alors que les cours mondiaux du pétrole brut ont augmenté de plus de 9% depuis septembre 2009, les prix des carburants sont restés stables en Guadeloupe. L’augmentation au 1er janvier 2010 de 4 centimes ne représente qu’une hausse de 3,8% par rapport au même mois de septembre. Cet ajustement tarifaire est parfaitement conforme avec ce qui avait annoncé à l’Observatoire des prix de la Guadeloupe les 2 et 14 septembre 2009 : un dégel modéré et progressif des prix des carburants à la pompe est nécessaire pour se rapprocher de la réalité économique de l'augmentation du prix du pétrole brut sur le marché mondial.


Septembre 2009
Décembre 2009
Evolution des prix des carburants
Cours du Brent
($/baril, en moyenne mensuelle)
67,61 $
73,85 $
+ 9,23 %
Prix maximum de détail en Guadeloupe
(en €, moyenne SP95 et gazole)
1,05 €
1,05 €
0 %

En dépit de cette augmentation, les prix des carburants pratiqués en Guadeloupe resteront inférieurs à ceux de la métropole, de - 6% pour le sans plomb 95 et de - 5% pour le gazole.

Prix en métropole
(moyenne des prix pour décembre 2009, source DGEC)
Prix maximum de détail en Guadeloupe à partir du 1er janvier 2010
Écart
SP95
1,26 €
1,18 €
- 6 %
Gazole
1,04 €
0,99 €
- 5 %

Cette variation des prix des carburants pratiqués en Guadeloupe, rendue nécessaire par les hausses des cours mondiaux du pétrole brut, n'aura aucune incidence sur le processus de révision du décret n° 2003-1241 du 23 décembre 2003 réglementant les prix des produits pétroliers dans les départements de la Guadeloupe et de la Martinique. Le processus de révision suit son cours, un projet de décret étant actuellement en consultation.
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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 13:08
DEBAT :
ALFRED MARIE-JEANNE/TONY DELSHAM
DELSHAM RÉPLIQUE : « ALFRED TU ES DANS TON ROLE, JE SUIS DANS LE MIEN  QUITTE A BOUSCULER L’ELU QUE TU ES … »
 
Le Président du Conseil Régional a donc réagi à la lecture de mon ouvrage 73-74, psittacisme ou la fin de la danse du scalp ? Il a choisi pour cela de rendre publique la lettre qu’il m’a envoyée. « Alfred Marie-Jeanne t’as assassiné, tu l’as bien mérité » m’a dit  un  ricaneur professionnel, poseur de bombes sans bombe,  et révolutionnaire sans révolution.   Non. Nous assistons à un libre échange d’un élu préoccupé par le devenir de ses concitoyens et d’un auteur tout aussi préoccupé.   Réjouissons-nous, simplement, d’appartenir à un espace qui permet ce qui dans beaucoup d’autres pays relèverait du … miracle.   Cela dit, je continue a penser que la Cénesthésie et le psittacisme doivent être combattus par une contre-offensive par  l’explication guerrière de nos possibilités de développement à partir du 73 ou du 74 en sachant que l’Europe et la Caraibe sont les principaux concurrents de la production martiniquaise. Pour l’heure nos élus, confrontés à la peur née de l’habitation, sont acculés à vanter l’aptitude de ces deux articles de la Constitution Française à conserver la Martinique dans la République  bien plus que  leur capacité à générer la richesse que nous souhaitons tous, afin de desserrer le carcan humiliant et précaire de l’assistanat. Répondre que tout est déjà dit dans l’Agenda 21 et le SMDE est un raccourci qui inquiète bien plus qu’il ne rassure, d’autant que les pistes sécurisantes sont nombreuses dans les deux cas de figure. Pour l’heure, lisons la lettre adressée par monsieur Alfred Marie-Jeanne suivie de ma réponse et  …que la Martinique gagne.

LA LETTRE DU PRESIDENT MARIE-JEANNE :

Le titre de ton dernier ouvrage : « 73-74 Psittacisme », ne me surprend pas du tout, loin de là.  Il est tout simplement déconcertant et montre le degré d’estime que tu portes, en réalité, à certains élus martiniquais. Quant au contenu du livre, il en dit long sur ta propre filiation et affiliation.

Qu’importe !

Ce qui paraît choquant, voire blessant à la limite, c’est de nous renvoyer tous au comportement de débile mental. Tirer de la barbarie un banal devoir d’insolence ne relève ni de l’exploit, ni de la pertinente analyse, ni de la claire voyance. Au mieux, c’est un accommodement ou un raccommodement pour se donner bonne conscience, comme à l’accoutumée. Au pire, c’est de la complicité rénovée mais toujours irréductible. C’est le prototype inachevé de l’intellectuel, hardi pour dénoncer, mais pusillanime par ailleurs  et qui se débine chaque fois qu’il s’agit  de s’impliquer pou ba péyi-a an pal pou vansé.Tout le reste est insignifiance. Devant ce constat regrettable de faillite, mon insolence à moi va beaucoup plus loin. Et je l’assume.        Elle tient de l’Engagement et non du contingent.  C’est la distance incommensurable qui nous sépare. La rudesse de mes propos n’altère pas l’amitié que j’ai pour toi, car mon amitié n’a aucun rapport avec la condescendance et la tendresse. Elle n’a rien de mondain. Elle est de critique saine et de digne respect.

Merci pour ton livre et ta dédicace insolente.

Le Président du Conseil Régional  de la Martinique
Alfred MARIE-JEANNE

LA RÉPONSE DE TONY DELSHAM :

Monsieur le Président du Conseil Régional de la Martinique.
Tu as donc choisi de me faire une réponse par voie de presse. J’ai déjà des retours. Il y a ceux qui approuvent le contenu et il y a ceux qui en sont scandalisés. Nous nous connaissons depuis longtemps, depuis le procès du  bris des urnes de Rivière-Salée mais surtout depuis la photo que j’ai faite de toi brandissant, du haut du balcon de ta mairie, la hache que tu avais saisie, quand tes adversaires faisant irruption dans un bureau de vote prétendaient briser  l’urne. Les médias pour qui  tu étais l’homme à abattre, eux aussi avaient publié cette photo, mais sous leur plume, tu étais l’accusé. Moi, dans mon reportage, j’avais décrit les faits. Rien que les faits. Je ne vais pas infliger aux lecteurs un catalogue d’ancien combattant, sauf à dire que nos prises de positions procurèrent à Roland Laouchez, Henri Pied et moi-même, alors animateurs du Naïf  première génération, bien des désagréments. Pour ma part,  des amis et des membres de ma famille me tournèrent  le dos tandis que l’une de mes sœurs fut carrément démissionnée de son poste de la Sodem,  et fut obligée de quitter la Martinique. Mon dernier ouvrage Psittacisme  sonne comme un jugement de valeur, mieux  comme une condamnation, c’est vrai !   Mais je maintiens ma conclusion, observation d’une quarantaine d’années de journalisme, sauf à préciser que les psittacidés, en aucun cas, ne sont exclusivement les élus. Le psittacidé, c’est moi, c’est lui, c’est nous. Et, l’ai-je souvent écrit, il n’y a pas d’un côté de petits administrés géniaux que nous serions et de l’autre des élus incapables. C’est, hélas,  la condamnation péremptoire et définitive que j’entends souvent, notamment de la bouche  de la  jeune génération. Il faut bien admettre que les élus ne sont pas des extra-terrestres et sont issus de nous-mêmes.
La Cénesthésie et le   psittacisme paralysent la société martiniquaise. Lorsque Maxime Gremetz le numéro  deux du Parti Communiste Français, en visite en Martinique  à la fin de l’année 1980 et parlant au nom de François Mitterrand candidat de la coalition P.S et P.C qui avait placé la Martinique au chapitre des affaires étrangères, déclara : «  quand je suis en Martinique, je ne suis pas chez moi, je suis chez des amis » tout en expliquant les vertus d’une gestion martiniquaise,  il provoqua  consternation et affolement à droite, et une large inquiétude chez le militant de base de la gauche. Déclaration  qui d’ailleurs, valut à Aimé Césaire une cuisante défaite en 1981, lui qui avait appelé à    voter François Mitterrand. Depuis, nos élus sont acculés à répondre aux questions angoissées de l’électorat, toujours les mêmes, celles nées de la peur héritée de l’habitation, véritable usine à angoisser.
Questions du votant :
1)     L’autonomie, n’est-ce pas un pas vers l’indépendance ?
2)     Allons-nous conserver les avantages acquis ?
3)     Nos élus sont-ils à la hauteur d’une pareille mission ?
4)     Les Martiniquais sont-ils prêts ?
5)     Que va faire la Martinique qui ne produit rien, sans la France ? etc.
Réponses de l’élu :
1)     Seuls les Martiniquais sont capables de gérer leurs propres affaires.
2)     L’autonomie n’est pas l’indépendance.
3)     Les avantages acquis seront conservés.
4)     Il n’est pas normal qu’un petit fonctionnaire décide à notre place à 8000km.
5)     Nous sommes un peuple en danger.
Je crois que nous sommes, là, dans la bonne définition du mot psittacisme.  Je ne m’arrêterais pas à la forme, souvent vexante, que tu as choisie d’utiliser,  tu es un homme politique au combat, en pleine tourmente, et tu réagis comme tu le sens, avec ta science du terrain et la connaissance de tes électeurs.
Rien à dire à ce propos.
Par contre, tu me donnes l’occasion de faire remarquer que mon livre, tout au long des pages,  n’est  attaque ni contre Alfred Marie-Jeanne, ni contre Serge Letchimy, ni contre Claude Lise, ni contre le leader de la droite qui au moment de la rédaction avait encore du mal à émerger.
Extrait : «  Lors de la campagne pour la consultation du 7 décembre 2003,  les deux hommes menèrent campagne de concert, et le P.P.M donna l’impression d’être à la traîne d’un Claude Lise très offensif.  Quand le Congrès se réunit cinq ans plus tard le 16 décembre 2008, les liens entre le président du Conseil Régional et du Conseil Général s’étaient encore renforcés pour devenir étroite collaboration avec un objectif essentiel, convaincre  l’électorat que l’Article 74 était  le bon choix. »
 Est-ce renvoyer Claude Lise à un comportement de débile mental, que de conclure ainsi l’histoire d’un rapprochement de deux hommes qui ont appris à se connaître et à s’apprécier depuis  l’arrêté municipal de Georges Elizabeth  maire de Rivière Salée, interdisant au maire de Rivière Pilote que tu étais à l’époque  de tenir meeting  dans sa commune ? 
 *      *Est-ce renvoyer Serge Letchimy à un comportement de débile mental que de conclure  la présentation de ce dernier par ces lignes : Dans le débat actuel, le P.P.M, sous son impulsion marque sa différence. L’Article 73 pour lui ne doit pas être rejeté et doit-être au contraire une phase expérimentale permettant d’obtenir cette autonomie, telle que professée par Aimé Césaire. Le maire de la capitale est donc à la recherche d’une troisième voie. Et, conclut Serge Letchimy :   « Maintenant, c’est au juriste de nous dire dans quoi pourrait s’inscrire une telle perspective. De toute évidence, l’art. 73 ne saurait y répondre. Mais de toute évidence aussi, l’article 74 montre de suite ses limites. Et c’est là que je  propose la liberté de l’esprit et l’imagination. Si notre volonté est celle-là, alors il est temps pour nous de modifier cet article 74, par un nouvel article qui pourra être utilisé, par tous les pays dits  d’Outre-mer, »
Et enfin est-ce renvoyer Alfred Marie-Jeanne   à  un comportement de débile mental en écrivant : «  L’ère césairienne  à l’évidence a été  remplacée, par l’ère marie-jeannienne, deux leaders dont  le rayonnement couvre l’ensemble du pays en meublant l’imaginaire »    « Aujourd’hui, le leader du M.I.M. affronte le même dilemme, le même psychodrame que celui connu par Aimé Césaire à savoir : Comment convaincre des Martiniquais, de plus en plus débarrassés de toute angoisse existentielle et sachant qu’il n’est point de dignité le ventre vide, que l’adaptation permanente du statut est recherche  des solutions du possible afin d’éviter sinon atténuer,  le meurtre tranquille de la mondialisation à notre endroit ?  Là est la difficulté majeure » « Prétendre que le succès d’Alfred Marie-Jeanne repose sur  l’achat des consciences est aussi injurieux que ceux qui jadis accusaient le fils de Basse-Pointe d’entretenir des bassins à misère dans la périphérie de Fort-de-France, afin de conserver un électorat docile. Observons ensemble qu’avant d’être élu, l’enfant  de la bonne[1] n’avait rien d’autre à offrir que sa fougue, son enthousiasme, et ses convictions. » « Si Alfred Marie-Jeanne avait respecté cette règle, il se serait aperçu que la détermination profonde de ce peuple en formation n’est pas en contradiction avec  son idéal de responsabilisation. Alors, jamais  il  n’aurait  parlé de rupture d’avec la France, mais bien de la nécessité d’organiser une économie ne dépendant pas  de si tragique façon, de l’ancienne métropole. Il aurait démontré que le mimétisme et  le suivisme bête et méchant  produisaient des français de seconde zone, des ectoplasmes  vampirisant jusqu’à anémie  la constitution d’une France  qui risque d’être acculée à… un brutal réflexe de légitime défense.  « Un échec de l’Article 74 éliminerait-il politiquement le chabin des mornes ? A cette question posée je réponds : «  Rien n’est moins sûr. La boule électrique composant le personnage, a encore de la ressource. Au moment de la rédaction de ces lignes, le Président Nicolas Sarkozy a déjà annoncé la date de la nouvelle consultation  et le respect de l’échéance normale des Régionales, l’ancien maire de Rivière-Pilote a toutes les chances d’un rebond[2]. Je constate qu’il bénéficie du  respect de secteurs économiques importants et vitaux, notamment celui de la banane, en témoigne l’éloge fait ce lundi 28 septembre par Eric de Lucy, le président de l’Union des Groupements de Producteurs de Bananes, lors de sa visite accompagné des producteurs des A.C.P[3]. Il s’agissait  pour ce dernier de lui présenter le Plan Banane Durable, tout en le remerciant de la forte implication de la Région dans l’achat d’une mûrisserie à Paris. Face à ces mêmes A.C.P, le Président de la Région n’est pas dupe, en témoigne son intervention musclée[4] ce vendredi 23 octobre à l’hôtel régional face au Comité Economique et Social Européen après que des accords de partenariat aient été signées avec les pays de la Caraïbe.   Le secteur touristique, pour sa part,  ne lui demande qu’une plus grande attention et une stratégie concertée avec la profession.  J’observe à l’inverse que beaucoup de ses partisans cessent d’être des inconditionnels, lorsqu’il parle rupture d’avec la France. Le «  je vous ai compris » gaullien est encore d’actualité,  un chabin des mornes remonté comme au temps de son ascension victorieuse promettant «  en mon âme et conscience [5]» de faire de l’Assemblée Unique, le bulldozer d’un développement économique, bien  compris, bien réfléchi, a ses chances. Dans l’opinion publique, sa réputation est faite, « aucune collectivité n’a de l’argent, sauf la Région », dit-on. À tort ou à raison c’est pour l’opinion publique, preuve de bonne gestion.  Lorsque l’on a atteint cet âge respectable, on ne triche pas avec les autres, on ne se bluffe plus soi-même. C’est la dernière ligne droite, celle qui confère l’admiration reconnaissante ou l’opprobre des générations futures. Dès lors, on ne se soucie plus de sa réélection, mais de sa mission. »Ces extraits de mon livre, à l’évidence, prouvent que je n’ai jamais pensé que nos élus ont un comportement de débiles mental. Par contre, je le maintiens, collectivement nous avons une conduite de … zizitatas. Ton engagement à toi s’est traduit par le don total de ta personne à la politique avec le souci majeur de désankayer notre pays. Respect pour toi.  Mon engagement à moi a été de consacrer toute une vie au service d’une presse martiniquaise. D’abord en créant mes propres journaux Martinique Hebdo, M.G.G, Kolik Blag Bo Kaye, ensuite en rejoignant  l’équipe du Naïf en 1974, puis celle d’Antilla dans les années 90. Cela en acceptant des rémunérations plus que modestes, voire insignifiantes, ou inexistantes.  Ce qui permit à la gauche entière de s’exprimer dans nos colonnes  à une époque où  la technologie médiatique n’était pas aussi performante et que cette gauche   était interdite d’antenne. Si je n’avais pas fait ce choix, comme les copains de mon âge, je serais  aujourd’hui dans les instances dirigeantes soit de RFO, soit de France Antilles. Et Dieu sait comme j’ai été sollicité après 1981. Un jour, très proche d’ailleurs,  j’écrirai cette épopée durant laquelle beaucoup de baudruches sonores ont profité de notre esprit de sacrifice pour se faire un nom, ou améliorer leur sort dans la fonction publique.  Dans mes romans enfin, il n’y pas d’esclaves qui gémissent sous le fouet. Julius, l’un de mes personnages, fait danser le maitre avec  le fouet qu’il lui a arraché des mains.   Quant à ma filiation, tu le sais bien,  elle nous est imposée à tous par notre tragique histoire. Reconnaître  le fait, n’est pas l’aduler. Le nier s’est courir le risque d’une schizophrénie ambiante. Mon affiliation elle, obéit à la marche chaotique  de notre pays  en fonction de ce que l’on croit, en toute sincérité, être l’urgence du moment. Cher Alfred cette fois, sous les yeux du lecteur, tel est ton choix,  je te renouvelle mon amitié qui, chez moi également,  n’a aucun rapport avec la condescendance, je suis trop humble pour cela !  Quant à la tendresse dans le sens  de l’affection respectueuse, pourquoi pas ?  Je suis un incurable romantique. Je conclurai   que nous devons nous féliciter  d’appartenir à un système où chacun peut s’exprimer en toute liberté, tu es dans ton rôle, je suis dans le mien, quitte à bousculer l’élu que tu es. Quand tu cesseras de l’être, et que les affidés qui n’existent que par toi et à travers toi auront disparu,  je te conserverai cette amitié. Elle est définitivement basée sur la personnalité de  l’homme que je n’ai jamais pris en fragrant délit de mensonge ou de reniement mais, tout de même, si j’étais ton conseiller je te dirais : renverse l’image que tu donnes de toi, nous avons tous un devoir d’humilité envers notre  pays qui se meurt de nos outrances.

Tony DELSHAM
Auteur de « Cénesthésie et l’urgence d’être et de 73- 74, psittacisme ou la fin de la danse du scalp ? »  .
 
[1] C’est fierté d’Alfred Marie-Jeanne de rappeler qu’il est le fils d’une bonne, on le vit d’ailleurs défiler aux côtés des bonnes, devenues depuis employées de maison, sous une pancarte «  Mwen sé yich an bon’ »
[2] Etre le président du statut quo n’intéressera certainement pas Alfred Marie-Jeanne. Par contre, être le premier président de l’Assemblée Unique,  c’est autre chose, un ultime défi d’une riche carrière.

[3] Afrique Caraïbe Pacifique.

[4] Ce jour-là Alfred Marie-Jeanne déclara : « Mais … à partir du moment où l’accès du marché européen est libéralisé pour les petits pays de la Caraïbe, cela veut dire que leurs produits  continueront à entrer ici alors  que  la réciprocité ne sera pas vraie, parce qu’existent les négatives listes. »

[5] Expression familière du leader du M.I.M

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 23:38
TRIBUNE LIBRE
Les Non-Non-istes de 2010
Ou,
Les Toto et les Tata Attardés
par Eric E.G. Nogard
 
Qui n’a gardé en mémoire le petit Toto, cet enfant « gâté ».
Toto, mange ta soupe. – Na !.. ; Toto veux-tu de la crème ? – Na !..
Toto, que veux-tu manger alors ? – Nâ… Nâ… Nâ !…
Et si on est ce qu’on est depuis le ventre de sa mère, ce que nous croyons.
Nous prenons pour douteux que devenu grand, Toto sâche ce qu’il veut.
 
Et voilà donc nos NON-NON-istes, les NON le 10 et NON le 24.
Pour eux, ce sera NON à l’Article 74 puis NON à l’Article 73 en 2010.
Donc, leur NON au 74 puis NON au 73 offert serait un OUI au ci-devant 73.
N’est-ce pas faire la Toupie quand ces Consultations sont un NON à l’actuel 73.
Même « Nos Frères de la Caraïbe » n’en reviennent pas, ils n’y comprennent RIEN.
 
Les Indépendantistes savent ce qu’ils veulent, le demandent et l’obtiennent.
Les Autonomistes veulent remplacer le 73 par un 73 et ça marche.
Même si Indépendantistes et Autonomistes ne savent pas quoi faire de ce qu’ils veulent,
Au moins ils savent que pour chaque œil au beurre noir et chaque trou dans la caisse,
Ils pourront s’indigner « Que l’Etat prenne ses Responsabilités » comme au temps des cerises.
 
Et Tata MAIGNAN la Française de cette ahurissante Tragi-Comédie.
Tata veux-tu du 74 ? – Nâ !.. Veux-tu du Nouveau 73 ? – Nâ… Nâ !…
Mais dis donc ce que tu veux Tata !.. – Nâ… Nâ… Nâ… Hic… Hic… Hic !
Soyons sérieux Tata. On en est-là parce que personne ne veut du vieux 73 Tata !
C’est ou le 74, ou la vieille galoche de 73 ou le joli TONG de 73… décide toi Tata…
 
Et voilà où en est la Martinique, cette enfant qui ne sait ce qu’elle veut.
Le propre de ceux qui ne savent ce qu’ils veulent remontant au ventre de leur Mère.
Le tout étant dans ces questions : Partie de France ou Engendrée par la France.
Engendrée ? Soit. Le tout est dès lors d’avoir une Parturition à Terme et non Prématurée.
Partie intégrante ? Alors, il n’y a qu’un Statut : Martinique Province Française.
 
En notre Âme et Conscience. Et nos « Frères de la Caraïbe » le sniffent.
Un risque est certain pour la Martinique : la mise bas prématurée.
Une voie est sûre pour elle : être Province Française et partie de l’Europe.
A moins qu’on ne devienne Américains ou Canadiens, deux Grandes Démocraties.
Réclamons l’identité de Martinique Province Française au sein de l’Europe.
 
Est-ce affaire d’expérience, est-ce question de superstition, à vous d’en juger.
Nos immigrés de partout ont tenu Assemblée pour se faire expliquer le débat.
Autant dire, ces réactions de nombreuses espèces vivantes qui sentent venir le drame.
Ces Emigrés savent trop ce qu’ils ont fui pour ne pas flairer la menace qui vient.
Lapalissade mise à part, la prémonition est bien là ; nous sommes donc avertis.
 
Faute d’y comprendre grand-chose, mais subodorant du pas joli-joli,
Les Immigrants de tous Pays reçus en Martinique se sont réunis au Palais de la Mutualité.
Ils espèrent se faire expliquer par nos gens Politiques les coins et recoins des 74 et 73.
Ne redoutent-ils pas de voir surgir en Martinique ce qui du leur les a fait FUIR.
Ne se disent-ils pas « Que je pédale avant que la Nasse se Referme ».
 
Eric E.G. NOGARD
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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 23:21
TRIBUNE LIBRE
QUE VOULONS-NOUS ?

Par Michel EYNAUD

A l’approche d’échéances électorales majeures, on a du mal à comprendre les manœuvres qui agitent les cohortes de candidats potentiels. Les grandes paroles fusent, mais derrière les belles affiches, les couteaux sont sortis. C’est un spectacle qui en délecte certains et en dégoûte beaucoup. Au lieu de le subir, et si nous exprimions nos attentes ?


Il y a un an la Guadeloupe était le théâtre d’un mouvement social sans précédent. Il faudra encore du temps pour en percevoir toutes les conséquences, et surtout pour en solutionner toutes les causes. Car les discriminations continuent : le RSA ne s’applique toujours pas dans les outre mers, là où on en a le plus besoin ; les prix des carburants sont toujours opaques et l’Etat ne décide rien d’autre que de créer des commissions ; beaucoup de prix n’ont pas baissé, et ceux qui ont été bloqués vont bientôt être libérés ; la montagne des Etats Généraux a accouché d’une souris ; le plan santé outremer est dérisoire ; etc, etc.

Le gouvernement libéral qui conduit la France ne rêve que d’une chose : faire des économies en réduisant les services publics afin de ne pas augmenter les impôts des plus riches. Il est aussi d’accord pour « larguer » les outremers qui le souhaiteraient. Il vient de le faire pour les Iles du nord, et Saint-Martin sait maintenant ce que cela veut  dire : c’est la cessation de paiement et la ruine. Une partie des élus de la Martinique sont prêts à tenter l’aventure, et l’on verra bien le 10 janvier si le peuple est prêt à en assumer les risques et les conséquences. Ce n’est pas ce que prévoient les sondages, qui annoncent une victoire d’un « non » prudent.

Les fausses alternatives statutaires

En Guadeloupe les élections régionales sont l’occasion de nouveaux déchirements entre « amis » d’hier. A entendre certains, on devrait se faire la guerre à propos du cadre constitutionnel le plus propice à l’évolution de la Guadeloupe. Personne ne prône le statu quo, c’est déjà pas mal ! Au fond, il y aurait les partisans d’un « article 73 renforcé » contre les adeptes d’un « article 74 »… 

Le problème c’est que pas grand monde sait vraiment ce qu’ils mettent réellement derrière cette « guerre des numéros », et qu’on peut craindre qu’il s’agisse surtout de revanchards cherchant avant tout  à « régler le compte » de Lurel et de son allié fidèle Gillot.

Car ils nous mentent ceux qui présentent le 73 comme l’impasse où nous enfermeraient la faiblesse et l’immobilisme. Cet article de la Constitution a été rénové en 2003 et en 2008, et il permet en fait des habilitations dans de nombreux domaines. Il offre donc la possibilité d’importantes responsabilités, et son potentiel est loin d’avoir été exploité. Le tout, c’est que les acteurs expriment un fort consensus pour réclamer ces responsabilités, et que le gouvernement accepte de les accorder dans le cadre d’une loi organique.

 Ils nous mentent aussi ceux qui présentent l’article 74 comme la voie assurée de l’autonomie: les collectivités qui en relèvent peuvent avoir des statuts extrêmement divers, et n’être pas très différentes d’un département ou très proches de l’indépendance. Se réclamer du 74 c’est brasser du vent, si on n’annonce pas clairement le contenu de ce statut… tout en sachant que ce contenu pourra varier au fil du temps.

Demandez le programme !

Pour l’instant, dans la cacophonie des chefs de clans en mal de reconnaissance, on n’entend pas vraiment l’expression d’un contenu de programme. On constate surtout une mobilisation de type politique de l’auto-stop : on se plante que le trottoir de sa commune, et on essaie de monter dans une voiture de passage, notamment celle du mouvement social qu’on espère récupérer et instrumentaliser. Ou bien on essaie de héler un chauffeur connu en mal de compagnie, si possible un élu ou un ex-élu supposé détenteur d’un bon « réservoir de voix ».

Il ne faut cependant pas généraliser  ce jeu politicien trop bien connu, et qui n’entraîne que l’adhésion temporaire de clientèles dépendantes des chefs de clans ou d’alliés de circonstances. Alain Plaisir et le Comité d’Initiative pour un Projet Alternatif proposent un nouveau pacte guadeloupéen fondé sur des valeurs et des principes explicites, notamment un besoin de responsabilisation, de construction et d’apaisement, qu’ils souhaitent proposer par  devoir de transparence et par  exigence démocratique. Ils appellent donc, outre à la responsabilisation politique, à une nouvelle gouvernance économique, à l’internationalisme, le féminisme, l’écologie… et à un article 74 avec une large autonomie. Au moins c’est clair. C’est clair aussi du côté de la Fédération du Parti Socialiste, dont le secrétaire Jules Otto s’exprimait récemment dans nos colonnes pour prôner aussi un nouveau contrat social fondé sur des valeurs fortes et un programme privilégiant une politique en faveur de la jeunesse et de l’insertion, une politique conciliant croissance économique, progrès social, aménagement du territoire et protection de l’environnement, dans une Guadeloupe apaisée, forte et solidaire, maîtrisant son destin, et plus ouverte sur la Caraïbe… et un article 73 renforcé.

On peut être sûr que tous les autres « bricoleront » un programme pour la campagne électorale, dès que les compromis auront été négociés entre chefs de clan, et en attendant que les divisions réapparaissent autour de l’épreuve de la réalité des faits.  Mais les citoyens ne devraient pas se contenter d’attendre ces nouvelles promesses dégoulinantes de démagogie, et plutôt s’exprimer sur ce qu’ils veulent vraiment pour leur archipel, pour leur famille et pour leurs enfants.

Que voulons-nous ?

Avant de décider ce que nous voulons, l’affirmer, le programmer et le réaliser, nous devons commencer par nous interroger. Rien n’est pire que les prophètes qui viennent amener des solutions magiques et définitives à des questions qu’on ne s’est même pas posées. En général ça sent le populisme ou le sectaire… Alors interrogeons-nous.

Voulons-nous plus de responsabilité, et donc nous donner les moyens de l’exercer ? C’est-à-dire sommes-nous prêts à contribuer à une fiscalité qui finance tous nos projets et nos solidarités ?
Voulons-nous plus de justice exercée par un Etat plus impartial ou bien faisons-nous confiance aux faveurs promises par nos chefs de clans ? Voulons-nous plus d’égalité des droits, ou croyons-nous que nos « filons » et nos « débrouya pa péché » nous permettrons toujours de nous en sortir ?

Voulons-nous plus de sécurité dans nos vies : dans nos rues, dans notre environnement, dans notre santé, dans notre démocratie et nos institutions ? Ou bien sommes-nous tentés par l’aventure et le risque, l’improvisation, la soumission à des « sauveurs » messianiques ?

Voulons-nous une solidarité forte, une protection sociale universelle, le RSA et le RSA jeunes, la CMU, ou bien sommes-nous prêts à nous contenter des revenus aléatoires issus d’emplois précaires, de la redistribution par la charité ou par la délinquance utilitaire, par l’embrigadement dans des milices ou des sectes ?

Voulons-nous une Guadeloupe propre, écologique, maîtrisant son développement durable et assurant une production endogène viable ? Ou bien allons-nous nous asphyxier sous les déchets de notre consommation effrénée, réclamant toujours plus de transferts sociaux et de dépendances toujours moins bien supportées ?

Voulons-nous des élus incarnant des valeurs de fidélité et d’engagement ou bien des beaux-parleurs opportunistes, des retourneurs de veste, des frustrés et des revanchards ? Cautionnons-nous les dynasties confisquant le pouvoir au fil des générations, de mère en fille du côté de Basse-Terre, de père en fils vers les Abymes, ou bien parions-nous sur le renouvellement de la classe politique, le non-cumul des mandats, une citoyenneté mieux partagée ? Voulons-nous des projets ou des promesses ?

Voulons-nous une Guadeloupe « arc-en-ciel » mêlant en son sein tous ceux qui veulent contribuer à son développement, ou bien allons-nous alimenter le cycle sans fin de la discrimination des uns par les autres, des autres par les uns ? Sommes-nous prêts à assumer notre diversité, ou bien remplacerons-nous un racisme par un autre ?

Bien d’autres questions pourraient être posées, pour questionner aussi bien l’inconnu que l’évidence. Et nombreux sont les sujets pour lesquels poser la question peut orienter fortement la réponse !

Pour un nouvel humanisme

Si la Guadeloupe a besoin de solutions concrètes à ses problèmes concrets, elle a aussi besoin de plus de sens partagé, de plus de valeurs appropriées. « Pacte guadeloupéen » ou « nouveau contrat social », nous avons à affirmer une identité qui s’affranchisse des aliénations du passé et des compromissions du présent.

Alors n’hésitons pas à affirmer quelques repères. Quelles que soient nos différences, nous appartenons tous à la même espèce, et notre condition humaine est donc un facteur universel. C’est cette base qui nous confère notre égalité de droits et nous protège de tous les risques de discrimination, de stigmatisation, d’exclusion. C’est ce principe qui garantit la possibilité de tisser un lien social solide. Or la sociabilité est un autre principe qu’il nous faut assumer : nous sommes dépendants les uns des autres pour nous nourrir, nous reproduire, échanger, parler. Nous n’existons que parce que nous sommes en relation avec des autres que nous reconnaissons et qui nous reconnaissent comme à la fois semblables et différents, universels et uniques. Mais malgré cette dépendance réciproque, nous demeurons relativement libres, c’est-à-dire toujours capables, en fonction de notre histoire, de notre identité, de nos rencontres, de réaliser des choix.

Quelles que soient nos questions, nous ne devrions donc pas avoir de doutes sur les piliers qui doivent soutenir notre société : la reconnaissance d’une dignité égale à tous, la préférence pour l’acte librement servi sur celui accompli par la contrainte. Et faire évoluer notre société en sachant concilier l’exigence de responsabilité avec celle de sécurité.  Le voulons-nous ?
Ka nou vlé ?
Progrès Social daté du 226/12/2009, p PAGE 1



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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 23:19
VERS UNE NOUVELLE MOBILISATION ?

Ce mardi, les leaders du LKP se sont réunis. Réunion suivie d'une conférence de presse pour annoncer qu'ils repartaient au combat.
En effet, à l'ordre du jour de cette réunion, un préavis de grève, qui a été déposé par les organisations syndicales « les plus représentatives » : CFTC, CGTG, CTU, FAEN/SNCL, FO, FSU, SPEG, Sud PTT GWA, UIR CFDT, UNSA, UGTG. Il s'agit, semble-t-il, d'une grève « illimitée », qui prendrait effet « dès l'application de la décision de l'augmentation des prix des produits pétroliers ». Cette augmentation, selon le LKP, devrait intervenir le 11 janvier mais être annoncée ce mercredi, lors de la réunion de l'Observatoire des prix, en préfecture, par le préfet Jean Fabre. Les syndicalistes ont planifié le moment de l'augmentation, déduit ceci du fait que près de 500 chambres — qui seraient destinées à loger des gendarmes mobiles — auraient été réservées à partir du 11 janvier dans des hôtels du Gosier.

Victorin Lurel redit son opposition
à toute hausse

Avant la réunion de l’Observatoire régional des prix convoquée ce mercredi par le préfet pour entériner très probablement la nouvelle hausse des prix du carburant, le député et président du conseil régional, Victorin Lurel, a tenu, hier soir, à rappeler « son opposition à toute augmentation des prix à la pompe avant qu’un nouveau dispositif transparent, juste et équitable ne soit proposé par le Gouvernement. »
Il explique : « Si l’on peut comprendre que les prix aient vocation à évoluer en fonction des cours mondiaux du pétrole brut, le maintien d’un mécanisme opaque générant des surprofits qui ont été maintes fois dénoncés est inacceptable. Je regrette que le Gouvernement prenne ainsi le risque de relancer des grèves et des blocages néfastes pour l’économie guadeloupéenne. En effet, plus d’un an après les premiers mouvements de protestation contre la flambée des prix de l’essence aux Antilles et en Guyane, le Gouvernement n’a toujours pas élaboré une proposition satisfaisante. Au contraire, la ministre de l’Outre-mer a convoqué les élus ultramarins pour se contenter de leur annoncer le lancement d’une nouvelle et énième étude sur le sujet qui ne sera pas remise avant l’été prochain. L’Etat éprouvant manifestement quelque peine à prendre la mesure du problème et à gérer la complexité d’un mécanisme de fixation des prix qu’il a lui-même inventé, je suggère au Gouvernement d’étudier la mise en place d’un dispositif plus simple de péréquation nationale des prix hors taxes des carburants inspiré de celui existant pour les tarifs de l’électricité. »
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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 15:31
Prison de Nouméa : MAM demande une étude sur une "restructuration lourde"

La ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a demandé à l'Administration pénitentiaire d'"étudier la faisabilité" d'une profonde restructuration de la prison de Nouvelle-Calédonie, qui détient selon les syndicats "le record des évasions dans une prison française", a-t-on appris mardi.
Dans un courrier daté du 10 décembre, adressé à la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard et consulté par l'AFP, la garde des Sceaux fait le point des travaux engagés dans le centre pénitentiaire de Nouméa, dont deux détenus se sont encore évadés dans la nuit de dimanche à lundi.
"Quels que soient les progrès que ces travaux permettent, je considère que les objectifs de la politique pénitentiaire en Nouvelle-Calédonie nécessitent des engagements complémentaires", écrit la ministre.
"Dans cet esprit, j'ai demandé à l'Administration pénitentiaire d'étudier la faisabilité d'une opération de restructuration lourde, prévoyant notamment le doublement des places disponibles", ajoute-t-elle.
Une manifestation avait été organisée le 19 décembre à Nouméa pour dénoncer les conditions d'incarcération dans cette prison vétuste dite du "Camp est", établie dans les murs d'un ancien bagne du XIXème siècle, qui abrite plus de 400 détenus pour 192 places.
Le syndicat national pénitentiaire Force Ouvrière chiffre à 18 le nombre d'évasions depuis le 1er janvier 2009. La plupart des évadés ont été repris mais plusieurs courent toujours.
Pour mieux sécuriser le site, une nouvelle enceinte est en construction, rappelle la ministre dans sa lettre. Des travaux d'"éclairage de la périmètrie, d'installation de vidéo-surveillance, de détection périmètrique et de sécurisation électrique seront achevés dans les prochaines semaines".
Des travaux de rénovation, d'un montant de 1,5 million d'euros, ont par ailleurs été engagés en 2009 (rénovation des sanitaires et du réseau électrique, réfection de toitures, mise aux normes du mobilier).
La capacité du site doit être augmentée par la construction d'un centre de 18 places pour jeunes détenus, et d'un centre de 80 places pour peines aménagées, pour un coût de 6,7 M EUR, ajoute Mme Alliot-Marie.
Après les deux dernières évasions, l'Administration pénitentiaire a annoncé l'envoi sur place d'"une mission de l'Inspection, pilotée par le sous-directeur de l'état-major de sécurité de l'Administration pénitentiaire".
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