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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 13:42
Régionales: face à une gauche dispersée, la majorité joue "l'union"

L'UMP a conclu mardi un accord électoral avec ses partenaires de la majorité présidentielle, le Nouveau Centre et le MPF, et présentera en mars prochain des listes uniques dans tous les départements et régions de France, dès le premier tour des élections régionales.
Cet accord, conclu en fin de journée lors d'une réunion du Comité de la majorité en présence du Premier ministre, François Fillon, prévoit d'attribuer au Nouveau centre un minimum de deux têtes de liste dans les régions, et 15 dans les départements métropolitains et entre 100 et 150 places éligibles, ont annoncé à l'AFP les deux parties.
L'allié de l'UMP, parti dirigé par le ministre de la Défense Hervé Morin, revendiquait trois têtes de listes régionales, entre 15 et 20 têtes de listes départementales et 20% de places éligibles dans tout le territoire.
Le Nouveau centre compte sur son candidat en Guadeloupe, Patrick Gob, pour arracher une troisième tête de liste régionale, selon l'entourage d'Hervé Morin.
Un comité exécutif de la formation centriste devrait entériner mercredi cet accord.
Le Mouvement Pour la France (MPF) de Philippe de Villiers obtient la tête de liste dans le département de la Vendée qu'il revendiquait.
Jouant sur les divisions d'une gauche qui partira en ordre dispersé, Xavier Bertrand entendait ainsi "faire l'union partout dès le premier tour, à un moment où la gauche est plus divisée que jamais", a-t-il déclaré à l'AFP après la réunion.
Le rassemblement de premier tour crée "une dynamique gagnante plus forte que les alliances de deuxième tour", a-t-il ajouté.
L'UMP est créditée de 27% des intentions de vote au premier tour, le PS de 21%, Europe Ecologie et les Verts de 15%, selon un sondage Ifop pour Paris-Match publié jeudi.
Exemplaire pour le scrutin de mars prochain, l'UMP d'Ile-de-France, région stratégique, avait officiellement scellé dès vendredi l'"union" en accordant au Nouveau centre deux têtes de listes départementales (sur huit).
Après avoir menacé de conduire comme en 2004 une liste autonome qui avait coûté cher à l'UMP, André Santini (NC) a ainsi obtenu la tête de liste des Hauts-de-Seine, pourtant promise au chef de file UMP de l'opposition régionale Roger Karoutchi.
Autre élu NC gratifié au nom de l'"union": le maire de Vincennes, Laurent Lafon, qui conduira la liste du Val-de-Marne. En Seine-Saint-Denis, Aude Lavail-Lagarde formera un tandem avec le candidat présenté par l'UMP, et issu de la société civile, Patrick Toulmet.
Ailleurs, l'allié centriste a d'ores et déjà obtenu deux des trois têtes de listes régionales : la secrétaire d'Etat Valérie Létard dans le Nord et le chef de file des députés NC, François Sauvadet, en Bourgogne.
Le Parti radical (cofondateur de l'UMP), présidé par Jean-Louis Borloo et intégré depuis janvier dans les instances nationales du Mouvement populaire, a quant à lui obtenu un chef de file régional proche du ministre de l'Ecologie: le député Laurent Hénart pour la Lorraine.
La présidente du parti chrétien-démocrate (cofondateur de l'UMP), Christine Boutin, présente à la réunion du Comité de la majorité mardi soir a rappelé à ses partenaires qu'elle "était là" après avoir menacé de présenter une liste autonome en Pays de la Loire.
"On m'assure que j'aurai satisfaction sur les 20 candidats en position éligible que je revendique dans tout le territoire", a-t-elle confié.
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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 13:41
INDISCRÉTIONS
Jules
Jules Otto voterait... Chantal Lérus ! « Dans l’optique d’un second tour nous réitérons notre appel à l’ensemble de la population du canton pour voter et faire voter Chantal Lérus, afin qu’elle puisse rapidement renforcer le groupe des Socialistes, républicains et citoyens au conseil général », affirmait-il hier. Politique, politique...

Jacques
Le maire de Pointe-à-Pitre, le Dr Jacques Bangou, a pris des mesures pour assainir les trottoirs de la ville, dont les poubelles de rues devenaient trop attractives pour des SFD qui en vidaient consciencieusement le contenu sur les trottoirs. Pour cela, il a fait distribuer des poubelles collectives, que les habitants des immeubles sortent avant le passage des services de collecte et rentrent après. Sauf que des gens continuent de vider leurs ordures dans la rue, souvent sur l'emplacement des anciennes poubelles... Et les SDF poursuivent leur petit manège. D'où prolifération de rats dans certains secteurs. Alors, que faire, Monsieur le maire ?..

Alix
Alix Nabajoth, candidat malheureux du premier tour de la cantonale partielle du 1er canton des Abymes, ce dimanche, pense que si les abstentionnistes se mobilisent il peut avoir une chance de battre Chantal Lérus, très (très !) largement en tête. Il faut l'espérer pour lui parce qu'en additionnant les suffrages des différents candidats qui ne peuvent se présenter au second tour, même s'ils demandent de voter pour Alix Nabajoth... il n'est toujours pas élu !

Alie
Alie Suvelor, une jeune guadeloupéenne, de Saint-François, est directrice et rédacteur en chef d'un journal chic en ligne qu'elle a créé il y a quelques années : Dirrty Glam. Journal bilingue anglais-français, qui a eu les honneurs, tout récemment, du New York Times. C'est que l'équipe du magazine a ceci de particulier qu'elle se compose de garçons et de filles qui ont entre 18 et 22 ans ! Alie est la fille de Victor Sabardin, agriculteur et polémiste redouté, qui a déjà sévi dans plusieurs écrits pas piqués des vers ! Alie a de qui tenir pour ce qui est de tenir la plume !

Alain
Alain Plaisir, secrétaire général de la CTU, membre éminent du LKP, anime le CIPPA, Comité d'initiative pour un projet alternatif. Le nouveau pacte qu'il soutient vise à rebondir sur l'esprit social LKP. C'est une nouvelle voie vers l'indépendance, alors ? Les rédacteurs du document réfutent : « Certains militants  disent : "Nous voulons l’autonomie de la Guadeloupe, mais nous n’avons pas à nous prononcer sur un article de la Constitution Française". C’est bien pour la phraséologique révolutionnaire, mais l’époque où le peuple se contentait d’un flou artistique est révolue. A moins d’un très puissant rapport de force, il ne reste pas d’autre choix que d’opter pour une autonomie dans le cadre de la Constitution Française... » Et appellent à se présenter aux élections, « un moyen de créer les conditions pour changer la vie. »

Frantz
Frantz Gumbs, président de la COM de Saint-Martin, revient de Paris, où il a rencontré... On n'en sait pas plus, pas grand-monde n'étant au courant de ce déplacement. A-t-il obtenu pour renflouer sa collectivité (22 millions d'euros de déficit) autant de millions que la Sara ?..
André-Jean VIDAL
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 13:13
INNOVATION – ASSISES REGIONALES
La Région Guadeloupe conclut les Assises régionales de la recherche, de l’innovation et du transfert de technologies

La Région Guadeloupe achève sa démarche de réflexion participative initiée en 2006 en organisant les Assises régionales de la Recherche, de l’Innovation et du Transfert de technologies.
Lors de son discours de clôture du Vème Congrès des élus départementaux et régionaux, le président de la Région Guadeloupe, Victorin Lurel s’était engagé à organiser des Assises.
Formation, tourisme, sport, artisanat, agriculture, pêche, environnement et développement durable, culture, le Conseil régional depuis trois ans collabore avec l’ensemble des acteurs politiques, socioéconomiques, associatifs, les représentants de l’Etat et plus largement avec tous les Guadeloupéens, pour construire ensemble, la Guadeloupe de demain.
Entamée en décembre 2007, avec la Préfecture, lors de l’élaboration du Livre blanc de la Recherche, les Assises régionales de la Recherche, de l’Innovation et du Transfert de technologies se clôtureront ce mercredi 25 novembre à l’hôtel de Région, à Basse-Terre.
Les Assises régionales sont un appel à la mobilisation pour que chacun, à sa place avec ses responsabilités et ses moyens propres, s’engage dans la « co-élaboration » d’une autre politique.
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 13:09
LE CIPPA A UN PROJET

Alain Plaisir, secrétaire général de la CTU, membre éminent du LKP, anime le CIPPA, Comité d'initiative pour un projet alternatif. Le nouveau pacte qu'il soutient vise à rebondir sur l'esprit social LKP. Une nouvelle voie vers l'indépendance, alors ? Les rédacteurs du document réfutent : « Certains militants  disent : "Nous voulons l’autonomie de la Guadeloupe, mais nous n’avons pas à nous prononcer sur un article de la Constitution Française". C’est bien pour la phraséologique révolutionnaire, mais l’époque où le peuple se contentait d’un flou artistique est révolue. A moins d’un très puissant rapport de force, il ne reste pas d’autre choix que d’opter pour une autonomie dans le cadre de la Constitution Française... » Et appellent à se présenter aux élections, « un moyen de créer les conditions pour changer la vie. »



COMITE D’INITIATIVE POUR UN PROJET ALTERNATIF

   
Le comité d’initiative pour un projet alternatif  regroupe des hommes et des femmes de toutes générations pour un combat émancipateur est une aspiration partagée autour de valeurs, de principes et d’une éthique afin de promouvoir l’avènement d’une nouvelle société guadeloupéenne.
Nous lançons un appel à l’ensemble de la population guadeloupéenne pour maintenir et protéger cette conscience collective qui nous anime et qui exprime un besoin de responsabilisation, de construction et d’apaisement.
C’est par notre devoir de transparence et pour notre exigence démocratique que nous révélons à la Guadeloupe notre ambition pour ses enfants d’aujourd’hui et ses héritiers de demain.

                                    ----------------------------------------
 
Chers compatriotes,

Un élan populaire alternatif est en train d’émerger afin d’offrir à la Guadeloupe une nouvelle ère de construction.  Des hommes et des femmes de toutes générations  souhaitent conjuguer leurs forces afin d’instaurer les bases d’une nouvelle société : une société protégée des dérives du capitalisme, soucieuse de se responsabiliser durablement et qui se donne les moyens de relever les défis du XXI siècle.

  

I/ le contexte social :

Depuis décembre 2008, nous vivons l’un des moments les plus importants et déterminants de l’histoire de la Guadeloupe.
 Pour la première fois de notre histoire, un mouvement unitaire, organisé principalement  autour des organisations syndicales, mais aussi progressistes, réformistes, écologiques, nationalistes et autonomistes, a réussi à entraîner derrière lui de  nombreuses forces contestataires : syndicats paysans, associations de consommateurs, de défense des locataires, des usagers de l’eau, le mouvement culturel, les personnes en situation de handicap, les jeunes, les aînés, les étudiants, les intellectuels.
 Le peuple guadeloupéen tout entier s’est reconnu à travers les révélations,  dénonciations et revendications exprimées et a soutenu dans l’unité le mouvement social conduit par le LKP.
De grandes victoires ont été acquises à la suite de 44 jours de grève.
Cette grande mobilisation et ce combat frontal contre les profiteurs n’ont été possibles que grâce à l’unité des travailleurs et des couches populaires.
Cette première victoire des travailleurs ne doit pas faire oublier que les problèmes fondamentaux de la Guadeloupe sont toujours d’actualité : le chômage est toujours à la hausse, les rares activités productives et le tourisme sont en déclin. Aucune perspective optimiste n’est offerte à la Guadeloupe. Nos traditions se diluent dans une modernité mondialisée et perdent de leur substance. La transmission  de  valeurs nécessaires à la cohésion sociale et aux réconciliations solidaires est devenue un enjeu sur lequel nous ne pouvons plus fermer les yeux. La qualité de vie, dangereusement altérée par différentes pollutions encore trop souvent tolérées, devient de moins en moins accessible. L’environnement de notre territoire est agressé, voir empoisonné par des affairistes qui bénéficient d’une tolérance étatique inacceptable. Enfin, une insatisfaction généralisée perdure sous les coups des difficultés liées aux exigences ultralibérales.
Par ailleurs, le chômage et le sous emploi engendrent des frustrations qui ne sont pas seulement matérielles. Beaucoup de jeunes luttent contre le découragement et la fatalité. Les plus fragilisés, face au désarroi, entrent trop souvent dans une spirale où la drogue et la délinquance sont les prémisses de tragédies que chaque Guadeloupéen peut subir. La perte de repères, de valeurs, et de modèles, l’individualisme exacerbé et l’inactivité professionnelle,  se traduisent par l’amplification d’un  grave malaise humain et identitaire, individuel et collectif.
    Ce malaise est aussi perceptible dans la Fonction Publique : la politique de l’Etat consiste à réduire les emplois entre autres par le non-remplacement des départs à la retraite. Cette politique ne diminue pas seulement l’emploi, elle dégrade le service public dont les principaux bénéficiaires sont les classes défavorisées. Aujourd’hui, beaucoup d’enfants des classes moyennes se prolétarisent, et L’Etat est de moins en moins un Etat providence.

Le LKP qui représente un réel espoir pour la population,  traversé par plusieurs courants, n'a pas vocation à proposer une alternative politique car il est un mouvement social avant tout.
Aujourd’hui, personne ne peut ignorer que le  système capitaliste est capable de reprendre d’une main, ce qu’il a été contraint de lâcher d’une autre main. Ainsi, malgré les luttes héroïques des paysans et des ouvriers guadeloupéens,  on assiste au laminage de nos activités de production, à la disparition des terres agricoles et à une domination croissante des profiteurs.  Comment peut-on imaginer que les héritiers du colonialisme et que le capitalisme libéral nous donneront des instruments pour mettre fin à leur domination ?

II/ le contexte économique :

La Guadeloupe a hérité d’une économie de plantation. De nos jours nous subissons un système favorisant une économie de prédation où l’homme est réduit à son seul rôle de consommateur, d’outil de production, et en individualiste compétitif. Le sucre et la banane sont en déclin irrésistible. Un chiffre illustre la faiblesse de  notre économie : le taux de couverture de la balance commerciale est de 6%, alors qu’il était encore de 80% en 1950. L’économie de plantation est devenue un marché de consommation de 2,5milliards d’euros pour les capitalistes européens qui exportent en Guadeloupe.
    La départementalisation, l’intégration européenne, puis l’insertion au marché mondial par le biais de la mondialisation, ont eu pour conséquence le laminage de la plupart des activités productives. Le modèle économique mis en place est celui d’une consommation effrénée de biens importés grâce aux transferts publics, dans une formation sociale où l’emploi autre que tertiaire tend à se résorber. Entre 1977 et 1985, les exportations de la Guadeloupe vers l’Europe ont augmenté globalement de 81%, mais au cours de la même période les importations en provenance de l’Europe ont augmenté de 215%. Depuis, le mouvement n’a fait que s’accélérer avec l’effondrement des productions traditionnelles (sucre, banane) et la crise persistante du tourisme. Nous assistons à un scandale économique qui ne devrait plus se banaliser : notre croissance est une croissance sans développement ! Cette croissance n’est «  tirée » essentiellement que par les dépenses des administrations et la consommation des ménages. D’où le triste constat d’une Guadeloupe avec un parc automobile individuel impressionnant et une absence presque totale de production et de création de richesse. Les transferts publics alimentent la consommation. D’où une triple dépendance : dépendance politique (qui paie décide !) une dépendance alimentaire (notre nourriture arrive par le bateau et par l’avion), et enfin une dépendance idéologique (incapacité  d’imaginer un autre modèle de développement).

III/ le contexte politique :

Le mouvement social du LKP a ébranlé les fondements du vieil édifice colonial. Après les Etats-Généraux, après le Congrès des élus, c’est Sarkozy qui propose un changement de statut, en prenant soin de mettre sur orbite Monsieur Lurel et Madame Penchard (une manière d’avoir deux fers au feu, un à gauche, l’autre à droite), pour sauvegarder les intérêts stratégiques de la France et les profits des capitalistes.
Dès lors, le microcosme politique s’agite de toutes parts, pour être dans le bon coup, pour ne pas dire dans le bon wagon  …
Ce sont aussi ces politiciens traditionnels (UMP, Fédération socialiste, GUSR..) qui fourbissent leurs armes et se préparent à la fois pour les élections régionales et pour un changement de statut…à condition de garder le pouvoir.

Il est dommage de constater que la plupart des organisations ne font aucune analyse sérieuse des ravages de l’assimilation après 3 siècles de colonisation, des conséquences économiques, sociales et culturelles de 60 ans de départementalisation, de la présence sur le sol français de milliers de Guadeloupéens qui n’aspirent qu’à  l’intégration dans un pays où ils vivent depuis des dizaines d’années, ou y sont nés. Enfin les leçons à tirer de la consultation de décembre 2003 ne semblent pas être prises en considération.
Même si la Guadeloupe peut être considérée comme une colonie, nous ne pouvons occulter, que sa situation ne ressemble à celle d’aucune autre colonie de l’ex empire colonial français. L’avenir de notre pays est une chose trop sérieuse pour que nous fassions l’impasse sur ces questions.
Il nous faut donc inventer à la fois un modèle d’émancipation et un nouveau modèle économique et social.
C’est le double défi qui nous attend.

Notre action doit être marquée par :

la responsabilisation politique

Il serait absurde de ne pas prendre en compte le sentiment national qui existe au sein de tous les peuples. Les Guadeloupéens doivent s’approprier le destin de la Guadeloupe. Ce sentiment national ne doit pour autant conduire, ni au nationalisme étriqué, ni au chauvinisme. Il doit tenir compte de la situation réelle et concrète du pays. Dans le contexte social, économique et politique du pays, il semble qu’un statut de large autonomie soit la revendication qui, non seulement ait le plus de chance d’aboutir, mais qui, dans la période actuelle soit celle qui corresponde au domaine du souhaitable. 
Une autonomie qui n’exempterait pas la Guadeloupe d'une large partie des contraintes du Marché unique européen en ne lui conférant pas le droit de protéger son marché intérieur ne serait que pure illusion.  Cette autonomie doit être conquise dans le cadre d’une forte mobilisation populaire et non être octroyée aux notables qui dirigent actuellement la Guadeloupe.


 Une nouvelle gouvernance économique

La crise récente montre (s’il en était besoin) que le capitalisme est la loi du profit, de l’exploitation des hommes, la loi de la jungle. Bref, un système où l’homme est un loup pour l’homme. Lutter contre la pwofitasyion, c’est lutter pour une juste répartition des richesses produites par l’homme. Lutter pour une nouvelle gouvernance économique c’est privilégier la satisfaction des besoins nécessaires au maintien d’une vie décente et digne. Instaurer un système économique juste et dynamique favorisant un développement endogène, c’est s’offrir les conditions d’une qualité de vie accessible à tous. Moins de rivalité et plus de solidarité pour que la relation de fraternité entre les hommes ne soit plus une utopie vaine pour nos enfants.




L’Internationalisme.

Les capitalistes ont transformé les nations en un vaste marché mondial. Ils ont aboli les frontières nationales pour vendre leurs marchandises, et mis les travailleurs du monde entier en concurrence. Il faut donc une solidarité active entre les peuples et les travailleurs du monde.
Dès lors, il devient impératif de contribuer à des liyannaj entre les peuples et les travailleurs  de tous les pays afin d’œuvrer à l’instauration d’un monde meilleur. En ce début du 21ème siècle, l’internationalisme a aussi revêtu les habits de l’altermondialisme, dont l'une des expressions les plus fortes est aujourd'hui la lutte pour la défense de l'environnement. Le creuset caribéen est l’espace à travers lequel notre volonté d’établir des solidarités actives peut s’exprimer avec force. Nous devons recréer du « lien » entre tous les peuples de la Caraïbe afin que de ces contacts naisse et progresse l’identité d’une région jusqu’ici morcelée à l’infini. D’un nouveau rapport de solidarité doit émerger une intégration caribéenne sur la base de la complémentarité entre nos pays.



Le féminisme.

 Changer les rapports sociaux, ce n’est pas changer seulement les rapports d’exploitation capitaliste, c’est aussi donner à la femme toute sa place dans la société. Trop de femmes souffrent encore de propos sexistes, de harcèlement sexuel, de violences conjugales, de discrimination à l’embauche, de bas salaires, de sous représentation politique…
Nous invitons les femmes à s’engager résolument dans ce combat émancipateur.


L’écologie.

La formation de la société coloniale est à l’origine de la 1ere grande crise écologique qu’a connue l’ensemble du bassin caraïbe qui s’est traduite, entre autres, par la disparition de diverses espèces végétales et animales.
 Il faut de toute urgence préserver notre environnement, c’est une question vitale pour nous et nos enfants. L’écologie n’est pas simplement la protection de notre environnement immédiat, c’est aussi la lutte pour préserver la planète de l’effet de serre, de la déforestation, et pour la protection de notre potentiel phytosanitaire.
Le devenir de nos régions insulaires dépend de notre implication dans la lutte planétaire qui se mène contre le réchauffement climatique. Il s’agit de militer, ici comme ailleurs, pour le développement des énergies renouvelables, non polluantes, afin d’évoluer au sein d’un environnement plus « vivable » et plus durable aussi.



IV-  SUR LA QUESTION DE L’UNITE :

Nous sommes fondamentalement pour le liyannaj entre organisations politiques   désireuses de réconcilier l’élu et le citoyen au sein d’un projet de responsabilisation et d’émancipation. Nous mettrons tout en œuvre pour faciliter cette unité, voire des fusions entre différentes organisations ; mais cela  ne doit pas se faire dans un consensus mou. Au contraire, un débat franc, fraternel, mais sans  concession sur les valeurs de démocratie, de progrès social, de solidarité entre les peuples, nous semble salutaire pour l’ensemble du mouvement   alternatif . D’ores et déjà, nous appelons les travailleurs, les chômeurs,  hommes et femmes, jeunes et moins jeunes et les organisations et partis politiques à débattre, à rapprocher leurs points de vue, à élaborer les grandes lignes d’un programme économique et social pour la Guadeloupe, répondant aux aspirations de justice et de progrès social.
 
V- SUR LA QUESTION DU STATUT :

Le peuple ne se prononcera   pour un changement qu’en toute connaissance de cause. Le fameux « chat an sak » reste dans tous les esprits. Certains militants  disent : « nous voulons l’autonomie de la Guadeloupe, mais nous n’avons pas à nous prononcer sur un article de la Constitution Française ». C’est bien pour la phraséologique révolutionnaire, mais l’époque où le peuple se contentait d’un flou artistique est révolue. A moins d’un très puissant rapport de force, il ne reste pas d’autre choix que d’opter pour une autonomie dans le cadre de la Constitution Française.
Ce statut doit donner le pouvoir d’auto-organisation et permettre d’établir de nouvelles relations avec l’Union Européenne, exemptant la Guadeloupe d'une grande partie négociée des contraintes du marché unique (libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux).
L’article 74 ouvre la possibilité  de négocier un statut qui pourrait aller jusqu’à une large autonomie.

VI- SUR LA QUESTION DES ELECTIONS :

Des camarades ont posé à juste titre la question des élections. Nul ne peut éluder cette question. La vocation d’un parti est de mettre en œuvre son projet et il est donc légitime d’aspirer se trouver dans les lieux où se prennent les décisions. Trop souvent, par dogmatisme, ou disons le par sectarisme, certaines organisations d’extrême gauche se sont contentées d’une attitude de protestation, refusant toute alliance, au nom d’une pureté doctrinale.  Dans ces conditions,  les revendications formulées par ces organisations gardent  le plus souvent un caractère social et protestataire et n’offrent aucune perspective  politique concrète.  Après avoir suscité l’espoir, ces organisations stagnent et perdent progressivement leurs adhérents. Comment peut-on demander indéfiniment des sacrifices à des militants, s’ils n’ont pas à court ou à moyen terme, l’espoir d'un début de changement, voire même d’une vie meilleure, pour eux et leurs familles ? Le militantisme véritable doit avoir comme objectif  de changer la vie.
Donc, les élections restent un moyen de créer les conditions pour changer la vie. La participation aux élections doit se faire avec ou sans alliance, à partir d’une réflexion sur chaque élection pour décider de la participation ou non, la problématique de l'alliance n'étant pas stratégique mais tactique.

VII/ QUELLES PERSPECTIVES ?

La Guadeloupe se trouve à la croisée des chemins. Toutes les composantes du peuple guadeloupéen doivent maintenant se rassembler pour proposer et définir une nouvelle voie. Cette voie devra être celle de l’émancipation sous toutes ses formes, de la tolérance, de la concertation, d’un nouveau développement économique, de la solidarité active, de la responsabilisation  et surtout celle d’un projet de société cohérent, réaliste et porteur de bien-être pour tous. Pour l’heure, des hommes et des femmes travaillent avec conviction et espoir afin de la tracer. Chaque jour, des hommes et des femmes ayant pris connaissance de ce fondement de principe et de valeur souhaitent s’y consacrer dans un esprit d’unité.
Oui, chers compatriotes, la voie existe et il nous faut maintenant l’emprunter ensemble !

Pour le CIPPA,
Alain Plaisir
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 13:02
INDISCRÉTIONS
Elie
Elie Domota s'est plaint à la radio : « Chaque fois, c'est la même chose. Nous avions un secrétaire d'Etat avec qui on commençait à se comprendre, un préfet avec lequel on commençait à se comprendre et on nous les enlève... » Bel hommage à deux hommes qu'i n'a pas épargnés. Ben quoi, Elie, elle est pas sympa, Marie-Luce ?

Claudel
Claudel Delumeau, conseiller municipal d'opposition, commente le résultat de la cantonale partielle de dimanche, aux Abymes. « Éric Jalton et Daniel Marsin, tous deux anciens conseillers généraux du 1er canton, ont été désavoués et mis en minorité par les électeurs. Il n'aura échappé à personne sauf aux interressés eux-mêmes que le résultat est une cuisante défaite pour le maire en place et l'ancien maire, actuellement député et sénateur de n'avoir pu faire élire Chantal Lérus au premier tour avec de surcroît une incapacité absolue à mobiliser les électeurs du fait de 66 % d'abstention. Les électeurs ont lancé un premier coup de semonce. Ce n'est qu'un début... » Pas tendre !

Victorin
« Ni convocation, ni invitation ! » Victorin a adressé, sur les ondes, une fin de non-recevoir au LKP qui souhaitait inviter les signataires de l'accord Bino à une séance d'explications, vendredi à Gourbeyre, puis hier à Pointe-à-Pitre.

Patrick
Patrick Karam, délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'Outre-mer, est furieux. « Cela fait maintenant un an et demi que trois ou quatre individus, désœuvrés et jaloux, mènent une campagne obsessionnelle, malsaine et diffamatoire contre ma fonction et ma personne, contre ma famille, mes proches, mes amis, mes collaborateurs sur des sites internet ou par des envois massifs de mails à plusieurs dizaines de milliers de personnes, à tous les ministères et responsables politiques quasiment toutes les semaines », affirme-t-il. Il est comme tous les proches du président de la République, victime d'une campagne médiatique en préparation des prochaines échéances électorales. C'est rien... ça passera.

Daniel
La sénateur Daniel Marsin s'est abstenu lors du vote sur la réforme de la taxe professionnelle. Quatorze RDSE (son groupe au Sénat) ont voté contre. L'article passe à huit voix... L'abstention, le courageux moyen de ne pas insulter l'avenir...

Jean-Luc
Le nouveau préfet, Jean-Luc Fabre, bel accent du sud de la France, « agira dans le cadre des lois de la République ». « Il faut respecter l'état de droit. Aucune démocratie ne peut se développer sans le respect des droits des gens. Je préfère être dans un Etat de droit que dans un Etat de fait. Je ne suis pas là pour plaire à tout le monde. Il faut assumer... », a-t-il expliqué, hier, lors de sa prise de fonction.
André-Jean VIDAL
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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 23:32
LA FÉDÉRATION DU PS APPELLE À VOTER CHANTAL LÉRUS

Pas facile la vie. Chantal Lérus, comme son mentor Eric Jalton, sont en délicatesse avec Victorin Lurel, dont Jules Otto est un des plus fidèles soutiens. Or, la Fédération du PS, que préside Jules Otto, a appelé à voter Chantal Lérus et réitère sa consigne pour le second tour de la cantonale partielle aux Abymes, dimanche. « Dans l’optique d’un second tour nous réitérons donc notre appel à l’ensemble de la population du canton pour voter et faire voter Chantal Lérus, afin qu’elle puisse rapidement renforcer le groupe des Socialistes, républicains et citoyens au conseil général. » A noter que Chantal Lérus a fait 1 200 voix, Alix Nabajoth est loin derrière avec 400 et quelques voix. Les autres sont dans les choux ! Sully Tacite, l'homme de l'UMP, fait un score déplorable...
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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 23:30
Jouanno présente ses excuses aux élus d'outre-mer après l'annulation d'une réunion

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno, mise en cause par le député et patron PS de la région Guadeloupe Victorin Lurel, s'est excusée samedi de l'annulation par le gouvernement d'une réunion à laquelle devaient participer la veille élus et fonctionnaires d'outre-mer.
Selon M. Lurel, la réunion prévue vendredi après-midi à Paris sur le thème des risques sismiques aux Antilles a été annulée en dernière minute parce que Mme Jouanno "a préféré" participer à une conférence de presse pour annoncer un accord UMP-Nouveau centre pour les élections régionales en Ile-de-France.
Sans évoquer de motif, la secrétaire d'Etat "tient à s'excuser auprès de tous les élus antillais de l'annulation de la réunion présentant notamment les perspectives du plan Séisme Antilles, mis en place en janvier 2007", selon un communiqué publié samedi par ses services.
"Profitant de la présence de chacun, venus avec intérêt participer au congrès des maires, cette réunion permettait un échange collectif autour du bilan de la deuxième année", poursuit le communiqué, tout en soulignant que "des arbitrages étant encore nécessaires", elle "n'aurait pu être qu'un point d'étape, donnant lieu à une future rencontre".
"Il sera donc proposé de présenter ce Plan Séismes Antilles - avec des objectifs partagés - à une date proche, permettant de rassembler tous les acteurs concernés", conclut le texte.
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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 23:29
Le patronat livre ses propositions pour le développement

Le patronat guadeloupéen a rendu publiques lundi ses "propositions économiques et sociales pour le développement de la Guadeloupe", ébranlée par une importante crise sociale en début d'année.
Ce document de 45 pages publié sous le titre "Ambition 2030" préconise notamment de "positionner la Guadeloupe comme un pôle logistique maritime dans l'arc antillais", de "repositionner la filière touristique comme un atout majeur (...) et la faire accepter par la population", de "mettre en oeuvre la diversification agricole".
La mise en place d'une politique publique pour le logement ainsi que le développement et le rayonnement de l'Université Antilles-Guyane figurent aussi parmi les 17 axes prioritaires préconisés par le patronat insulaire.
Dans une démarche jusqu'alors inhabituelle, le patronat local souhaite que "les citoyens souscrivent à ces propositions et les critiquent" afin que le personnel politique "s'en empare et qu'elles alimentent leur réflexion pour agir".
Le texte, qui a été présenté à la presse par Willy Angèle, le président du Medef-Guadeloupe, a été établi par "Agora-Caraïbes", un cercle de réflexion patronal créé après la crise sociale du début d'année. Il regroupe des chefs d'entreprises appartenant à l'ensemble de l'éventail des organisations syndicales patronales.
"J'espère que nos propositions vont provoquer un choc de confiance, car il faut que nous arrêtions de nous croire le nombril du monde", a notamment indiqué M. Angèle. Il a précisé que la réflexion se poursuivrait au sein des différentes instances patronales locales.
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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 23:27
La Réunion : le projet tram-train sérieusement menacé, estime la région

Pierre Vergès, vice-président de la région Réunion, a confirmé lundi que sans un financement complémentaire de l'Etat, le projet du tram-train de la Réunion, d'un coût de 1,55 milliard d'euros, serait "abandonné".
"Ce sont les banques qui dès cette semaine vont refuser de financer les entreprises ayant enlevé le marché en constatant que la région ne pourra pas rembourser l'investissement sans une aide complémentaire de l'Etat" a déclaré à l'AFP Pierre Vergès, cheville ouvrière du projet et fils de Paul Vergès (Parti communiste réunionnais), président de la région.
Il a ajouté que les élus de la région, qui se réuniront le 1er décembre seront alors "dans l'obligation de constater que le projet du tram-train est définitivement abandonné".
La ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, en visite à la Réunion, a annoncé lundi que "l'Etat a toujours accompagné le projet" mais qu'il a refusé d'accorder à la région une dotation ferroviaire de 80 millions d'euros annuels, s'étant déjà engagé sur 435 millions d'euros, dans un protocole signé à Matignon en 2007.
"L'Etat n'est pas responsable des difficultés de la Région. Il faut avoir des projets à la hauteur des ambitions et des possibilités financières de la collectivité" a-t-elle dit.
Pierre Vergès a qualifié les propos de Marie-Luce Penchard de "surprenants", soulignant que le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a jugé le mois dernier "légitime que la région puisse disposer de la subvention ferroviaire" attribuée en métropole aux régions. Il a annoncé que le refus de "l'égalité territoriale" entre les régions de métropole et la Réunion serait le "thème central" de la campagne des régionales.
Le tram-train de la Réunion devait relier le nord et l'ouest de l'île à partir de 2017. Les travaux devaient commencer en janvier 2010. Le marché avait été enlevé par le groupement Tram'Tiss comprenant notamment Bouygues, Véolia et Bombardier.
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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 23:24
RENCONTRE AU SOMMET



Hier matin, Victorin Lurel a reçu, à la Région, le nouveau préfet Jean-Luc Fabre.
Photo : PJM
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