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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 22:11

Réunion Plénière: les conseillers généraux examinent le Compte Administratif 2009 et le Projet de Budget Supplémentaire 2010

L’Assemblée Départementale se réunira le mercredi 5 mai 2010, à 16 heures au Palais du Conseil Général à Basse-Terre, afin de tenir sa 1ère réunion plénière de l’année 2010 qui sera l’occasion pour les conseillers généraux de délibérer sur  le Compte Administratif 2009 qui s’élève à 61,4 M€.

Un Compte Administratif 2009 qui illustre la bonne santé financière de la collectivité départementale, qui se caractérise principalement par une relative stabilité des dépenses courantes de fonctionnement de 2%, une réduction des recettes de fonctionnement dont le niveau global est inférieur de 9% à celui de 2008 et par une baisse des dépenses d’investissement du fait du ralentissement de la vie sociale et de l’activité économique au début de l’année 2009.

Cette plénière sera également l’opportunité du vote du Projet de Budget Supplémentaire 2010 du Département, arrêté à 155 M€ aussi bien en dépenses qu’en recettes, avec des majorations de crédits concernent principalement le Revenu Minimum d’Insertion (RMI) à hauteur de 6,3 M€, l’irrigation pour 5,2 M€ et l’aide aux communes pour 7,7 M€.

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 16:21

Deux sucriers à Jarry

 

SUCRE.jpg

        (Photo : Gérard Petrelluzzi)

 

Le Sunny pescadores, battant pavillon de Panama, capitaine Yang Sheng Nan, a fait escale mi-avril au port de Jarry. Ce navire de 127 mètres de long est le premier sucrier à toucher la Guadeloupe cette année. venant de Santa Marta (Colombie), se dirigeant vers Marseille, il a chargé 11 863 tonnes de sucre de Guadeloupe.  
Infinite wisdom, battant lui aussi pavillon de Panama, sister ship du précédant, capitaine Liu Ming Xi, en provenance de Libreville (Gabon), a chargé 11 900 tonnes. Arrivé à Pointe-à_pitre/Jarry le 28 avril, il est reparti le 1er mai. Il déchargera à Marseille le 15 mai.


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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 15:37

LE DEFI DE L'ENGAGEMENT
L’engagement n’est plus une vertu sociale. La nécessité peut encore pousser à des mobilisations en réaction à des situations inacceptables, et le 1°MAI en est un bon exemple partout en France. Mais globalement, les syndicats sont en déclin, les partis politiques se fragmentent, les paroisses se dépeuplent, les associations reposent sur quelques individus. Pourtant, le changement et le progrès maîtrisés ne peuvent exister sans engagement.

« Tout engagement génère des compromis, et il est évidemment beaucoup plus facile de rester soi-même en ne faisant rien » (Ethan Hawke). Face à un monde complexe imposant des souffrances d’autant plus importantes que les individus sont impuissants à le changer (et parfois même à le comprendre), la tendance est au repli. Repli sur la famille, repli sur les acquis, repli sur le passé. Repli identitaire aussi. Quand ce n’est pas repli communautariste, sectaire. On est bien entre soi, parfois en se ménageant un petit espace de sécurité, le plus souvent en essayant de défendre ou de conquérir une fragile stabilité. C’est bien compréhensible dans le chaos de la précarité et de l’insécurité sociales, qui s’imposent trop souvent aux portes de nos foyers, mais il n’est pas sûr que ce soit la meilleure solution pour en sortir définitivement.

Victime ou responsable ?

Chacun est insatisfait, beaucoup se sentent victimes. On râle, on proteste, mais on a du mal à s’engager dans une stratégie durable. Au lieu de tenter de changer activement ce qui est insatisfaisant, on se rassure entre proies plus ou moins consentantes : on s’en remet à la fatalité d’un éternel recommencement, aux faveurs d’un chef de clan clientéliste, aux promesses d’un leader charismatique, à la croyance dans un au-delà lointain, à la réassurance d’idéologies dogmatiques closes. Et on continue de subir.

Le groupe ou la croyance, le chef, rassurent mais enferment. Leurs réponses toutes faites apaisent les angoisses mais entretiennent la passivité et écartent la possibilité du changement. Il est donc peut-être temps de réhabiliter l’engagement, autrement que comme la souscription aveugle à des aliénations consenties prenant le pas sur des aliénations subies.

Il nous faut plutôt concevoir l’engagement comme un processus consistant à s’impliquer activement et à prendre des responsabilités. Mais aussi comme un mouvement où il est primordial d’anticiper pour ouvrir l’avenir à l’action. La paralysie du développement de notre société ne doit pas sans cesse être mise au compte d’un passé qui ne pourrait que se répéter, identique à lui-même, ou dans une réaction en miroir. Nos problèmes et leurs solutions ne doivent plus être exclusivement projetés sur des facteurs extérieurs à nous-mêmes : même quand ils sont opérants, ceux-ci ne sont qu’une partie d’un système auquel nous participons aussi, y trouvant parfois des bénéfices, même minimes.

L’engagement, c’est d’abord se lier à soi-même, dans le présent et encore plus dans le futur, par rapport à ses propres actes. C’est donc à la fois une façon de se positionner, un style de conduite, mais surtout des actes que l’on pose et que l’on assume.

L’engagement comme conduite

La tendance au repli conduit souvent à devenir spectateur. Le monde n’est qu’un théâtre mis en scène par le journal télévisé, ou quelques orateurs au rôle attendu. Or l’engagement réussi nécessite avant tout de se sentir impliqué et concerné par la situation : « la Gwadloup sé tannou » doit demeurer le cri de ralliement de l’engagement social réussi, pourvu qu’il ne soit pas réduit à l’ambigüité que certains lui ont conférée, celle de la possibilité d’une exclusion « dermique ».

Assumer activement la situation et vouloir y prendre toute sa part, permet de reprendre à son compte cette situation, avec ses aspects négatifs ou positifs, ses potentialités et ses limites. On ne peut pas se contenter de dénoncer la situation qui déplaît ou qui blesse, car il faut aussi s’y considérer comme éventuellement dépositaire d’une part de responsabilité. C’est alors à ce prix que l’on peut développer et enchaîner ses actions, visant à reprendre l’héritage du passé et les réalités du présent, pour tenter de modifier l’avenir en l’orientant dans une autre direction.

La stagnation et l’injustice naissent et sont entretenues par les positions commodes de l’indifférence ou du retrait, parfois en rapport avec une réelle inconscience de la situation, mais plus souvent alimentée par la facilité de la non participation drapée dans l’indignation de la projection victimaire. Quand elles ne sont pas carrément cultivées au fil du Kokanyaj improvisé au quotidien… Le défi de l’engagement est de proposer à la place implication, responsabilité, anticipation de l’avenir, dans toutes les occasions de notre vie personnelle ou sociale.

Les actes de l’engagement

L’engagement est trop facilement réduit à l’engagement dans une organisation (on s’engage à l’armée, dans la légion, dans une milice, dans un syndicat, etc). Ce type d’engagement est limité à un champ circonscrit, pour une durée limitée, connue à l’avance. Il s’agit d’un choix instrumental. Plus large est l’engagement idéologique, ou au service de valeurs. Il devient alors général, sinon global, et engendre un style de vie qui influence toutes les actions. Mais il enferme à son tour dans une sphère de pensée limitée.

Il ne faut pas non plus oublier l’engagement qui se conclut envers une personne. Il s’agit alors d’une forme de promesse, le plus souvent d’un don, et si possible d’un don mutuel, à un moment donné mais surtout dans le futur. Cet engagement fait espérer une fidélité durable à la promesse, à défaut d’une réelle fidélité à la personne, et l’avenir y est totalement incertain. Mais rien n’est plus solide que la fidélité à soi-même, et c’est encore l’action concrète qui la permet le mieux.

Lorsque l’engagement se traduit en actes, c’est qu’une décision est passée par là. En décidant d’agir l’individu se lie à lui-même, en se liant profondément à son propre projet et à son propre futur. En visant un objectif, en se lançant dans une direction, en explicitant ses buts, les actes que nous posons nous engagent totalement en condensant des potentialités qui sinon resteraient des désirs sans lendemains, des fantasmes ou des regrets stériles, des frustrations. C’est l’action qui engendre l’avenir, qui n’est jamais totalement prévisible, demeure toujours un peu incertain, mais peut néanmoins être orienté.

Réussir

Pour réussir il ne suffit pas de passer à l’acte. C’est même assez dangereux si ça n’est pas assez réfléchi! Le mieux est de tenter d’allier les diverses composantes de l’engagement, instrumentales, idéologiques, et personnelles. Il nous faut donc des compétences, c’est-à-dire des connaissances obtenues autant par la formation que par l’éducation ou l’expérience, par la transmission ou par le partage. Mais pas seulement : il nous faut aussi des valeurs, pour dépasser ce qui ne serait sinon que recettes figées ou techniques déshumanisées, et les mettre en œuvre au profit d’une finalité porteuse de lien autant que de sens. Et surtout il nous faut envisager de le faire avec nos semblables, dans la relation et dans l’échange, et non dans la confrontation ou la soumission.

Et puis il faut savoir que ce que l’on sème ne pousse pas toujours, car nul ne peut contraindre l’autre à changer malgré lui, nul ne peut prévoir tous les événements qui peuvent survenir. Il faut cependant essayer, avec la conviction que si nos actions n’ont pas toujours d’effet sur notre environnement, notre engagement a systématiquement une influence sur nous-mêmes. Et c’est déjà pas mal, d’autant que cela peut finir par devenir « contagieux »…

S’il n’y a pas de recette de la réussite du changement désiré, il existe au moins des facteurs favorisants : réfléchir pour agir, expliciter clairement ses objectifs (la confiance aveugle dans le hasard, le voisin, ou l’Etat ne mène généralement pas très loin), débrider son imagination tout en déployant systématiquement une organisation structurée, etc. Et aussi être prêt à recommencer si les circonstances n’ont pas été aussi favorables que prévues.

Contractualiser

Quelque soient les « plans » que l’on peut échafauder pour faire progresser notre société, nul ne peut réussir tout seul, et encore moins contre la majorité de ses semblables. Pour que nos engagements réussissent, il faut que nous les partagions, et qu’une majorité adhère à un projet commun, aux valeurs qui le sous-tendent et le justifient, et aux actions nécessaires pour le concrétiser. Pour avancer ensemble, il faut que les liens qui nous relient à nous-mêmes et aux autres membres de la société soient forts. Et la meilleure façon de s’assurer de la solidité de cette « reliance », c’est de l’établir par le contrat.
Comme disent les juristes, « le contrat fait la loi des parties » : lorsque l’on contracte, on se soumet volontairement au contrat que l’on choisit d’accepter, par l’exercice d’un libre-arbitre qui exprime son autonomie de pensée et de choix, sa liberté, sa responsabilité. Pire encore que de ruser avec des pouvoirs extérieurs que l’on s’échine à contourner (tout en laissant subsister leurs injustices), nous devons arrêter de tricher entre nous, et encore plus de ruser avec nous-même.

Le temps de l’engagement, c’est surtout celui de la promesse. Et les promesses doivent être tenues. Toutes les promesses. Bien sûr celles de l’Etat, qui doit montrer l’exemple de l’équité, du respect de la parole donnée et le chemin de la protection impartiale. Bien sûr celles des élus, qui doivent se dépouiller de leurs oripeaux électoralistes, pour devenir les vrais tisserands des fils du contrat social. Mais surtout les promesses que l’on se fait à soi-même, et que l’on honore dans la durée. L’engagement social réussi ne peut pas se contenter de flamboyer le temps d’un slogan, d’un hymne, d’une manifestation, d’une réaction. Parions donc sur un engagement durable, conclu à travers un nouveau contrat social, et tenons toutes nos promesses, notamment celle de la fraternité !

Michel EYNAUD

(article publié dans l'hebdomadaire guadeloupéen Le Progrès Social daté du 1er mai 2010)

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 22:53

INDISCRÉTIONS
Victorin
Victorin Lurel, président du conseil régional, a raison d'être soucieux depuis la semaine dernière. Il s'est engagé, comme il l'avait promis le 19 mars, lors de son élection, de rencontrer tous les partenaires sociaux avant de dire son discours de politique générale. Il a déjà rencontré le Medef, les Mpi, la CFDT, les Producteurs de Guadeloupe (bananiers), le LKP mardi (UGTG, CGTG, FO, FSU, CFTC), ces jours-ci, les CCI, d'autres chambres consulaires, etc.

Victorin 2
Le 7 mai, M. Lurel se rendra aux Canaries dans le cadre de la réunion ministérielle avec les régions ultrapériphériques qui se tiendra à Las Palmas aux Canaries où doit être signé le nouveau mémorandum des RUP. Il y demandera que soit clairement réaffirmée dans le mémorandum la nécessité de protéger la banane européenne. En effet, celle-ci est menacée par la baisse des droits de douanes sur la banane dollar entrant en Europe.

José
Le secteur du BTP est-il capable d'assumer les marchés qui lui sont confiés ? C'est la question que se posent les donneurs d'ordres (et de fonds) qui estiment que de nombreux chantiers tournent au ralenti... quand ils ne démarrent pas, comme ceux de logements sociaux pour lesquels le conseil régional a donné sa garantie pour 58 millions d'euros. Sans rien voir venir depuis... Qu'en pense José Gaddarkhan, président de la fédération du BTP ? 

Francis
Francis Lignières, président des producteurs de Guadeloupe (bananiers), affirme que toutes indemnisations confondues (Etat plus aide de la Région), les planteurs de bananes ne devraient pas percevoir plus de la moitié des pertes subies par les cendres de Montserrat (19 850 tonnes, soit 15 millions d'euros). « Quand il les toucheront... On ne sait pas trop quand. L'administration cherche en ce moment les moyens de décourager les petits planteurs qui constituent leur dossier en multipliant les conditions... », dit-il désabusé.

Jeanny
Après sa cinglante défaite aux régionales, Jeanny Marc, maire de Deshaies, député de la troisième circonscription, revient sue le devant de la scène, pour quelques minutes, sur RCI, hier. Quel bonheur de la réentendre. Allez Jeanny, une défaite électorale permet parfois de rebondir. Quoiqu'à moins de 6% des suffrages dans sa circonscription législative, on puisse douter. A moins d'un sacré saut !..
André-Jean VIDAL

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 22:33


Octroi de mer de mer : réponse à madame Penchard

Dans  une interview accordée à France-Antilles  et parue dans ce quotidien le 23 avril 2010, madame PENCHARD, ministre de l’Outre-mer, affirmait «  l’octroi de mer n’est pas proprement menacé ». Peu d’observateurs se sont interrogés sur le sens de ce « proprement ». Et pourtant ce mot est lourd de conséquences.
On peut déjà considérer  que depuis la loi de juillet 1992, l’octroi de mer a changé de nature. C’est une taxe qui joue et jouera de moins en moins un rôle économique : protection des productions locales  pour n’être finalement qu’une taxe à la consommation procurant des recettes aux communes et à la Région.
L’octroi de mer est également menacé dans le cadre de nos relations futures avec les pays ACP, nos voisins. L’Accord de Partenariat Economique (APE) prévu dans la cadre des accords de Cotonou (Union européenne, pays ACP), prévoit l’élimination, des restrictions  tarifaires et non tarifaires dans les échanges commerciaux entre l’Union européenne (l’union européenne dans la Caraïbe, c’est nous !) et nos voisins de la Caraïbe. Avant cet accord, les échanges entre l’Union européenne et ses ex colonies d’Afrique, de la Caraïbe, se faisaient sur la base de la non-réciprocité. Les pays ACP pouvaient exporter dans les pays de l’Union en exemption de droits de douane, alors qu’eux pouvaient appliquer des droits des douanes aux produits européens. A partir de 2008, des négociations sont ouvertes pour qu’il y ait un marché libre entre l’Union et les pays ACP. Les obstacles tarifaires (droits de douane) et non tarifaire devront être supprimés progressivement. Pour la région Caraïbe, il est prévu une zone de libre échange entre nous et nos voisins. Comment peut on imaginer que les pays de la Caraïbe pourraient ouvrir leurs frontières aux produits européens, en supprimant leurs droits de douane ( négatives list ) et tolérer dans le cadre de l’Accord de Partenariat Economique, des taxes à l’importation sur leurs exportations, comme l’octroi de mer et l’octroi de mer régional qui sont appliquées sur toutes les marchandises pénétrant dans les départements français d’Amérique !
La loi  2004 qui est actuellement en vigueur, supprime aussi l’autonomie fiscale des DOM, puisque cette loi prévoit que les conseils régionaux  transmettent au représentant de l’Etat au plus tard au premier trimestre de chaque année un rapport annuel sur les écarts de taxation entre l’octroi de mer et l’octroi de mer régional. Le rapport doit permettre de s’assurer que les exonérations des produits locaux sont à la fois nécessaires et proportionnelles au regard des handicaps structurels permanents subis par les entreprises de la région. L’Etat et surtout la commission européenne étant le seuls  maîtres pour juger de la pertinence des mesures d’exonérations ou de réductions sur la promotions des activités locales, on voit bien que  le danger pour les productions guadeloupéennes , qui risquent d’être un peu plus taxées avec la nouvelle loi prévue en 2014. Cette inquiétude ne peut qu’être renforcée à la lecture de la réponse de la commission européenne au rapport de mi-parcours de juillet 2008 présenté par le gouvernement Français.                                                             
                                            
                                                      Alain Plaisir
                                                      Président du CIPPA
                                             Alain.plaisir@wanadoo.fr


Auteur de « l’octroi de mer de la colonisation française à l’intégration européenne »


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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 22:31

« La défaite de la droite guadeloupéenne : Qu’est-il donc arrivé ? »
par Sully TACITE,
Ancien secrétaire départemental de l’U.M.P,
Membre de l’actuel comité départemental de l’U.M.P.

Jamais dans son histoire la droite locale ne s’était trouvée dans un tel état. Moins de quinze pour cent aux dernières élections régionales. Plus qu’une claque, c’est une véritable déculottée électorale. Par cette terrible défaite, la droite guadeloupéenne s’est enfermée dans une nasse politique où grouillent les partis qui n’ont aucune vocation à exercer le leadership ou la gouvernance régionale. Ce résultat d'une médiocrité effarante ne laisse pas d' interpeller, de soulever de lancinantes et d' épineuses questions.

Qu’est-il donc arrivé ? Comment peut-on si lamentablement perdre pied, trois ans seulement après le discours du « morne vergain » et le triomphe de Nicolas Sarkozy ? L’esquisse d’une réponse rationnelle suppose ici un nécessaire flash-back, pour retrouver le point de rupture, le moment-clé où tout a basculé.

Au commencement était le verbe. Et, en ce mois d’août 2008, en visite officielle en Guadeloupe, accompagnée de Marie-Luce Penchard, secrétaire national de l’UMP pour l’Outre-Mer, le verbe du ministre des affaires sociales Xavier Bertrand, secrétaire général adjoint de l’UMP, fixait la stratégie et sonnait la charge. « Je viens préparer la « Reconquête » affirmait-il martial dans une interview en date du 29 août 2008. Pour ceux qui à l’époque n’avait pas bien compris, la « reconquête » ainsi annoncée avait alors un nom et un visage : ceux de Marie-Luce Penchard. L’omniprésence de cette dernière lors de cette visite ministérielle prouve à l’évidence que, dès le départ, « la mission de la « reconquête » lui incombait personnellement. Et très vite l'étonnant dispositif se mit en place: d’abord secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer - après les évènements de janvier à mars 2009, puis, dans la foulée, ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur - lors de la présentation des mesures présidentielles visant à sortir de la crise guadeloupéenne.

La mise en œuvre de cette stratégie allait rapidement conduire à des prises de décisions aux conséquences immédiates et cataclysmiques. Rouach ! Exit Sully TACITE, secrétaire départemental. Rouach ! Exit Gabrielle LOUIS-CARABIN, présidente élue de la fédération départementale. Rouach ! Exit Louis MOLINIER, secrétaire départemental. On fut abasourdi par ce stupide travail de sabre et de sape, mais on admira pourtant l’artiste. La démocratie du coutelas avait enfin trouvé son maître sabreur. Le glaive du crétinisme politique sabrait alors en diable les « ennemis de l’intérieur ». Cette délirante politique de décapitation systématique des dirigeants de l’UMP locale, fut énergiquement menée jusqu’à la fatidique heure de vérité : celle où, par le traitement démocratique, le masque de la reconquête se révéla n’être en réalité que le visage hideux de la défaite historique. 

Cette stratégie ministérielle nous a coûté cher. Très cher. Si cher que l’on ne peut taire le double dogme qui le nourrissait abondamment.

D’une part, celui d’une conception patrimoniale et archaïque du pouvoir. Celle qui considère que l’on hérite d’un parti, d’un canton, d’une mairie, d’une région,  …etc., comme on hériterait d’un meuble, d’un terrain ou d’une maison. C’est une vision antirépublicaine du pouvoir. Une conception biologique et clanique de la politique. Elle a pour conséquence essentielle de réduire les territoires en de vils fiefs familiaux, électoralement réservés en priorité aux progénitures d’élus usés et/ou en fin carrière. C’est l’adhésion des instances nationales de  l’ UMP à cette conception qui, principalement, explique la promotion fulgurante et la mise sur orbite de l’actuel ministre délégué à l’Outre-Mer. C’est elle qui a conduit la droite guadeloupéenne au crash politique du 14 mars 2010. La « penchardisation » de l’UMP  a abouti à la marginalisation électorale de la droite guadeloupéenne sur l’échiquier politique local.

D’autre part, le dogme du centralisme démocratique, hérité du marxisme léninisme. Ce principe de fonctionnement des partis politiques est une forme sournoise du « despotisme éclairé ». Résumé grossièrement, il revient à considérer que ce que décide le sommet doit être aveuglément observé et mis en œuvre par la base. Et la décision du sommet – singulièrement de son chef - ne peut alors souffrir d’aucune contestation.

C’est au nom de ce principe que Marie Luce Penchard s’est imposée comme tête de liste pour  l’Outre Mer aux élections européennes de 2009. À toutes les objections émanant de la base sur la pertinence de sa candidature, la réponse fusait cinglante et altière : « c’est le choix du président de la république ». Face à l’opposition véhémente mais de bon sens du président de l’UMP-locale, Gabrielle LOUIS-CARABIN, députée maire du Moule, l’interrogation flagellant revenait comme un boomerang au visage de la rebelle  rotulienne : « comment peut-on s’opposer au choix du président de la république ? ». 

De toute évidence, c’est le principe républicaine de l’infaillibilité qui est ici en œuvre. Le simple fait d’être oint de l’encens élyséen ou du bureau politique national, suffirait donc à faire d’un âne un génie, d’une piètre ambitieuse une nonne politique zélée, d’un homme - ou une femme - sans qualité un ministre de la république. Raisonnement par l’absurde dira-t-on, mais les faits sont têtus.

C’est en effet ce dogme du centralisme démocratique – décision prise par Paris et imposée aux instances locales - qui a été réitéré lors des élections régionales de 2010. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la défaite fut comme en 2009 désastreuse. Pour protester contre cette pratique scélérate de la « ciguë  politique », la fédération départementale de l’UMP en Martinique vient de se faire « hara-kiri », en procédant librement par vote de son comité départemental à son autodissolution.


D’autres éléments plus lointains mais toujours actifs ont également joué un rôle déterminant dans cette calamiteuse défaite. Les résultats des élections régionales font apparaître en Outre-Mer une ligne de démarcation  incontestée et incontestable. La droite non antillaise, guyanaise et réunionnaise, sort vainqueur de cette consultation. La droite antillaise, guadeloupéenne et martiniquaise, en sort au contraire éreintée et laminée.

L’une des raisons de cette différence se trouve évidemment dans leur positionnement respectif sur la question institutionnelle. Le refus de la droite réunionnaise et guyanaise de se lancer, en 2003, dans le débat sur l’évolution institutionnelle, les a manifestement protégés des fléaux qui ont liquidé la droite antillaise.

En refusant toute participation à ce débat institutionnel, la droite non antillaise a fait l’économie d’une division idéologique contreproductive en son sein. Elle évita de se draper dans le prêt à penser idéologique de l’extrême gauche. Elle n’a pas eu à expérimenter le mélange des genres. Elle n’a pas fait peur à ses militants, électeurs et concitoyens. La droite non antillaise est ainsi restée, dans l’esprit de son électorat, comme le rempart naturelle et fidèle contre toute aventure institutionnelle.

A l’opposé, par convoitise exacerbée du pouvoir, la droite antillaise a jeté le bébé départementaliste avec l’eau du bain. Par paresse intellectuelle, elle n’a eu d’autres préoccupations – depuis 1999 - que celle d’être le porte drapeau des visées autonomistes et/ou indépendantistes de l’extrême gauche. Au-delà de cette position, ce fut le néant de la pensée, le vide idéologique. Avec un facteur aggravant pour la Guadeloupe : le culte de la personnalité brandi comme horizon indépassable de la conviction politique. On pensait « mettre les hommes sous sa jupe », mais en réalité on s’est mis politiquement sous les talons idéologiques de Karam et de Marie-Jeanne. Et aujourd’hui, solidairement, on coule avec eux. En somme, pour la période considérée (1999-2010), la question de l’évolution institutionnelle aura donc été le « titanic » de la droite guadeloupéenne. Elle s’y est embarquée, pour mieux y sombrer. Telle est la simple réalité, la triste vérité. C’est ce que in fine l’histoire retiendra et rien d’autre. 

Mais si en politique l’histoire est une chose, la culture en est une autre. L’UMP locale s’est créée en 2006-2007 contre la volonté opposée du parti « Objectif Guadeloupe ». L’UMP locale, c’est l’anti-Objectif Guadeloupe. C’est le refus du culte de la personnalité et du parti unique. C’est la tentative de bâtir un parti exclusivement fondé, dans sa pratique interne, sur des valeurs démocratiques. C’est un parti qui veut incarner et assumer sans craintes ses valeurs idéologiques. Bref, c’est un parti démocratique et moderne. C’est cette culture qui anime et  unie ses militants et adhérents. Elle est à l’antipode de celle d’ « Objectif Guadeloupe ».

C’est cette donnée culturelle majeure qui explique que toutes les tentatives des anciens cadres du parti «  Objectif Guadeloupe », pour prendre la maîtrise de l’appareil de l’UMP locale, ont piteusement échoué. Cette « OPA » n’a pu finalement triompher - avec la complicité active des instances nationales du parti, que lors de la préparation puis de la constitution de la liste pour les élections régionales de mars 2010.

Nos militants, nos électeurs et nos concitoyens ne s’y sont pas trompés : cette liste des régionales de mars 2010 était en réalité une liste « chevriste », composée essentiellement des anciens cadres du parti « Objectif Guadeloupe », et de quelques survivants - revenants devrait-on dire - du pittoresque et non moins spectral parti « Le renouveau socialiste » de l’ancien maire des Abymes. On aurait voulu la défaite certaine de la droite guadeloupéenne que l’on n’aurait pas agi autrement.

La ficelle était grosse. Trop grosse pour nos militants et adhérents qui ont préféré aller voir ailleurs si l’UMP y était. Et c’est ainsi que la majorité de notre électorat a voté en masse pour les listes autres que celle pompeusement estampillée « majorité présidentielle ».

Les défaites comme les victoires se construisent dans le temps. La déculotté de mars 2010 est la résultante d’une volonté politique, affirmée dès le mois d’août 2008, de l’actuel ministre de l’Outre-Mer, de s’imposer coûte que coûte comme le nouveau leader providentiel de la droite locale. Cet entêtement imbécile a conduit la droite guadeloupéenne à sa plus grande catastrophe électorale. Elle risque désormais d’y sombrer définitivement.

Depuis le 14 mars au soir, un lourd silence tombal surplombe la droite locale. Et singulièrement l’UMP. Les armes des maîtres sabreurs se sont tues. Les « décapiteurs » sont aux abonnés absents. Et les bonimenteurs, claquemurés dans leur tour d’ivoire parisienne. Pourtant, de ce lourd silence, on entend sourdre l’éternelle question de nos militants et adhérents : non pas « que faire ? » - puisque nous ne sommes pas des « marxistes-léninistes », mais plus prosaïquement « Et maintenant ? ».

Sully TACITE  est ancien secrétaire départemental de l'UMP et membre élu de l'actuel comité départemental.




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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 22:30

INDISCRÉTIONS
Sylvie
Sylvie Favier devrait prendre rapidement ses fonctions de vice-présidente, présidente du tribunal administratif de Basse-Terre (le tribunal administratif de Basse-Terre étant sous la houlette de celui de Fort-de-France). Bienvenue chez nous où il y a des contentieux électoraux de toute beauté !

Jean
Le préfet Jean Fabre va faire classer des sites remarquables à Anse-Bertrand... la Grande vigie et les falaises. Et le trou à Man Coco aussi ? Man Coco était une Blanche qui faisait de la contrebande entre la Dominique et la Guadeloupe. Elle avait fait un pacte avec le diable, pour que ses entreprises soient couronnées de succès. Le diable, en contrepartie l'avait prévenue qu'à l'approche d'Anse-Bertrand, elle devait éviter de se retrouver sur la mer à midi. Un jour, en retard, elle a dit à ses marins qui ramaient à l'arrière, tandis qu'elle les dirigeait abritée sous son parasol, de souquer ferme. mais, impossible d'aller plus vite, il y avait des courants contraires. A midi, Man Coco s'est envolée... et a disparu dans une grotte de la côte, devenue trou à Man Coco.

Jean 2
Fervent européen (et surtout chargé d'appliquer les directives gouvernementales) Jean Fabre s'apprête à fêter la Sainte Europe. Le 9 mai 1950, Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères, fait une déclaration historique appelant à la mise en commun sous une autorité internationale des productions française et allemande de charbon et d’acier. Ce projet, visant à assurer la paix en Europe, est aujourd’hui considéré comme l’acte de naissance de la construction européenne. Le 9 mai, la Guadeloupe festoiera en songeant aux millions d'euros que l'Europe déverse chaque année sur l'économie locale !

Lucienne
Lucienne Salcède, du Karakoli, à Deshaies, a reçu, mardi, une équipe de TF1 qui tourne actuellement une série de documentaires dans le cadre de Tous les marchés du monde. Sylvain Domergue, producteur, et Daniel Lafarge, réalisateur, avaient planté leur caméra dans ce décor de paradis. Les émissions tournées en Guadeloupe devraient passer à la télé fin mai.

Yves
Si l'on a de la patience, on peut voir deux à trois fois par semaine, un Sainte-rosien, Yves Gémin — auteur de nombreux ouvrages pour enfants et adultes prenant pour héros des animaux familiers — nourrir des pélicans sur la plage du bourg. Spectacle inoubliable que celui de ces volatiles s'empressant de cueillir de notre ami des bêtes quelque morceau de poisson frais.

Elie, Jean-Marie...
C'est une action unitaire que proposent aux travailleurs les syndicats guadeloupéens. Ils seront à Basse-Terre,samedi 1er mai. Leur programme : « Exigeons l'application intégrale de l'accord Bino initial du 26 février 2009, le respect de l'accord du 4 mars 2009, la réouverture et la poursuite de la négociation sur les autres points de la plateforme de revendications du LKP. La situation doit changer ! » Certes, certes...

Victorin
Victorin Lurel s'apprêterait à rencontrer les partenaires sociaux afin de débattre avec eux de l'avenir de la Guadeloupe. On comprend donc qu'on ne l'entende plus beaucoup en ce moment et qu'il soit apparu le front barré de grosses rides à chacune de ses rares sorties !
André-Jean VIDAL

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 22:28

INDISCRÉTIONS
Victorin
Malpalan ! Non, ce n'est pas parce qu'il était déçu par la cérémonie de remise des prix Sacem que Victorin Lurel est parti en catimini, samedi soir, de l'Artchipel, mais plus simplement parce qu'il devait remettre sa couronne à Miss Vieux-Habutants. Ce type de fonction a de ces contingences !

Victorin 2
Après le Prix Sacem, Lurel devait se rendre à l'élection de miss Vieux-Habitants. Evidemment il est arrivé en retard. Mais c'est là qu'il a fini la soirée, plus tard que 3 heures du matin, après avoir remis des lots aux jeunes filles, dont un chèque de 500 euros à la miss (pas de la Région, mais de Victorin Lurel, tiré de ses petites économies... )

Ary
Ary Chalus est bien entouré. Ce qui fait sa notoriété dans la commune car, quand M. le maire fait quelque chose de bien, tout le monde le sait. Ce qui fait sa notoriété dans la zone du nord Basse-Terre car quand Baie-Mahault sourit, c'est toute la zone qui se montre enchantée. De là à briguer le siège de député de la circonscription, il n'y a qu'un pas. D'autant que Jeanny Marc semble un peu... out !

Amélius
Hello Amélius Hernandez, président du Siaeag ! Il y a deux semaines, un particulier de Durivage Sainte-Anne a prévénu la Générale des eaux (antenne locale) qu'il y avait une fuite avant compteur et que l'eau coule dans le chemin. Il a prévenu deux fois... et attend toujours que cesse ce gaspillage. Notez, M. Hernandez, qu'il s'agit d'un geste civique puis que la fuite est... avant compteur !

Colette
Qu'il est beau le nouveau 4X4 de la présidente de la CCI de Pointe-à-Pitre. Un modèle GT de BMW. Un modèle unique, paraît-il. Dommage donc de l'avoir abîmé. Il y a un énorme morceau de scotch américain pour boucher un trou dans la portière arrière gauche. C'est vrai que trouver une nouvelle portière pour un modèle unique ça doit pas être facile !

Eric
C'est Eric Rayapin qui disait, l'autre soir, dans le Club de la presse de RFO, que si les précautions mises en branle pour empêcher la circulation aérienne en Europe après l'explosion du volcan islandais Eyjafjöll avaient pu empêcher un seul mort, le débat de savoir si oui ou non il fallait bloquer n'avait pas lieu d'être. Il a parfaitement raison. D'autant qu'il a lieu, ce débat, après que le danger soit passé ! On appelle cela des e... de mouches !

Francette
Moi, j'aime beaucoup Francette Rosamont, ancienne syndicaliste devenu éditrice de presse économique. Stupeur et scepticisme des confrères du Club de la presse quand elle a dit qu'il y avait quelques signes de reprises en ce début d'année, après le marasme de l'année passée. Et de citer, à la demande d'Eric Rayapin et de votre serviteur, « une entreprise de Jarry qui exporte dans la Caraïbe... » Il s'agit des Grands mouline des Antilles (GMA), qui exportent des aliments pour bétail. Mais, conteneur par conteneur. C'est pas encore le pactole, Francette ! Et puis, une entreprise sur combien ?

Francette 2
Francette est optimiste de nature et elle a raison. C'est le meilleur moyen de ne pas sombrer dans la neurasthénie quand on pense à l'économie locale, qu'on voit les tableaux de l'IEDOM, les statistiques du chômage, les entreprises qui ferment, l'image qu'ont les investisseurs potentiels de la Guadeloupe, etc.
André-Jean VIDAL

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 01:12

Aucune raison d'augmenter l'essence de 20 centimes en Guyane, selon la CGPME

Il n'y a "aucune raison d'augmenter prochainement le prix de l'essence de 20 centimes en Guyane" a affirmé vendredi à l'AFP Joëlle Prevot-Madère, la présidente de la CGPME de Guyane.
Mme Prevot-Madère avait fait état mi-avril d'une possible augmentation d'environ 20 centimes du prix de l'essence en Guyane, "dans moins d'un mois", par le gouvernement.
L'étude présentée par Mme Prévost-Madère, réalisée par un cabinet spécialisé, indique que la Guyane pourrait économiser "entre 20 et 25 centimes par litre" d'essence si elle s'approvisionnait directement en Europe au lieu de recourir à la Sara Martinique, filiale de Total, comme elle y est obligée depuis début 2007 à la suite d'une plainte des constructeurs automobiles.
Auparavant, la Guyane s'approvisionnait auprès de pays proches comme Trinidad, où les normes de carburants sont différentes.
Le prix de l'essence est un sujet très sensible dans les trois DOM d'Amérique (Guyane, Martinique et Guadeloupe).
Il avait mis le feu en Guyane fin 2008, où le prix du super sans plomb avait atteint 1,77 euros, avant une baisse administrative de 50 centimes qui a coûté de l'argent à la Sara et obligé ensuite l'Etat à lui verser des compensations financières. Depuis le gouvernement a entrepris de revenir progressivement à des prix calés davantage sur l'évolution du cours du pétrole brut mondial.
Mais les conseils généraux et régionaux des trois DOM ont voté contre un projet de nouveau décret de fixation des prix pétroliers dans les DOM "qui enferme la Guyane dans un approvisionnement de la seule Sara Martinique", selon Mme Prevot-Madère.
Dans un communiqué, la ministre de l'outre-mer Marie-Luce Penchard indique que l'étude du cabinet spécialisé présentée jeudi en présence de responsables économiques et politiques "va être transmise au directeur général de l'ANACT" (Agence nationale pour les conditions de travail) "pour qu'elle alimente la réflexion collective qu'il anime".
"Une réunion de travail est prévue le 22 juin prochain au ministère de l'Outre-mer pour dresser un bilan d'étape en présence des exécutifs régionaux", selon ce communiqué.

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 01:11

Le dossier du statut de Saint-Barth présenté à l'UE en septembre au plus tard

La ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, affirme que la demande de Saint-Barthélémy d'obtenir un nouveau statut sera présentée au Conseil européen au plus tard en septembre, dans une interview à France Antilles Guadeloupe à paraître vendredi.
Saint-Barthélémy, devenue collectivité d'outre-mer distincte de la Guadeloupe en 2007, souhaite obtenir le statut de PTOM (pays et territoire d'outre-mer), qui compte tenu de sa situation économique, pourrait faciliter ses échanges commerciaux à l'extérieur de l'Union européenne et notamment avec les Etats-Unis.
L'île n'est plus considérée comme région ultrapériphérique de l'Union européenne (RUP), qui permet de bénéficier de fonds structurels européens, mais impose l'application de l'ensemble du droit communautaire.
"Je comprends de mes entretiens avec la Commission européenne, ainsi que de l'avancée de notre dossier, que la demande concernant Saint-Barthélémy pourrait être présentée au Conseil européen (...) au plus tard en septembre, pour une mise en oeuvre effective que nous envisageons au 1er janvier 2012", déclare Mme Penchard, qui s'est rendue à Bruxelles lundi.
Pour Mayotte, qui va devenir DOM en 2011 et veut au contraire passer du statut de PTOM à celui de RUP, Mme Penchard est "convenue avec la Commission européenne de procéder en deux étapes".
"Dans un premier temps, nous informons la Commission des avancées de la départementalisation en tant que première étape du passage au statut de RUP". Ensuite "courant 2011, en fonction des avancées réalisées sur la départementalisation, nous serons amenés à présenter formellement le dossier de Mayotte", poursuit-elle.
La procédure, complexe, nécessite au préalable une décision à l'unanimité des 27 Etats membres de l'UE et suppose que Mayotte soit capable de faire face à l'ensemble de ses obligations communautaires, notamment dans les domaines de l'environnement, de la libre circulation des biens et des services, de la santé, de la sécurité et des transports.
Dans le même entretien, Mme Penchard affirme que l'"octroi de mer", une taxe aménagée en 2004 qui a fourni 1,36 milliard d'euros aux budgets des collectivités territoriales des DOM en 2008, "n'est pas à proprement menacé" au-delà du 1er juillet 2014.
"Il me semble que la Commision européenne n'a pas d'obstacle de principe (...) elle entend juste que cet aménagement fiscal soit justifié en tant qu'outil de préservation des intérêts économiques des entreprises ultramarines ainsi que de l'emploi", dit-elle.

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