Le palmarès 2010 des meilleures cliniques et hôpitaux "Le Figaro" (26 mars 2010) classe la Clinique de Choisy au 37e rang national et au 1er rang des DOM dans les meilleures cliniques de moins de
100 lits.
Quels sont les centres hospitaliers les plus performants ? Le classement du Figaro Magazine, associé au Guide Santé, distingue les établissements universitaires des unités plus réduites et des
cliniques. Mais surtout, il révèle les meilleurs par actes et par spécialités.
Pas moins de 1 288 établissements de santé ont été passés au crible par nos experts et partenaires les Drs Stéphane Bach et Jean-Pascal Del Bano du Guide Santé. Fidèle à notreméthodologie , nous
avons réalisé un palmarès général de cinq catégories d'établissements et un palmarès des pôles d'excellence dans 50 spécialités données, qui mêlent secteurs publics et privés tous statuts
confondus. La première partie du classement met à l'honneur les entités qui, dans leur gestion générale, assurent une prise en charge efficace des patients et une haute qualité des soins. Les
hôpitaux et cliniques figurant dans nos cinq tableaux d'honneur sont dotés d'un excellent rapport de certification émanant de la Haute Autorité de santé. Cette procédure d'évaluation est
effectuée par une équipe de médecins, de soignants et de gestionnaires indépendants qui visitent les établissements pour en vérifier les bonnes pratiques. Une certification sans recommandation
est un gage reconnu de qualité. De même, ces centres de santé disposent du plus haut score en matière de lutte contre les infections nosocomiales. Deux indicateurs essentiels car révélateurs du
professionnalisme de l'établissement. Mais ils ne se suffisent pas à eux-mêmes. Pour évaluer la qualité des soins, nous avons retenu les effectifs de l'établissement, que nous avons mis en
rapport avec son activité. Un personnel en nombre est une condition indispensable à la bonne administration des soins. Et bien sûr, l'activité reste un critère primordial pour juger de sa
performance, qui tient notamment à la répétition des actes.
Dans un souci d'équité nous avons choisi de classer les différentes entités en cinq catégories:les CHU qui disposent de centres de recherche, les centres hospitaliers de plus de 300 lits, les
centres hospitaliers de moins de 300 lits, les cliniques de plus de 100 lits et les cliniques de moins de 100 lits. Chaque structure répond à un mode de fonctionnement et de financement
spécifique, qu'il nous semble inapproprié de placer sur un même plan. Un CHU de 800 lits ne peut se comparer avec une clinique de 50 lits. Cette grille d'évaluation affinée présente l'intérêt de
donner sa chance à toutes les filières d'une offre de soins diversifiée en France.
Résultats : dans la catégorie «CHU» arrive en tête l'hôpital pédiatrique Robert-Debré suivi du groupe interhospitalier Bichat- Claude-Bernard à Paris. A noter, seuls ces deux CHU se sont vu doter
d'une certification 4 étoiles. Ce sont deux hôpitaux de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) qui revient en une sorte de leitmotiv d'excellence avec 13 sites classés! La palme du
meilleur CH (centre hospitalier) de plus de 300 lits est décernée à l'hôpital public de Douai tandis que le CH Les Bluets à Paris, spécialisé en obstétrique, se voit gratifié de la place
d'honneur pour les CH de moins de 300 lits. La clinique Saint-Charles à La Roche-sur-Yon et la clinique d'Arcachon, établissements privés déjà bien positionnés dans nos précédents palmarès,
décrochent les médailles d'or des centres de soins privés.
Une fois de plus, ce palmarès bat en brèche nombre de préjugés. Il atteste que les hôpitaux publics ont des niveaux d'activité très élevés, bien supérieurs au privé. Productivité et dynamisme ne
sont pas l'apanage du secteur privé. Celui-ci s'illustre par de bons niveaux de certification, mais aussi et contre toute attente par la prise en charge de cas lourds et complexes (chirurgie
cardiaque, neurochirugie...). La réorganisation de cette filière porte ses fruits.... Notre classement confirme également le bon positionnement des hôpitaux de province en qualité de soins, que
ce soit dans la gestion des urgences, dans la polyvalence des prises en charge, dans la modernisation des plateaux techniques et dans le volume d'activité. Ainsi, le centre hospitalier d'Avignon
ou le centre hospitalier intercommunal de Belfort-Montbéliard cumulent tous ces atouts. Ils figurent dans notre palmarès général et dans plusieurs pôles d'excellence. De même que le CHU de Lille,
l'Institut mutualiste Montsouris à Paris, l'hôpital Saint-Joseph à Marseille ou la polyclinique Saint-George à Nice, pour ne citer qu'eux... Des exemples qui montrent que plus que la taille de
l'établissement, plus que les investissements en matériel ou les autorisations administratives accordées pour des activités, c'est d'abord la motivation des équipes et leur encadrement par une
direction efficiente qui garantissent la performance.
Mais cela reste évidemment une photographie de l'excellence à un moment donné. Dans un paysage en pleine mutation et turbulences, avec la mise en oeuvre de la loi hôpital, patients, santé,
territoires (HPST), tout peut se redessiner. «D'autant plus que le contexte est à la décroissance du secteur hospitalier avec des durées de séjour en chute, des charges en augmentation et des
tarifs conventionnés qui évoluent pas ou peu», souligne Claude Le Pen, économiste de la santé. Secteurs public et privé se vivent en rivalité et se livrent concurrence. L'un défendant son pré
carré, l'autre s'imposant dans le système de soins avec 8 millions de patients traités chaque année, à l'affût de nouvelles activités et ressources. Le privé se devant de dégager des bénéfices et
le public d'équilibrer ses comptes. «Ce que plus de la moitié des hôpitaux publics sont parvenus à réaliser», précise Cédric Lussiez, de la Fédération hospitalière de France.
Ainsi, les cliniques qui ont opéré leur mutation sont bien positionnées en chirurgie ambulatoire (60 % de l'activité), et en cancérologie. Elles misent sur les soins de proximité, jouent la
rentabilité. Beaucoup se « superspécialisent » en traumatologie, en ophtalmologie, par exemple. «Nos regroupements ont entraîné de nombreuses fermetures de cliniques. Sur les 1 200 qui existaient
dans les années 80, 500 ont disparu, explique Jean-Loup Durousset, président de la Fédération de l'hospitalisation privée. Mais nous connaissons des créations d'établissements notamment en
rééducation, en soins de suite et en gériatrie. Nous avons pour atout de fonctionner avec des structures souples, souvent de taille modeste.» Elles entendent que leur soient confiées des missions
de service public, ce que prévoit la loi HPST. Déjà, elles développent les services d'urgences (9 %), longtemps chasse gardée du secteur public. C'est l'un des moyens de recrutement des patients
les plus efficaces... Elles tentent d'obtenir des autorisations pour effectuer des actes spécifiques tels que les transplantations d'organes, actes réservés au public. «Le privé a su trouver la
voie de la restructuration alors que le secteur public a peu bougé», analyse Olivier Mariotte, président de Nile, agence de conseil en affaires publiques de santé.
De son coté, le secteur public s'impose nettement en obstétrique, en chirurgie lourde. Il traite trois fois plus de pathologies que le privé. Il assure par ailleurs ses missions de service public
: la recherche, l'enseignement, les urgences, les prises en charge dérogatoires, la permanence des soins et son accès pour tous... Contraintes qui pèsent dans ses finances, même s'il perçoit des
enveloppes spécifiques de l'Etat. Le pari à relever sera de réaliser au mieux les regroupements de service et coopérations entre établissements publics, d'effectuer les rapprochements entre monde
hospitalier et monde libéral, une des mesures phares de la loi Bachelot. «Un programme qui ne sera pas facile à mettre en oeuvre, chaque entité ayant son statut, son histoire... et ses mandarins,
prêts à en découdre, commente Claude Le Pen. Pour preuve, les vives réactions et manifestations suscitées par les restructurations lancées à l'AP-HP, laquelle prévoit le regroupement des 37
hôpitaux de l'institution en 12 pôles avec en toile de fond la menace de suppressions d'emplois. Ainsi des syndicalistes ont occupé le siège de l'APHP tandis que des opposants à la fusion de
l'hôpital Charles-Foix-Jean-Rostand d'Ivrysur- Seine (Val-de-Marne) avec l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris ont séquestré la directrice de l'établissement... Un malaise exacerbé à Paris
mais qui se perçoit dans bien d'autres hôpitaux publics.