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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 13:15

Réunion de lancement de précampagne
Régionales 2010
Discours d’Eric JALTON
Abymes, 10 janvier 2010
 
 
 
Chers compatriotes,
 
La Guadeloupe a été rudement secouée durant le premier
trimestre de l’année 2009 par un puissant mouvement social
qui a ébranlé les fondements de notre société, mettant à nu
l’existence d’un système organisé de pwofitasyon. 
Des milliers de Guadeloupéens, dans leur diversité de
condition et d’appartenance, sociale, culturelle, ethno-
raciale, spirituelle et philosophique voire politique se sont
mobilisés durant les 44 jours qu’a durée le conflit pour exiger
l’amélioration immédiate de leurs conditions d’existence,
singulièrement de leur pouvoir d’achat et pour démasquer les profiteurs. Tous,
ici, à Droite comme à Gauche, se sont accordés pour dire que ce cri du
peuple, venait manifestement de très loin et que, traversant le temps, il faisait
écho à une souffrance et à un mal-être séculaires, enkystés dans des
injustices et des discriminations douloureusement vécues et ressenties
aujourd’hui encore. La soudaineté et la puissance du mouvement,
conjuguées à sa radicalité, ont surpris plus d’un, et singulièrement une classe
politique subitement hébétée et tétanisée devant l’ampleur et l’amplitude
de la protestation.
La question de la légitimité des uns et des autres, celle des élus et celle de la
rue, a donc été sujet à controverse et objet de crispation durant toute l’année
du mouvement.
Durant ce conflit à dimension sociétale et à portée historique, en tant que
Guadeloupéen, maire des Abymes et socialiste, progressiste convaincu, il
m’est apparu, plus qu’avant et plus que jamais, que la crise qui frappait notre
Guadeloupe montrait bien que nous sommes à la croisée des chemins et que
le combat contre le système de pwofitasyon qui a jeté dans la rue des
dizaines de milliers de nos frères et sœurs, mères et pères et enfants aussi, se
doit d’être engagé résolument par des élus décidés à relever le gant , parce
que conscients au plus haut point de l’urgence et de l’impérieuse nécessité
de proposer un débouché politique à la protestation sociale.
 
 J’ai compris alors qu’il serait tout simplement criminel et totalement 
irresponsable d’abandonner le peuple à son sort, en faisant valoir notre
impuissance d’élus, incapables de nous faire entendre «  au plus haut
 2
niveau » et avouant avec une stupéfiante candeur que nous ne sommes ni
entendus, ni même écoutés à Paris.
 
J’ai mieux compris combien il était important que les élus de Guadeloupe,
principalement ceux qui se réclament du socialisme progressiste, se mettent
en capacité de relayer dans les institutions, dans les assemblées où ils ne
siègent que par la volonté, le combat du peuple, pour la Justice sociale. Oui,
comme je l’ai indiqué lors des négociations de février au World Trade Center,
cette foule qui martelait du talon les rues de Guadeloupe, ressemblait bien à
ce peuple qui a fait de moi son élu, pour que sa protestation me préoccupe,
contrairement à ceux qui n’ont eu de cesse de se plaindre qu’on les
empêche de profiter tranquille, que ceux qui, prisonniers de leur ego
surdimensionné et enfermés dans leur délire paranoïaque, n’ont pas voulu
voir dans le mouvement social autre chose qu’une attaque contre leur petite
personne. Le mouvement social du premier trimestre 2009 a donc révélé la
profondeur  de la crise : l’ampleur du désastre économique, de l’hécatombe
sociale, de la catastrophe écologique annoncée ; la méfiance et la
défiance vis-à-vis de la représentation politique locale ; la détresse des
dizaines de milliers de chômeurs et travailleurs précaires, particulièrement des
jeunes et des femmes, le désarroi des agriculteurs, des pêcheurs, des chefs
d’entreprises petites et moyennes, la souffrance qui tue à petits feux des
milliers de retraités et de personnes porteuses de handicap.
 
Alors comment  un seul élu de ce pays, surtout s’il se réclame de la Gauche,
pourrait-il rester sourd au cri du Peuple ?
 
Le mouvement social a fait admettre, tout au moins pour ce qui me
concerne, que tout ceci n’est plus acceptable et qu’on ne saurait se
satisfaire d’aménagement à la marge. 
Il m’est apparu clairement que ce dont la Guadeloupe a besoin, et ce à quoi
aspirent profondément les Guadeloupéens, c’est d’une Alternative globale,
qui puisse répondre aux urgences de l’heure, hurlées dans les déboulés de
rues par les enfants de Guadeloupe.
Les élections régionales des 14 et 21 mars 2010 sont donc l’occasion de faire
la démonstration que nous avons bien écouté, entendu et compris. 
 
Pour ce qui me concerne personnellement, j’ai compris que durant ces
dernières années et encore aujourd’hui, « La Guadeloupe pour tous » de
l’actuel président n’a été qu’un leurre : c’est d’ailleurs l’affirmation éclatante 
et cinglante, sans équivoque du mouvement social. Alors comment pourrait-
on aujourd’hui exhorter à un «  Tous pour la Guadeloupe » et convaincre ou
bluffer de nouveau quand les mêmes qu’hier persévèrent aujourd’hui dans
leur pwofitasyon ?
Comment continuer comme avant, comme si de rien n’était, malgré le grand
mouvement social qu’a connu le peyi Gwadloup et, alors même que le
protocole d’accord du 4 mars, signé par les parties n’est toujours pas
respecté ? Quand les prix des produits alimentaires continuent de grimper ?
 3
Quand celui de l’essence a été relevé et qu’une nouvelle augmentation est
déjà annoncée pour le mois de février ? Quand les jeunes sont si seuls,
abandonnés dans leur désœuvrement ? Quand on continue à subventionner
les entreprises qui licencient ? Quand les contrats aidés désespèrent d’être
titularisés ? Quand le président de la République continue à déblatérer avec
force, des promesses fallacieuses visant à nous faire prendre des vessies pour
des lanternes, dlo mousach pou lèt ?
 
Il reste une grande attente et un espoir ténu mais surtout une grande
désespérance et le sentiment profond et douloureux de s’être fait avoir ….
Une fois de plus. 
Les Guadeloupéens savent bien que ce n’est ni Elie DOMOTA, ni le LKP qui
ont honteusement menti mais bien les préfets, ministres et autres affidés.
Le risque dés lors est grand qu’aujourd’hui, ou demain, la situation sociale
s’envenime à cause de ceux qui, en toute irresponsabilité, bombent le torse
ou haussent les épaules, protégés le croient-ils par une sacro-sainte légalité
républicaine, alors même que le mouvement social, leur a offert «  sur un
plateau », une formidable opportunité d’entreprendre la transformation
paisible de ce système épuisé. 
Comment ne pas se rendre compte du risque de délitement de notre
société, du risque de recrudescence d’actes de violences de toutes sortes,
liés aux désœuvrements et à la désespérance de jeunes « qui n’ont plus rien à
perdre ni à gagner » ?
 
 
Mes chers compatriotes,
Notre Gwadloup est trop grosse de conflits sociaux pour ne pas lui tendre la
main, pour ne pas se mettre ensemble pour construire et mettre en œuvre
une nouvelle politique régionale de rupture avec la gouvernance régionale
que nous vivons.
 
J’entends bien ce qui se dit sur mes intentions relatives à la question
institutionnelle ou statutaire ; je voudrais sur ce sujet vous mettre en garde
contre les mensonges et manipulations du président sortant. Je considère
qu’il est temps, sur une question aussi importante pour la vie des
Guadeloupéens, de cesser de jouer et de faire peur. 
J’ai dit clairement et je voudrais que cela soit entendu de manière définitive,
que je suis favorable à une vraie responsabilité locale. 
Je suis favorable à une réforme des institutions qui ont mis le peuple dans la
rue, qui sèment les larmes dans les foyers depuis longtemps, qui minent la
cohésion sociale et interdit tout développement local endogène.
J’ai dit que cette réforme doit nous donner les moyens réels de nous insérer
dans l’espace Caraïbe et d’ouvrir notre économie au monde si nous voulons
éviter la marginalisation dans un monde qui se globalise et qui exige l’action
et la négociation de proximité pour s’en sortir.
J’ai dit encore que sans délai, il faut s’attacher à rationaliser et à moderniser
nos institutions, qu’une assemblée  ou une collectivité unique, dotées de
 4
compétences élargies et renforcées, me paraissait le minimum sur lequel
nous pouvions progresser ensemble dans l’intérêt du pays. 
 
J’ai dit enfin qu’il faut sortir de ce débat juridique, entre 73 et 74, parce que
ce débat n’a de sens que pour les spécialistes, parce qu’un peuple ne peut
engager son avenir sur des articles.
 
A cet égard, et au risque de me répéter : ce n’est pas au nom d’une
exclusive dignité guadeloupéenne que nous militons pour une évolution
sensible des responsabilités guadeloupéennes mais davantage au nom de
l’efficacité des politiques publiques locales afin de résoudre les graves
problèmes et difficultés qui assaillent notre peuple, notre écosystème et en
définitif notre cohésion et notre bien-être dans notre petit pays de
Guadeloupe que nous aimons tous.
Ni 73 renforcé  ni 74.
Ce qui importe c’est que soit revisité et aménagé, avec audace et mesure, le
cadre institutionnel actuel afin de le rendre plus adapté à nos réalités et aux
exigences d’un développement endogène, résolument éco-responsable,
social, solidaire, fondé sur une éthique de conviction qui place l’homme au
centre du projet de société ; un cadre institutionnel qui permette une
domiciliation élargie et renforcée de la responsabilité locale.
En attendant, il parait plus que jamais indispensable que l’exécutif régional,
au lieu d’ergoter  et de se satisfaire de postures empruntées, s’attache à agir
vraiment pour changer la vie des Guadeloupéens. 
Il faut mettre un terme aux dérives du pouvoir personnel qui favorise et nourrit
le clientélisme, autorise impunément les représailles à l’encontre des insoumis
et les règlements de compte vis-à-vis des opposants, élus ou non. Comme
vous, je me suis souvent indigné de la méthode de gestion de la crise, de
cette gouvernance qui fait dépendre les subventions du degré de servilité
des maires, de l’absence de volonté et d’efficacité sur les questions
économiques, sociales et relations avec l’extérieur.
Les élections régionales doivent donc être l’occasion de changer les choses
en changeant le cours, en proposant une alternative sociétale qui emporte
l’adhésion des citoyens, des militants associatifs, des syndicalistes, des chefs
d’entreprises guadeloupéennes, tous unis autour d’une liste de
rassemblement qui tienne compte des « exigences de civilisation » exprimées
par le mouvement social. Il convient de renforcer, au sein du conseil régional
de Guadeloupe, cette alternative progressiste, citoyenne, de transformation
sociale et écologique, aujourd’hui dispersée mais sommée désormais de se
rassembler.
C’est aussi pour cela que j’ai accepté de prendre la tête de ce
rassemblement, que j’entends promouvoir, en précisant toutefois avec
insistance et « afin que nul n’ignore », que le combat qui s’annonce pour les
futures élections régionales ne pas être compris comme une entreprise visant
exclusivement à chasser un homme en l’occurrence l’actuel président du
conseil régional. Tous ceux qui perçoivent de façon aussi restrictive l’enjeu
électoral se trompent dangereusement et font fausse route. Je ne m’associe
 5
en aucune façon, ni à cette démarche, ni à un éventuel complot. Ce serait la
porte ouverte à toutes sortes de dérives et de compromissions qui non
seulement insulteraient notre éthique et notre engagement pour l’intérêt
général du pays et des Guadeloupéens mais aussi et surtout qui seraient bien
en deçà des exigences posées par le mouvement social.
 
La Guadeloupe a besoin d’une véritable alternative et non d’une simple
alternance et plus qu’un changement d’homme. C’est à un changement
d’orientation et de projet que je convie celles et ceux qui s’engagent à mes
côtés : un changement de modèle de développement, de priorités et de
choix ; un changement de pratique et de comportement, de style et de
méthodes, une démocratie rénovée et radicalement démocratique.
 
Mes chers compatriotes,
J’ai compris que je ne pouvais, sans trahir mes convictions de socialiste, sans
trahir les valeurs d’humanisme et de respect de l’autre dans lesquelles j’ai été
élevé, sans trahir justement la mémoire de mon père puisqu’on l’invoque,
resté inerte, insensible aux abus, aux incohérences et à la souffrance mis sur la
table et dans la rue, à l’occasion du mouvement social de janvier et février
2009.
Me voilà donc maintenant engagé, résolument engagé, dans ce combat qui
est le vôtre, le nôtre, pour faire gagner une Guadeloupe qu’on veut, qu’on
aime et dans laquelle nous voulons vivre comme des frères.
J’ai mesuré combien il est important que les élus de Gwadloup,
principalement ceux qui se réclament du progrès social, se mettent  en
capacité de relayer dans les institutions, dans les assemblées, le combat du
peuple pour la justice sociale et qu’il s’attache à y faire progresser les
réformes nécessaires à son bien-être.
Mers chers compatriotes, il s’agit donc pour nous de réussir le rassemblement
pour ouvrir la voie à un projet guadeloupéen de transformation sociale et
écologique. 
Cessons de danser au carnaval des autres. 
C’est pleinement conscient de cette nécessité que j’ai décidé, après de
multiples consultations et mûres réflexions, de conduire une liste d’Alternative
pour les élections régionales des 14 et 21 mars 2010. J’ai été rejoint dans cette
entreprise par des femmes et des hommes de progrès, animés comme moi
d’une énergique volonté de changement.
 Ce sont des membres de la société civile, ou encore des partis et
personnalités politiques, tous convaincus qu’il est temps que cela change.
 
Nos objectifs stratégiques sont donc clairs :
 
• Battre la fausse gauche sociale-libérale aujourd’hui à la direction de
la Région Guadeloupe et empêcher le retour de la droite
• Assurer au sein de la future assemblée régionale, la présence de
femmes et d’hommes déterminés à défendre, au-delà des partis et
 6
des clans, les valeurs progressistes, sociales, écologiques et
démocratiques en toutes circonstances
• Faire de la Région le lit de fécondation d’une nouvelle responsabilité
guadeloupéenne marquée par une prise en charge toujours plus
grande des «  affaires guadeloupéennes » par les Guadeloupéens
eux-mêmes au terme de débats larges menés sur l’ensemble du
territoire
• Faire de la Région un pôle d’initiatives et de propositions innovantes
pour promouvoir de nouvelles logiques de développement
économiques, citoyennes et écologiques
• Faire de la Région une institution dont la préoccupation principale
sera les conditions de vie des Guadeloupéens et leur amélioration
continue
• Promouvoir un mode de gouvernance fondée sur la démocratisation
du fonctionnement de l’institution régionale, qui torde le cou au
présidentialisme et sur l’intervention et la participation citoyennes
dans les processus de décision des politiques publiques, leur
contrôle et leur évaluation
• Prendre en compte  la donne écologique dans toutes les politiques
publiques entrant dans le champ de compétences de la Région
Guadeloupe
• Privilégier l’accompagnement économique de nos très petites,
petites et moyennes entreprises et industries. Elles sont le cœur de
notre économie et créent l’emploi local
• Mettre en œuvre un traitement équitable de nos territoires
notamment par un aménagement géographiquement équilibré et la
gestion non partisane des aides régionales aux communes et aux
établissements publics de coopération intercommunale (EPCI)
• Traiter de façon non discriminatoire et judicieuse les aides
accordées au mouvement culturel, sportif et artistique.
 
 
Ce sont toutes ces raisons et bien d’autres qui motivent ma candidature, que
je souhaite partager avec vous. Je vous invite à nous aider et à nous rejoindre
dans cette démarche collective, généreuse et démocratique, en prenant
part à nos réunions, en nous faisant des propositions de tous ordres,
notamment concernant notre projet que nous entendons arrêter
définitivement après la concertation la plus large.
Nous restons, pour cela, mon équipe et moi, à votre disposition. 
Des commissions thématiques de projet se réunissent quasi-quotidiennement :
vous pouvez y participer. Concernant la nécessaire mobilisation de terrain,
une commission de mobilisation est mise en place afin de coordonner
l’action des partis, groupements, associations et groupes d’actions qui
soutiennent notre démarche.
Et vous, créez, partout où vous le pouvez, des groupes d’action pour le
changement, dans vos quartiers, associations, familles, amis, entreprises et
rendez-nous compte.
 7
 La direction de campagne et le comité stratégique veillent à l’intégration et
à la participation du plus grand nombre…
 
Nous sommes et nous entendons rester dans cette campagne, la force du
mouvement du progrès, de l’écologie, de la justice sociale, de la
responsabilité locale face à l’immobilisme, à l’injustice sociale et l’aliénation.
 
Alors, chers compatriotes, 
Allons ensemble, convaincus et déterminés, tous ensembles, forts du projet
qui découlera de nos grandes orientations programmatiques, allons
ensemble, en ordre serré vers la victoire.
Petite Bourgeoise, Petit Bourgeois,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Chers compatriotes !
C’est à Petit-Bourg que la Guadeloupe, alors courbée sous le joug des Anglais, décida d’y réunir
les commissaires de quartier pour désigner un émissaire chargé de défendre auprès de la Cour de
Londres les intérêts des colons.
C’est à Petit-Bourg que les Anglais, après avoir été chassés par Victor HUGHES de Pointe-à-Pitre,
canardent avec leur artillerie lourde cette ville, par-dessus le Petit Cul-de-sac marin.
C’est ici, toujours à Petit-Bourg, qu’en 1802 le Commandant Ignace, héros de la guerre de
Guadeloupe, franchit, à deux reprises, les montagnes : la première fois pour rejoindre le Colonel
Delgrès au Fort Saint-Charles à Basse-Terre, la deuxième fois pour revenir vers Pointe-à-Pitre
                
« se faire sauter la cervelle » pour éviter de tomber sous les balles des troupes de Richepance,
commandées par le traître Pelage.
Lors de l’occupation de la France par l’Allemagne nazie sous le gouvernement de Vichy, c’est
encore ici, à Petit-Bourg, qui constituait en Guadeloupe la tête de pont pour la dissidence, que les
plages de la Vinaigrerie ou de Viard ont servi de points d’embarquement où les jeunes, dès la nuit
tombée tentaient le voyage vers la Dominique pour aller prendre part au combat pour la libération
de la « Mère Patrie »...
Tout cela pour vous dire qu’outre son rôle économique, historique, ses nombreuses distilleries, ses
plantations de cannes et ses élevages, Petit-Bourg, passage incontournable entre la Grande-Terre
et la Basse-Terre est, historiquement, une terre de combat et de résistance...
Chers compatriotes,
Le projet que je veux partager avec vous aujourd’hui est le fruit d’un travail
collectif, d’une gauche rassemblée dans sa diversité autour d’une volonté
commune, celle d’apaiser, de réconcilier, de remettre en mouvement vers
le progrès, ce pays de Guadeloupe qui est le nôtre et que nous aimons tous,
au-delà de nos différences.
Discours d’Eric JALTON
Tête de liste
Présentation du projet
Petit-Bourg, le 7 février 2010
Depuis le 16 décembre 2010, date de l’annonce de notre candidature aux élections régionales,
ma mobilisation comme celle des formations et personnalités politiques qui m’accompagnent
dans cette démarche, pour une « Région AUTREMENT », n’ont cessé de progresser.
Fidèle à notre méthode, nous sommes allés à la rencontre de la Guadeloupe profonde.
Nous avons parcouru l’Archipel.
Partout, nous avons rencontré des compatriotes de tous
âges et de toutes conditions. Partout, ils nous ont parlé de leurs difficultés à vivre. Nous avons
beaucoup écouté…
Partout, le constat est le même : la société guadeloupéenne est en crise :
· Une jeunesse, frappée en tout premier lieu par l’échec
scolaire, mais aussi par le chômage, l’absence de qualification professionnelle, livrée aux tentations
de la délinquance et de la violence urbaine et rurale,
· Une société guadeloupéenne en proie à des tensions
qui menacent sa cohésion et le développement du Pays,
· Une économie fragilisée, décalée par rapport aux enjeux économiques et humains du moment,
générant
manifestement de la désintégration sociale et de la
désespérance.
Tout cela, signe l’échec de la politique de l’équipe régionale sortante.
C’est aussi là, le constat des promesses non tenues.
Jamais, depuis cinq ans, le chômage n’avait frappé
aussi durement les jeunes, (plus de 50%).
Jamais la durée moyenne du chômage n’avait été aussi longue (plus de 53 mois en moyenne
aujourd’hui contre 48 en 2007).
Ces chiffres traduisent, à l’évidence, l’absence
d’ambition, d’intérêt et de cœur de l’équipe régionale sortante, pour les femmes et les hommes de
ce Pays.
44 jours de grève ! Près de deux mois de mouvement ferme, dur mais digne et responsable. Période
au cours de laquelle hélas, le Président de Région n’a pas compris le sens du cri profond qui montait
de la rue.
Au lieu de s’attacher à calmer le jeu, à pratiquer la politique de la main tendue chère aux socialistes
et à la gauche, à renouer les fils du dialogue, le Président sortant s’est, au contraire, dressé contre
le mouvement social, accroissant par la même, la tension entre les acteurs.
Une tension qui dure encore aujourd’hui et qui compromet gravement l’économie et l’avenir du
pays.
Il ne s’agit pas d’accabler un homme, nous savons que l’erreur est humaine. Mais « Errare humanum
est, perseverare diabolicum », c’est donc persévérer qui est diabolique...
Ce qui est condamnable, c’est l’entêtement d’un homme, et c’est cela que nous refusons.
Il s’agit de constater que le pays va mal, et de chercher, modestement, à lui ouvrir un nouveau
chemin : le chemin de l’espoir et du mieux vivre ensemble.
Au cours de ces 44 jours, les Guadeloupéens ont exprimé leur envie d’une Guadeloupe plus juste,
plus solidaire.
D’autres, Salvador ALLENDE, membre de l’Internationale socialiste, pour n’en citer qu’un, ont
rappelé que « le peuple doit défendre le droit de construire, avec son propre travail, une vie digne
1
et meilleure ».
C’est ce droit qui était revendiqué dans la rue et qui a paralysé notre économie pendant cette
période.
Ce droit à une vie meilleure, personne ne peut le dénier à ceux qui souffrent. C’est à cela que la
politique doit répondre. Le rôle du politique est, en effet, d’assurer la cohésion sociale, c’est-à-dire
le mieux vivre ensemble entre
toutes les composantes de la société, quelle que soit leur couleur, pour peu qu’elles partagent la
vie du territoire.
Être socialiste, être de gauche, c’est cela, « c’est
travailler à une société plus juste ».
Je crois aussi que nous n’y parviendrons pas sans une
économie compétitive, solidaire, qui consent à redistribuer les richesses et à favoriser l’emploi.
C’est au fond, à une refondation de notre société que nous sommes conviés à l’occasion de ces
élections régionales.
La Guadeloupe de demain ne se fera que si nous
sommes capables d’agir ensemble, « comme des sœurs et des frères » suivant la formule de Martin
Luther KING « si nous ne voulons pas mourir ensemble comme des idiots ».
Voilà l’enjeu, construire ensemble, jouer AUTREMENT et gouverner AUTREMENT, pour ne pas
mourir.
La politique telle, que je la conçois, ne consiste pas à dire au peuple ce qu’il veut entendre mais
ce dont on est convaincu, ce qui est bon pour sa cité, pour son pays, pour le plus grand nombre. La
politique ne doit pas chercher à flatter systématiquement le peuple mais à l’éclairer, lui expliquer,
l’informer et, en définitive, sur ces bases, le convaincre.
Tout autre comportement relève de l’hypocrisie et de la démagogie.
Nous devons avoir le sens de l’autre.
Notre devoir de politique est d’être au rendez-vous de cette refondation.
Aller ensemble au « rendez-vous de nous-mêmes », voilà
notre ambition, celle que nous voulons vous faire partager, et qui fonde ce projet que nous vous
soumettons.
Être à ce rendez-vous, pour dénoncer les injustices et les inégalités que nous ne supportons pas et
qui sont le cœur de notre engagement, d’hommes et de femmes de progrès de ce pays. Mais y
aller avec une capacité collective et concertée de proposer et de faire.
L’élu sans dimension défend sa baronnie, son pré carré.
L’homme d’état défend son pays.
« Méfiez-vous des Grecs quand ils viennent avec des cadeaux » disait MINELAS. J’invite donc tous
les maires à qui l’on promet monts et merveilles à se méfier de ceux qui flattent leur vanité. Le
ressentiment est le mauvais visage de la démocratie : je garantis à tous ces maires qui suivent le
président de Région, de traiter équitablement leur commune, une fois président de Région.
Le mouvement social a dérangé le confort et les certitudes de certains. Pour ma part, je suis un
démocrate et j’entends le rester. Mais je sais qu’une démocratie se construit à coup de justice
sociale, de solidarités, d’équité et de partage des richesses. Je sais que l’injustice et la misère
conduisent inévitablement, tôt ou tard, à la révolte et au désordre et que nous devons nous attaquer
à la racine du mal plutôt que de vouloir en dénoncer les effets.
Il nous faut donc arrêter définitivement la course aux
2
dépenses exorbitantes, mal orientées en temps de crise sociale. Il nous faut passer de la culture
du conflit à la culture du contrat social, du partenariat social. Pour cela, nous devons êtres proches
des classes populaires et du mouvement social mais aussi du monde économique.
Nous ne considérons pas comme certain que c’est
l’économique qui détermine le social et que l’inverse n’existe pas. Il faut de l’équilibre et de la
réciprocité en la matière. Par ailleurs, il nous faut considérer que la seule voie qui offre quelque
espoir d’avenir meilleur dans une société et dans un monde en proie à toutes les difficultés, est
celle de la coopération et du partenariat.
À cet égard, l’économie sociale et solidaire, dans le cadre
d’une économie plurielle, doit mobiliser tous les acteurs
sociétaux. Quand nous protestons contre les
« pwofitasiyon », c’est parce que nous croyions que nous
pouvons : « faire bouger la société… qu’avec de la volonté, on transforme les inégalités en
opportunités pour chacun de réussir sa vie et pour tous de bien vivre ensemble ».
Voilà l’ambition de notre projet :
- Une Guadeloupe juste, plus solidaire, une Guadeloupe qui croit en son avenir et qui se mobilise
pour le construire  ;
- Une Guadeloupe qui se parle  ; où patrons et salariés, chefs d’entreprises et employés jouent le jeu
d’un dialogue, d’un partenariat social qui cherche à concilier compétitivité, rentabilité, valorisation
des hommes et rôle social de l’entreprise  ;
- Une Guadeloupe qui place l’homme au cœur de ses
préoccupations, qui fait de la jeunesse, de l’emploi, de
l’éducation, de la formation, de la culture, du logement et des conditions de vie décentes ses
toutes premières priorités ;
- Une Guadeloupe respectueuse de son environnement, qui s’approprie le soleil, la forêt, la mer,
les rivières, l’eau comme ressources rares et richesses fondamentales pour demain.
L’adaptation de l’écologie aux questions du réchauffement
doit mobiliser la collectivité régionale. Nous devons, nous
aussi, dès maintenant, diminuer nos émissions de gaz à effet de serre et révolutionner notre mode
de vie. Nous sommes à un tournant dont nous ne voyons pas encore la fin. C’est, somme toute, un
virage que nous sommes condamnés à prendre mais dont nous pouvons tous ensemble, à l’échelle
régionale comme internationale, avec de la volonté, maîtriser la sortie. Je crois fermement que si
nous faisons cœur, corps communs, nous serions stupéfaits des résultats.
- Une Guadeloupe qui revendique son histoire et son identité pour aller de l’avant et pour s’ouvrir
au monde, qui fait de la diversité, de ses habitants et de ses territoires, un atout majeur de son
développement et de sa démocratie.
- Une Guadeloupe qui s’approprie l’espace caribéen comme espace naturel de progrès et de
solidarité pour ses enfants, sa culture, son économie et son avenir.
 La future région devra faire comme la société toute entière, le choix du long terme et donner la
priorité à l’éducation, à la formation, à la culture, à l’écologie.
- Une Guadeloupe qui marche résolument vers l’innovation,
parce qu’elle mesure que la recherche, la connaissance, les nouvelles technologies sont la clé de
son développement et de son émancipation  ;
3
- Une Guadeloupe où les décideurs, qu’ils soient politiques ou économiques, acceptent d’entendre,
parce que c’est la loi de l’histoire, que « le changement survient lorsque le peuple le demande,
lorsqu’il se dresse et prône de nouvelles idées et de nouveaux dirigeants, une nouvelle politique
pour une nouvelle ère ».
Cela nous conforte dans notre conviction partagée
« qu’à l’ordre moral imposé d’en-haut aux gens d’en bas, nous devons préférer une société de
responsabilités partagées par tous ». C’est cette conviction qui a guidé notre démarche, dans
l’élaboration de ce projet qui veut nous rassembler, qui veut dessiner ensemble les possibles pour
une Région AUTREMENT.
Beaucoup de gens sont venus me voir, de partout, de tous bords, pour négocier une place en
position éligible, sans se préoccuper du travail en amont d’élaboration d’un projet consensuel.
Ma préoccupation et ma démarche sont sans doute différentes de celle de mes principaux
concurrents.
Nous n’avons pas souhaité mettre la charrue avant les bœufs.
Il s’agissait, d’abord, d’élaborer collectivement le projet, en tout cas ses grandes lignes, et
ensuite seulement, s’attaquer à l’analyse des candidatures pour la liste, la sélection équilibrée et
représentative puis l’ordonnancement …
Oui ! Le changement s’impose aujourd’hui, pour réconcilier jeunesse, travail et entreprises.
Ce sont là les toutes premières priorités de notre Projet.
OUI LA JEUNESSE D’ABORD !
La jeunesse d’abord, parce que c’est elle notre avenir. Il n’est plus supportable qu’elle soit évoquée
comme dans les termes des conclusions des Etats Généraux : perte de confiance, peur de l’avenir,
«auto-dévaluation», précarité, petits boulots, illettrisme, violence, délinquance etc.…
C’est pour elle que nous devons agir ensemble, car comme le disait François MITTERAND : « Si la
jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe à toujours tort »
Il est donc urgent que nous puissions redonner à cette jeunesse confiance en elle.
Il faut en tout premier lieu qu’elle se sente utile et responsabilisée, qu’elle perçoive clairement,
qu’elle est la première grande cause de l’action publique locale.
C’est ensemble, dans le partenariat le plus large avec les familles, l’Etat, la Région, le Département,
le Pôle Emploi, les Communes, que nous parviendrons à lui redonner l’espoir, l’envie de se battre
et de réussir, le goût de l’excellence, le goût de la vie tout simplement.
Dès le lendemain de notre élection, nous mettrons en place, en concertation avec le mouvement
social, le monde économique et les institutions publiques, un plan d’urgence pour la jeunesse
guadeloupéenne.
Cela suppose que nous sachions reconnaître l’échec global des politiques mises en œuvre jusqu’ici
dans le domaine de l’éducation et de la formation, et que nous en fassions une deuxième grande
priorité de l’action régionale. C’est là que tout commence ou recommence :
 
DANS L’EDUCATION ET LA FORMATION.
De la maternelle à l’Université en passant par le lycée, l’échec auquel nous sommes confrontés,
4
nous oblige désormais, au-delà de la répartition des compétences, entre communes, département,
région et rectorat à penser globalement, à articuler, à remettre en cause ce qui doit l’être, à
bousculer les procédures, pour changer les méthodes, introduire ce qui manque, l’apprentissage
des langues, l’Anglais, l’Espagnol, le créole, notre histoire, la géographie de la Caraïbe l’instruction
civique, etc.…
C’est dans l’éducation que se bâtit, l’égalité des chances, la citoyenneté, et l’ambition. Nous
devons, c’est le rôle de la Région, renforcer les chances des jeunes Guadeloupéens, en faisant
en sorte que dans ce pays de Guadeloupe, la devise républicaine de l’enseignement : laïcité,
obligation et gratuité, devienne une réalité.
Nous devons faire en sorte, de garantir à tous les enfants une restauration scolaire de qualité.
Nous devons leur garantir, d’être transportés dans des conditions compatibles avec l’apprentissage
scolaire.
Nous devons également accélérer le rythme de construction des internats pour la réussite
scolaire.
Trop de jeunes, sont encore aujourd’hui, astreints à trois heures de transport, par jour.
Trop de jeunes ne bénéficient pas du confort nécessaire à la disponibilité mentale pour apprendre.
Je pense en particulier à nos jeunes des Iles du Sud.
L’insalubrité, l’absence de confort dans les maisons, l’absence d’équipement dans les quartiers,
sont autant d’obstacles à la réussite éducative dans notre pays.
Enfin, trop de jeunes, après l’école, sont livrés à eux- mêmes et ne disposent d’aucun soutien
scolaire.
Sur toutes ces questions, La Région AUTREMENT, devra agir avec fermeté et détermination, pour
sensibiliser et mobiliser les acteurs, les accompagner, financer les initiatives, qui permettront des
pas significatifs dans ce domaine.
La Région AUTREMENT n’a pas naturellement la prétention de pouvoir et de vouloir agir seule, mais
elle se battra pour faire bouger les choses à ce niveau-là, parce que c’est à ce niveau-là que
se joue la réussite au collège qui est de la compétence du Département, la réussite au Lycée, la
réussite à l’Université, la réussite dans la Vie.
La question de la sécurité, nous le savons, conditionne aussi la disponibilité à apprendre.
Or, nous sommes confrontés à de graves problèmes d’insécurité, en raison de la délinquance qui
se développe autour des écoles et qui suppose que des mesures d’encadrement plus rapprochées
de nos enfants soient mises en œuvre.
La Région AUTREMENT y veillera, et trouvera là, dans l’encadrement et les études surveillées de
nouveaux chantiers pour l’emploi.
Mais la sécurité dans les écoles, dans les lycées, c’est aussi celle qui tient à notre géographie en
raison des risques sismiques.
Là encore, il faudra faire des choix.
Mais puisque nos enfants, les jeunes d’une manière générale, sont notre richesse et l’avenir de ce
pays, il nous faudra faire des choix budgétaires, il faudra que La Région AUTREMENT s’engage à
accélérer le rythme de mises aux normes de sécurité des lieux d’éducation collective.
Il faudra décider, dans les tous premiers jours, de ce que nous ferons du lycée de Baimbridge qui
concentre un nombre important de nos jeunes. Le reconstruire assurément.
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L A FORMATION !
S’agissant de la formation, il n’est plus possible, là encore, parce que c’est d’abord de la jeunesse
qu’il s’agit, de faire l’économie d’une réflexion globale.
Il faut :
· La penser, d’abord en relation avec l’éducation  ;
· La penser, en relation avec les savoirs des lycées généraux ou professionnels  ;
· La penser, avec le monde l’entreprise  ;
· La penser, en relation avec la masse de jeunes, d’aujourd’hui livrée au désespoir, souvent qualifiée
d’inemployable, tandis que des emplois restent vacants, mais nécessitent des qualifications qu’ils
n’ont pas, parce que les besoins de l’entreprise n’ont pas été anticipés  ;
· La penser aussi en relation avec l’innovation technologique et universitaire.
Quelques mesures s’imposent d’emblée, d’abord :
- Élaborer un concept partagé pour l’orientation professionnelle et créer une structure dédiée  ;
- Élaborer un schéma régional de la formation, à la hauteur des enjeux auxquels nous sommes
confrontés. Celui-ci doit, en tout premier lieu, prendre appui sur le potentiel humain réel d’aujourd’hui,
auquel il faut redonner de l’utilité sociale, sur la capacité et le potentiel réel des entreprises qu’il
faut accompagner, sur les nouveaux métiers et les nouveaux savoirs vers lesquels il faut maintenant
aller pour acquérir de
la capacité en mobilité, sur l’espace caraïbe notamment.
Enfin, après la tragique liquidation de l’A.F.P.A, il faut maintenant, en urgence, retrouver la capacité
à former, ce que nous avons perdu et que le CRPF ne peut en aucun cas combler.
Remarquons, en passant, qu’après avoir cassé l’AFPA, il est étrange que l’exécutif régional sortant,
propose aujourd’hui d’en acquérir le label, d’autant plus étrange que les AFPA sont en passe, au
niveau national, d’être regroupées autour du Pôle emploi…
La Région AUTREMENT s’attachera donc, en faisant une priorité, à reconstruire, en partenariat avec
l’ensemble des acteurs, un appareil de formation à la dimension des enjeux et à la hauteur des
espoirs qui ont été criés dans la rue, des espoirs de tous ceux qui partagent notre conviction que
la formation est le premier pas vers l’inclusion, l’utilité sociale, l’accroissement des revenus, la fierté
de soi et l’épanouissement de l’homme Guadeloupéen.
Nous en ferons donc la troisième priorité de la mandature.
Voilà rapidement évoquées, les trois grandes causes de la mandature d’une Région AUTREMENT.
J’ai dit ma détermination à vouloir apporter une réponse politique, sur les questions sociales
exprimées à l’occasion du mouvement social que le pays a connu au premier trimestre 2009.
Je veux ici, à nouveau, devant vous, dire mon engagement.
La Région AUTREMENT veillera à ce que les accords pris par la Région dans le cadre des négociations
du 4 mars 2009, soient respectés.
Nous agirons également pour encourager et accompagner l’ensemble des acteurs, chaque fois
que cela sera possible, dans le respect de leurs engagements.
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La parole respectée, nous le croyons, est l’une des conditions du rétablissement du dialogue entre
les acteurs, de réconciliation et de remise en mouvement du pays.
Parlons maintenant de L ’EMPLOI !
L’emploi sera le grand chantier de la mandature. Un pays qui exclut par le travail près de 30% de
sa population active et 52% de sa jeunesse active ne peut, avec crédibilité, prétendre à la paix
sociale, a fortiori à la compétitivité, à la performance, à l’excellence, à la modernité, à la fraternité
et à la tolérance.
Sur ce plan, il s’agira d’agir d’abord, résolument et de manière pragmatique.
Nous ne proposerons pas de créer 26.000 emplois, nous connaissons le sort de cette promesse de
la mandature sortante. Le chômage se sera aggravé à l’issue de cette mandature.
Nous mettrons tout en œuvre, pour que tous les espaces de l’action publique régionale, créent
de l’emploi local. Et nous exploiterons toutes les pistes possibles, en lien avec tous les acteurs, les
entreprises et bien sûr le monde associatif.
Nous assortirons tous les marchés de La Région AUTREMENT d’une clause d’insertion et nous ferons
en sorte d’encourager et d’accompagner les acteurs publics et notamment les communes à en
faire de même.
Nous veillerons à ce que les mesures d’accompagnement des entreprises, ainsi que les subventions
régionales d’une manière générale, soient assorties d’une contrepartie en emploi.
Nous développerons l’économie sociale et solidaire, et nous agirons résolument, pour que tous
ces chantiers de l’emploi que sont la garde des enfants, l’accompagnement scolaire, les services
à la personne, le nettoyage des plages, la sécurité la nuit dans les immeubles, puissent être «
solvabilisés ».
Nous ferons en sorte que cette question cruciale pour la réconciliation du pays et le développement
de notre économie, fasse l’objet d’un suivi, d’une évaluation et de recherches en lien avec
l’université et les entreprises, au sein d’une structure spécialement dédiée.
Ces priorités traduisent clairement, notre engagement sur la transformation sociale.
C’est un engagement LUCIDE !
Nous savons que cet engagement à un coût qui devra se traduire au plan budgétaire, et nous
savons aussi qu’il faudra arbitrer, faire des choix.
Nous y sommes prêts !
Nous savons que c’est là, la condition de l’attractivité de notre pays, la clé de son avenir. Mais il
est clair que cela marche avec une volonté partagée pour notre économie.
L’économie de comptoir, avec les inégalités et les abus de toutes sortes qu’elle a engendrés, n’est
plus compatible, avec les exigences du temps que nous vivons, pire elle est contre-productive.
Il est grand temps d’agir, et d’agir ENSEMBLE, ICI ET MAINTENANT !
Il est grand temps de construire une économie moderne, durable, plus endogène, plus partageuse,
plus clairement au service de l’homme Guadeloupéen, plus efficace sur l’emploi et sur tout ce qui
touche au mieux-vivre et au mieux-être.
7
C’est la seule voie possible aujourd’hui.
Oui ! Il faut refonder notre économie.
Cela a largement été écrit, décrit, mis en perspective et même validé par tous. Ce qu’il faut
maintenant, c’est d’abord faire et faire AUTREMENT.
C’est, d’ailleurs, l’absence d’actes tangibles sur les questions stratégiques, c’est l’absence d’effets
mesurables des politiques économiques mises en œuvre, sur la vie quotidienne du plus grand
nombre, sur l’enrichissement et le développement durable du pays, qui nourrissent la désespérance
et la révolte.
Il faut maintenant, réconcilier l’économique et le social, réconcilier la Guadeloupe avec ses
entreprises, avec son avenir.
Dans ce domaine, beaucoup, pour ne pas dire tout, dépend des acteurs économiques et
sociaux.
La Région, pour sa part, à travers les instruments financiers dont elle dispose, encouragera un
modèle plus endogène, à visage plus humain, plus dynamique, intégrant les valeurs d’équité, de
justice et de respect du droit.
Spécialement, nous encouragerons les entreprises qui s’engageront dans la modernisation des
rapports sociaux au sein de l’entreprise. Nous créerons, à cet effet, un label « haute qualité sociale
» (HQS), et nous soutiendrons financièrement les entreprises qui joueront le jeu.
Nous créerons un fond d’investissement et d’innovation des entreprises, nous mettrons en place
une charte pour les T.P.E, leur permettant d’accéder à la commande publique.
Nous encouragerons clairement le recours aux compétences guadeloupéennes, qu’il s’agisse de
l’entreprise ou de l’emploi, spécialement des emplois d’encadrement.
Nous favoriserons les rapprochements entre l’université et les entreprises, et nous aiderons les
entreprises, à accéder aux marchés caribéens, et plus largement internationaux, en accompagnant
notamment leurs frais d’approches et de prospectives.
Voilà quelques priorités de la mandature.
L’homme Guadeloupéen, à travers l’éducation, la formation et la culture, le sport, l’entreprise
AUTREMENT, plus endogène, doit pouvoir mettre en marche un avenir commun et maîtrisé, dans
l’espace Caraïbe  ; espace qui est le nôtre et dans lequel il faut désormais penser le développement
et l’avenir.
Voilà, me semble-t-il, les toutes premières conditions pour une Guadeloupe qui veut aller de l’avant,
qui veut porter son identité comme un atout, pour être demain acteur dans la Caraïbe, et à l’heure
des nouvelles technologies, acteur dans le monde.
La Région AUTREMENT mesure bien, par ailleurs, tout l’enjeu que représentent le logement, le sport,
la santé, l’aménagement concerté et équitable du territoire, la gestion des déchets, la prise en
compte de la dimension environnementale dans l’ensemble des politiques publiques, celle aussi
du carburant. La question de l’eau, la question de l’énergie, la question du port en eau profonde,
la question du transport, sont autant de questions fondamentales sur lesquelles nous reviendrons, à
l’occasion de la présentation du projet, que je veux porter avec vous.
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Toutes ces questions posent celles de l’usage que nous voulons en faire, et de la gouvernance que
nous voulons mettre en œuvre.
S’agit-il par exemple, pour l’eau, le transport, l’énergie, d’aller vers la création de service public en
raison de l’enjeu qu’ils représentent pour notre territoire ? Nous le croyons !
Mais c’est aussi à vous, dans le cadre des rencontres que nous poursuivrons dans les jours qui
viennent, d’éclairer et de nourrir nos propositions pour demain, dans une Région AUTREMENT.
Permettez-moi, avant de terminer d’évoquer la question de LA GOUVERNANCE.
Le chantier, vous le comprendrez est immense, il s’agira de le mener en responsabilité dans le
cadre des institutions de la République.
La question, aujourd’hui, n’est pas de savoir si nous disposons des meilleurs moyens juridiques,
pour aller au bout de l’ambition que nous portons.
La question est d’inscrire notre action dans les marges dont nous disposons d’ores et déjà et que
nous devrons, chaque fois que de besoins et sans religions, élargir pour avancer. C’est la question
de la volonté politique et de la gouvernance qui est ici posée.
La volonté politique ? Nous l’avons ! Nous la ferons gagner ENSEMBLE !
La gouvernance nous la voulons AUTREMENT, moins arrogante, plus à l’écoute, plus collégiale, plus
proche des préoccupations des Guadeloupéens, plus respectueuse du droit, plus efficace, plus
ambitieuse pour les enfants de ce pays.
Nous la voulons fondée sur les valeurs de solidarité, de responsabilité dont le pays a besoin pour
croire à nouveau en lui et dans l’avenir.
Avec Vous, avec les vrais socialistes, avec Guadeloupe Unie, le Parti Socialiste Guadeloupéen,
l’UPLG, les vrais Verts, le PCG avec la Gauche Alternative, avec toutes ces personnalités de la
société civile qui nous ont rejoints, avec tous ceux qui croient à la transformation sociale et aux
valeurs du progrès, je veux faire gagner une alternative à la gouvernance régionale sortante, qui
a déjà trop fait souffrir notre pays de Guadeloupe.
Je vous invite, comme eux, sur la base d’un contrat de gouvernance, fondé sur les priorités que je
viens d’évoquer, à nous rejoindre, pour faire gagner une autre gouvernance, pour, face aux défis
de notre Pays et du monde, faire gagner la Guadeloupe et les Guadeloupéens.
Chers compatriotes,
Cessons donc de nous sentir impuissants devant les souffrances et l’injustice sociale. C’est lorsque
chacun d’entre nous attend que l’autre commence qu’il ne se passe rien ! Chacun un petit geste,
une petite action et c’est un grand mouvement qui se produit.
Soyons exigeants avec nous-mêmes pour être plus exigeants avec les autres.
Renonçons peut-être à une parcelle de notre confort pour faire une place à ceux qui n’en n’ont
pas.
En deux mots : soyons actifs et solidaires. Car qu’est-ce qu’une vie à ne s’occuper que de nous-
même : une vie perdue...
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, chers compatriotes, l’avenir est à nous, bâtissons-le
ensemble.
Ensemble, tous ensemble, faisons gagner une Région AUTREMENT !
Allons ensemble, tous ensemble, vers la victoire.

 
Planning du 18 Février au 28 Février 2010
 
MANIFESTATIONS JOUR ET DATE HEURE LIEU
Réunion de quartier
Eric JALTON- Dominique THEOPHILE-
Jacqueline THENARD- Michel RINÇON-
Franck PETIT- Nadiah SURVILLE
Jeudi 18 Février 19h00 Petit Pérou ABYMES
Maison THENARD Alex
Tél : 0690 75 93 82/ 0690 34 71 90
Réunion publique d’information
Eric JALTON- Chantal LERUS-
 Patrick SELLIN- Pierre THICOT
Franceska VELAYOUDON- Max CELIGNY-
Serge JALCE- Marie Claire DURIMEL-
Nathalie CESARION-  
Jeudi 18 Février  19h00
Boisripeaux ABYMES
Maison Jean RINÇON
Rue Marius Cultier 
Tél : 0690 41 70 30/ 0690 58 01 61
Réunion publique d’information
Eric JALTON- Chantal LERUS-
Patrick SELLIN- Pierre THICOT
Franceska VELAYOUDON- Max CELIGNY-
Serge JALCE- Marie Claire DURIMEL-
Nathalie CESARION-
Vendredi 19 Février  19h00
Nérée ABYMES
Maison PAVADE Justin 
Rue Joseph Edom
Tél : Tél : 0690 41 70 30/ 0690 58 01 61
Réunion publique d’information
Eric JALTON- Fabert MICHELY- 
Dominique THEOPHILE  Samedi 20 Février 19h00
3 Chemins Coma ABYMES
Epicerie SENNOAJ Joubert (Man Lolo)
Tél : 0690 44 44 78
Réunion publique d’information
Eric JALTON- Paul TARET-
Fabert MICHELY- Eliane GUIOUGOU Mardi 23 Février  18h30
Ecole de Boricaud ABYMES
Tél : 0690 44 44 78/ 0690 45 59 85
0690 59 12 39
Réunion de quartier
Eric JALTON- Dominique THEOPHILE-
Michel RINÇON  Mardi 23 Février 19h00
Bozon ABYMES
Maison ZAMI
Tél : 0690 75 93 82/ 0690 35 36 18
Réunion publique d’information
Eric JALTON- Fabert MICHELY- 
Chantal LERUS- Eliane GUIOUGOU
 Patrick SELLIN- Maurice LORQUIN- 
Paul TARET- Max CELIGNY-
Guy BARBEU- Gilbert FAROUIL-
Mercredi 24 février  19h00
Bazin ABYMES
Maison ROCH Germain 
Tél : 0690 44 44 78/ 0690 72 23 35
0690 41 70 30/ 0690 58 01 61
Grande réunion publique
d’information
Eric JALTON- Fabert MICHELY- 
- Paul TARET- 
Eliane GIOUGOU- Maurice LORQUIN 
Vendredi 26 Février 19h00 Doubs ABYMES
Salle René Elie
Tél : 0690 44 44 78/ 0690 59 12 39
Réunion de quartier 
Eric JALTON- Dominique
THEOPHILEMichel RINÇON Jeudi 25 Février  19h00
Pagès ABYMES
Jungle (près du chenil)
Tél : 0690 75 93 82/ 0690 35 36 18- 
0690 55 66 69/ 0690 45 00 58
Grande Réunion publique
d’information
Eric JALTON- Evita CHEVRY- 
Roland EZELIN- Serge SINIUS
Dimanche 28 Février  19h00 Basse Terre
 
 
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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 13:09
ALLIANCES MODE D’EMPLOI
 
par Michel EYNAUD


Les élections régionales approchent. Les grandes manœuvres s’accélèrent. Les listes vont enfin être connues… mais les électeurs ont parfois de mal à comprendre comment on arrive à les composer. Voici quelques règles plus ou moins conseillées ou utilisées…

       
La constitution d’une liste à soumettre au suffrage universel n’est pas simple. La preuve : la plupart des candidats attendent le dernier moment, en raison des tractations de dernière minute, des surprises ou des manipulations à ne pas éventer, des trahisons qu’il faut confirmer ou éviter. C’est assez opaque pour l’électeur de base, mais il y a quand même quelques repères connus. Attention, certains leaders peuvent utiliser plusieurs ressorts pour doser leurs alliances…

Les idéologues

D’abord il y a les cas faciles. Ce sont les dogmatiques. Ils sont inféodés à une idéologie assez figée, assez imperméable à l’évolution de la société ou aux enjeux du moment. Ce sont les bons vieux « révolutionnaires », qui ont tout prévu depuis Marx et ses successeurs (au choix Mao, Trotski, Staline, Lambert ou quelques autres). La lutte des classes est la cause de tout, la dictature du prolétariat la solution de tout (et  parfois même la « solution finale » comme au Cambodge…). Ils n’ont quasiment jamais d’élus car à part quelques nostalgiques ou quelques apparatchiks, personne ne croit vraiment dans un système qui a fait long feu.  De toutes façons ils ne croient pas à l’intérêt des élections, qu’ils appellent souvent à boycotter, et ne les utilisent que comme occasion de dénoncer les limites d’une démocratie qu’ils condamnent comme « bourgeoise ». Mais au moins, avec eux c’est clair : ils ne s’allient qu’entre eux, rabâchent, enfermés dans leur « noyau dur », et s’étiolent doucement malgré la virulence de leur rhétorique,

Les séducteurs

Il n’est pas non plus très compliqué d’analyser la démarche des individualistes. Là il s’agit de personnes déçues des partis politiques, ou alors qui n’ont pas pu y trouver de place. Il faut dire que la haute idée qu’ils se font d’eux même les empêche d’imaginer qu’ils n’y aient pas la première place…Ils sont donc condamnés à se constituer leur propre « mouvement » ou « rassemblement ». La recette est simple : un chef charismatique cherche des individus à séduire. Le chef a besoin d’exister grâce à ses idées, son influence ou parfois les contributions financières de ses disciples.  Les membres sont repérés au cours de rencontres fortuites ou organisées, ou bien dans des structures associatives, ou encore grâce à des publications appropriées, livres ou hebdomadaires. Ils sont déçus ou idéalistes, en tout cas prêts à faire confiance et à sortir des sentiers battus. Ils sont peu politisés, et on camoufle leur inexpérience en les qualifiant de « membres de la société civile ». La liste qui en résulte est une alliance d’individus, fédérés par un leader, et elle n’est souvent qu’un feu de paille.

Les professionnels

Pour ceux-ci, la politique est un métier. Elle les nourrit : psychiquement en alimentant leur narcissisme, physiquement en les nourrissant de petits ou grands avantages. Leurs alliances sont fondées sur les aléas du clientélisme : il faut essayer de se trouver du côté des plus forts, qui auront peut-être le pouvoir, il faut promettre tout et n’importe quoi pour agréger le maximum de clients intéressés. La recette de ce type de liste, c’est la convergence d’intérêts, la fidélité transitoire qu’on achète, les dettes qu’on crée ou rappelle opportunément. On y rassemble aussi des notables. Pour les insérer dans cette liste magique qui sera peut-être l'échelle du pouvoir, il faut d'abord soupeser ces notables : combien "pèsent-ils " de voix ? Quelle honorabilité viendront-ils étaler sur des alliances manifestement artificielles et de circonstance ?

Le mandat y est surtout vécu comme un gâteau dont on veut la plus grosse part, et qu’on distribuera au fil des faveurs qu’on espère pouvoir distiller… si on achète assez de soutiens… et si on ne se divise pas entre anciens alliés dès qu’on est élus. Avec eux l’alliance est de circonstance, la trahison est programmée, les revirements inévitables. Etant perpétuellement à vendre ou à acheter, ils ont beau renouveler l’habillage idéologique de leurs discours, ils sont souvent réduit à s’affirmer par leur soumission à leurs nouveaux maîtres et leur opposition à leurs anciens amis.

Les opportunistes

Leur priorité, c’est rassembler les mécontents. On les constitue en association ou en mouvement "spontané". On bat le rappel des frustrés, des girouettes, des opportunistes. On utilise ses mandats électoraux ou ses éventuelles fonctions gouvernementales pour faire miroiter les avantages que le peuple pourrait rêver d'en tirer. On ne sait pas trop ce qu’ils veulent, et eux non plus. Pour faire miroiter les ailleurs inconnus où ils veulent nous entraîner, leurs listes parlent souvent de « autrement », « changement », « renouveau », etc. Comme leurs idées paraissent un peu vagues, ils les pimentent en lâchant dans les médias des « dossiers », des "affaires ». Ils attaquent beaucoup, promettent vaguement, proposent peu.

Les « accros »

Hommes et femmes, ils ont près de 80 ans. Intouchables, ils ont rempli la vie politique de la Guadeloupe. Ils ont même partagé le pouvoir avec des ententes contre nature. Ils  pourraient prendre leur retraite, et laisser de plus jeunes préparer un avenir qui ne leur appartient plus. Dans l’ombre comme dans la pénombre, ils  sont trop attachés, trop dépendants du plaisir de faire et défaire des élus, d’organiser et renouveler des manœuvres. Leurs alliances ne peuvent s’envisager qu’autour du cercle des derniers fidèles survivants et de leurs« juvéniles créatures ». Ils  ne peuvent plus  se passer du pouvoir, direct ou par procuration. Le perdre c’est mourir, et les alliances faites sont celles d’une survie à n’importe quel prix.

Les calomniateurs

Ils n’ont rien à dire pour la Guadeloupe, mais sont intarissables sur les défauts réels ou supposés des autres. Ils alimentent les cancans, diffament. En tentant de salir leurs adversaires, ils ne font que livrer leur vacuité et s’abaisser eux-mêmes. Ils critiquent l’âge de leurs concurrents, mais ce n’est pas parce qu’on a 80 ans qu’on est forcément mauvais : c’est sur son bilan qu’on doit être condamné ! Et ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on est dynamique : c’est parfois pour sa soumission et son inexpérience qu’on est choisi ! Ils dénoncent les choix sexuels, réels ou supposés, de tel leader, mais l’homophobie n’est pas une opinion : c’est un délit, puni par la loi. Comme est un délit toute position visant à la discrimination fondée sur le sexe, l’apparence (y compris la couleur), la croyance, l’état de santé, etc. Malheureusement certains sont friands de ces turpitudes, colportées avec un mélange de complaisance et de dégoût. Il est vrai que certains citoyens sont plus avides de dénigrement scandaleux que de comptabilité publique…

Les fédérateurs

Toutes les alliances ne sont pas des stratégies bancales. Le mouvement social  a montré qu’on pouvait fédérer solidement des syndicats, des partis, des associations culturelles, unies dans la protestation sans renoncer à leur identité, ce qui se traduit maintenant par des positions très diverses à l’occasion des élections. L’union n’est pas la fusion. S’unir contre la « pwofitasyon » reste un beau succès et un beau projet, surtout quand il réussit à éviter la violence (et la xénophobie). Il reste encore le défi de réussir à s’unir pour un projet. De s’unir pour la Guadeloupe. Le slogan d’une des principales listes, « tous pour la Guadeloupe », ne devrait pas rester un simple slogan, ni même l’exclusivité du président de Région sortant, mais bien le cri de ralliement de tous ceux qui aspirent à une nouvelle citoyenneté.

Rassembler ou unir ?

Rassembler n'est pas unir. On rassemble ce qui est éparpillé, différent. On juxtapose, on empile des images et des histoires qui sont pour le moins hétéroclites et mouvantes. Le résultat est instable et ne dure qu'un moment. Le rassemblement est courtisé : il donne l’apparence de transformer l'instabilité, l'opportunisme et la faiblesse  en un semblant d’évolution. Il fait croire que la fidélité et la persévérance sont de l'immobilisme. La valeur qu'il proclame est celle des individus, en privilégiant l'incertitude des stratégies personnelles aux dépens de la rigueur des bilans, des projets, des programmes. Et condamne l'électeur à constater dans l'après-coup quelle était la véritable motivation des participants au rassemblement.

Certes, le rassemblement permet la convergence. Mais s’il s'agit d'additionner des intérêts contradictoires qui vont se potentialiser réciproquement, il constitue une bonne arme de guerre, de revanche, mais sûrement pas une machine à gouverner. D'ailleurs, dès le feu de la bataille éteint, surgit l'épreuve de la réalité. Complexe, la réalité appelle des réactions diverses, qui se transforment vite en divergences. Et les divergences éclateront inéluctablement, en l'absence d'ennemi contre qui se rassembler...

Les rassemblements illusoires et les  mariages contre nature sont l'antichambre de la stérilité et du divorce ! Plutôt que de rassemblements hétéroclites de  circonstance, la Guadeloupe a besoin d’UNION. L'union n'est pas juxtaposition, mais mise en commun. Elle exige la cohérence du projet pour assurer l'harmonie de l'action. L'union n'est jamais une compilation d'intérêts mais plutôt la capacité d'exprimer l'unité de conception qui respecte la diversité des formes d'expression et l’identité de ceux qui y souscrivent.

Pour s'unir il faut renoncer à la dictature des magouilles personnelles au profil de l'avènement du projet commun, dont la solidité dépend essentiellement des valeurs partagées. Voulons-nous la perpétuation de dynasties monopolisant le pouvoir et l’avenir,  confisquant la Guadeloupe, ou préférons-nous l’union de ceux qui pourront accompagner le mouvement de construction d’une Guadeloupe  ouverte à tous ceux qui veulent y contribuer ? Une Guadeloupe forte, solidaire, écologique, responsable.
 «La  Gwadloup sé tannou », et non pas « sé tanmwen »…









Progrès Social daté du 19 février 2010, p PAGE   \* MERGEFORMAT 3




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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 22:55
TYPOLOGIE DE L'INTÉRIM EN GUADELOUPE

L’intérim est peu présent en Guadeloupe et dans les Dom. Les quatre Dom regroupés représentent
moins de 1% du volume total de l’intérim en France (en Equivalent Temps Plein) pour une représenta-
tion deux fois moindre que dans l’hexagone, rapporté à l’emploi salarié du secteur privé. L’intérim est
en légère baisse en 2008, tant en termes de contrats signés qu’en volume de travail dans les Dom après
une année 2007 « record » en termes d’activité. En Guadeloupe, seul le volume de travail diminue.
Quelques activités monopolisent l’essentiel de l’intérim en Guadeloupe : le BTP, puis viennent le com-
merce de détail et de gros, le transport et entreposage, les activités financières et d’assurance. Ces acti-
vités emploient sept intérimaires sur dix (en ETP). La durée moyenne des missions est courte et a ten-
dance à diminuer. L’intérimaire  est plutôt un jeune homme, ouvrier qui travaille dans le BTP.

En 2008, 134 259 contrats d’emploi intérimaire ont été signés dans les établissements des Dom. Pour la
Guadeloupe, 21 558 contrats ont été signés. A l’échelle nationale, 16 151 709 contrats sont recensés. Cela
représente un volume de travail temporaire moyen de 925 salariés en équivalent temps plein (ETP) en Guadeloupe
en 2008, 5 025 salariés pour les 4 Dom et 604 319  pour l’ensemble de la France.
Après une très forte progression entre 2006 et 2007 observée partout, l’emploi intérimaire se stabilise en 2008. Le
nombre de contrats progresse encore sensiblement en Guadeloupe mais le volume d’emplois en ETP diminue de
7,3 %. Sur l’ensemble des Dom, on observe 2,4 % de contrats en moins pour 3,9 % d’emplois ETP en moins. Seule
la Guyane voit à la fois le nombre de contrats signés et le nombre d’ETP croître entre 2007 et 2008. A l’échelle
nationale, on comptabilise -5,7 % sur les contrats et -5,3 % en volume ETP entre 2007 et 2008. Mais l’emploi
intérimaire avait connu un pic d’activité en 2007 en France. Le recul de l’intérim dans les quatre Dom s’observe
plutôt au second semestre 2008. Hormis la période d’été et le mois d’octobre, le volume du second semestre est en
moyenne plus faible qu’au premier semestre 2008. C’est particulièrement vrai en Martinique et à la Réunion. En
Guadeloupe et en Guyane, les volumes sont plutôt stables (ou en légère hausse en Guadeloupe)  tout au long de
l’année.

Les entreprises présentes dans les Dom ont peu recours à l’intérim
Le taux de recours à l’emploi intérimaire, – rapport entre le volume d’emplois intérimaires (en ETP) et l’effectif
salarié du secteur privé –  est faible et ne dépasse pas 1,1 % en Guadeloupe en 2008, contre 3,7 % au niveau
national. Le taux de recours est à peine plus fort sur l’ensemble des Dom (1,5 %), la Guyane faisant exception
avec un taux proche du niveau moyen (3,3 %). Le taux de recours est supérieur à la moyenne en Guadeloupe
dans la construction (5,2 %) et dans l’industrie (1,6 %). Dans le tertiaire (commerce, services) qui concentre la
grande majorité des salariés, il ne dépasse pas 0,5 %. Le taux de recours à l’emploi intérimaire est en baisse  en
2008 par rapport à 2007 dans un contexte de hausse de l’emploi salarié privé (en évolution annuelle), tant en


L’intérim se concentre dans quelques secteurs d’activités
Quelques activités ou groupes d’activités regroupent l’essentiel de l’intérim en Guadeloupe : le BTP concentre
presque un ETP sur deux. Le commerce qu’il soit de détail ou de gros emploie 16,6 % des ETP. Si l’industrie et
les services emploient respectivement 14,9 % et 19,5 % des ETP en leur sein, il n’y a pas une activité dominante
qui se détache en employant beaucoup d’intérimaires. Pour l’industrie, ce sont les IAA, la fabrication de
caoutchouc et de matières plastiques et la métallurgie qui emploient quelques dizaines d’intérimaires (en ETP).
Ces secteurs sont d’ailleurs également bien représentés au niveau national (à un niveau bien plus élevé), signe de
l’importance de l’intérim dans leur fonctionnement. Concernant les services, les principaux employeurs sont le
transport et l’entreposage, les activités informatiques, les services administratifs et de soutien et l’hébergement et
la restauration. Les 2/3 du volume des ETP dans les services s’y concentrent.
 
Le tassement de l’activité en 2008 en Guadeloupe ne s’observe pas partout de la même manière. Le commerce
est en très légère baisse (-0,5 %) mais une chute particulière s’observe dans les services (-15,2 %) : baisse dans
l’hébergement et la restauration, les spectacles et activités récréatives et les activités financières et d’assurance.
A l’inverse, on observe une petite progression du volume d’activité dans l’industrie +1,0 % et une hausse plus
franche dans le BTP (+6,9 %).


L’intérim se concentre dans quelques secteurs d’activités
Quelques activités ou groupes d’activités regroupent l’essentiel de l’intérim en Guadeloupe : le BTP concentre
presque un ETP sur deux. Le commerce qu’il soit de détail ou de gros emploie 16,6 % des ETP. Si l’industrie et
les services emploient respectivement 14,9 % et 19,5 % des ETP en leur sein, il n’y a pas une activité dominante
qui se détache en employant beaucoup d’intérimaires. Pour l’industrie, ce sont les IAA, la fabrication de
caoutchouc et de matières plastiques et la métallurgie qui emploient quelques dizaines d’intérimaires (en ETP).
Ces secteurs sont d’ailleurs également bien représentés au niveau national (à un niveau bien plus élevé), signe de
l’importance de l’intérim dans leur fonctionnement. Concernant les services, les principaux employeurs sont le
transport et l’entreposage, les activités informatiques, les services administratifs et de soutien et l’hébergement et
la restauration. Les 2/3 du volume des ETP dans les services s’y concentrent.
 
Le tassement de l’activité en 2008 en Guadeloupe ne s’observe pas partout de la même manière. Le commerce
est en très légère baisse (-0,5 %) mais une chute particulière s’observe dans les services (-15,2 %) : baisse dans
l’hébergement et la restauration, les spectacles et activités récréatives et les activités financières et d’assurance.
A l’inverse, on observe une petite progression du volume d’activité dans l’industrie +1,0 % et une hausse plus
franche dans le BTP (+6,9 %).


 Caractéristiques de l’intérimaire : un homme jeune qui travaille dans le BTP
La grande majorité des intérimaires sont des hommes. Sur les 21 558 contrats signés en 2008 en Guadeloupe,
13 747 l’ont été par des hommes (63,8 %, 75,7 % pour les quatre Dom). Cette différence s’explique par le
poids très important de la construction dans l’intérim guadeloupéen (et domien plus largement). Le secteur de
la construction employant presque exclusivement des intérimaires hommes. En équivalent temps plein, le poids
des femmes est encore plus faible (24,4 %), bien inférieur au taux national (29,0 %) du fait de durées de
missions plus longues dans le BTP. Sur l’ensemble des Dom, il ne dépasse pas 21,4 %.


 L’intérim, une affaire d’ouvrier.
Huit intérimaires (ETP) sur dix sont ouvriers ou employés en Guadeloupe. Les cadres et professions intermédiaires (plus
qualifiés) sont peu présents. Plus de deux intérimaires sur trois (ETP) sont ouvriers dans les Dom, dont 95,7% d’hommes.
Les catégories socioprofessionnelles des employés et des professions intermédiaires sont les seules où les femmes sont
majoritaires. Parmi les employés, les femmes le sont très largement.


Définitions
Equivalents-emplois à temps plein (au cours d'une période) : Un volume de travail en équivalent-emplois à temps plein est habituellement le résul-
tat du rapport entre un volume horaire de travail effectué et un volume horaire de travail théorique, celui d’un salarié à temps plein. Cependant, les
données disponibles dans le fichier Unédic-Dares ne permettent pas un tel calcul : on connaît en effet les dates de début et de fin des missions, mais
pas le nombre exact d’heures travaillées.
A défaut, la Dares a donc entrepris de calculer chaque mois un volume de travail intérimaire en équivalents-emplois à temps plein à partir de gran-
deurs exprimées en semaines et non en heures.
Ainsi, le volume de travail temporaire sur un mois de l’ensemble des intérimaires est égal au rapport entre le nombre total de semaines de travail effec-
tuées par les intérimaires et le volume de travail en semaines effectué par une personne à temps plein.
Contrats conclus (au cours d'une période) : missions dont la date de début appartient à la période considérée.  Le nombre de contrats conclus mesure
le flux d’entrées de l’emploi intérimaire dans la période. Ici, la période de référence est l’année civile.
 
La durée moyenne des missions est calculée à partir de la variable représentant la durée totale des missions en semaines. Seules les missions ache-
vées dans la période considérée (l’année) sont prises en compte, quelle que soit la date de début de la mission.
Taux de recours annuel à l'intérim : rapport des intérimaires en ETP à l’emploi salarié en fin d’année. 
L’emploi salarié retenu est celui fourni par Pôle emploi (emploi salarié privé). 
Le taux de recours annuel utilisé ici est différent de celui qu’on rencontre dans les publications de la DARES au niveau national, à savoir une
moyenne mobile d’ordre quatre de taux de recours trimestriels.

Source: Direction du Travail, de l'Emploi et de la 
Formation Professionnelle de la GUADELOUPE
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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 22:49
VENDREDI 5 MARS


MUSIQUE
NUITS CARAIBES
À BEAUSÉJOUR
VANESSA-SZIGETI-1.JPG

Les 5, 6 et 7 mars la Caféière Beauséjour, à Acomat/Pointe-Noire propose la huitième édition des Nuits Caraïbes.
Que nous ont concoctés Bernadette et Thierry ? La présence du pianiste et compositeur Yves Henry, habitué des lieux, qui sera accompagné de deux talents exceptionnels de la nouvelle génération : le pianiste Eric Artz et la violoniste Vanessa Szigeti.

Le lieu est enchanteur. Une vieille habitation de montagne, une caféière aux milieux des bois, à Acomat. De là, le visiteur domine Pointe-Noire et la mer Caraïbe, mais aussi une grande partie de la chaîne montagneuse de la Basse-Terre, de Deshaies à Vieux-Habitants. Le site est connu : racheté par Bernadette Beuzelin, celle-ci, avec passion, a su lui donner ce cachet unique. Un petit musée dans la maison de maître, dédié au café. Une salle pédagogique, avec son et images, et puis la caféière elle-même, qu’on découvre au bout d’un chemin en contrebas, au milieu d’une végétation préservée.
La Caféière Beauséjour est aussi l’une des meilleures tables de la Basse-Terre. Déjeuner (ou dîner) sur la terrasse dont la vue se perd dans les frondaisons exubérantes de la montagne basse-terrienne enveloppée de brouillards ensoleillés est tout autant magique.
C’est là que se produisent, depuis une dizaine d’années, les meilleurs musiciens classiques du monde. Et cette année encore…


Réservations :
Thierry Wrobel : 0690 19 00 07 / 0590 98 10 09

Tarifs :
Concerts : 35 euros
Possibilité de déjeuner ou dîner après le concert : menus à 40 euros.

Le site
 HYPERLINK "http://www.nuits-caraibes.com" www.nuits-caraibes.com


Yves Henry : Chopin, son maître
Héritier d'une double ascendance pianistique au travers de deux pédagogues d'exception, Pierre Sancan et Aldo Ciccolini, qui l'ont formé selon un principe issu du XIXe siècle, celui du musicien complet, connaissant tous les aspects, Yves Henry est doué d’un sens profond de la sonorité. Il possède un art de lire et de respecter le texte poussés à l'extrême, ainsi que l'effacement de l'interprète au profit du compositeur dont il doit être le serviteur. Premier grand Prixdu Concours International Robert Schumann à Zwickau, Yves Henry s'est produit en récital ou avec orchestre dans la plupart des pays d'Europe, aux USA, en Chine et au Japon et a été reconnu comme un grand interprète de Schumann. Il a joué notamment au Lincoln Center à New-York, au Schauspiel Haus à Berlin, au Gewandhaus de Leipzig, dans de très nombreux festivals et étrangers. Il a réalisé plusieurs enregistrements au disque en solo (Schumann : Carnaval op.9,
Kreisleriana, Fantaisie op.17, Kinderszenen mais aussi la Sonate de Liszt, etc.) et en musique de
chambre dont plusieurs premières mondiales : Intégrale des Trios de César Franck et des Trios
d'Edouard Lalo. Au milieu des années 2000, son enregistrement des 24 Préludes op.28 de Frédéric Chopin réalisé à la Salle Pleyel marque une étape importante dans sa carrière en concrétisant ses recherches sur l'interprétation des œuvres de ce compositeur. Poursuivant sa relecture de l'oeuvre de Chopin, Yves Henry vient de réunir pour la première fois au disque la somme de tous les chefs-d'oeuvre composés par Chopin à Nohant, de 1839 à 1846.

Eric Artz : benjamin de talent
Eric Artz est né le 24 mai 1983 en France et commence le piano à 7 ans. Il est admis à l’unanimité au Conservatoire National Supérieur de Paris à 14 ans dans la classe de Nicholas Angelich. Il obtient un premier prix de piano en « Master » puis intègre le 3e cycle : diplôme d'artiste. Il a également travaillé avec Yves Henry, Olivier Gardon, Bruno Rigutto, Jean Claude Pennetier ainsi qu'Aldo Ciccolini. Lauréat de plus de 20 concours Nationaux et Internationaux ( Concours International de Genève, Cagliari en Italie, Maria Canals de Barcelone...),
il a également participé à de nombreux Festivals dont celui de Radio France et Montpellier, aux Rencontres Internationales Chopin de Nohant avec le quintette du Philharmonique de Berlin ainsi qu'au Théâtre des Champs-Elysées à Paris..
Aujourd'hui, il se produit en récital et en soliste avec orchestre en France mais aussi en Italie, en Autriche, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre ou encore au Japon.
Eric Artz est lauréat de la Fondation d'entreprise Natexis Banque Populaire.

Vanessa Szigeti : prodige
Née à Paris dans une famille de longue tradition musicale, Vanessa Szigeti commence l’étude du violon à l’âge de 5 ans avec son père, Florin Szigeti, membre fondateur du Quatuor Enesco. Elle travaille ensuite avec Constantin Bogdanas puis avec Larissa Kolos au CNR de Paris. De 2003 à 2007, Vanessa Szigeti étudie au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSMDP) dans la classe d’Olivier Charlier. En Juin 2007, elle obtient son diplôme de formation supérieure avec la mention Très bien à l’unanimité au Récital du Prix. La même année, elle réussit le concours d’entrée à la classe de Perfectionnement du CNSMDP où elle continue ses études sous la direction d’Olivier Charlier et de Jean-Jacques Kantorow puis de Svetlin Roussev. En 2008-2009, grâce à l’aide de la Fondation Meyer, Vanessa Szigeti a pu suivre les cours de David Takeno à Londres, dans le cadre de la Guidhall School of Music. Elle se perfectionne actuellement au Conservatoire de Vienne sous la direction de Pavel Vernikov.




AU GRÉ DES SONS
Vendredi 5 mars à 19 h 30
La note bleue autour de :
. Prélude op.45 de Chopin
. Nocturnes de Chopin
. Blues extrait de la sonate de Ravel pour piano et violon
. Préludes de Gershwin pour violon et piano
. Rhapsodie in Blue de Gershwin (version originale pour piano seul)

Samedi 6 mars a 19 heures
Concertos romantiques
. Concerto en mi mineur de Chopin
◦Soliste : Yves Henry, piano d'accompagnement : Eric Artz
. Concerto en la mineur de Schumann
◦Soliste : Eric Artz, piano d'accompagnement : Yves Henry

Dimanche 7 mars 11 heures
Brunch tzigane
. Brahms : Danses hongroises à quatre mains
. Ravel : Tzigane pour violon et piano
. Liszt : Rhapsodies hongroise à quatre mains
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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 22:47
Mélina s'engage pour les régionales
Mélina Seymour-Gradel, rédacteur en chef de Canal 10, interrompt ses activités professionnelles, le temps de la campagne des régionales. La jeune femme a été courtisée par plusieurs candidats et elle a finalement accepté de figurer sur une liste, en bonne position. Elle s'explique : « Depuis plusieurs mois déjà, j’avais des propositions qui fusaient de toutes parts, elles venaient soit des candidats eux-mêmes, soit de messagers. « Viens avec nous, nous avons besoin de toi », sans projet, sans vision, sans aucune espèce d’envie de régler les problèmes de la jeunesse qui souffrent tant du chômage, du manque d’infrastructures adaptées, de formations valorisantes et qualifiantes, de discriminations de toutes sortes en ce qui concerne le logement, les aides financières. Cela fait onze ans que je cumule une expérience de terrain auprès de jeunes de toutes conditions sociales... Des politiques qui faisaient une liste ont demandé à me rencontrer. J'y suis allé, comme ça, pour écouter ce qu'ils avaient à me dire. Après une longue discussion avec mon mari, j'ai décidé de me jeter à l'eau, une fois de plus, au risque de tout perdre... »
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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 22:45
INDISCRÉTIONS
Elie
« Domota attend le grand soir », titre le Point de cette semaine. L'article d'Emilie Trévert explique que le mouvement LKP est en panne. Ce qui n'est pas une nouveauté puisque la panne dure depuis juin 2009 et l'échec de la tentative de mobilisation pour protester contre la venue de Nicolas Sarkozy en Guadeloupe. La journaliste souligne aussi que Domota doit faire face à une fronde, deux de ses lieutenants (il s'agit d'Alain Plaisir et de Jean-Marie Nomertin) présentant une liste aux régionales. La photo illustrant l'article présente Domota prenant un bain de pieds à Lauricisque. A force de trop marcher...  En tout cas, lui n'ira pas aux urnes. Pa bon !

Yves
La voix de crécelle d'Yves Jégo, ancien secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, résonne dans le poste. Il est sur France Inter et explique qu'il est pour la vidéo-surveillance des établissements scolaires. Il est vrai qu'il est candidat aux régionales en Ile de France et que le sécuritaire est toujours porteur en période d'élections.

Axel
Coucou, qui voilà qui voilou ? Mais c'est Axel Urgin, secrétaire national au PS chargé de l'Outre-mer, qui fustige Marie-Luce Penchard après sa sortie sur la répartition de l'argent de l'Outre-mer (tout pour la Guadeloupe !) Il s'écrie : « Une faute sans précédant ! ». Ah, les grandes formules. Jusqu'à présent, Nicolas Sarkozy n'a rien dit, mais son porte-voix habituel, Patrick Balkany, a été plus que critique ne demandant rien de moins que la sortie du Gouvernement de Mme Penchard. Que restera-t-il de cette querelle ? Aura-t-elle une influence sur les régionales ?

Victorin
Moqueur, Victorin Lurel a réagi par courrier à l'annonce de la manne tombée sur les Outremers. « Vous me permettrez de me réjouir de l’annonce que vous avez faite, en tant que candidate, de l’existence d’une enveloppe de crédits d’Etat de 500 M€ pour financer des projets outre-mer. Je vous serais toutefois reconnaissant de bien vouloir m’indiquer, en tant que ministre, les lignes budgétaires et les sommes disponibles surcette enveloppe pour financer les projets des régions, en dehors des enveloppes déjà
connues du FEI et des crédits du plan séisme », écrit Victorin Lurel dans une lettre à Marie-Luce Penchard, expédiée le 17 février.

Victorin 2
« Affirmer, comme vous le faites, que je n’aime pas la Guadeloupe, que je suis l’empoisonneur responsable de la pollution des terres guadeloupéennes à la chlordécone ou encore que le conseil régional de la Guadeloupe n’a soumis aucun projet au gouvernement en 6 ans, sont tout simplement des mensonges, voire des diffamations, qui ne sont pas dignes de la ministre que vous êtes, tout comme ne sont pas dignes les propos qui vous valent aujourd’hui un lynchage médiatique et politique auquel pourtant, pour ma part, je n’entends pas m’associer », écrit toujours Victorin Lurel dans la lettre à Marie-Luce Penchard.

Victorin 3
La chute de la lettre de Victorin Lurel à Marie-Luce Penchard est nette : « Je me permets de vous recommander d’éviter, en tant que candidate, de laisser entendre aux Guadeloupéens que l’octroi des crédits dépendra du vote qu’ils feront les 14 mars. Vous savez bien que c’est inexact et qu’il reste heureusement des administrations de l’Etat impartiales qui décident de l’octroi des crédits au seul vu de
la qualité des dossiers présentés... »

Cédric
Par Sms, Cédric Cornet (Pou Gwadloup an nou ay) fait appel à toutes les bonnes volontés : « Nous avons besoin de votre aide financière pour payer les bulletins de vote. Faites passer le message à vos proches, amis, familles. Chaque euro compte pour continuer. » L'article R38 du code électoral prévoit, outre la profession de foi du candidat une quantité de bulletins au moins égale au double du nombre des électeurs inscrits. Selon un observateur, près de 50 000 euros seraient nécessaires pour régler les dépenses. Cédric Cornet va devoir faire appel à beaucoup de ses concitoyens pour payer ses bulletins. D'ailleurs, est-ce bien réglo ?

Virginie
Virginie Millière, membre du Serac, association qui lutte pour l'accession des sourds et malentendants à la vie sociale et professionnelle, a interpellé Victorin Lurel au Salon de l'Etudiant, avant de lui remettre une lettre demandant que la campagne des régionales soit plus accessibles aux sourds et malentendants. Elle est courageuse ! Les pauvres !.. Vu la tenue des débats... Bref, trêve de plaisanterie, Victorin Lurel a pris bonne note de cette demande, dit qu'il allait faire quelque chose. C'est vrai que la plupart sont majeurs... donc peuvent aller voter !

Eric
Eric Jalton a présenté sa liste, hier, au ciné-théâtre de Lamentin. « Deuxième sur la liste Chevry.... Evita, bien sûr ! » Rire des uns et des autres, bon public.

Eric 2
Mme Walpo Ketty, spécialiste en insertion, monde de l'entreprise, qui vient des Abymes, a été présentée par Eric. « C'est une femme jeune et belle, ce qui peut toujours servir dans les relations publiques... », a précisé M. Jalton. Macho !

Jocelyn et marie-Christine
il y a deux Mirre ou Mire dans deux listes. Jocelyn chez Victorin Lurel, Marie-Christine chez Eric Jalton. Commentaire de M. Jalton : « Mini Mir, mini prix mais elle fait le maximum, Ha, Ha, Ha ! » Rires dans le public bien indulgent. C'est vrai qu'il est petit, Jocelyn !

Harry
« Le projet écologique de M. Durimel, a daubé Eric Jalton qui se targue d'avoir une vraie « verte » dans ses rangs (Marie-Line Pirbakas) : « Avoir une voiture de fonction... »

Jean-Claude
« Dis, il faudra secouer Malo. Un coup il nous soutient, le lendemain on ne sait pas. Il faut savoir faire un choix dans les moments difficiles ! », a dit Eric Jalton à Alexandre Bounet, de Bouillante, 29e sur sa liste, faisant référence au maire de Bouillante.
André-Jean VIDAL (avec Angèle BERLAND et la rédaction)
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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 15:32
GILLES BAZIR LÉGIONNAIRE
BAZIR-LEGION-D-HONNEUR.JPG

Vendredi 12 février, Gérard Penchard, commandeur de la Légion d’Honneur, délégué par la Grande Chancellerie, a remis les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur au Colonel Gilles Bazir, commandant le S.D.I.S. en Guadeloupe.
Cette cérémonie solennelle s’est déroulée au sein de la caserne flambant neuve qui abrite ce service installé dans la commune des Abymes. A cette occasion des galons ont été remis à plusieurs sapeurs-pompiers ayant participé aux actions de secours envers Haïti.
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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 15:24

courrier de Lurel à Penchard(170210)





Basse-Terre, le 17 février 2010

Madame la ministre,

La campagne en vue des élections régionales en Guadeloupe va nous opposer tout au
long des prochaines semaines. Les Guadeloupéens sont en droit d’attendre un débat de
haute tenue entre les hommes et les femmes qui prétendent exercer des responsabilités
et travailler pour l’avenir de notre région. Or, je suis au regret de constater que vous
avez choisi de faire campagne au mépris de la vérité la plus élémentaire en utilisant
des arguments particulièrement détestables, tout en parvenant à jeter le trouble dans le
reste des outre-mer sur votre capacité à demeurer un ministre impartial embrassant la
totalité du périmètre de ses responsabilités.

Affirmer, comme vous le faites, que je n’aime pas la Guadeloupe, que je suis
l’empoisonneur responsable de la pollution des terres guadeloupéennes à la
chlordécone ou encore que le conseil régional de la Guadeloupe n’a soumis aucun
projet au gouvernement en 6 ans, sont tout simplement des mensonges, voire des
diffamations, qui ne sont pas dignes de la ministre que vous êtes, tout comme ne sont
pas dignes les propos qui vous valent aujourd’hui un lynchage médiatique et politique
auquel pourtant, pour ma part, je n’entends pas m’associer.
Pour autant, j’ai pris connaissance avec intérêt des déclarations que vous avez faites,
dites-vous, en tant que candidate aux élections régionales lors d’un meeting aux
Abymes et des précisions que vous avez apportées, en tant que membre du
Gouvernement, par communiqué de votre ministère.
Cette confusion des genres me laisse le choix de répondre à la candidate ou à la
ministre. C’est donc à la ministre que j’adresse les commentaires et les suggestions
que vous récentes déclarations appellent de ma part.
Tout d’abord, vous me permettrez de me réjouir de l’annonce que vous avez faite, en
tant que candidate, de l’existence d’une enveloppe de crédits d’Etat de 500 M€ pour
financer des projets outre-mer. Je vous serais toutefois reconnaissant de bien vouloir
m’indiquer, en tant que ministre, les lignes budgétaires et les sommes disponibles sur
cette enveloppe pour financer les projets des régions, en dehors des enveloppes déjà
connues du FEI et des crédits du plan séisme.

Ensuite, le président du conseil régional de Guadeloupe que je suis ne pourrait dans
l’absolu que se réjouir de la priorité que vous auriez accordée, en tant que candidate, à
la Guadeloupe pour l’attribution de ces crédits. Vous avez cependant pu mesurer
combien cette position clientéliste, pour ne pas dire communautariste, est diversement
appréciée dans les autres collectivités d’outre-mer qui sont en droit d’attendre plus
d’impartialité de la part de la ministre des outre-mer.
Au-delà de ce préambule, je me dois de réagir aux affirmations inexactes formulées
par la candidate et la ministre et se rapportant au manque de projets structurants
présentés par l’actuel conseil régional de la Guadeloupe.
Avec mon équipe, j’ai tenu, depuis bientôt six ans, à entretenir des relations
constructives avec l’Etat. Je souhaite que cela continue dans le respect des principes
républicains. Pour cela, il convient d’éviter que la ministre de l’outre-mer, dans des
communiqués officiels, à caractère gouvernemental, procède, en contradiction
flagrante avec la vérité, à des critiques de la politique régionale actuelle.
Vous regrettez en effet, en tant que ministre, que « l’actuel conseil régional de
Guadeloupe n’ait pas initié plus de projets structurants pour les Guadeloupéens
financés par les crédits nationaux et européens ».

Un minimum de concertation interministérielle vous aurait appris que la région
Guadeloupe travaille fort bien avec vos collègues du Gouvernement qui ont encore,
eux, des crédits d’intervention à gérer. Le dossier de qualité que nous avons par
exemple soumis à votre collègue Jean-Louis BORLOO lui a permis d’accorder à la
région 20 M€ pour son projet de restructuration et de mises aux normes parasismiques
de la cité scolaire de Baimbridge. Le dossier préparé pour Patrick DEVEDJAN l’a
convaincu d’accorder à la région Guadeloupe des subventions de 11,251 M€ pour la
réhabilitation du Camp Jacob et sa transformation en locaux universitaires, de 1,750
M€ pour la Cité de la connaissance et de 800.000 € pour le programme de bâtiments
modulaires industrialisés prévus dans les communes dans le cadre de la mise en œuvre
du plan séisme.

Un peu de travail avec les services déconcentrés de l’Etat qui ne demandent qu’à vous
rendre compte, vous aurait permis également de vous apercevoir que, chaque année,
c’est grâce à la région Guadeloupe et à ses projets, que notre territoire évite le
dégagement d’office de crédits européens. Encore cette année, la préfecture s’est
logiquement appuyée sur la région, collectivité structurée et réactive, pour présenter
des projets éligibles aux fonds européens se substituant aux projets non encore aboutis
d’autres opérateurs. Je citerai par exemple : l’Université des métiers et d’artisanat qui
représente 8 M€ de Feder. Je vous suggère donc de vous documenter davantage avant
de laisser entendre que les Guadeloupéens dans leur ensemble, car il s’agit d’un travail
d’équipe, région, département, services déconcentrés de l’Etat, travaillent mal et ne
consomment pas les crédits mis à leur disposition.

Une étude rapide des dossiers que votre prédécesseur a dû vous laisser vous aurait, en
tant que Guadeloupéenne, rendue légitimement fière du dynamisme de la région
Guadeloupe qui est à l’origine de la création du Fonds Exceptionnel d’Investissement
(FEI) dont nous avons demandé, en concertation avec les autres collectivités et les
socioprofessionnels de Guadeloupe, l’inscription dans la LODEOM. D’ailleurs, bien
que déçu par le faible volume des crédits finalement réservés à ce fonds par le
Gouvernement, le conseil régional vient d’adresser à vos services, vous ne pouvez
l’ignorer, une série d’opérations pour lesquelles il sollicite le concours du FEI. Parmi
ces opérations : le système de stockage de froid du lucée hôtelier pour 235.000€,
l’Ecole régionale de la deuxième chance du Moule pour 5 M€, celle de Basse-Terre
pour 1,930 M€, le diagnostic énergétique des lycées pour 250.000€, l’étude de
vulnérabilité des bâtiments régionaux pour 250.000€, l’internat et la restauration du
lycée de Marie-Galante pour 1,940 M€ et l’extension de l’internat de Rivière des Pères
pour 2,132 M€.

Cependant, si les marges de manœuvre budgétaires de l’Etat en faveur des outre-mer
étaient soudain redevenues plus amples, je pourrais vous rappeler par exemple la
demande formulée par la région d’un concours de l’Etat à la réalisation du Mémorial
ACTe, le projet de centre d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage,
initié par la région Guadeloupe, demande restée, à ce jour, sans réponse concrète.
Alors, je dois tout de même concéder à vos déclarations que la région Guadeloupe n’a
pas toujours été exemplaire dans sa gestion des crédits d’Etat ou des crédits européens.
Ainsi, depuis 2004, l’équipe actuelle a-t’elle été contrainte, par exemple, de
rembourser à l’Europe 6 M€ au titre de la gestion laxiste du dossier de l’AFPA par la
précédente mandature, ce qui est unanimement reconnu comme un des exemples les
plus navrants au niveau national de mauvaise gestion des fonds européens. De la
même manière, la région Guadeloupe a dû rembourser 620.000€ et devra détruire pour
les recommencer les travaux réalisés au mépris de toutes les règles relatives à
l’environnement, sur la Rivière-aux-Herbes à Basse-Terre. Votre proximité avec
l’ancien exécutif régional altère peut-être votre perception de la gestion actuelle de la
région Guadeloupe. Je me permets donc de vous inciter à renouveler vos sources
d’information car la région Guadeloupe n’est plus gérée comme autrefois et elle
travaille aujourd’hui dans le respect des règles et en concertation sereine avec les
services de l’Etat.

Aussi, il me semble que votre bonne volonté déclarée à l’égard de votre région
d’origine, trouverait une manifestation plus efficace que ces critiques mal étayées à
l’égard de l’équipe actuelle du conseil régional, si vous la consacriez à la mise en
œuvre des annonces faites par Président de la République lors du CIOM, comme par
exemple la défense interministérielle des textes relatifs au FIP-DOM réclamé par la
région ou à la mise en place du RSA.

Je me permets enfin de vous recommander d’éviter, en tant que candidate, de laisser
entendre aux Guadeloupéens que l’octroi des crédits dépendra du vote qu’ils feront les
14 mars. Vous savez bien que c’est inexact et qu’il reste heureusement des
administrations de l’Etat impartiales qui décident de l’octroi des crédits au seul vu de
la qualité des dossiers présentés. Avec l’équipe actuellement en place à la région, les
Guadeloupéens n’ont donc pas à s’inquiéter quant à cette qualité.
Voilà madame la ministre les quelques commentaires que m’inspirent vos récentes
déclarations et les quelques pistes de travail que je vous recommande pour mieux
appréhender la réalité des dossiers guadeloupéens. Je suis certain que vous en tiendrez
compte ce qui nous permettra, dans les mois qui viennent, de travailler sur des bases
plus solides et mieux partagées.
Je vous prie, madame la ministre, de croire à l’expression de ma vive considération.
Le député, président du conseil régional,
Victorin LUREL


Madame Marie-Luce PENCHARD
Ministre délégué auprès du
Hôtel de Montmorin
27, rue Oudinot
75007 Pais
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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 13:41
INDISCRÉTIONS

Marie-Luce
« Il y a des enjeux considérables, financiers. Nous en sommes à une enveloppe de près de 500 millions d’euros pour l’Outre-mer et cela me ferait mal de voir cette manne financière quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, au bénéfice de la Réunion, au bénéfice de la Martinique et demain dire Enfants de la Guadeloupe, je ne suis pas capable d’apporter quelque chose à mon pays ! Même si je vis en métropole, mon cœur est ici et restera ici ! Et je n’ai envie de servir qu’une population, c’est la population guadeloupéenne ! », a dit Marie-Luce Penchard, Ministre de l'Outre-mer et numéro deux de la liste conduite par Blaise Aldo, au cours d'un meeting aux Abymes. Depuis, le PS a demandé sa démission, Mme Penchard a expliqué qu'elle parlait en qualité de candidate et non de ministre, Frédéric Lefèvre, de l'UMP et Jean-Paul Virapoullé, sénateur UMP de la Réunion ont pris sa défense. Même si M. Virapoullé a souligné qu'il vaudrait mieux, à l'avenir, éviter de tels dérapages... Bah, elle est dans la campagne et ses arguments en valent d'autres...

Marie-Luce
Marie-Luce Penchard, candidate aux régionales, emportée par la fougue, a taclé Victorin Lurel, président sortant, s'écriant : « Moun ka rentré an ba zèl à Lirel, faisant allusion à Gabrielle Louis-Carabin, maire du Moule. Lirel ké toufé io kon i ka toufé péyi la. Il n'aime pas la Guadeloupe... » Ben, elle a beau « n'être pas d'ici », comme disent ses détracteurs qui oublient qu'elle est 100% guadeloupéenne, elle maîtrise bien le créole... et la sémantique, la jolie Marie-Luce !

Victorin, Eric
Victorin Lurel était invité d'honneur du comité du carnaval pour la grande parade de lundi à Saint-François. Es qualité, il a été accueilli avec les honneurs dus à son rang de président de Région, par Laurent Bernier, maire de Saint-François, avec lequel il est resté un long moment. Dans l'ombre, une grande silhouette, Eric Jalton, maire des Abymes, député, tête de liste aux régionales, qui s'était invité tout seul, comme un grand... Ils aiment tant que cela le carnaval !

Eric
« Ma liste, a dit Eric Jalton, est cent pour cent à gauche, résolument. Il y a des écologistes, des démocrates, des hommes et des femmes de la société civile. C'est la vraie gauche, ce n'est pas une liste de maires et de porteurs de voix. » Espérons alors que la présence sur sa liste d'Alain Flémin, secrétaire général du PCG, et d'Eric Desfontaines, secrétaire général de l'UPLG, lui apporteront les voix de ces formations politiques !

Jeanny
« Ma liste est composée de gens de la société civile, des hommes et des femmes de gauche et de droite. Je ne suis pas là pour faire de la figuration... », a dit Jeanny Marc, député et maire de Deshaies, qui s'est lancée avec le courage que l'on sait dans l'aventure des régionales, après avoir recentré son combat.

Blaise
Blaise Aldo dont une méchante — et infecte ! — rumeur dit qu'il est «  malade », a mené avec détermination la constitution de la liste UMP aux régionales. Il explique : « Ce n'était pas évident. J'ai réussi à rassembler l'ensemble du territoire. Les compétences sont réunies sur cette liste. Plus belle sera la victoire ! » C'est d'autant moins évident que ce n'est que Marie-Luce Penchard qu'on entend parler au nom de cette liste depuis sa constitution...

Daniel et cie
On reproche à la presse de rappeler le parcours de Daniel Marsin, ancien maire des Abymes, sénateur, homme de gauche, puis du centre, plutôt de droite puisqu'il siégera sur les bancs de celle-ci à la Région, lors de la prochaine mandature. mais, il n'est pas le seul à avoir ainsi navigué au gré des élections. Doit-on citer des noms ? Lucette Michaux-Chevry était socialiste, avant d'être... simplement guadeloupéenne au point de créer SA formation politique indépendante du RPR et de l'UMP, Objectif Guadeloupe. Gabrielle Louis-Carabin était socialiste, puis RPR, puis UMP au point d'en assurer la présidence locale... avant de regagner sa famille en intégrant la liste Lurel. Eric Jalton, on le voit sur des photos publiées par France-Antilles en compagnie de LMC, accueillir en l'embrassant Nicolas Sarkozy, quand celui-ci faisait campagne en 2004. Etc.

Marlène
Marlène Mélisse, sixième de la liste Jalton, a écrit à Martine Aubry, secrétaire générale du PS, pour lui dire de condamner la liste conduite par Victorin Lurel puisqu'elle est « une coalition gauche-droite. » Eric Jalton a fait de même, soulignant : « Je demande instamment et urgemment aux instances dirigeantes du PS de condamner et sanctionner cette alliance contre nature... » Sauf que le PS a fait une carte du tour de France des couacs de l'UMP en relevant que l'ancienne présidente de l'UMP Guadeloupe a rejoint la liste PS.
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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 14:56
RÉGIONALES : LES LISTES

Voici les listes complètes des candidats telels que déposées en préfecture, lundi.

Nofwap la Guadeloupe en action
1. LOSIO Octavie
2. YOYOTTE Henri
3. NITHILA Mireille
4. THEODORE Edmond
5. JOBLON Marie-Claire
6. NAGERA Max
7. MENAGE germaine
8. PARIZE Gilbert
9. ANDREZE-LOUISON Joséphe
10. TRASIMENE François
11. BRUNEAU Fernande
12. CAPOU Lazare
13. NOELLE Yolande
14. ELICE Robert
15. JEAN-BAPTISTE Maryse
16. FLOREAL Damien
17. BICEP Camille
18. EMILE-WOLDEMAR Jean-Pierre
19. ZIEBIN Marie-France
20. LAMIE Edwige
21. MERI-FARDELLA Isla
22. FRAIR Jean
23. BOYEAU Monique
24. VOLCY Privat
25. HARKOU-RAGHOUNANDAN Edmée
26. JOBLON Ludivic
27. REGELAN Alice
28. YOKO Jacques
29. SAINT-RUF-MARTIAS France-Lise
30. GIBAND Philippe
31. BEUVE Lydie
32. BROSIUS Eustache
33. CURIER Flora
34. BRIDE Jean
35. LOSIO-TRANCHAUT Liliane
36. BELTAI Alain
37. DELY Marie-Claire
38. PETRO Sabas
39. BORDIN Simone
40. RADACAL Sabas
41. BOHICO-PENSEDENT Françoise
42. GIORGI Jean
43. MANICORD Josiane

Combat ouvrier
1. NOMERTIN Jean-Marie
2. DAHOMAY Lita
3. CELESTE Max
4. CASTROT Marie-Agnès
5. RIMBON Clotaire
6. DIAKOK Danielle
7. ANAÏS François
8. FRANCOISE Adrienne
9. SENE Gérard
10. BOYE Mathilde
11. TILLE Rony
12. MIMI Marie-Olga
13. DEISS Jean-Louis
14. LOVAL Manuella
15. MOLZA Louis
16. DELMES Josiane
17. CABARRUS Jean-Claude
18. JACOB Marie-Hélène
19. MONDELICE Simon
20. BADEN Liliane
21. ANDER Maurice
22. KAMOISE Nadège
23. RESOUS Armand
24. YGNARD Laurence
25. POTINO Georges
26. VANCOUVERT Christiane
27. GREGO Fredy
28. PAKIRI Claudine
29. CATOR Gratien
30. ANASTASE Rosette
31. FALEME Daniel
32. CLARAC Yvelise
33. DALON Hugues
34. TAULIAUT Annick
35. URCEL Abdon
36. FERTON Elisabeth
37. FLETCHER Claude
38. PRUDHOMME Delphine
39. RANELY-VERGE-DEPRE Youri
40. PETIT Rose
41. DEBRANCHE Hubert
42. ROMANA Laurence
43. MARBOEUF Jacques 

Guadeloupe demain
1. LESUEUR Alain
2. AUBERY Isabelle
3. PLUMASSEAU Frantz
4. LAQUITAINE Muriel
5. MELFORT Fred
6. TONI Sandrine
7. GUEMISE-FAREAU Jean-Paul
8. ARTHEIN ép. MONPIERRE Franciane
9. SENE Jean
10. CORNELIE Ena
11. BERTHELOT René
12. LAINEUX Marie-Hélène
13. PAYGAMBAR Loïc
14. PALIN Isabelle
15. BEGARIN Christian
16. CARENE Louise
17. TURLEPIN Nicolas
18. GOUKOUL Noëlle
19. PHIBEL Alexandre
20. ANNETTE Syndi Anne
21. LUISSAINT Sébastien
22. JALDARRASSING Deborah
23. JEAN Francky
24. ETENNA Nadine
25. HERLEM Didier
26. RAMBHOJAN Sophie
27. VADO Louis Félix
28. JOLIMAN Sandra
29. JARDINIER Jean-Philippe
30. CANVOT Muguette
31. MONTOUT Daniel
32.OURTOU Sylla
33. FIRCA Servais
34. AGAPE Maella
35. ELLAPIN Serge
36. JEAN Mireille
37. TINGUS Edouard
38. JOACHIM Malika
39- BOUIMBA rémy
40. SAINT-JULIEN Joëlle
41. BURNER Fred
42. D'ARBAUD ép. BOULARDIN Nicole
43. LESUEUR Charlucien

Osons pour la Guadeloupe
1- PLAISIR Alain
2- OUIKEDE Aristide
3- RICARD Jean-Luc
4- CETOUT ép. L'ETANG Mary-Louise Sphie
5- GILDARD Charles Henri
6- VOUTEAU Katia
7- FRONTON Christophe
8- NAIGRE ép. CABRIOLLE Martine
9- MARTILY Lucien-Rémy
10- CLADIER ép. HOTTE Joceline
11- ANDRE Armel
12- ROSILLETTE Sylvie
13- ALVIN José Léon
14- ANGOL Yvonne
15- DOROL Henri
16- SAMAN Marlène
17- FANHAN Barbe
18- SURVILLE-BARLAND Marie-Chantal
19- MEYNARD Hypolyte Ferdinand
20- BATHILDE Maggy
21- DEROCHE Guy
22- SURVILLE-BARLAND Marie-Claude Blanche
23- L'ETANG Thierry
24- BEVIS-SURPRISE ép. PORN Ismène Pauline
25- BALTYDE Jean-Michel
26- KABELA ép. NIAMBA Jacqueline
27- CHARABIE Patrice
28- L'ETANG  Marylin Marie
29- CHEVRY Alain
30- VAINQUEUR Yvonne Jacqueline
31- LELIEU Roger Georges Albert
32- CIVIS Anna Colette
33- ZOU Francis
34- LANOIR ép. L'ETANG Luciani
35- COQUILLAS Jean-Yves Gilbert
36- DAHOME Elisabeth
37- SAINT-GELAIS Eugène
38- MAXIMIN ép. CHARABIE Maryse
39- BANNY Bernard Fernand
40- GILDARD Monette Séraphine
41- ARCHIMEDE André
42- PARENT Christine
43- ASSOR Didier

Tous pour la Guadeloupe
1. LUREL Victorin
2. LOUIS-CARABIN Gabrielle
3. DUPONT Jean-Pierre
4. BOREL-LINCERTIN Josette
5. BAPTISTE Chrisitian
6. VAINQUEUR-CHRISTOPHE Hélène
7. DURIMEL Harry
8. BENIN Justine
9. CORNANO Audry
10. KACY-BAMBUCK Fély
11. FALEME Alex
12. MOUNIEN Marie-Camille
13. GALANTINE Louis
14. MERI-CINGOUIN Roberte
15. MIRRE Jocelyn
16. BAJAZET Claudine
17. ATALLAH André
18. MAXO Michelle
19. RAMDINI Hugues
20. PONCHATEAU-THEOBALD Marie-Yveline
21. SAPOTILLE Jocelyn
22. MARIANNE-PEPIN Thérèse
23. JEAN-CHARLES Christian
24. ETZOL Maryse
25. NAPRIX Paul
26. POLIFONTE-MOLIA Hélène
27. NEBOR Richard
28. BERNARD Marlène
29. BRARD Michel
30. POZZOLI Marie-Claire
31. NABAJOTH Alix
32. GUSTAVE DIT DUFLO Sylvie
33. BRUDEY Hilaire
34. DEMETRIUS-AUGUSTIN Lydia
35. PERIAN Jean-Luc
36. BON Sylvie
37. MORNAL Blaise
38. EDOM-PARAT Laisely
39. HERMIN Georges
40. LAURICELLA Delphine
41. EYNAUD Michel
42. BOURGEOIS-MIRACULEUX Marlène
43. CHALUS Ary

Ensemble pour la Guadeloupe
1. ALDO Blaise
2. PENCHARD Marie-Luce
3. MARSIN Daniel
4. JULIARD Reinette
5. BEAUGENDRE Joël
6. VERDOL Myriam
7. YACOU Richard
8. GRADEL mélina
9. MARY Teddy
10. PONREMY Myriam
11. ARBAU Aramis
12. SAMSON-JEAN-CHARLES Ginette
13. GOB Patrick
14. JERPAN Josette
15. THENARD Christian
16. JOUGLINEU Judithe
17. DELTA Edouard
18. BENFELE Danielle
19. ELISABETH Camille
20. LAMPONI Baptista
21. RHINAN Jean
22. MAKAIA-ZENON Michelle
23. BALTA Christian
24. JACOBY-KAOLY Muriel
25. ZENON Charles
26. LUBIN Léonise
27. TROS Jean-Luc
28. ESTABLET Véronique
29. LASSERRE Franck
30. ANGELY Maryse
31. LUCE Fabrice
32. BEZIAT Yane
33. CORALIE Gérard
34. FORTUNE Hortence
35. RAMBINAISSING Rony
36. AZEDE Claude
37. CHRISTOPHE Jean-Claude
38. PARFAIT Annette
39. LASCARY Alain
40. JOSEPH Luzette
41. DELUMEAU Claudem
42. BONDOT Anne-Marie
43. ADONAI Pierre


La Région autrement
1  JALTON Eric René Adrien
2  CHEVRY Evita Michelle
3  NEBOR David Ferdinand
4  DAGONIA Sylvie Raymonde
5  KANCEL Jacques Lucien
6  MIROITE- MELISSE Marlène
7 - HUBERT Jean-MArie
8 PIRBAKAS-GRŒVIUS Marie-Line
9  SELLIN Hyppolite Patrick
10  GUIZONNE epse LACREOLE Germaine Lucette
11  PELAGE Arcade Girard
12  GOTTE Liliane Ginette Marie
13  BARDAIL Jean Mercius
14  MAYOUTE-MARIE-JOSEPH espe DUFLO Marie-Chantal
15  BARON Adrien
16  GRESSE Lorenza
17  FLEMIN Félix Alain Joseph
18  BRASSELEUR Céline Irma
19  MAURICE-PEROUMAL Anne René-Joseph
20  FAITHFUL espe VELAYOUDOM Lucienne Francesca Romaine
21  DESFONTAINES Eric Christophe
22  GUSTAVE - dit - DUFLO Jacqueline Marie
23  LAGUERRE Jean
24  WALPO Ketty
25  GAYADINE-HARRICHARN Henri
26  LOUIS-MARIE Annie
27  Casimir Pierre Emmanuel
28  SYNESIUS Francine Marcelle
29  BOUNET Alexandre Albert
30  ROQUES espe BYRAM Yvelise
31  DEVAED Fabrice
32  LONGFORT epse PIEROCHE Mignotte Marthe
33  LUDGER José Servais
34  SOUBER epse N'GORPELE Constance Edmonde
35  QUIQUEREZ Yves
36  BOISDUR Cindy
37  SIMEON Jean-Luc
38  MYRE epse QUIDAL Marie-Christine
39  KAMOISE Albert
40  MIGEREL Armine Martial
41  AKO Didier
42 FLORICOURT epse LAUG Françoise Dory Marie
43  PROTO Félix Oculi

Pou Gwadloup an nou ay
1, CORNET Cédric
2. DAVILLE Elodie
3. COURTOIS Jean-Philippe
4. CARRIERE Maïté
5. RUFFE Michel
6. MASTON Sandrine
7. ISKANDAR Paco
8. PLOCUS Audrey
9. MORADEL Cédric
10. DAGO Sybil
11. VITALIS Jean-Sébastien
12, ROBIN Jennifer
13. CERCI Lionnel
14. POITOU Océane
15. RADDAS Fernand
16. GOVINDIN Ludmila
17. FRANCIS Michaël
18. CAPET Aurélie
19. CLEONIS Jérôme
20. GUILLOU Jessica
21. PINEAU Rosuel
22. PENTIER Patricia
23. DURO Jean-Marc
24. FARDELLA Kattia
25.MELIOT Ludjy
26. MUGERIN Aurore
27. HOTIN Christian
28. RINALDO Odile
29. NARAYANIN Yves
30. RAMASSAMY Valérie
31. GENTEUIL Jean-Louis
32. EL-MER Lyvia
33. THEOPHILE Alain
34. SOUFFRON Gwenaëlle
35. BACLET Guy
36. ARNOLIN TATIANA
37. MODETIN Rony
38. MADALIRE Lovely
39. LETANG-JOUANELLE Thierry
40. renella Alexandrine
41. DESIREE Robert
42. RADJOUKI Aurélie
43. MARTIAL Emile


Pour une nouvelle Guadeloupe

1. MATHIASIN ép.MARC Jeanny
2. BELAYE Jean-Yves
3. NABAL ép. CHECKMODINE-DIB Doris Amélie
4. FARAUX Alain
5. GREARD Véronique
6. MAYNADIÉ Frank
7. BELAIR-TAILLEUR Dolorès
8. RAMLLAL Jean Arsène
9, MORVAN Josette
10. CROISIC Francis
11. DUNOYER Marcelle
12. JOTHAM Henri
13. BOUCHER Claudia
14. ARICIQUE Jean-Claude
15. BELAY-MAURICE Veule ALBÉRI Alberta
16. VALLUET Angebert
17. MALAQUIS Liliane
18. EDMOND Jean
19. POULAIN Marie-Hélène
20. BEAUJOUR Dany
21. OTTO Arlette
22. SELUGY JEAN
23. karramkam Tasiane
24. FARO Rudy
25. CARÈNE ép. ABON Juliette
26. LOUBACHE Avit Etienne
27. RANGASSAMY Marie-Léonie
28. ZOZIO Christian
29. CABARRUS Gladys
30. BRETER Charles
31. PETILAIRE Arséna
32. STRAZEL Alain
33. THÉTIS Valérie
34. MOZAR Monesta
35. SOUBER ép. LUIT Josiane
36. MAURIN Ronny
37. JEAN-JACQUES Nathalie
38. VALLUET Anselme
39. SAPHO ép. FIFI Rolande
40. DE LA CROIX Alain
41. PIES Patricia
42. GAMA Stéphane
43. JOCHEL ép. COEZY Suzy
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