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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 04:47
« Le niveau politique est très bas »
Alain Plaisir, tête de liste Osons pour la Guadeloupe
Je suis déçu, nous sommes déçus. La démocratie s'est exercée et il faut respecter le verdict des urnes. Cependant, nous pensions faire mieux. La victoire au premier tour de M. Lurel est surprenante. On se croirait en république soviétique. Il faudra analyser ce résultat. Avec neuf candidats en lice, c'est étonnant. Les gens ont voté en fonction de l'opinion générale. Ce qui prouve que le niveau politique est très bas. Ceux qui sont là depuis trente ans et qui sont responsables de la situation vont rester au pouvoir. Vous avez vu ce qui s'est passé l'an dernier, sans qu'il y ait de morts. Cette continuité peut déboucher sur quelque chose de grave. Le désespoir des gens, quand il n'est pas canalisé, peut conduire à des actions violentes. M. Lurel doit tenir compte du mécontentement de la population qui est toujours là. Mais, les gens qui ont voté ont fait leur choix. Libre à eux. On verra les conséquences de ce choix. »
Propos recueillis par A.-J. V.
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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 04:47
« Le fruit du travail et du sérieux »
Jacques Gillot, président du conseil général
Cette victoire est le fruit du travail de Victorin Lurel. De son sérieux dans le suivi des dossiers. On a attendu, tout au long de cette campagne qui a été très dure, un débat sur le bilan de Victorin Lurel et l'on n'a eu qu'un débat, insipide et désagréable, sur sa personnalité. Or, Victorin Lurel a bien travaillé et sa personnalité n'est pas à critiquer. J'en veux pour preuve cette synergie qui nous animés durant ces six dernières années. Nous avions une majorité de travail, tant à la Région qu'au Département, et cette majorité a travaillé en bonne harmonie tout au long de cette mandature. Nous repartons, là, pour de nouvelles années de travail en synergie entre les deux assemblées. Il n'y aura pas cette rupture que certains attendaient qui aurait gêné autant les uns que les autres et nous aurait fait perdre en cohérence.
La prise de position du GUSR, qui a proféré soutenir Eric Jalton, n'était pas en harmonie avec notre majorité de travail. Il aurait fallu que cette formation politique, dont je suis membre, défende notre bilan commun plutôt que de se perdre ainsi.
Cédric Cornet ? Il a la fougue de la jeunesse. Il a le discours prometteur et celui-ci a payé. Il a fait un bon score. Il lui faut désormais travailler car il a quelque chose à apporter à la Région. Mais, ce n'est pas encore le leader de la jeunesse de Guadeloupe.
A.-J.V.
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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 04:46
« La victoire est difficilement contestable »
Alain Lesueur, tête de liste Guadeloupe demain
La victoire de M. Lurel est difficilement contestable. J'observe la défaite de tous les autres candidats. La droite ne sort pas grandie. Elle a ce qu'elle a cherché. Elle a tout fait pour dissuader ceux qui pensaient qu'elle était une alternative sérieuse. Pas plus que les autres candidats elle n'avait de projet. La possibilité Jalton n'a pas plu. Est-ce sa personnalité ou celle des personnes qui composaient la liste ? Ces personnes n'ont-elle pas été suffisamment crédibles ? Il y a sans doute un peu des deux. L'alternative présidentielle, là encore, n'était pas crédible. Je ne croyais pas du tout à la présidentiabilité de Mme Marc. C'est une candidature isolée. Ce n'est que le maire de Deshaies, élue député dans des circonstances particulières. Cornet ? C'est là aussi l'expression d'un désarroi. Ce sont les 5% d'Ibo Simon ou de l'UPLG fut un temps. On vote contre... Tout en étant militant de rien. Je constate mon propre score. Je n'ai pas choisi la voie de la facilité. Je fais avec vous le pari qu'on reparlera de ma liste. De mon programme. Tout au long de ces prochaines années, quand on cherchera des solutions dont on n'a pas voulu aujourd'hui.
Propos recueillis par A.-J.V.
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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 04:46
« Rétablir la confiance... »
Victorin Lurel, tête de liste Tous pour la Guadeloupe
La victoire est belle. Au premier tour ! Je suis heureux d'être le premier à avoir capitalisé sur ma liste autant de suffrages. Maintenant, j'ai trois priorités : installer la nouvelle région, rétablir la confiance, mettre en place un plan d'urgence pour les jeunes. Nous devons travailler pour la Guadeloupe. Il faut mettre de l'eau dans notre rhum, dans notre vin. Il faut travailler pour le pays en toute fraternité. Nous avons gagné mais il n'y a pas de vaincu. Il faut travailler ensemble, sans ressentiment. Je vais prendre une initiative face au mouvement social. Je l'ai dit pendant la campagne, je vais tenir cet engagement comme je tiendrais tous mes engagements. Je l'ai toujours dit : nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions aux problèmes des Guadeloupéens. Je l'ai dit au LKP. Mais, il faut travailler ensemble autrement. Sur mes valeurs. Il faut respecter les valeurs républicaines. La rue, ce n'est pas la solution. Les résultats de ce jour sont un démenti cinglant de leurs méthodes. Travaillons, mettons en place des structures pour mieux travailler, avec les entreprises, avec les salariés, avec les élus.
Propos recueillis par A.-J.V.
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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 04:43
Lurel au premier tour

Une victoire sans discussion de Victorin Lurel, président sortant de la Région, ceci dès le premier tour.
La bonne participation est un échec pour ceux qui prônaient l'abstention.
Les autres candidats sont loin derrière, marquant le pas.

La forte mobilisation a profité au président sortant, Victorin Lurel. Un ras de marée ? Oui et non. Avec plus de 30/41 sièges, pas de discussion, d'autant que les autres candidats vedettes de ce scrutin, Blaise Aldo (5/41) et Eric Jalton (4/41) sont loin derrière. Voire très loins. En tous les cas, une élection confortable pour celui qu'on vouait aux Gémonies ces dernières semaines.
On a tout dit de Victorin Lurel, après l'avoir laissé gouverner la Guadeloupe pendant six ans, sans protester quand il soutenait un Département défaillant, quand il refaisait le réseau routier, construisait des lycées, en faisait rénover d'autres. Quand il soutenait l'économie locale (les structures du tourisme lui doivent de ne pas avoir plus souffert de la conjoncture), on lui trouvait bien des vertus. Et soudain... C'est un dictateur, un homme avec lequel il était impossible de s'entendre... Un sectaire, ont dit ses détracteurs.
C'est pourtant lui que les Guadeloupéens ont choisi pour la Région.
Pourquoi ? Sans doute parce que son bilan n'est pas négatif, loin s'en faut, notamment en matière économique. Sans doute parce qu'il a su tenir tête au LKP au moment de la mobilisation générale, rappelant qu'il fallait respecter le droit. Ceci tout en accordant au LKP que certaines revendications étaient légitimes, le cri de douleur d'une population souhaitant voir changer les choses. Les voir changer, mais non voir la société guadeloupéenne exploser au gré des humeurs des uns ou des autres.
Et puis, il y a eu le référendum sur le changement de statut de la Martinique et de la Guyane. Souhaité par les élus, pas souhaité par les citoyens. Un référendum qui a consacré un statu quo, même si ces deux départements vont être dotés d'une assemblée unique. Une situation qui inquiète les Guadeloupéens. Ils souhaitent des élus circonspects qui ne vont pas réclamer du jour au lendemain un changement de statut en s'appuyant sur le mouvement de la rue... plutôt que sur les urnes.
Depuis la tenue du congrès des élus sur la question statutaire, en juin 2009, Victorin Lurel a dit qu'il souhaitait que la Guadeloupe reste régie par l'article 73 de la constitution. « Un article 73 élargi... » Donc, plus de pouvoirs aux assemblées locales... mais pas de rupture avec Paris. Un discours sans équivoque qui a été entendu.
E puis, Victorin Lurel avait l'appui de Gabrielle Louis-Carabin et d'Ary Chalus, ce qui n'est pas rien puisqu'ils ont apporté la majorité des électeurs de leur commune dans l'escarcelle de leur champion.

Qui a perdu ces élections ?
Qui a perdu ces élections ? Eric Jalton et Blaise Aldo, dans une certaine mesure. Jeanny Marc assurément.
« Je n'ai pas fait le mauvais choix... Je salue la large victoire de la liste de M. Lurel » , a dit Guy Losbard, bien déconfit de la défaite de son champion, Eric Jalton. C'est la défaite de M. Jalton, mais c'est surtout la défaite de ceux qui se sont portés sur lui, non parce qu'il était un candidat crédible — tout candidat est crédible, d'autant plus s'il est maire de la plus grande ville du département et député de la Nation —, mais parce qu'il capitalisait sur sa personne toute la haine (il faut dire les mots) des uns et des autres pour Victorin Lurel.
C'est la défaite de Blaise Aldo parce que celui-ci, quoique flanqué de marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre-mer, n'a pas pu s'imposer pour réunir la droite locale. La droite locale, c'est à dire pas les élus de cette droite locale, mais les électeurs de droite. La plupart de ceux-ci ont préféré voter... Lurel. Pesant plus à leur gré.
Jeanny Marc a perdu... l'occasion de s'abstenir de participer à ces élections régionales où il était acquis, dès le début de la campagne qu'elle n'avait aucune chance, même pas celle de figurer dans le tiercé de tête. Mais, que diable allait-elle faire dans cette galère ? Un temps accrochée à Eric Jalton, parce qu'il avait un discours populaire, qui pouvait plaire, au premier abord (mais qui n'a pas passé le cap de la réflexion), elle s'est éloignée dès qu'elle a vu qui composait la liste de celui-ci. Outre quelques revanchards qui avaient à se plaindre de Victorin Lurel, des communistes et des indépendantistes. C'est résumer un peu mais c'est ainsi que l'a vu Mme Marc. Qui a fait sa liste. Composée de personnes de la société civile, d'inconnus. Et la mayonnaise n'a pas pris. Malgré une campagne d'affichage de la frimousse de la dame partout sur le territoire.
Les autres candidats ? Hormis Cédric Cornet, qui tire son épingle du jeu, ils apparaissent bien anecdotiques.
Reste maintenant à panser les plaies.
André-Jean VIDAL



La surprise Cornet
Cédric Cornet a créé la surprise. Candidat d'une trentaine d'années, connu jusqu'à présent pour son amour des jeux vidéo, c'est le seul qui a cessé toute activité professionnelle pour rédiger son programme, s'investir pleinement depuis un an en vue de ces élections régionales. Il récolte le fruit de cette capitalisation risquée. Cédric Cornet bénéficie sûrement du vote des jeunes, qui se sont reconnus en lui... et des vieilles personnes qui ont vu en lui un petit fils bien sémillant. Deux sièges l'attendent à la Région.
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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 22:10
ECHOS DE CAMPAGNE
Marie-Luce sur le terrain
Ouh, la mauvaise langue (c'est moi !) qui a écrit que si Patrick Gob a remplacé Blaise Aldo au grand débat de RFO (voir notre précédente édition), c'est parce que Marie-Luce Penchard, en seconde position sur la liste, était repartie à Paris pour le conseil des ministres. « Mais non, j'ai une autorisation de ne pas assister aux conseils des ministres le temps de la campagne. Je suis donc en Guadeloupe pour quinze jours. D'ailleurs, mardi soir j'ai conféré à Saint-Claude. Je confère tous les soirs », a dit la dame. Qui a tenu à préciser : « Il y a une tête de liste, c'est Blaise Aldo. Le choix de Patrick Gob pour représenter la tête de liste est un choix unanime. »

Patrick Gob en technicien
Pas mauvais du tout, M. Gob, représentant de la liste conduite par Blaise Aldo. Il a donné quelques chiffres, a dit — mais cela, ils l'ont tous dit — que le bilan de M. Lurel était mauvais, puis il a donné quelques pistes pour le cas où sa liste serait majoritaire. Sauf que la liste Aldo est en troisième position des intentions de vote, selon le sondage de Qualistat...

Eric Jalton mauvais joueur
On sait Eric Jalton volontiers joueur. Il vous incendie par sms interposés et puis il en sourit. Eric Jalton ne serait pas seulement joueur mais plutôt... mauvais joueur. Le sondage de Qualistat ne lui est pas favorable, il le dit bidonné... Bah, en 2004, la réalité des urnes ne reflétait en rien le sondage d'avant-scrutin.

Un micro pour deux
Tout avait bien fonctionné quelques minutes avant le direct, mardi soir, pour le grand débat de RFO. Et puis, patatrac, Jean-Marie Nomertin, puis Jeanny Marc, ont vu leurs micros crachoter. Quasiment inaudibles. Mais, ils sont restés stoïques, voyant bien l'embarras d'Eric Rayapin et Jacky Massicot, journalistes en charge de l'émission. En fin de séquence, Jeanny Marc, souriant malgré son agacement, a lancé : « Nous avnos un micro que nous nous passons avec Jean-marie Nomertin. » Lui aussi riait, jaune !

Président Pinocchio
Alain Lesueur a des références enfantines de la plus belle fraîcheur. Il a ainsi regretté « que la Région soit dirigée par un président Pinocchio ». Or, comme chacun sait, Pinocchio, dont le nez s'allongeait, était... la roi des menteurs !

Le coup du sort...
« Sel jou sò an nou ké chanjé sé lé jou nou ké pwan sò an nou an men », a dit Jean-Marie Nomertin.

Un grand président !
Alain Lesueur a dit « rêver d'une Guadeloupe qui soit comme le Burkina Faso, le pays des hommes intègres ». Il a aussi dit qu'il aspirait « à être le plus grand président de Région que la Guadeloupe ait connue ». Il mesure combien, Alain Lesueur ?..

Buffet garni
Savez-vous pourquoi tous les candidats, sauf Victorin Lurel et Alain Plaisir (Mme Losio n'a pas quitté la salle), se sont levés sitôt le débat terminé, avant que les journalistes aient conclu l'émission ? Parce qu'il y avait un buffet garni à côté... Cependant, Jean-Marie Nomertin a quitté la salle sans aller au buffet, de même que Cédric Cornet et Patrick Gob. Les autres avaient soif. Les sunlights ça chauffe !

Mauricia n'a pas aimé
Mauricia Rangassamy, agricultrice, syndicaliste agricole, fondatrice de Kanasao, qui a toujours milité pour un développement agricole harmonieux, a été un temps conseiller régional. Elle a commenté le grand débat de mardi soir. « J'ai eu honte ! Honte ! Honte pour la Guadeloupe en regardant et en écoutant les candidats. Aucune proposition concrète, rien... »

ECHOS DE CAMPAGNE
Marie-Luce sur le terrain
Ouh, la mauvaise langue (c'est moi !) qui a écrit que si Patrick Gob a remplacé Blaise Aldo au grand débat de RFO (voir notre précédente édition), c'est parce que Marie-Luce Penchard, en seconde position sur la liste, était repartie à Paris pour le conseil des ministres. « Mais non, j'ai une autorisation de ne pas assister aux conseils des ministres le temps de la campagne. Je suis donc en Guadeloupe pour quinze jours. D'ailleurs, mardi soir j'ai conféré à Saint-Claude. Je confère tous les soirs », a dit la dame. Qui a tenu à préciser : « Il y a une tête de liste, c'est Blaise Aldo. Le choix de Patrick Gob pour représenter la tête de liste est un choix unanime. »

Patrick Gob en technicien
Pas mauvais du tout, M. Gob, représentant de la liste conduite par Blaise Aldo. Il a donné quelques chiffres, a dit — mais cela, ils l'ont tous dit — que le bilan de M. Lurel était mauvais, puis il a donné quelques pistes pour le cas où sa liste serait majoritaire. Sauf que la liste Aldo est en troisième position des intentions de vote, selon le sondage de Qualistat...

Eric Jalton mauvais joueur
On sait Eric Jalton volontiers joueur. Il vous incendie par sms interposés et puis il en sourit. Eric Jalton ne serait pas seulement joueur mais plutôt... mauvais joueur. Le sondage de Qualistat ne lui est pas favorable, il le dit bidonné... Bah, en 2004, la réalité des urnes ne reflétait en rien le sondage d'avant-scrutin.

Un micro pour deux
Tout avait bien fonctionné quelques minutes avant le direct, mardi soir, pour le grand débat de RFO. Et puis, patatrac, Jean-Marie Nomertin, puis Jeanny Marc, ont vu leurs micros crachoter. Quasiment inaudibles. Mais, ils sont restés stoïques, voyant bien l'embarras d'Eric Rayapin et Jacky Massicot, journalistes en charge de l'émission. En fin de séquence, Jeanny Marc, souriant malgré son agacement, a lancé : « Nous avnos un micro que nous nous passons avec Jean-marie Nomertin. » Lui aussi riait, jaune !

Président Pinocchio
Alain Lesueur a des références enfantines de la plus belle fraîcheur. Il a ainsi regretté « que la Région soit dirigée par un président Pinocchio ». Or, comme chacun sait, Pinocchio, dont le nez s'allongeait, était... la roi des menteurs !

Le coup du sort...
« Sel jou sò an nou ké chanjé sé lé jou nou ké pwan sò an nou an men », a dit Jean-Marie Nomertin.

Un grand président !
Alain Lesueur a dit « rêver d'une Guadeloupe qui soit comme le Burkina Faso, le pays des hommes intègres ». Il a aussi dit qu'il aspirait « à être le plus grand président de Région que la Guadeloupe ait connue ». Il mesure combien, Alain Lesueur ?..

Buffet garni
Savez-vous pourquoi tous les candidats, sauf Victorin Lurel et Alain Plaisir (Mme Losio n'a pas quitté la salle), se sont levés sitôt le débat terminé, avant que les journalistes aient conclu l'émission ? Parce qu'il y avait un buffet garni à côté... Cependant, Jean-Marie Nomertin a quitté la salle sans aller au buffet, de même que Cédric Cornet et Patrick Gob. Les autres avaient soif. Les sunlights ça chauffe !

Mauricia n'a pas aimé
Mauricia Rangassamy, agricultrice, syndicaliste agricole, fondatrice de Kanasao, qui a toujours milité pour un développement agricole harmonieux, a été un temps conseiller régional. Elle a commenté le grand débat de mardi soir. « J'ai eu honte ! Honte ! Honte pour la Guadeloupe en regardant et en écoutant les candidats. Aucune proposition concrète, rien... »

Une région monodépartementale
Aux origines de l'idée de région monodépartementale en Guadeloupe, de Jack Cailhachon, chez Nestor Editions, vient de paraître. Intéressant petit ouvrage, il recense les textes essentiels du débat, ajoute en annexe les articles fondamentaux pour comprendre celui-ci. En fin de volume, la liste des parlementaires, des maires, des conseillers généraux, régionaux, le nombre d'électeurs inscrits par commune, le détail des neuf listes candidates aux régionales 2010. Un ouvrage de référence.
André-Jean VIDAL
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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 19:23
Régionale : 43% des sondés donnent Victorin Lurel vainqueur
Un sondage consacré aux élections régionales a été réalisé, entre le 2 et le 8 mars, par Qualistat, pour RFO Guadeloupe.
Les pronostics des 522 Guadeloupéens (âgés de 18 ans et plus) interrogés par téléphone donnent Victorin Lurel vainqueur de ce combat électoral.
En terme de notoriété des candidats, Victorin Lurel arrive en tête avec 98% contre 46% à Cédric Cornet.
51% des sondés se disent intéressés par le scrutin régional (les plus intéressés sont ceux des deuxième et troisième circonscriptions).
Pour qui voteraient-ils ? 49% pour Victorin Lurel, 18% pour Eric Jalton, 17% pour Blaise Aldo, 6% pour Jeanny Marc. Les autres listes se partagent les 9% restant (Octavie Losio 3%, Cédric Cornet et Alain Plaisir 2%, Jean-Marie Nomertin et Alain lesueur 1%).
72% des sondés sont sûrs de leur choix (En votant Eric Jalton, 68% sont sûrs de leur choix, 75% pour Victorin Lurel, 84% pour Blaise Aldo, 85% pour Jeanny Marc).
De qui souhaitent-ils voir la victoire ? 35% souhaitent la victoire de Victorin Lurel, 9% celle de Blaise Aldo, 8% celle d'Eric Jalton, 8% d'aucune de celles-ci.
Qui remportera l'élection ? 43% pensent que ce sera Victorin Lurel, 12% Eric Jalton, 10% Blaise Aldo, 3% Jeanny Marc. Les autres listes se partagent le 1% restant.
André-Jean VIDAL
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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 13:16

Plus de deux heures de débats au WTC pour les candidats aux régionales, en direct sur RFO.
Deux absents de marque : MM. Jalton et Aldo, remplacés par des colistiers.
Des candidats qui ont anonné leurs slogans de campagne, aligné des chiffres, sans rien proposer de concret.

Près d'une demi-heure de retard sur le programme, hier soir. Pour patienter, un court-métrage sur le perroquet à bosse... qui nous permet d'assister, selon le commentateur des images, à « un vrai cirque ambulant ». Vient un second (excellent !) sur le pitt à coq Belair, de Morne-à-l'Eau, dont la propriétaire, Dolorès Belair-Tailleur, qui apparaît une bonne quinzaine de fois à l'écran, est... septième sur la liste Pour une nouvelle Guadeloupe, conduite par Jeanny Marc-Mathiasin ! Hum !.. Bon choix.
Le débat est conduit par Eric Rayapin et Jacky Massicot (costume bleu, cravate stricte, très sérieux, placés derrière deux pupitres. Le CWTC a été choisi parce qu'il faut pouvoir accueillir outre les deux journalsites, les caméramen, la régie, et les neuf candidats.
Surprise ? Oui et non. Manquent à l'appel — ce qui expliquait sans doute le retard, outre des problèmes techniques — deux pointures.
Tout d'abord Blaise Aldo, remplacé par Patrick Gob, treizième sur la liste. Il eut été difficile de se faire remplacer par Marie-Luce Penchard (il y a conseil des ministres ce mercredi et cela eut accrédité la thèse d'un Blaise Aldo masque de MLP).
Ensuite, Eric Jalton, que remplace Evita Chevry, deuxième de liste. Surprenant.
L'ordre du soir débute par un portrait — décalé — de chaque tête de liste, par Pierre Francillonne. Ecran noir, rires nerveux des journalistes.
Le sujet est bien mené, les candidats têtes de liste défilant sous forme de photos expressives. En fond musical, entre autres, le fameux « La Gwadloup sé tannou... » Marrant !
Ensuite ? « Aucune sincérité dans les propos des politiciens; Je ne pense même pas voter... », « Tout sib-la sé pwésidan sortan... », « Je suis les débats, mais il n'y a pas beaucoup de solutions d'avenir », « Ce sont des disputes d'hommes qui veulent prendre le pouvoir », « On ne connaît pas leurs programmes », commentent les Guadeloupéens d'un micro-trottoir qui vient ponctuer la soirée.

Haro sur le sortant !
Le débat. Chacun des candidat va, tout au long de la soirée, camper sur ses positions. Une sévère détestation de l'équipe sortante. Pas une seule proposition menée de bout en bout. « La Région aurait du... », « La Région n'a pas fait... »
L'heure du bilan. Haro sur Victorin Lurel. Le premier coup est porté par Jean-Marie Nomertin. Il accuse Victorin Lurel d'avoir dilapidé l'argent de la Région, sans avoir contribué à résorber le chômage. « Si les choses allaient bien dans ce pays, je ne serai pas là... », lance Mme Marc. Elle poursuit : « Plus de cent mille personnes sont descendues dans la rue en 2009. C'est un signe ! » Patrick Gob : « L'exécutif régional a échoué. Le chômage a augmenté, les entreprises ont fermé... » Alain Plaisir fait part de son émotion. « Je mène le combat des emplois, du pouvoir d'achat. Le bilan des trente dernières années n'est pas bon. II faut une alternative. Nous sommes là pour ça. » Evita Chevry : « Eric Jalton est le seul, qui, l'an dernier, s'est élevé contre le préfet. Ce fut un geste fort... » Victorin Lurel ? « Il a fait tout ce qu'il reprochait à son précédesseur en 2004. » Victorin Lurel, ainsi interpellé, est invité à répondre : « la Région est responsable de tout. Si la lune n'est pas descendue sur terre... J'assume avec fierté notre slogan de 2004, La Guadeloupe pour tous. La Région, avant nous, c'était le clientélisme, une coterie propriétaire du pays... Ça a été un formidable élan populaire. Pour la fin du règne de la corruption. Il y a des plaintes au pénal !.. Je suis fier de la manière dont nous avons mené la Région depuis 2004. »
Cédric Cornet : « Nous ne sommes pas là pour tirer sur l'ambulance... » Il en appelle à « prendre ses responsabilités de Guadeloupéens. » Rien que de classique à ce stade des débats. « la Guadeloupe est en situation d'extrême fragilité... », dit Alain Lesueur, qui veut mettre « quarante années de management du service public au profit des Guadeloupéens. » Il aligne les millions d'euros qui auraient été mal utilisés depuis six ans. Octavie Losio : « Ce président a accumulé les rapports, les mètres cubes de dossiers, mais n'a pas mené beaucoup d'actions concrètes. Il a simplement changé ceux qui ont bénéficié... »

Cacophonie
Victorin Lurel est prié de s'expliquer sur son bilan économique. Il aligne les chiffres, dit qu'il a pu résorber le chômage mais qu'il y a eu en 2008 crise mondiale, puis crise locale en 2009. « Si nous n'étions pas là avec les commandes publiques, les subventions nombreuses aux entreprises, un dispositif innovant, celui des emplois-tremplins, tout aurait été plus difficile. » Il donne des exemples.
Jean-Marie Nomertin revient sur la mobilisation de 2009. Sur fond de crachottis liés à un micro mal réglé. Et Jean-Marie parle, parle... On entend à peine le ténor. Il tentera plusieurs fois de s'exprimer, avec le même problème technique. Génant.
Evita Chevry, en bonne avocate, fait du dilatoire, expliquant qu'on lui coupe la parole... alors qu'elle n'a pas parlé. Et puis, c'est l'attaque en règle, pour dire comment elle n'aime pas le ton, l'allure de Victorin Lurel. « Vous faites de l'autosatisfaction alors qu'il y a des gens qui se nourrissent dans les poubelles... »
« Le technicien a dévoré l'homme politique. Il y a une réalité, vous sortez des chiffres... », conclut-elle.
Jeanny Marc : « A sa place j'aurais professionnalisé les filières culturelles, continué la restructuration dans les filières agricoles. Il faut mettre en place un marché d'intérêt régional pour mieux prendre en compte les filières... »
Patrick Gob, avec de grands gestes : « Il faut décliner le bilan plutôt que de dire qu'il est bon ! »
« Nous sommes enferrés dans un débat qui n'avance pas. Quel programme mettez-vous en œuvre les uns et les autres ! », lance Jacky Massicot qui a compris que la moitié du temps est passée sur les deux premières questions d'un débat qui doit en comprendre cinq.
Victorin Lurel est prié de s'expliquer. Cris, hurlements dans la foule des candidats. « Concentrez-vous pour parler tout à l'heure ! », les coupe Eric Rayapin.
« La situation est grave », « Chaque fois qu'on parle, on nous coupe la parole ! » Cacophonie.
« C'est un débat, ce n'est pas un combat ! », résume M. Lurel.
Alain Plaisir : « Le constat est facile. Il faut lire les statistiques de l'INSEE... » Il critique les différents systèmes mis en place pour tenter de développer la Guadeloupe. Loi Pons, Loi Girardin « qui n'ont enrichi que ceux qui avaient de l'argent ! » Il prône le développement de l'élevage, une grande politique de la mer.
Brouhaha de nouveau.
« Si nous sommes dans une cour d'école, je ne reste pas », menace Jean-Marie Nomertin. Le micro fonctionne bien cette fois. Il se ligue en procureur, attaquant, attaquant encore. Le ton monte.
Cédric Cornet la joue écolo : « Il faut recycler nos déchets. »
Alain Lesueur demande une augmentation de 15% des minimas sociaux... de grands travaux pour relancer l'emploi, la construction de collèges, etc. L'Etat et les collectivités locales vont être mises à contribution pour « remettre la Guadeloupe sur les rails. »
Et le débat se poursuit... Languissant. Des chiffres, des slogans... L'électeur potentiel s'y est-il retrouvé ? Réponse dimanche.




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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 23:11
Karam (UMP): 100% des promesses de Huchon (PS) aux ultramarins non tenues

Patrick Karam, numéro deux sur la liste UMP aux régionales à Paris, a accusé samedi Jean-Paul Huchon (PS), président sortant et candidat, de n'avoir tenu aucune de ses promesses faites en 2004 aux originaires de l'outre-mer habitant l'Ile-de-France.
"80% des promesses aux Franciliens et 100% des promesses aux ultramarins n'ont pas été tenues", écrit M. Karam, originaire de Guadeloupe, dans un communiqué en réponse à de vives attaques de M. Huchon la veille.
Le candidat UMP a cité parmi ces promesses des précédentes régionales "la maison francilienne de l'outre-mer, ou l'aide pour le transport aérien".
Délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'outre-mer, M. Karam a fait état d'un "proverbe bien connu dans la communauté antillaise: à un menteur, on dit +ne fais pas ton Huchon!+".
Patrick Karam "met au défi Jean-Paul Huchon d'avoir le courage de débattre avec lui en face en face sur les problèmes de fond après l'avoir lâchement attaqué". Il "espère que M. Huchon ne fuira pas ce débat nécessaire pour les Franciliens".
Vendredi, M. Huchon (PS) avait assuré que le "calamiteux" bilan de Nicolas Sarkozy pour l'outre-mer était marqué par "une politique néo-coloniale qui tait son nom" et avait ciblé particulièrement M. Karam.
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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 23:10
23 adoptés haïtiens en mauvaise santé bientôt évacués vers la Guadeloupe

Vingt-trois enfants haïtiens adoptés par des familles françaises vont être prochainement évacués vers la Guadeloupe pour y recevoir des soins appropriés, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.
"Vingt-trois enfants en mauvais état physique vont être envoyés en Guadeloupe d'ici une semaine", a dit le ministre lors d'une conférence de presse. "Leur vie n'est pas en danger mais ils ont besoin d'un traitement", a-t-il ajouté, précisant qu'ils avaient entre 9 mois et 8 ans et qu'ils souffraient de dénutrition, de dermatose ou d'affections pulmonaires.
Cette décision d'évacuation a été prise sur l'avis d'une mission française de pédopsychiatres et psychologues actuellement sur place, comprenant une représentante des parents adoptifs français.
"Tout le monde est d'accord pour faire cette évacuation", a fait valoir Bernard Kouchner à qui ces familles ont reproché de ne pas accélérer la sortie des enfants adoptés de Haïti, victime en janvier d'un séisme meurtrier.
Un vif débat oppose associations de parents souhaitant cette accélération du processus d'adoption et spécialistes de l'enfance mettant en garde contre des traumatismes supplémentaires.
A ce jour, "372 enfants adoptés ont été évacués de Haïti", a rappelé Bernard Kouchner. 117 enfants adoptés, ayant une autorisation de quitter le territoire, sont toujours en Haïti, dont les 23 en mauvaise santé. "Les autres suivront très vite", a promis le ministre, en soulignant qu'il n'est pas possible de les regrouper en Haïti, pas plus que d'y envoyer les familles adoptantes.
Il a estimé que des retrouvailles de ces parents en Guadeloupe, lors d'un transit des enfants, étaient ce qu'il y avait de mieux si ces familles avaient la possibilité de s'y rendre.
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