Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 15:48

Marie-Luce Penchard, Ministre chargée de l’Outre-Mer, a reçu le Président de l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) pour évoquer les suites à donner au rapport remis au Gouvernement sur ce secteur Outre-mer.

Faisant suite à une saisine du 22 avril 2009, l’ARCEP a rendu un rapport sur le secteur des communications électroniques outre-mer. Après l’avoir examiné avec ses équipes, Marie-Luce Penchard a reçu Monsieur Jean-Ludovic Silicani, président de l’ARCEP, pour examiner avec lui les actions qui peuvent être engagées dans ce domaine.

Le constat fait par l’ARCEP est que la situation dans la téléphonie, fixe ou mobile, est globalement satisfaisante et comparable à celle de la métropole. En revanche, sur l’internet haut débit, le rapport souligne le prix plus élevé et la qualité moindre de ces services outre-mer par rapport à la métropole.  « Il existe certaines différences objectives avec la métropole, liées à l’éloignement et à la petite taille des marchés. Pour autant, cela ne doit pas conduire les autorités publiques à se désengager du problème, bien au contraire. Le rapport souligne que les délégations de service public mises en place par les Conseils régionaux des DOM n’ont pas encore produits beaucoup d’effet. Il a manqué au démarrage une supervision plus étroite du délégataire et des offres qu’il proposait. Il y a urgence à rectifier le tir, le gouvernement et l’ARCEP sont pleinement disposés à accompagner les collectivités territoriales dans cet effort » a expliqué Marie-Luce Penchard.

Le Président de l’ARCEP, Jean-Ludovic Silicani, a indiqué à la Ministre de l’Outre-mer que d’autres pistes mériteraient d’être explorées qui permettent également d’associer les acteurs privés. Marie-Luce Penchard a précisé que l’important était de s’assurer que l’argent public était bien conditionné à des contreparties réelles des opérateurs qui en bénéficient. Ces derniers doivent ouvrir leurs infrastructures à tous les acteurs et offrir des tarifs plus bas pour les consommateurs et les PME.

« C’est dans cet esprit que la défiscalisation ou le grand emprunt ont vocation, comme l’a souligné le Président de la République à La Réunion, à porter des projets numériques outre-mer pour améliorer le débit et faire baisser les prix. J’ai demandé au Président de l’ARCEP de nous aider dans l’identification des projets à faire financer par le grand emprunt, en reprenant notamment l’idée de mutualiser les achats des câbles sous-marins. L’appui technique de l’ARCEP nous sera également précieux pour l’examen des conditions de raccordement de Mayotte, qui doit se faire dès l’année prochaine. » a indiqué la Ministre chargée de l’Outre-mer.

Ces projets d’investissements comportent des enjeux stratégiques majeurs, mais qui n’auront d’effets qu’à moyen terme. C’est pourquoi il me paraît essentiel d’étendre aux abonnements internet les offres de tarifs sociaux qui existent pour la téléphonie fixe ; en effet, internet est devenu de nos jours un produit de base auquel tout le monde doit pouvoir avoir accès à un tarif raisonnable. C’est essentiel pour pouvoir effectuer des démarches administratives ou rechercher un emploi. Je vais sensibiliser Christian Estrosi, Ministre chargé de l’industrie, pour que les enjeux spécifiques de l’outre-mer soient bien pris en compte dans cette réforme, je suis certaine qu’il y sera réceptif. » a-t-elle ajouté.

« Dans cet exercice, je pense qu’il est aussi très important de bien impliquer les parlementaires, les élus locaux et l’ensemble des opérateurs. C’est pourquoi, en lien étroit avec Nathalie Kosciusko-Morizet, la Secrétaire d’Etat chargée de la prospective et du développement de l’économie numérique, j’ai demandé au Sénateur Jean-Paul Virapoullé de constituer un groupe de travail, qui, avec d’autres parlementaires, s’attachera à la mise en œuvre opérationnelle de ces recommandations » a conclu la Ministre chargée de l’Outre-mer.


Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:46
Tous contre Penchard à droite, contre Lurel à gauche

La préparation des régionales est en Guadeloupe l'occasion d'une complexe redistribution des cartes résumable en deux formules: "tous contre Penchard" à droite, "tous contre Lurel" à gauche.
Les premières divisions sont apparues à droite. Voulant contrer la volonté de la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard d'être en position éligible sur la liste UMP, les dirigeants de sa fédération locale avaient désigné leur propre tête de liste.
Ils ont été exclus depuis lors. Laurent Bernier, maire de Saint-François et suppléant de la députée UMP Gabrielle Louis-Carabin, a décidé de maintenir sa liste dissidente, malgré la désignation par les instances nationales d'un "chargé de mission", Blaise Aldo, maire de la commune voisine de Sainte-Anne.
Ce dernier devrait finalement conduire la liste UMP sur laquelle figurera Mme Penchard, qui souhaite siéger à la Région dans la perspective des prochaines législatives.
Ancien eurodéputé RPR, M. Aldo a longtemps encouru la disgrâce de la mère de Mme Penchard, Lucette Michaux-Chevry, ex-ministre et sénatrice UMP, qui régna jadis sans partage sur la droite guadeloupéenne.
Il bénéficie aujourd'hui de son soutien et a obtenu le ralliement du sénateur (RDSE) Daniel Marsin, membre de la Gauche moderne, ex-député app. PS.
Situation aussi complexe à gauche: le député PS Eric Jalton, qui, depuis la crise de 2009 et ses 44 jours de grève initiée par le LKP, affiche sa proximité avec le mouvement social, a entrepris de constituer sa liste. Il s'est allié avec le PC guadeloupéen et l'organisation indépendantiste UPLG, membres du LKP, ainsi qu'avec les divers gauche de Guadeloupe unie, anciens socialistes dissidents.
Elu député (NI) en 2002 avec le soutien de Mme Michaux-Chevry, M. Jalton avait ensuite rejoint le PS.
Devenu en 2008 maire des Abymes, ville la plus peuplée du département, M. Jalton ne cache pas son inimitié pour Victorin Lurel, député et président PS sortant de la région.
Il a perdu, depuis l'annonce de sa dissidence, le soutien d'adjoints, de conseillers régionaux et de la plupart des conseillers généraux élus dans sa ville, ralliés à M. Lurel.
Après l'annonce du ralliement de Guadeloupe unie, dont elle est membre, à M. Jalton, la député app. PS Jeannie Marc a pris ses distances et annoncé la constitution de sa propre liste "avec des membres de la société civile".
Elu en 2004, face à Mme Michaux-Chevry, avec une liste d'union de la gauche, "La Guadeloupe pour tous" (58,37 % des suffrages exprimés, M. Lurel a entrepris de constituer "Tous pour la Guadeloupe", liste de large ouverture.
Les sociaux-démocrates (ex-PC) du PPDG demeurent ses seuls alliés de 2004 mais il a rallié Les Verts (2,89 % en 2004) et leur leader local, Harry Durimel, candidat malheureux aux européennes.
D'où une scission au sein des Verts, dont des dirigeants ont rejoint M. Jalton.
Longtemps courtisée par la droite locale, comme par Mme Penchard qui connaît son poids électoral, la députée UMP Gabrielle Louis-Carabin a annoncé son soutien au socialiste Lurel au nom de "la stabilité dont la Guadeloupe a besoin" et d'un nécessaire "front républicain".
En délicatesse avec l'UMP depuis l'entrée de Mme Penchard au gouvernement, Mme Carabin, qui fut présidente de sa Fédération locale, avait appelé à voter Durimel aux européennes.
Parallèlement, les dirigeants des mouvances trotskistes proches de LO et du NPA, Jean-Marie Nomertin et Alain Plaisir, dirigeants syndicalistes et membres du LKP, ont annoncé qu'ils conduiront chacun une liste.
Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:44


Le budget 2010 de l’UAG en hausse


L’année 2009 a été marquée par une nouvelle augmentation importante des budgets des universités.

L’Université des Antilles et de la Guyane voit son budget augmenté de 1 124 939 € en 2010, soit + 8,5 %.
Ce qui représente une augmentation globale, à périmètre égal, de 2 780 421 € depuis 2007, soit + 24 %.
.
Ces moyens tiennent compte de l’activité et de la performance de l’Université. Ils comprennent également des crédits supplémentaires au titre du plan « Réussir en Licence », le financement de l’équivalence Travaux Pratiques-Travaux Dirigés et les moyens liés au rééquilibrage entre toutes les universités.

Au-delà de cette dotation de base, d’autres moyens seront attribués à l’université pour notamment le « Chantier Carrières » qui permettra de revaloriser les rémunérations des personnels universitaires.
Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:43

Le Rectorat de Guadeloupe, en collaboration avec son réseau des écoles associées à l'UNESCO, et les Editions JASOR, organisent une conférence débat sur le thème : "APPRENDRE À CONNAÎTRE LES SOCIETES POST-ESCLAVAGISTES : POUR QUOI FAIRE ?", le jeudi 4 février 2010 à 18 heures à la médiathèque du Lamentin.

Le Président de la section guadeloupéenne de la Ligue des Droits de l’Homme interviendra sur les formes nouvelles de l’exclusion.

OBJECTIFS ET INSCRIPTION DANS LE PROJET ACADEMIQUE :
Renforcer la connaissance du patrimoine local ;
Favoriser les échanges internationaux
Renforcer la coopération régionale
S’inscrire dans le prolongement du séminaire « Enseigner la traite et l’esclavage aux Antilles » du 24 avril 2006.
DIMENSION UNESCO :
Le projet s’inscrit dans deux textes fondateurs de l’humanité :
La déclaration des Droits de l’Homme ;
La déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle.
Il s’appuie sur deux productions de l’UNESCO :
Documents actes et rapports pour l’éducation, quel enseignement de la traite négrière, de l’esclavage et des abolitions ? Séminaire du Réseau national des écoles associées à l’UNESCO, Commission nationale française pour l’UNESCO, Scérén, CRDP de Créteil, 2008 ;
Ecoles associées de l’UNESCO, Premier recueil de bonnes pratiques pour une éducation de qualité, Ecoles associées de l’UNESCO, UNESCO 2008 ; Voir le projet d’une école associée en Haïti : « De la route de l’esclave au parcours du brave » : les élèves du réSEAU haïtien s’engagent dans un Rallye jeunesse national, pp :  40-42
PUBLIC : tout public
PARTENAIRES : DAREIC (Délégation Académique aux relations Européennes, Internationales et à la Coopération - Correspondante académique du réseau des écoles associées à l’UNESCO), les écoles membres du réseau des écoles associées à l’UNESCO ; DAAC (Délégation académique à l’Education artistique et à l’action culturelle) ; Editions JASOR ; Mairie du Lamentin.

PROGRAMME

PRESENTATION DE LA MANIFESTATION PAR :

Paulette Durizot JNO-BAPTISTE, Anthropologue de l’éducation, correspondante académique du réseau des écoles associées à l’UNESCO allant de la maternelle aux Instituts de formation des maîtres : les travaux de l’UNESCO et d’une école haïtienne membre du  réseau des écoles associées à l’UNESCO sur l’esclavage. (5mn)

Régine JASOR, Directrice des Editions JASOR : présentation d’un ouvrage sur l’esclavage, ouvrage recommandé dans la sélection des livres de jeunesse du Ministère dans une production de la DESCO du 05 mai 2006 relatif à l’éducation à la citoyenneté – Mémoire de l’esclavage et des abolitions de la traite négrière – L’esclavage dans les programmes scolaires. L’ouvrage, Grand mère, ça commence où la Route de l'esclave ?, est  réalisé par la sociologue, Dany Bébel Gisler, chercheur au CNRS, mise à la disposition de l'UNESCO depuis 1996, responsable du projet La Route de l'esclave. A l’initiative et à la coordination du colloque La route de l’esclave. (5mn)

Nicole Brissac : spécialiste de la littérature de jeunesse ; présentation et intérêt de l’ouvrage au plan littéraire et documentaire. (5mn)

Claude Rivier, Délégué académique à l’Education artistique et à l’action culturelle (DAAC) : présentation de l’importance du projet dans l’ouverture citoyenne et des concours de plaidoirie et de création artistique sur les thèmes des Droits de l’Homme (2nd degré) et de l’enfant (1er degré). (5mn)


CONFERENCIERS

Josette Fallope,  historienne : « Apprendre à être dans la société guadeloupéenne de la période post-esclavagiste à la départementalisation ». 10mn

Georges Combé, professeur de philosophie à l’IUFM : « Apprendre à être dans la société post-esclavagiste guadeloupéenne depuis la départementalisation » : (10 mn)

Raymond Boutin, historien : « Apprendre à vivre ensemble dans la société guadeloupéenne » : (10 mn)

DEBAT

Modérateur : P. Durizot Jno-Baptiste, correspondante académique du réseau des écoles associées à l’UNESCO

VENTE DES OUVRAGES PAR LA LIBRAIRIE JASOR

de Dany Bébel Gisler et Raymond Boutin sur le « vivre ensemble »


Thé fraîcheur offert par une école UNESCO aux intervenants

Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:42
TRIBUNE LIBRE
HOMMAGE À PIERRE VERNET, PIONNIER DE LA FRANCO-CRÉOLOPHONIE HAÏTIENNE
Robert Berrouët-Oriol

Montréal, le 28 janvier 2010

(NDLR : l'auteur est linguiste-terminologue et poète. Dernières publications : « En haute rumeur des siècles », poésie, 2009, éd. Triptyque; « Poème du décours », poésie, 2010, éd. Triptyque.)


À l'aune des mauvaises nouvelles qui mugissent d'Haïti depuis le tremblement de terre du 12 janvier, j'ai eu, avec stupeur, la confirmation du décès de mon ami Pierre Vernet, linguiste, doyen de la Faculté de linguistique appliquée où j'ai enseigné durant sept ans. L'information soutenait qu'il aurait péri en même temps que 300 étudiants et plusieurs enseignants présents dans l'institution... L'espace d'un cillement disparaissait un intellectuel de grand cru, qui avait, avec le concours de l'AUPELF (Association des universités partiellement ou entièrement de langue française) et l'aide obstinée de Jean-Claude Castelain, d'abord fondé dans les années 1970 le Centre de linguistique appliquée de Port-au-Prince. Cette institution, inédite dans le paysage éducatif haïtien, deviendra quelques années plus tard la Faculté de linguistique de l'Université d'État d'Haïti.

Docteur en linguistique de la Sorbonne, Pierre Vernet, durant les années 1990, a soutenu avec l'intelligence du coeur les premiers accords de coopération terminolinguistiques entre le Québec et Haiti . Ces accords ont été conceptualisés par Robert Fournier et moi : à l'époque, j'avais la responsabilité, à l'Office de la langue française, du vaste dossier des écoles de traduction du Québec et du Canada. Il s'agissait alors, pour le gouvernement du Québec, de permettre à nos étudiants en traduction/terminologie, au Québec et également dans plusieurs universités du Canada, d'accéder durant leur formation au riche contenu de la Banque de terminologie de l'Office de la langue française. Grâce aux accords de coopération entre le Québec et Haïti, plusieurs étudiants haïtiens ont effectué des stages de formation au Québec; un début de transfert de connaissances a vu le jour, et Haïti a pu être admise au RINT (Réseau international de néologie et de terminologie). On retiendra, pour la bonne intelligence des efforts alors consentis, que le Québec confirmait une fois de plus son statut avant-gardiste dans les domaines de l'ingénierie linguistique, de l'aménagement linguistique, de la terminologie et de la coopération linguistique.

Visionnaire engagé, Pierre Vernet est à l'origine de la publication des premiers lexiques spécialisés, français-créole, publiés en Haiti par son institution. Il fût, avec les éminents linguistes Yves Dejean et Pradel Pompilus, un pionnier de l'enseignement du créole et en créole au niveau universitaire. Il a favorisé l'enseignement de la littérature haitienne au plus près des corpus disponibles et sous l'angle incontournable de la phénoménologie des pratiques textuelles. Ces dernières années, il s'est beaucoup investi dans la réflexion sur l'aménagement linguistique dans l'espace franco-créolophone haïtien. À ce chapitre, on l'a vu défendre du bec et des ongles le projet d'une francophonie haitienne moderne, dynamique, ouverte au plurilinguisme et aux technologies de l'information et de la communication à l'ère d'Internet. Sa grande blessure aura été sans doute de n'avoir pas pu convaincre les autorités constitutionnelles de son pays, avant sa mort, de conduire une véritable politique linguistique ayant pour charpente l'alphabétisation de la population haitienne et l'introduction du créole --aux côtés d'un enseignement mieux adapté du français-- comme langue d'enseignement à tous les niveaux de la transmission des savoirs, du primaire à l'université en passant par les écoles techniques et professionnelles.  Profondément instruit de l'exemplaire aménagement linguistique du Québec induit par la Loi 101, Pierre Vernet rêvait, têtu et généreux, d'un Office des deux langues haïtiennes –le français et le créole--,   dont la mission ciblerait l'alphabétisation, la généralisation de vocabulaires et lexiques bilingues adaptés aux besoins linguistiques de l'enseignement, dans le droit fil d'une créolistique renouvelée et moderne.

Avec la disparition de Pierre Vernet, sous les décombres de la Faculté de linguistique de l'Université d'État d'Haïti, c'est une inestimable mémoire, un patrimoine linguistique précieux qui disparaît. Certes nous le pleurons, et avec lui des milliers d'étudiants et d'enseignants, des milliers d'élèves ensevelis sous les pierres encore chaudes de la stupeur et du deuil... Mortifère, le paradoxe nous prive de parole : les linguistes, hommes des sciences du langage, sauront-ils nommer la grande blessure du 12 janvier 2010, cette blessure sans préjugés qui enferre et entombe et les corps et l'intelligence ? À l'assèchement prochain de nos larmes, le meilleur hommage que l'on rendra à Pierre Vernet consistera, sans doute, à poursuivre et moderniser son oeuvre. Car reconstruire un pays c'est d'abord reconstruire sa parole et ses rêves... Les Québécois d'origine haïtienne y mettront, j'en ai le sentiment, la meilleure part d'eux-mêmes.

J'ai souvenance de Pierre Vernet accompagné de son épouse, certain dimanche après-midi, chez moi à Fermathe en banlieue de Port-au-Prince, où il venait déguster mes concoctions hasardeuses de thé antillais au prétexte, encore une fois, de discuter lexicologie et terminographie... À tout coup, il avait en mains un poème de Magloire St-Aude qu'il tenait à lire à haute voix et, dans sa besace, il portait de discrets petits jets de prose poétique qu'il rêvait, un jour, de publier, comme son lexique du maïs...



Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:41
motduparrain.jpg
Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:37
Où se place le séisme d’Haïti (12 janvier 2010) parmi les séismes meurtriers ?
 
 
La cellule médico-psychologique de Guadeloupe a souhaité que le BRGM lui fournisse une liste non exhaustive des séismes meurtriers des XXème et XXIième siècles (demande en date 21/01/2010), certains ayant eu un fort impact médiatique récemment. Leur objectif est de placer le séisme d’Haïti parmi ces catastrophes afin d’adapter le soutien psychologique. 
En date du 28 janvier 2010, le bilan officiel cite pour ce séisme 175 000 morts, cependant les autorités haïtiennes s’attendent à un bilan final de 250 000 à 300 000 morts.
 
Afin de dresser cette liste non exhaustive, quelques critères de sélection ont du être établis. Ce sont principalement les séismes des 30 dernières années qui vont nous intéresser. Parmi ceux-ci, ne vont figurer que les plus meurtriers (plus de 10 000 morts) ou ceux qui malgré des effets moindres ont eu un fort impact médiatique ou scientifique. Sur la dernière décennie, on retiendra en plus les séismes meurtriers qui ont lieu dans la Caraïbe et en Europe, même s’ils ont fait moins de 10000 morts.
Quelques évènements datant d’avant 1980 seront aussi retenus selon une sélection arbitraire, soit parce qu’ils correspondent aux plus puissants enregistrés, soit aux plus meurtriers, soit parce qu’ils ont eu des effets particuliers (tsunami, mouvements de terrain, …).
 
Les sources consultées sont multiples (sites internet, articles parus dans des journaux, articles scientifiques, …). Les chiffres indiquant le nombre de victimes restent des estimations, légèrement variables selon la source utilisée (figurent dans le tableau, ceux qui sont le plus souvent cités).

Si l’on considère le nombre de morts causé directement par le séisme et non pas par des effets induits (tsunami, mouvements de terrain, …), le séisme d’Haïti serait le plus meurtrier depuis 1900, si on prend en compte les prévisions actuelles (entre 250 000 et 300 000 morts).
Le séisme connu pour être le plus meurtrier de l’histoire a eu lieu en Chine (séisme de Shaanxi) le 23 janvier 1556 en ayant causé la mort de 830 000 personnes. Sa magnitude a été estimée à 8 (Taylor et Francis, 1986)*.
On pourra remarquer que ce ne sont pas les séismes de magnitudes les plus importantes qui font le plus de victimes. Outre la magnitude, la profondeur du séisme est un paramètre déterminant (qui n’apparaît pas dans le tableau) pour expliquer les effets destructeurs d’un séisme (par exemple, l’épicentre du séisme de Bam était situé à 3 km sous la ville). Certains sols (de part leur nature ou de leur topographie) peuvent amplifier l’amplitude des ondes générant ce que l’on nomme des effets de site. Les effets induits (déclenchés par le séisme:
mouvements de terrain, liquéfaction, tsunami, …) et la vulnérabilité (fragilité) du milieu construit sont autant de paramètres qui peuvent aussi aggraver l’action d’un séisme. 
Pour information, sont données en complément, la liste des 15 séismes les plus puissants ainsi que le nombre de séismes annuels en fonction de la magnitude.
 
*Taylor & Francis (1986). International Association of Engineering Geology International Congress, Proceedings of the 5th International Congress of the International Association of Engineering Geology, 2831 p.
(ISBN 9061916631), p. 2095.

Séismes les plus puissants enregistrés (pour indication)
Chili, 1960 ----------------- magnitude 9.5
Sumatra, 2004 ------------- mag 9.3
Alaska, 1964 --------------- mag 9.2
Alaska, 1957 --------------- mag 9.2
Kamtchatka, 1952--------- mag 9.0
Equateur, 1906 ------------ mag 8.8
Alaska, 1965 -------------- mag 8.7
Sumatra, 2005 ------------ mag 8.7
Tibet, 1950 ---------------- mag 8.6
Kamtchatka, 1923--------- mag 8.5
Indonésie, 1938 ----------- mag 8.5
Iles Kouriles, 1963 ------- mag 8.5
Sumatra, 2007 ------------ mag 8.4
Chili, 1939 ---------------- mag 8.3
Iles Tonga, 2006---------- mag 8.3
 
Haiti_seisme_meurtrier-A.jpg

Haiti_seisme_meurtrier-B.jpg


Quelques sites d’informations :
http://www.brgm.fr
http://www.sisfrance.net
http://www.tsunamis.fr
http://www.prim.net
http://www.planseisme.fr
http://www.ipgp.fr
http://eost.u-strasbg.fr/
http://www.franceseisme.fr

m.bengoubou-valerius@brgm.fr
Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:37
Le Femi, clap d'ouverture
Le Femi, la fête du cinéma guadeloupéen a ouvert ses portes, vendredi soir, au ciné-théâtre de Lamentin.
Fély Sédécias, fondatrice et mainteneuse du FEMI, Festival Régional et International du Cinéma de Guadeloupe, manifestation de portée internationale, contre grés et marées, et sans réel soutien, a reçu les invités prestigieux de cette année. En attendant Angela Bassett, l’ange l’Hollywood, marraine du festival qui débarquera mercredi, Fély a accueilli, devant un aréopage d’invités, Euzhan Palcy, réalisatrice de cinéma, Firmine Richard, etc. Le défilé était ininterrompu. Froufrous des dames, regards admiratifs des messieurs.
Bisous sur le parvis du ciné-théâtre, passage entre une double haie de pompom girls miniatures, agitant leurs pompons orange, flashes des photographes et en avant pour la projection de deux œuvres de Mme Palcy. Ponctuées de prises de paroles.

16ème édition
Mais, qu’est-ce qui fait courir Fély, après seize éditions de ce festival ? Un profond amour du cinéma, la volonté de promouvoir les femmes noires, le tout sans réelle reconnaissance locale. Mme Sédécias et son Femi sont plus connus à l’extérieur qu’en Guadeloupe et c’est regrettable.
Pourtant, chaque année, c’est un déluge de vedettes, américaines – Dany Glover il y a deux ans – ou africaines. Les Antillais font l’appoint, avec brio. C'est réellement LE rendez-vous incontournable des comédiens, metteurs en scène, intervenants du cinéma, d'où qu'ils viennent. Depuis 16 ans en Guadeloupe, plus de 310 films d’auteur ont été projetés, des centaines de réalisateurs, d’écrivains, de comédiens ont été accueillis en Guadeloupe. Et ceux qui comptent ne s'y trompent pas. Raoul Peck, Euzhan Palcy, Pascal Légitimus, ont fait le détour par ce festival.

Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:36

 

Lors du conseil municipal qui aura lieu le mercredi 3 février 2010,
à 18 heures, en salle des délibérations de la mairie, l’équipe municipale
présentera son projet de port multi fonction « à dominante plaisance ».
 
Pêche, plaisance et cabotage : la nouvelle infrastructure aura donc
trois fonctions et remplacera l’actuel port de pêche de la Vinaigrerie. Projet
ambitieux, ce sont plus de 500 bateaux qui pourront désormais être
accueillis dans les eaux petit-bourgeoises.
 
 Ce projet d’aménagement s’inscrit dans la logique des orientations
dressées par de nombreuses études prospectives sur le développement
d’activités liées à la mer en Guadeloupe, notamment le programme de
développement de la voile Guadeloupéenne par la Région Guadeloupe et la
stratégie de reconquête des excursions de croisière aux Antilles françaises par
l’Agence Française d’ingénierie Touristique.
 
 Conformément aux conclusions du Schéma d’Aménagement Régional
(SAR) et du Schéma Régional de Développement Economique (SRDE - 2.4 et
2.5) de la Guadeloupe, il s’agira de valoriser l’interface Terre/Mer en visant
l’ouverture du Bourg sur sa façade littorale et de profiter de la situation de Petit-
Bourg sur l’un des principaux axes de développement : Pointe-à-Pitre/Basse-
Terre. 
 
 Cet aménagement devrait permettre à terme d’accroître l’attractivité du
centre-bourg de Petit-Bourg, qui sera réaménagé afin de développer de nouvelles
activités commerciales et touristiques, et de manière générale, de l’ensemble du
territoire. 
En lien avec le projet d’aménagement d’une promenade littorale allant de la
Pointe-à-Bacchus à la Pointe Roujol, l’espace marchand de la ville sera désormais
consacré aux activités nautiques.
 
 
Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:35
INDISCRÉTIONS
Jeanny
C'est dit, Jeanny Marc, maire de Deshaies, député de la troisième circonscription, fera sa liste. Contactée par « plusieurs candidats », quoiqu'ayant siégé avec Blaise Aldo « dans la même majorité » au conseil général, elle n'a pas donné suite et constitue sa liste. Il est toujours temps, il est vrai, avant le dépôt des listes, de changer d'avis... Une fois qu'on a bien fait monter la pression !

Marie-Luce
Marie-Luce Penchard, fille de... et ministre de la République, sera en deuxième position sur la liste UMP (Paris) constituée en ce moment par Blaise Aldo.

Gina
On n'a pas vu Gina Théorodre-Opheltès, conseiller régional et conseiller municipal à Baie-Mahault, auprès de Victorin Lurel, pour lequel elle s'était prononcée aux Abymes, il y a trois semaines lors de l'ouverture de la campagne du candidat socialiste. Immédiatement, des bruits ont couru qu'elle lâchait le président sortant. Démentis, semble-t-il.

Blaise
Blaise ratisse large, allant jusqu'à accueillir sur sa liste, en troisième position, Daniel Marsin, ancien maire des Abymes, ancien député, toujours sénateur. Membre actif de la Gauche moderne, celui-ci est-il une recrue de choix. C'est en tout cas une recrue d'ouverture. Mais, qu'en disent les purs et durs de l'UMP ?

Marlène
« Lassés des dérives droitières répétées de la Direction de la Fédération du Parti Socialiste de la Guadeloupe et de la tête
de liste socialiste, un groupe de Conseillers Fédéraux, Secrétaires de Sections, Secrétaire nationale et fédéraux, s’est constitué en Collectif pour réaffirmer les valeurs du Socialisme, auxquelles nous restons fermement attachés en toutes circonstances. » C'est de marlène Mélisse, à Martine Aubry, première secrétaire du PS. Pour dénoncer l'alliance avec Gabrielle Louis-Carabin, « député maire UMP et sarkozyste convaincue. »

Eric
Combien ça coûte ? Chaque fois qu'un journaliste écrit quelque chose qui ne lui plaît pas, Eric Jalton inonde les confrères d'un sms demandant combien ça coûte ? Lui demande-t-on, chaque fois qu'un journaliste lui trouve du talent, combien ça coûte ? Demander à un journaliste s'il est payé (autrement que par son employeur) chaque fois qu'il écrit quelque chose, c'est une insulte et ce n'est sûrement pas s'en faire un ami ! Demande-t-on aux politiques combien — et leurs entourages — ils touchent quand un marché est attribué ? Et pourtant...

Jean
Où est Jean Laguerre, ancien maire de Goyave, ancien vice-président de la Région présidée alors par Lucette Michaux-Chevry, ancien secrétaire général d'Objectif Guadeloupe (la version locale du parti de Jacques Chirac) ? On l'a vu dîner avec Daniel Marsin, mais Josette Jerpan, ancienne adversaire, était là... Et d'autres aussi qui venaient demander l'adoubement de Jean-Marie Bockel, de la Gauche moderne, maire de Mulhouse.

Ary
Ary Chalus, dynamique maire de Baie-Mahault, installe une zone d'activités à la Pointe Jarry. Elle comprendra un vaste espace permettant d'organiser des foires, des salons, et même, dit-on, des concerts, Ruidy Vardarassin, maire adjoint, étant en partance pour Montpellier, où des structures légères mais spacieuses sont utilisées pour ce faire.
André-Jean VIDAL
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de André-Jean Vidal
  • : Revue de l'actualité politique locale
  • Contact

Texte Libre

Recherche

Liens